Finance - La Nouvelle Tribune https://lnt.ma/categorie/economie-et-finance/finance/ Actualité économie - tout savoir sur les dernières infos économiques avec Lnt.ma : bourse, finance, entreprises,... Information économique marocaine et internationale en direct. Thu, 04 Dec 2025 15:54:50 +0000 fr-FR hourly 1 Consolidation financière : une fonction en mutation, au cœur de la crédibilité du marché marocain https://lnt.ma/consolidation-financiere-une-fonction-en-mutation-au-coeur-de-la-credibilite-du-marche-marocain/ Thu, 04 Dec 2025 15:54:50 +0000 https://lnt.ma/?p=538686 La Bourse de Casablanca a accueilli la présentation des premiers résultats de la première enquête nationale sur les pratiques de consolidation au Maroc, menée par l’Association marocaine des Consolideurs Financiers (AMCF) auprès de 51 groupes. Au-delà des chiffres, cette restitution a donné lieu à un échange nourri entre praticiens, régulateurs et experts, confirmant que la […]

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La Bourse de Casablanca a accueilli la présentation des premiers résultats de la première enquête nationale sur les pratiques de consolidation au Maroc, menée par l’Association marocaine des Consolideurs Financiers (AMCF) auprès de 51 groupes. Au-delà des chiffres, cette restitution a donné lieu à un échange nourri entre praticiens, régulateurs et experts, confirmant que la consolidation n’est plus un simple exercice comptable, mais un pilier de la confiance sur le marché des capitaux.

En ouverture, Zineb Guennouni, directeur exécutif du développement de la Bourse de Casablanca, a rappelé que la solidité d’un marché financier « ne réside pas dans la technologie, ni dans les règles, ni dans les infrastructures visibles », mais d’abord dans « la qualité de l’information financière ». La consolidation, souvent perçue comme un sujet technique, se trouve ainsi « au cœur de la transparence, de la visibilité et de la crédibilité » de la place casablancaise. La généralisation des comptes consolidés, l’alignement progressif sur les IFRS et la montée en puissance des exigences des investisseurs traduisent, selon elle, une économie qui se structure et une gouvernance qui s’améliore, mais qui impose aux émetteurs, cotés ou non, un niveau croissant d’exigence.

Un contexte boursier dynamique qui renforce les exigences de transparence

Zineb Guennouni a inscrit cette enquête dans un contexte boursier particulièrement dynamique. L’année 2025 s’annonce comme « une année exceptionnelle », marquée par un nombre record de sociétés cotées, avec le franchissement imminent du cap des 80 émetteurs, un marché stabilisé sur des niveaux élevés et plus de 80 000 investisseurs actifs. Les récents taux de sursouscription, parfois supérieurs à 40 fois, témoignent de cet appétit. Cette dynamique, a-t-elle averti, crée une responsabilité accrue en matière de transparence, car « les investisseurs qui regardent la place de Casablanca appliquent les mêmes grilles d’analyse et les mêmes exigences que sur les grandes places internationales ».

Dans ce contexte, la consolidation devient un enjeu stratégique pour les entreprises cotées mais aussi pour celles qui envisagent de recourir demain au marché pour financer leur croissance. S’adressant aux groupes non cotés, Zineb Guennouni a insisté sur le fait que, tôt ou tard, ils auront besoin de lever de la dette ou des fonds propres, et que les investisseurs qui les accompagneront « auront exactement les mêmes besoins de lisibilité et de confiance ». La qualité de l’information consolidée constitue, dès aujourd’hui, « un avantage stratégique » dans un Maroc en pleine transformation, où la fonction finance est appelée à jouer un rôle central dans le financement de l’investissement.

Une enquête inédite pour dresser un état des lieux structuré des pratiques

Pour le président de l’AMCF, Khalid Raji, cette enquête marque une étape structurante pour la profession. Il a rappelé que l’idée remonte à la création de l’Association et s’est concrétisée en 2024 avant de déboucher sur cette première restitution en 2025. « La consolidation n’est plus un simple exercice technique », a-t-il souligné, mais « un levier stratégique pour renforcer la transparence, la gouvernance et la confiance des investisseurs », dans un environnement caractérisé par l’évolution permanente des normes, l’élargissement des groupes et l’essor du reporting extra-financier. L’enquête ne vise pas à distribuer des bons ou des mauvais points, mais à dresser « un état des lieux fidèle » des pratiques, à identifier les défis opérationnels et à éclairer les besoins en compétences, en outils et en accompagnement.

Présentée par Anass Radi, vice-président de l’AMCF, et Siham Akla, membre du conseil d’administration, l’étude repose sur un dispositif mixte combinant un questionnaire de 53 questions structuré autour de huit axes et des entretiens qualitatifs avec les responsables de consolidation. Les 51 groupes interrogés sont majoritairement de taille intermédiaire : 57 % emploient entre 1 000 et 10 000 salariés. Le Maroc reste la principale zone d’implantation, avec une expansion notable vers l’Afrique subsaharienne, puis l’Europe. Quarante pour cent des groupes sont détenus par des institutions publiques, tandis que 31 % seulement sont cotés en Bourse.

Normes comptables, reporting et usage stratégique des comptes consolidés

Sur le plan normatif, le paysage apparaît relativement équilibré : environ la moitié des groupes appliquent les IFRS et 48 % se réfèrent encore aux normes marocaines du CNC. Quelques groupes gèrent un double référentiel, mais ils demeurent minoritaires. S’agissant des motivations, la consolidation est encore perçue, pour 29 % des répondants, d’abord comme un exercice de conformité légale, la transparence vis-à-vis des investisseurs arrivant en second rang. Ce constat évolue toutefois, avec une utilisation grandissante des comptes consolidés pour le pilotage stratégique : 69 % des groupes indiquent que leurs comptes consolidés sont effectivement utilisés par le top management.

L’un des enseignements forts de l’enquête concerne l’organisation de la fonction. Au Maroc, 71 % des groupes internalisent la consolidation, un choix souvent justifié par la maîtrise de la chaîne de production de l’information et par des impératifs de confidentialité, notamment dans les groupes familiaux non cotés. Vingt pour cent externalisent totalement cette fonction, faute de ressources ou d’outils adaptés, tandis que 10 % adoptent un modèle mixte, avec un noyau interne renforcé ponctuellement par des experts pour des opérations complexes, telles que fusions, acquisitions ou changements de référentiel. Parmi les groupes qui internalisent, 67 % disposent d’une entité dédiée, rattachée dans plus de 70 % des cas à la direction financière et, plus rarement, à la direction générale.

Sous-investissement en capital humain et forte pression sur les équipes

Cette structuration masque néanmoins un sous-investissement en capital humain. La plupart des départements consolidation comptent entre un et trois collaborateurs, avec une prédominance de profils juniors ayant entre deux et quatre ans d’expérience. Les consolideurs disposant de 10 à 20 ans de pratique sont rares, dans un contexte de turnover élevé. Les entretiens mettent en avant deux explications récurrentes : la forte pression des délais et la technicité du métier, d’un côté, et l’attractivité des marchés étrangers pour ces profils, de l’autre, notamment en Europe, en Amérique du Nord et dans les pays du Golfe.

Sur les rythmes de clôture, les pratiques restent hétérogènes. Environ un tiers des groupes consolident leurs comptes sur une base trimestrielle, près de 30 % sur une base semestrielle et 20 % annuellement. Une minorité se rapproche d’une fréquence mensuelle. Si les délais de clôture tendent à se réduire, les délais de publication dépassent encore souvent 90 jours. L’un des facteurs explicatifs tient au fait que près de 70 % des plaquettes de publication sont encore produites manuellement, sans automatisation des flux entre systèmes.

Gouvernance, documentation et processus intra-groupes encore perfectibles

Les enjeux de gouvernance ressortent également avec acuité. Un quart des groupes ne dispose d’aucune documentation formalisée en matière de consolidation (manuel de consolidation, règles de retraitement IFRS, procédures intra-groupes). Chez les autres, les manuels existants sont souvent jugés trop généraux et insuffisamment détaillés pour garantir l’homogénéisation des pratiques au sein du groupe. Cette absence de formalisme renforce la dépendance aux personnes et fragilise l’application d’un principe clé de la consolidation : l’homogénisation des comptes des différentes entités, au-delà du seul référentiel comptable.

Les systèmes d’information illustrent la même dualité. Quarante-deux pour cent des groupes s’appuient encore sur Excel comme outil principal de consolidation, tandis qu’une proportion équivalente recourt à des solutions spécialisées de type SAP BFC. Mais 67 % ne disposent pas d’interface entre l’outil de consolidation et la comptabilité générale, et 92 % n’ont pas d’intégration avec les outils de planification budgétaire, alors même que la consolidation prévisionnelle progresse. Ce manque d’interfaçage limite la fiabilisation des données et réduit la capacité à exploiter pleinement la richesse analytique des comptes consolidés, notamment pour le forecast, l’analyse par secteur ou par zone géographique.

Quatre priorités de transformation pour une fonction plus intégrée et plus visible

En conclusion de leur présentation, Anass Radi et Siham Akla ont dégagé quatre grandes priorités de transformation, qui ont été largement reprises lors des échanges avec la salle. Il s’agit d’abord du déploiement d’outils dédiés et intégrés couvrant l’ensemble de la chaîne, de la consolidation au reporting. Vient ensuite le renforcement de la gouvernance à travers des manuels, procédures et règles d’homogénisation formalisés. Troisième axe, l’amélioration des processus intra-groupes, en particulier la réconciliation des transactions, encore largement manuelle. Enfin, les consolidateurs insistent sur la nécessité d’investir dans la formation des équipes et de renforcer l’engagement des directions générales, condition indispensable pour faire évoluer les pratiques.

SB

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AMMC : visa sur le prospectus relatif à l’émission par FEC d’un emprunt obligataire ordinaire de 2 MMDH https://lnt.ma/ammc-visa-sur-le-prospectus-relatif-a-lemission-par-fec-dun-emprunt-obligataire-ordinaire-de-2-mmdh/ Thu, 04 Dec 2025 13:44:51 +0000 https://lnt.ma/?p=538669 L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, mercredi, un prospectus relatif à l’émission par FEC (Fonds d’équipement communal) d’un emprunt obligataire ordinaire de 2 milliards de dirhams (MMDH). D’une maturité de 15 ans et 45 jours, cet emprunt, dont la période de souscription s’étale du 10 au 12 décembre 2025 inclus, […]

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L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, mercredi, un prospectus relatif à l’émission par FEC (Fonds d’équipement communal) d’un emprunt obligataire ordinaire de 2 milliards de dirhams (MMDH).

D’une maturité de 15 ans et 45 jours, cet emprunt, dont la période de souscription s’étale du 10 au 12 décembre 2025 inclus, est composé de deux tranches non cotées, indique l’Autorité dans un communiqué.

Pour la tranche A, le taux d’intérêt facial, situé entre 2,8% et 2,9%, est révisable annuellement. Ce taux est fixé pour la 1ère année, en référence aux taux moyen pondéré 6 mois (180 jours) publiés par Bank Al-Maghrib.

Concernant la tranche B, le taux d’intérêt (entre 2,76% et 2,81%) est également révisable annuellement. Pour la 1ère année, ce taux est fixé en référence au taux Bons du Trésor 52 semaines publié par Bank Al-Maghrib en date du 26 novembre 2025.

La prime de risque varie entre 55 et 65 points de base (pbs) pour la tranche A et entre 45 et 50 pbs pour la tranche B.

LNT

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PLF 2026: Fouzi Lekjaa défend un chantier social et économique de long terme https://lnt.ma/plf-2026-fouzi-lekjaa-defend-un-chantier-social-et-economique-de-long-terme/ Thu, 04 Dec 2025 09:50:41 +0000 https://lnt.ma/?p=538666 Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a affirmé, mercredi à Rabat, que le projet de loi de finances (PLF) de 2026 s’inscrit dans un processus historique qui s’étend sur plus de 26 ans, en ligne avec les Hautes Orientations Royales visant à bâtir un modèle de développement conciliant les dimensions économique et sociale. […]

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Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a affirmé, mercredi à Rabat, que le projet de loi de finances (PLF) de 2026 s’inscrit dans un processus historique qui s’étend sur plus de 26 ans, en ligne avec les Hautes Orientations Royales visant à bâtir un modèle de développement conciliant les dimensions économique et sociale.

Intervenant lors d’une séance plénière à la Chambre des conseillers, consacrée à la discussion générale du PLF 2026, M. Lekjaa a rappelé que l’Exécutif a veillé depuis le début de son mandat à mettre en œuvre le chantier de l’Etat social conformément à un agenda clair et un calendrier défini.

Il a précisé qu’environ 12 millions de citoyens bénéficient aujourd’hui de l’aide directe, selon un dispositif fondé sur un ensemble de mécanismes de ciblage, soulignant que ce chantier ne peut être évalué à l’échelle d’une seule année budgétaire ni d’une seule législature gouvernementale ou parlementaire. Il s’agit, pour M. Lekjaa, d’un projet progressif reposant sur la capitalisation et l’accumulation, jusqu’à atteindre sa pleine maturité et réaliser ses objectifs. Le ministre a fait savoir que le coût de cet effort gouvernemental s’élève à près de 50 milliards de dirhams (MMDH), notant l’existence d’aspects qui nécessitent un suivi permanent et une approche dynamique et positive, notamment en ce qui concerne les modalités d’éligibilité des différentes catégories, actuellement en cours de révision.

Au sujet du logement, M. Lekjaa a expliqué qu’une décision politique a été prise pour passer d’un dispositif reposant sur les exonérations fiscales à un système d’aide directe, assorti de critères, de conditions et d’enveloppes financières suffisantes pour son déploiement. Cette orientation, a-t-il poursuivi, se reflète clairement dans les tableaux et projections budgétaires du projet de loi de finances.

En outre, le ministre a indiqué que le pilier social englobe l’effort soutenu d’amélioration des systèmes d’éducation et de santé, soulignant que l’accélération de la construction, de la réhabilitation et de la programmation des hôpitaux, ainsi que les crédits qui leur sont dédiés, s’inscrivent dans un choix politique structurant, traduit par une classification budgétaire validée par la loi organique relative à la loi de finances.

Sur le plan économique, M. Lekjaa a affirmé que les choix stratégiques du Royaume constituent une fierté pour tous, compte tenu de leur pertinence et de leur capacité d’adaptation aux transformations et chocs mondiaux.

L’économie nationale, a-t-il rappelé, a réussi à dépasser les répercussions de la pandémie de Covid-19, démontrant une résilience élevée, et se dirige vers la clôture de l’exercice en cours avec un déficit de 3,5% et une réduction de la dette publique à moins de 66%, tout en maintenant la même dynamique en 2026, ce qui constitue un acquis majeur pour le Royaume.

Pour ce qui est de la réforme fiscale, M. Lekjaa a fait savoir qu’elle a permis au Maroc d’enregistrer une hausse annuelle de 18% des recettes sans augmentation de la pression fiscale. Bien au contraire, l’impôt sur les sociétés (IS) a été abaissé de 30% à 20% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 100 millions de dirhams (MDH), a-t-il noté. S’agissant de la nouvelle génération de programmes de développement territorial intégré, annoncée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le Discours du Trône, M. Lekjaa a souligné que le gouvernement a interagi avec les Hautes Orientations Royales en intégrant l’ensemble des mesures nécessaires pour assurer une mise en œuvre optimale et en temps opportun. Il a rappelé, à cet effet, la création d’un compte spécial destiné à accueillir les différents programmes contenus dans le discours Royal.

Le gouvernement, a ajouté le ministre, a lancé un débat public, associant diverses catégories de la société, en vue d’élaborer des programmes répondant aux priorités de la population. Ces programmes seront inscrits dans le cadre de ce compte, lequel sera doté d’une enveloppe financière largement supérieure aux 20 MMDH prévus dans le PLF.

 

LNT avec Map

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Bilan d’exécution de la Loi de Finances 2025 : Un déficit budgétaire de 60 milliards de dhs https://lnt.ma/bilan-dexecution-de-la-loi-de-finances-2025-un-deficit-budgetaire-de-60-milliards-de-dhs/ Wed, 03 Dec 2025 10:38:10 +0000 https://lnt.ma/?p=538622 Le projet de loi de finances 2026 a été adopté en première lecture par la Chambre des Représentants le 14 novembre dernier et devrait l’être définitivement au plus tard le 10 décembre prochain. En même temps, le ministère des Finances a publié sa note de conjoncture datée de novembre, très actualisée, qui expose les exécutions […]

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Le projet de loi de finances 2026 a été adopté en première lecture par la Chambre des Représentants le 14 novembre dernier et devrait l’être définitivement au plus tard le 10 décembre prochain.

En même temps, le ministère des Finances a publié sa note de conjoncture datée de novembre, très actualisée, qui expose les exécutions de la loi de finances 2025 avec ses réalisations économiques et budgétaires.

Rappelons que la loi de finances 2025 est la première d’une programmation budgétaire triennale 2025-2027, qui s’inscrit dans une stratégie visant à réduire progressivement le déficit budgétaire, avec des objectifs de 4,1% à 3,5% du PIB en 2025, 3% en 2026 et 3% en 2027, après avoir modernisé le régime fiscal avec des allègements en faveur des entreprises et des particuliers, renforcé les budgets santé et éducation, et encouragé l’investissement étranger notamment. Et ce, en comptant sur un taux de croissance économique de 4%.

A ce titre, les chiffres et analyses de la Note de conjoncture du ministère des Finances de novembre nous permettent d’évaluer le niveau d’exécution de la Loi de Finances 2025 à la veille de l’entrée en vigueur de celle de 2026 le premier janvier prochain.

Ainsi, dans un environnement économique international, la zone Euro en particulier terminerait l’année avec une croissance atone de moins de 1% pour les principaux pays du continent que sont l’Allemagne avec 0,2%, la France 0,7% et l’Italie 0,4%. Le Maroc devant faire beaucoup mieux avec une tendance à la hausse de sa croissance dans tous les secteurs de son économie. En effet, le secteur agricole, qui suscite toutes les inquiétudes, a connu à fin juin une hausse de sa valeur ajoutée de + 4,6%, le secteur industriel de 5,2% et le tourisme de 14% à fin octobre avec 16,6 millions d’arrivées touristiques en 2025.
Mais, le plus important c’est que les deux facteurs « connus et reconnus » de la croissance économique, à savoir la consommation et l’investissement se conjuguent pour booster la croissance au Maroc. En effet, selon la note de conjoncture en question la consommation des ménages « maintient sa vigueur, soutenue par les mesures en faveur du pouvoir d’achat mises en œuvre par les pouvoirs publics, dans un contexte d’inflation qui reste maîtrisée (+0,1% en octobre). Elle bénéficie aussi des transferts des MRE (+1,1% à 92,7 milliards de dirhams à fin septembre), de la création de 220.000 postes d’emplois rémunérés au T3-2025 et de la hausse des crédits à la consommation (+4,2% à fin septembre) ».

« Alors que l’effort d’investissement est « stimulé par les grands chantiers structurants et les dépenses d’équipement du Budget général de l’État de +8,3% à 86,2 milliards de dirhams à fin octobre. Cette dynamique bénéficierait également du raffermissement notable à fin septembre des recettes des IDE de +39,5%, des importations de biens d’équipement +13,9% et des crédits à l’équipement de +22,8% ».

Par ailleurs la balance commerciale, un des agrégats fondamentaux de la stabilité du Maroc affiche des exportations en hausse de 3,6% à fin septembre, liée notamment à l’augmentation des exportations de phosphates et dérivés (+19,2%), de l’agriculture et agroalimentaire (+3,4%) et de l’aéronautique (+6,1%). Augmentation qui concerne également fortement les importations qui ont cru de 9,2% à la même date, tirées par l’ensemble des groupes de produits, à l’exception des importations des produits énergétiques qui ont reculé de 5,1%, portant le déficit commercial à 17,7% et engendrant ainsi un repli du taux de couverture de 3,1 points, à 57,2% à fin septembre.

Sur le plan budgétaire, la note de conjoncture, compte tenu de l’exécution de la Loi de Finances à fin octobre 2025, affiche un déficit budgétaire de 60,3 milliards de dirhams, contre 47,4 milliards l’année précédente. Il résulte d’un taux d’accroissement des dépenses globales de +56,3 milliards de dirhams soit +16,6%, supérieur à celui des recettes ordinaires qui ont pourtant augmenté de +14,9% à + 43,4 milliards de dirhams.

Et, ce sont les recettes fiscales qui encore cette année tiennent la dragée haute en la matière.  Sachant que si les recettes ordinaires (fiscales et non fiscales), ont enregistré un taux de réalisation de 84,5% à 334,1 milliards de dirhams, les seules recettes fiscales se sont raffermies de 15,2% pour atteindre 280,8 milliards de dirhams à la même date, à hauteur de 87,7% des prévisions de la Loi de Finances 2025.

Elles traduisent un élargissement de l’assiette fiscale engendré par la grande réforme fiscale avec ses réductions de taux. Donc, elles ont été impulsées par les recettes des impôts directs qui se sont consolidées de 23% à 134 milliards enregistrant un taux de réalisation exceptionnelle de 96,2%. Il s’agit de l’IS qui a pris 29,7% à 74,1 milliards de dirhams, avec la précision importante de son taux de réalisation de 101,5 %. Mais aussi, des recettes de l’IR qui se sont accrues de 15,8% pour se situer à 55,9 milliards de dirhams, avec un taux de réalisation de 91,9% et de la TVA dont les recettes se sont améliorées de 9,1% à 79,7 milliards de dirhams pour un taux de réalisation de 79%.

Quant aux recettes non fiscales, elles ont également augmenté de 14,7% pour s’établir à 49,4 milliards de dirhams à fin octobre 2025, se concrétisant à hauteur de 69%. Cette évolution s’explique par l’appréciation des recettes en provenance des établissements et entreprises publics de 18,4% à 16,1 milliards de dirhams et des autres recettes non fiscales de 20% pour s’élever à 33,3 milliards de dirhams, dont 18,8 milliards au titre des mécanismes de financements innovants, résultat de la réforme en la matière et de 11,7 milliards au titre des produits divers des ministères.

Du côté des dépenses ordinaires, qui avec un taux de réalisation de 84,2% se sont appréciées de 16,1% à 298 milliards de dirhams, l’on retient deux éléments importants qui concernent d’une part, les dépenses en intérêts de la dette et celui des charges de la compensation de l’autre.

Le comportement des charges en intérêts de la dette constitue une ligne à regarder de près parce qu’exécutées à hauteur de 89,3%, elles ont augmenté de 23,6% pour atteindre 38,1 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre une hausse des charges en intérêts de la dette intérieure de 36,9% à 30,2 milliards de dirhams et une baisse de celles de la dette extérieure de 9,9% à 7,9 milliards de dirhams.

A noter également, la conversion économique du pays avec la baisse importante des charges de la compensation, qui ont enregistré un taux de réalisation de 93,1%, tout en reculant de 25,4% pour se situer à près de 16 milliards de dirhams uniquement. Cette évolution s’explique, d’une part, par la diminution des dépenses liées au gaz butane de -2,1 milliards de dirhams, au sucre de -1,2 milliard de dirhams et à la farine nationale de blé tendre de -441 millions de dirhams, ainsi que par la non-reconduction de la subvention en faveur des professionnels du secteur du transport routier, dont le montant accordé à la même période de l’année précédente avait atteint 1,7 milliard de dirhams.

Dans la note de conjoncture du ministère des Finances de novembre, c’est l’aggravation du niveau du déficit budgétaire à octobre 2025, qui passe de 47,4 à 60,3 milliards de dirhams qui retient l’attention ! Sachant que de la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de 73 milliards de dirhams à deux mois de la fin de l’année, contre 52,4 milliards l’année précédente. Lequel besoin a été couvert par le recours aux financements intérieur et extérieur respectivement de 39,3 et 33,7 milliards de dirhams respectivement.

Toutefois, dans un Maroc qui bouge par la mise en œuvre de réformes tous azimuts, qui se traduisent par des investissements publics et privés de grande envergure, réalisés sur tout le pays avec un accent sur les secteurs prioritaires comme la santé et l’éducation dont la construction et la mise à niveau d’écoles et d’hôpitaux et des infrastructures, l’aggravation du déficit budgétaire se justifie et devrait s’améliorer au bout de la loi de finances triennale. D’autant que son financement est réalisé en dirhams et en devises pour un certain confort de la balance des paiements. La diminution du déficit budgétaire programmée par la Loi de finances triennale s’appuie sur la prévision d’une croissance résultant de ces efforts d’investissements qu’il faut mesurer également par des signes d’utilisation massive de nouvelles sources de financement alternatives et innovants comme le démontrent les chiffres publics du marché des capitaux, la bourse et le marché de la dette privée, qui accumulent les émissions d’obligations et les introductions en bourse en milliards de dirhams. Preuve s’il en est, les performances des indices MASI et MASI 20, qui à fin octobre 2025, affichent +28,8 et 29,8 % par rapport à fin octobre 2024…

 

Afifa Dassouli

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Entretien avec Ouns Lemseffer : « Le continent africain représente l’un des marchés les plus porteurs pour la croissance à long terme » https://lnt.ma/entretien-avec-ouns-lemseffer-le-continent-africain-represente-lun-des-marches-les-plus-porteurs-pour-la-croissance-a-long-terme/ Wed, 03 Dec 2025 10:05:01 +0000 https://lnt.ma/?p=538600 À l’occasion des Market Days 2025 de l’Africa Investment Forum, Ouns Lemseffer, managing partner du bureau d’Ashurst au Maroc, a accepté de répondre à nos questions. Spécialiste du financement de projets, du financement structuré, des marchés de capitaux et du private equity en Afrique francophone, elle évoque les dynamiques actuelles du private capital en Afrique, […]

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À l’occasion des Market Days 2025 de l’Africa Investment Forum, Ouns Lemseffer, managing partner du bureau d’Ashurst au Maroc, a accepté de répondre à nos questions. Spécialiste du financement de projets, du financement structuré, des marchés de capitaux et du private equity en Afrique francophone, elle évoque les dynamiques actuelles du private capital en Afrique, ainsi que les conditions nécessaires pour accélérer les investissements structurants.

 

La Nouvelle Tribune : Vous avez participé aux Market Days 2025 de l’Africa Investment Forum à un moment où la mobilisation du capital privé est devenue un impératif pour l’Afrique. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur les dynamiques du private capital sur le continent ?

Ouns Lemseffer : Le private capital en Afrique est aujourd’hui à un tournant de maturité. Nous observons une évolution notable : les investisseurs ne perçoivent plus le continent uniquement sous l’angle du risque, mais davantage comme un horizon de diversification et de croissance structurelle et durables. Les investisseurs disposent d’une appétence croissante pour les projets bien structurés, innovant et à fort impact. Nous sommes passés d’une logique opportuniste à une logique de construction et de structuration de projets bancables sur le long terme dans des secteurs clés (transition énergétique, télécom, agribusiness, etc.) ce qui est un signe de maturité du marché.

L’Afrique nécessite environ 150 milliards de dollars par an pour combler ses besoins en infrastructures, contre 75 milliards actuellement investis. Quels leviers peuvent permettre d’accélérer ce rattrapage ?

Trois leviers me paraissent essentiels :

  1. Standardiser et sécuriser les initiatives et cadres réglementaires des PPP au sens large du terme

La prévisibilité juridique reste un facteur décisif pour accélérer les flux de capitaux privés. La standardisation donne de la visibilité aux investisseurs, réduit les coûts de transaction et accélère les délais de bouclage financier.

  1. Renforcer les mécanismes de réduction des risques (derisking)

Garanties de première perte, assurances politiques ou mécanismes de réhaussement de crédit : ces outils permettent de réduire le coût du capital et d’attirer des investisseurs institutionnels plus averses au risque. Certaines institutions offrent également des garanties de liquidité, permettant d’allonger la maturité de certains financements, en particulier pour le financement d’infrastructures durables pour des personnes à faible revenu.

  1. Innover et utiliser davantage les marchés de capitaux pour diversifier le profil des investisseurs

L’innovation financière est clé dans ces marchés. Les investisseurs sont en demande d’outils innovants qui permettent d’aligner les attentes des investisseurs internationaux et régionaux et les besoins des opérateurs publics ou privés. La titrisation, aujourd’hui utilisée comme outil de financement tout secteur confondu, en est un excellent exemple. Le succès du financement du Programme Electricité Pour Tous (PEPT) en Côte d’Ivoire (qui vient de boucler avec succès la deuxième phase de son financement) et auquel j’ai participé lors de ses deux phases, devrait être répliqué à plus grande échelle.

Cette opération emblématique a été soutenue par des partenaires techniques et financiers internationaux qui sont intervenus en qualité d’investisseurs de référence. La structuration s’est effectuée dans le cadre d’une approche holistique et d’une innovation inédite. J’espère voir cette structure se déployer à plus grande échelle sur l’ensemble du continent.

Vous insistez sur l’importance d’une approche holistique du cadre juridique. Quels sont, selon vous, les piliers réglementaires indispensables pour attirer les capitaux de long terme vers les infrastructures africaines ?

British International Investment (BII) a publié un rapport extrêmement intéressant en octobre 2025 sur le rôle de la titrisation dans le développement des marchés de capitaux en Afrique. Ils y décrivent de manière très intéressante et pertinente l’importance d’adopter une approche holistique du cadre juridique afin de passer à l’étape supérieure. Cela signifie :

  1. Un cadre réglementaire de la titrisation soutenu par un système de régulation et d’exécution prévisible et holistique, incluant un traitement fiscal neutre.
  2. Une offre adéquate d’actifs “titrisables”, c’est-à-dire des actifs répondant aux critères nécessaires en matière de qualité de crédit et de structuration, ainsi que des cédants disposés à les fournir.
  3. Des investisseurs capables et disposés à investir, créant une demande pour les actifs titrisés.
  4. Un écosystème de participants compétents, comprenant des conseillers transactionnels, fiduciaires, administrateurs, avocats, émetteurs et gestionnaires, ainsi que des régulateurs disposant des ressources nécessaires pour approuver, suivre et faire respecter les exigences de transparence et de responsabilité.
  5. Une stabilité macroéconomique, et, dans les phases initiales, idéalement la présence d’un “champion”, d’un “disrupteur” ou d’une “crise” suffisamment forte pour rompre le statu quo et impulser les changements nécessaires.

 

Le financement mixte devient un outil essentiel pour catalyser le capital privé. Comment évolue la structuration de ces mécanismes et quel rôle Ashurst joue-t-il dans ce domaine ?

Tout à fait. Le financement mixte a évolué pour être aujourd’hui catalyseur structurant des projets d’infrastructure et de transition énergétique.

Les innovations récentes portent sur :

  • la combinaison d’instruments différents (dette, equity, quasi-equity)
  • la combinaison d’investisseurs différents (banques commerciales, DFIs, ECAs, fonds de dette)

Avec mes collègues Meriem Komiha et Yasmine Hitane (qui ont également rejoint Ashurst), nous avions conseillé l’ensemble du pool de prêteurs composé de banques commerciales et de fonds de dette dans le cadre du financement innovant de la centrale à gaz Al Wahda de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) au Maroc d’une capacité de 990MW, d’un investissement total de 4,2 milliards de dirhams (420 millions d’euros). Il s’agit de la première mise en place de fonds de dette sur le Continent et nous sommes très fiers de voir le Maroc et l’ONEE comme pionnier dans l’utilisation des fonds de dettes pour la diversification des sources de financement dans le développement des infrastructures stratégiques. Cette opération fait suite à la réforme d’envergure de la loi 33-06 sur la titrisation à laquelle j’avais participé aux côtés du Ministère de l’Economie et des Finances pour faire de la titrisation un véritable outil de diversification des sources de financement. Ashurst dispose d’une expertise reconnue en financements structurés et notre rôle avec plusieurs autres associés comme Tom Longmuir et Agathe Motte et d’accélérer la standardisation de ces produits en innovants et blended finance en combinant les meilleurs standards internationaux et une connaissance approfondie du droit local dans chacun des marchés où nous opérons.

En matière de private equity, quels secteurs africains observez-vous aujourd’hui comme les plus porteurs : énergie, digital, agriculture, logistique, santé ?

Les opportunités les plus fortes se situent aujourd’hui dans :

  • Énergie et transition énergétique : particulièrement le solaire, les réseaux, le stockage et l’hydrogène bas-carbone.
  • Digital et infrastructures de données : Data centers, fibre, fintech : c’est un secteur où la demande croissance dépasse largement l’offre.
  • Logistique et supply chain: l’intégration régionale et l’essor du commerce intra-africain créent un besoin massif d’infrastructures logistiques.
  • Santé et pharma : Portée par l’urbanisation, la croissance démographique et les leçons post-Covid (souveraineté sanitaire).
  • Agro-industrie et chaînes de valeur agricoles : Un secteur en pleine montée en gamme avec un potentiel export croissant.

L’ouverture du bureau d’Ashurst à Casablanca marque une nouvelle étape forte pour la firme. Quels seront vos axes prioritaires au lancement des opérations au Maroc ?

L’ouverture du bureau de Casablanca marque une étape stratégique pour la Firme : il s’agit de créer une plateforme totalement intégrée à la solide équipe Afrique d’Ashurst basée à Londres, Paris, Madrid et au Moyen-Orient, qui accompagnera les clients qui opèrent ou investissent sur le continent, à travers un large éventail de dossiers, en développement de projets, financements y compris structurés, marchés de capitaux et M&A/Private Equity. L’équipe apporte un niveau additionnel d’expertises en financement de projets, financements structurés et dans la mobilisation de capitaux privés sous diverses formes, au Maroc ainsi que sur l’ensemble des pays d’Afrique francophone.

Enfin, quel message souhaitez-vous adresser aux investisseurs internationaux qui observent l’Afrique avec intérêt mais hésitent encore à y déployer du capital ?

Le continent africain représente l’un des marchés les plus porteurs pour la croissance à long terme. Les fondamentaux économiques s’améliorent : urbanisation rapide, adoption technologique, transition énergétique et intégration régionale. Certes, il existe des défis, mais ils s’accompagnent d’opportunités uniques pour ceux qui savent anticiper, innover et souhaitent investir avec un fort impact.

Propos recueillis par Selim Benabdelkhalek

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Libre Tribune : La location de courte durée, un secteur enfin clarifié par les décrets 2025 ? https://lnt.ma/libre-tribune-la-location-de-courte-duree-un-secteur-enfin-clarifie-par-les-decrets-2025/ Tue, 02 Dec 2025 14:52:32 +0000 https://lnt.ma/?p=538565 Le cabinet Roche Mameri et Associés, réseau Exygene Group, composé de quatre cabinets en France et au Maroc, est spécialisé dans les services financiers aux entreprises. M. Karim MAMERI, associé expert-comptable, et Hakim ESSADIQ, associé responsable du réseau Maroc, ont récemment publié une étude sur le cadre légiférant la location de courte durée après les […]

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Le cabinet Roche Mameri et Associés, réseau Exygene Group, composé de quatre cabinets en France et au Maroc, est spécialisé dans les services financiers aux entreprises. M. Karim MAMERI, associé expert-comptable, et Hakim ESSADIQ, associé responsable du réseau Maroc, ont récemment publié une étude sur le cadre légiférant la location de courte durée après les modifications survenues en 2025.

 Face à l’essor des plateformes numériques et à la croissance continue des hébergements touristiques classiques et alternatifs, particulièrement dans les villes touristiques, la LCD fait désormais, en théorie, l’objet d’un encadrement juridique et fiscal renforcé. Les réformes introduites par les décrets de 2024 et 2025 viennent compléter la loi N° 61-00 relative aux établissements touristiques et la loi N° 80-14 encadrant les hébergements alternatifs non classés. Notre étude entend présenter une synthèse claire, complète et à jour de ce cadre réglementaire.

 

Catégories de location de courte durée

Le dispositif légal distingue désormais deux (2) types d’hébergements touristiques.

  • Les établissements touristiques classés qui continuent de disposer des avantages fiscaux de la loi N° 61-00, B.O N° 5030 du 15 août 2002, inscrits au Code Général des Impôts dans sa version 2025 et la loi N° 80-14, B.O du 15 octobre 2015 complétée par le décret N° 2.23.441, B.O du 7 août 2023.
  • Les hébergements alternatifs non classés : loi N° 80-14, décret 2.23.441 et autres décrets 2024 et 2025.

Ces différents types d’hébergement répondent à des obligations distinctes en matière d’autorisations, de normes et de fiscalité.

 

Etablissements touristiques classés : renvoi à la loi n° 61-00

Les hôtels, maisons d’hôtes classées, Riads classés, résidences touristiques, motels, villages de vacances, auberges, campings et autres structures similaires… relèvent historiquement de la loi 61-00, notamment en matière fiscale et de la loi N° 80-14.

 

Obligations principales

  • Autorisation préalable d’exploitation.
  • Décision de classement délivrée après inspection de la commission inter-administrative.
  • Strict respect des normes de sécurité, d’hygiène et de qualité.
  • Inspections régulières renforcées depuis 2025.
  • Tenue obligatoire d’un registre des nuitées clients et transmission de fiches de nuitées -numériques – quotidiennement aux autorités compétentes.

 

Hébergements alternatifs non-classés : renvoi à loi n° 80-14 et décrets complémentaires

Les logements meublés en LCD sans classement touristique : appartements, studios, villas, Riads non classés, logements gérés en direct, à travers des conciergeries ou plateformes sont soumis à la loi N° 80-14 et à ses décrets d’application de 2023 à 2025.

 

Obligations 2025

  • Délivrance par la Commune d’une Licence d’Exploitation Obligatoire pour une durée de validité de cinq (5) ans.
  • Présentation d’un permis d’habiter pour le logement en LCD pour obtenir la déclaration d’existence.
  • Déclaration du nombre d’unités louées par la personne morale ou la personne physique.
  • Respect du cahier des charges réglementaire pour la catégorie de l’hébergement.
  • Assurances multirisque habitation et responsabilité civile « LCD » obligatoires.
  • Soumission aux mêmes obligations déclaratives que celles applicables aux hébergements traditionnels en matière de nuitées.
  • Pas de limitation annuelle en termes de nombre de nuitées.
  • Les communes conseillent aux hébergeurs de privilégier le système de télédéclaration numérique des nuitées et la tenue d’un registre à viser mensuellement par les autorités compétentes.
  • Contrôles renforcés et réguliers par les autorités locales.

 

Fiscalité de la location de courte durée

Impôt sur le revenu pour les personnes physiques

La LCD constitue une activité commerciale et est imposée comme telle.

Les revenus issus de la LCD par une personne physique sont soumis au barème progressif de de l’article 73 du CGI. Dans les cas limitatifs de l’exercice de la LCD, exercée par des personnes physiques à titre individuel dans le cadre de l’auto-entrepreneur, prévu à l’article 42 bis du CGI, sont soumis à l’IR selon le taux de 1% du chiffre d’affaires encaissé dont le montant ne dépasse pas deux cent mille (200.000) dirhams pour les prestataires de services.

Toute location non déclarée expose, depuis 2025, à une application renforcée des pénalités prévues par le législateur et inscrites au Code Général des Impôt.

 

Impôt sur les sociétés pour les personnes morales

Les exploitations opérées par une personne morale sont soumises au taux d’IS prévu à l’article 19 du CGI.

 

Une distinction essentielle en matière de TVA

  • Etablissements classés : TVA au taux réduit de 10% (article 99-B-1 du CGI).
  • Hébergements non classés : TVA au taux normal de 20% (article 99-A).

Le bénéfice du taux réduit est donc strictement réservé aux hébergements touristiques et restaurateurs classés.

 

Fiscalité locale

Encadrée par la loi N°07-20 modificative de la loi N°47-06 :

  • Taxe professionnelle.
  • Taxe de séjour obligatoire pour toute LCD.
  • Taxe de Services Communaux.
  • Pas de Taxe de Promotion Touristique pour les établissements non classés.

 

Obligations sociales

Les employés affectés à la gestion de la LCD doivent être déclarés à la CNSS soient en tant que :

  • Personnel domestique.
  • Employés de conciergerie ou de sociétés d’hébergement de courte durée.
  • Personnel hôtelier pour les structures classées.

 

Avantages, risques et enjeux

La LCD peut offrir un rendement potentiel plus élevé que la LLD mais expose à une réglementation de plus en plus exigeante de son application.

Avantages

  • Rendements potentiellement supérieurs à la Location Longue Durée.
  • Flexibilité d’occupation et de jouissance du bien loué.
  • Tarification dynamique selon la saisonnalité.

Risques

  • Responsabilité civile et pénale du propriétaire.
  • Coût élevé des conciergeries (jusqu’à 30% des revenus bruts).
  • Usure accélérée des aménagements, agencements et mobiliers.
  • Risques de sanctions administratives et fiscales renforcés par les contrôles à partir de 2025.

 

Perspectives de réformes

Les professionnels appellent à un statut inspiré du modèle français de la Location Meublée Non Professionnelle (LMNP) afin d’encourager la déclaration intégrale des revenus tout en offrant un cadre fiscal incitatif par le biais de l’élargissement de l’assiette.

 

Un tel modèle favoriserait :

  • Une meilleure formalisation de l’emploi.
  • Une hausse des recettes fiscales par un élargissement de la base imposable.
  • Une amélioration de la qualité du parc d’hébergement.
  • Un renforcement effectif de l’image touristique du Maroc pour toutes les échéances de préparation de la « vision 2030 ».

 

Conclusion

Portée par un cadre réglementaire enfin clarifié, la location de courte durée au Maroc entame une véritable phase de structuration. La consolidation législative de 2025 marque une étape décisive : le secteur se dirige vers davantage de transparence, de professionnalisme et un encadrement mieux maîtrisé. L’objectif est clair : harmoniser les pratiques, renforcer le respect des obligations légales et garantir une croissance durable au service d’une offre touristique modernisée donc plus compétitive.

Sur le terrain, cependant, la mise en conformité des hébergements « alternatifs » avance difficilement. A Marrakech, de nombreux propriétaires ayant tenté la régularisation de leur situation auprès de leur commune d’appartenance se sont heurtés à l’impossibilité de faire enregistrer leur bien en hébergement de courte durée. Ce « vide administratif » est lié à la non-transmission, à ce jour, du canevas déterminant la catégorie à attribuer à ce type d’hébergements, par l’office du tourisme, pour l’obtention de la déclaration d’existence ou d’activité. En conséquence, les hébergeurs ne peuvent ni déclarer ni payer les taxes de séjour ni déposer les fiches et registres de nuitées auprès des autorités de sécurité. Pour tenter de débloquer cette situation dans les meilleurs délais, il est désormais conseillé de déposer des lettres de réclamation officielles auprès des bureaux d’ordre des Wilayas, dans l’espoir d’accélérer les procédures de régularisation.

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Crédit du Maroc : Une dynamique de croissance confirmée au 30 septembre 2025 https://lnt.ma/credit-du-maroc-une-dynamique-de-croissance-confirmee-au-30-septembre-2025/ Mon, 01 Dec 2025 10:22:13 +0000 https://lnt.ma/?p=538431 Crédit du Maroc a confirmé, au troisième trimestre 2025, une progression soutenue de l’ensemble de ses indicateurs commerciaux et financiers, traduisant un modèle de développement robuste et une maîtrise continue des risques. Les données publiées dans son communiqué financier arrêté au 30 septembre 2025 font apparaître une croissance généralisée des crédits, des dépôts, du produit […]

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Crédit du Maroc a confirmé, au troisième trimestre 2025, une progression soutenue de l’ensemble de ses indicateurs commerciaux et financiers, traduisant un modèle de développement robuste et une maîtrise continue des risques. Les données publiées dans son communiqué financier arrêté au 30 septembre 2025 font apparaître une croissance généralisée des crédits, des dépôts, du produit net bancaire et du résultat net consolidé.

Le volume des crédits à la clientèle a atteint 58,07 milliards de dirhams (MDH), en hausse de 5,2 % sur un an. Cette performance est portée principalement par une forte dynamique du marché des entreprises, où les crédits ont progressé de 8 %, notamment au profit des PME. Les crédits d’équipement ont enregistré une croissance significative de 21,2 %, le crédit-bail s’est accru de 44,4 %, tandis que les prêts aux promoteurs immobiliers ont augmenté de 18,4 %. Sur le segment des particuliers, la banque a renforcé son soutien aux ménages, avec une progression de 9,6 % des crédits à la consommation et de 2,5 % des crédits à l’habitat.

Les ressources consolidées ont atteint 58,47 MMDH, en hausse de 6,8 % sur douze mois. Cette évolution provient essentiellement de la dynamique des dépôts à vue, dont les encours ont augmenté de 10,7 % pour s’établir à 42,14 MMDH. Les dépôts d’épargne se sont stabilisés à 10,08 MMDH, tandis que les ressources à terme se sont chiffrées à 4,80 MMDH.

Le produit net bancaire (PNB) consolidé a progressé de 9,8 % pour atteindre 2,68 MMDH. La marge nette d’intérêt a augmenté de 10,9 % à 1,99 MMDH, grâce à la hausse des encours de crédit et au renforcement de la collecte. La marge sur commissions s’est établie à 379 MDH (+8 %), tirée par les performances des filiales spécialisées, notamment en leasing, factoring, marché des capitaux et commerce international. Le résultat des opérations de marché s’est inscrit en hausse de 6,3 % pour atteindre 385 MDH.

Cette dynamique s’est traduite par une amélioration notable du résultat brut d’exploitation, en hausse de 13,1 % à 1,47 MMDH, portée par la progression du PNB et la maîtrise continue des charges générales d’exploitation. Le coefficient d’exploitation s’est amélioré de 162 points de base pour s’établir à 45,2 %, selon les données figurant dans le communiqué.

La banque a également renforcé la qualité de son portefeuille grâce à une baisse marquée du coût du risque, qui s’est établi à 228 MDH, en recul de 21 %. Les créances en souffrance ont diminué de 5,9 % pour se situer à 4,31 MMDH, contribuant à l’amélioration du taux de créances douteuses et litigieuses à 7,4 %, contre 8,3 % un an plus tôt. Le taux de couverture des créances douteuses a progressé pour atteindre 88,7 %, confirmant une politique de provisionnement prudente.

Au total, le résultat net consolidé part du groupe s’est établi à 690 MDH, en hausse de 19,9 % par rapport à la même période de 2024, traduisant la capacité de Crédit du Maroc à renforcer durablement sa rentabilité dans un environnement économique en transformation. Le ratio de solvabilité s’est inscrit à 13,86 %, supérieur au minimum réglementaire, selon le tableau présenté dans le document.

Enfin, les investissements engagés par la banque ont atteint 200 MDH sur l’année, principalement orientés vers la transformation digitale et technologique

LNT

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Africa Investment Forum 2025 : Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, catalyseur d’un nouveau cycle d’investissement privé en Afrique https://lnt.ma/africa-investment-forum-2025-le-fonds-mohammed-vi-pour-linvestissement-catalyseur-dun-nouveau-cycle-dinvestissement-prive-en-afrique/ Mon, 01 Dec 2025 08:34:08 +0000 https://lnt.ma/?p=538426 Lors de son intervention en Keynote au Africa Investment Forum 2025, la Directrice générale du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement (FM6I), Nezha Hayat, a rappelé le rôle central du fonds souverain marocain dans la transformation du paysage de l’investissement, tant au Maroc qu’à l’échelle continentale. Elle a insisté sur la nature profondément structurante du FM6I, […]

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Lors de son intervention en Keynote au Africa Investment Forum 2025, la Directrice générale du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement (FM6I), Nezha Hayat, a rappelé le rôle central du fonds souverain marocain dans la transformation du paysage de l’investissement, tant au Maroc qu’à l’échelle continentale. Elle a insisté sur la nature profondément structurante du FM6I, qu’elle décrit comme « un catalyseur et un accélérateur », alignant stratégies publiques et capitaux privés tout en transformant les ambitions nationales en projets bancables.

Selon Mme Hayat, le modèle du FM6I repose sur une logique d’effet de levier sans précédent dans le capital-investissement marocain. Grâce à la sélection de 14 sociétés de gestion, le Fonds a permis de mobiliser 14,5 milliards de dirhams (MMDH) de capitaux privés, auxquels s’ajoutent 4,5 MMDH investis directement par le FM6I. Au total, près de 19 MMDH seront injectés dans l’économie marocaine, illustrant un effet multiplicateur supérieur à 4x. « C’est là l’essence même de notre modèle : un capital public qui multiplie l’investissement privé », a-t-elle souligné.

Au-delà du financement, le FM6I se positionne comme un accélérateur systémique capable de réduire les risques, de débloquer des projets, de sécuriser les investisseurs et de favoriser la transformation verte et digitale des entreprises. Pour Mme Hayat, cette approche traduit une conviction forte : « Nous transformons l’initiative publique en dynamique privée. Et nous transformons cette dynamique en opportunités réelles pour l’économie et l’emploi. »

Guidé par les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le FM6I s’inscrit désormais comme un pilier essentiel de la nouvelle architecture nationale de l’investissement. Son action vise à stimuler des projets plus ambitieux, renforcer la compétitivité des entreprises, accélérer la création d’emplois et favoriser une économie marocaine plus durable et résiliente. « Ensemble, nous formons les piliers d’une architecture financière africaine renouvelée, destinée à accompagner la transformation structurelle du continent », a déclaré Mme Hayat en conclusion.

En marge de son intervention, la Directrice générale du FM6I a tenu une réunion bilatérale avec le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Sidi Ould Tah. Cette rencontre s’inscrit dans la continuité d’un partenariat engagé dès l’opérationnalisation du Fonds en 2023, visant à accompagner le développement de projets structurants et renforcer la mobilisation de capitaux privés au Maroc.

Les échanges ont porté sur le rôle catalytique du FM6I dans l’investissement productif, sur le développement de solutions conjointes en faveur des PME, des infrastructures durables et des projets stratégiques, ainsi que sur l’élargissement de la coopération entre institutions souveraines et acteurs multilatéraux. Les deux parties ont également insisté sur l’importance du partage de bonnes pratiques, notamment autour du modèle marocain d’investissement public-privé, afin de contribuer à une dynamique continentale d’intégration financière et de transformation économique.

LNT

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Bourse : AGR recommande de souscrire à l’IPO du groupe SGTM https://lnt.ma/bourse-agr-recommande-de-souscrire-a-lipo-du-groupe-sgtm/ Mon, 01 Dec 2025 08:09:07 +0000 https://lnt.ma/?p=538422 Selon Attijari Global Research (AGR), l’introduction en Bourse du groupe Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM), d’un montant de 5 milliards de dirhams, marque un tournant majeur pour la place financière de Casablanca et pour tout le secteur du BTP. En s’affichant comme la deuxième plus grande IPO de l’histoire du marché marocain après […]

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Selon Attijari Global Research (AGR), l’introduction en Bourse du groupe Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM), d’un montant de 5 milliards de dirhams, marque un tournant majeur pour la place financière de Casablanca et pour tout le secteur du BTP. En s’affichant comme la deuxième plus grande IPO de l’histoire du marché marocain après celle de Maroc Telecom en 2004, cette opération consacre l’émergence d’un champion national appelé à jouer un rôle structurant dans la décennie d’investissements qui s’ouvre pour le Maroc.

L’analyse publiée par AGR met en lumière les multiples raisons qui justifient une recommandation claire : souscrire. Le rapport souligne que le groupe SGTM se trouve au croisement d’un contexte macroéconomique favorable, de perspectives sectorielles exceptionnelles et d’un positionnement stratégique sur l’ensemble de la chaîne de valeur du BTP. Cette combinaison place le groupe dans une situation unique pour capter la très forte dynamique des investissements publics et privés attendus d’ici 2030.

L’indice sectoriel BTP illustre déjà ce mouvement : entre 2023 et 2025, il a bondi de près de 330 %, dopé par l’effervescence autour des projets nationaux, des chantiers d’infrastructures et de la préparation de la Coupe du monde 2030 que le Maroc co-organisera. Dans cette même période, le MASI n’a progressé « que » de 60 %, ce qui témoigne de la surperformance structurelle du secteur et de l’intérêt croissant des investisseurs pour les entreprises exposées aux grands travaux. SGTM arrive donc en Bourse au moment précis où le marché manifeste un appétit particulier pour ce type d’acteurs.

Le rapport rappelle également que les entreprises alignées sur les priorités stratégiques de l’État ont historiquement enregistré des performances remarquables. Cosumar, accompagnant le Plan Maroc Vert, Marsa Maroc dans la stratégie portuaire 2030 ou encore Akdital dans la dynamique de généralisation de l’AMO, ont affiché des progressions allant de 120 % à plus de 360 % sur des cycles de trois à cinq ans. Dans cette perspective, AGR estime que SGTM, situé au cœur du « Programme National d’Infrastructure 2030 » et premier opérateur en capacité de réalisation de grands ouvrages, présente un potentiel comparable, voire supérieur.

Le contexte économique national conforte cette vision. À partir de 2025, le Maroc devrait atteindre un nouveau palier de croissance durable supérieur à 4,5 %, porté par les réformes structurelles, la modernisation de l’industrie, l’accélération des investissements publics et la montée en puissance d’une économie de projets. Entre 2024 et 2026, l’investissement public devrait s’établir autour de 350 milliards de dirhams par an, soit environ 60 % de plus que le rythme observé entre 2019 et 2022. Cette intensification historique constitue le moteur principal du cycle haussier attendu pour tout le secteur du BTP.

Un indicateur emblématique confirme cette dynamique : les ventes nationales de ciment. Après une longue période de stagnation, elles connaissent une rupture profonde, avec une croissance attendue entre 8 % et 9 % par an jusqu’en 2028. Pour un opérateur intégré comme SGTM, cette inversion de tendance se traduit par une visibilité exceptionnelle sur plusieurs années de commandes, et par une capacité accrue à honorer des projets d’envergure nationale.

Le rapport d’AGR consacre une large analyse au positionnement de SGTM, soulignant que l’entreprise couvre toute la chaîne de valeur du BTP : bâtiments tertiaires, infrastructures hydrauliques, travaux portuaires et maritimes, ouvrages d’art, projets industriels et énergétiques. À travers ses filiales et ses équipes multidisciplinaires, SGTM est capable de déployer simultanément plusieurs chantiers complexes sur l’ensemble du territoire.

Plusieurs projets emblématiques illustrent cette expertise : les campus de l’UM6P, l’autoroute de l’eau reliant le Sebou au Bouregreg, les infrastructures portuaires de Dakhla Atlantique et de Nador West Med, ainsi que divers projets de mobilité et logistique. Cette capacité d’exécution, combinée à une forte capitalisation technique et humaine, constitue l’un des arguments majeurs du rapport.

Les méthodes de réalisation développées par SGTM sont également mises en avant. Le modèle « Fast Track », qui permet de réduire considérablement les délais de construction, a déjà démontré son efficacité lors de la rénovation du stade Moulay Abdellah réalisée en un temps record de 14 mois. L’offre « clés en main », qui intègre génie civil, montage mécanique et process technologique, a également fait ses preuves, notamment dans les projets industriels tels que l’usine de ciment Novacim. Ces approches différenciantes renforcent la compétitivité du groupe dans un marché où les contraintes de délais sont devenues déterminantes.

Sur le plan financier, le Business Plan présenté par SGTM est qualifié de prudent. Il table sur un taux de croissance annuel moyen de 7,5 % du chiffre d’affaires entre 2025 et 2028, alors que les analystes jugent que la dynamique sectorielle et la taille du carnet de commandes — évalué à 37 milliards de dirhams à fin mai 2025 — pourraient conduire à des performances plus élevées. AGR estime que le résultat net consolidé pourrait dépasser les 1,7 milliard de dirhams à l’horizon 2028, soit une croissance moyenne de l’ordre de 16 % par an.

Du point de vue de la valorisation, les multiples ressortent comme attractifs : un P/E moyen de 16,3x sur 2026-2028, ce qui représente une décote d’environ 19 % par rapport au niveau historique du MASI estimé à 20x. À cela s’ajoute un rendement de dividende projeté supérieur à 4 % en 2028, nettement plus élevé que la moyenne du marché et que les rendements obligataires souverains de maturité équivalente. Ces éléments plaident pour une surperformance potentielle du titre à moyen terme.

Enfin, cette IPO modifie les équilibres sectoriels de la Bourse de Casablanca. Avec l’entrée de SGTM, la part du secteur BTP dans la capitalisation totale devrait passer de 6 % à 8,3 %, propulsant ce secteur dans le trio de tête des secteurs les plus représentés.

En conclusion, l’introduction en Bourse de SGTM se présente non seulement comme une opération financière majeure, mais aussi comme un événement stratégique susceptible de redessiner la trajectoire du marché actions marocain. Pour AGR, le message est clair : SGTM est bien positionnée pour devenir l’un des titres phares de la décennie 2025-2035, à la croisée des grands projets nationaux et des ambitions d’un Maroc en pleine transformation.

LNT

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AMMC : feu vert à une émission obligataire de plus de 449 MDH par Alliances https://lnt.ma/ammc-feu-vert-a-une-emission-obligataire-de-plus-de-449-mdh-par-alliances/ Sat, 29 Nov 2025 10:13:16 +0000 https://lnt.ma/?p=538384 L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé, vendredi, avoir visé le prospectus relatif à une nouvelle émission obligataire de la société Alliances Développement Immobilier, d’un montant supérieur à 449,4 millions de dirhams (MDH). Cette opération est réservée aux détenteurs d’obligations émises par « FT DOMUS » et est assortie de garanties réelles sous […]

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L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé, vendredi, avoir visé le prospectus relatif à une nouvelle émission obligataire de la société Alliances Développement Immobilier, d’un montant supérieur à 449,4 millions de dirhams (MDH). Cette opération est réservée aux détenteurs d’obligations émises par « FT DOMUS » et est assortie de garanties réelles sous forme d’hypothèque.

Selon le communiqué de l’AMMC, l’emprunt obligataire est d’une maturité de 7 ans, avec une valeur nominale unitaire de 100 dirhams. La période de souscription est fixée du 9 au 12 décembre 2025 inclus. Le taux d’intérêt facial est révisable annuellement et s’établit, pour la première année, à 3,62 %, avec une prime de risque de 130 points de base.

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La Bourse de Casablanca clôture la semaine en hausse, le MASI gagne 2,19 % https://lnt.ma/la-bourse-de-casablanca-cloture-la-semaine-en-hausse-le-masi-gagne-219/ Sat, 29 Nov 2025 10:12:20 +0000 https://lnt.ma/?p=538382 La Bourse de Casablanca a terminé la semaine du 24 au 28 novembre 2025 sur une dynamique favorable, marquée par une progression notable de ses principaux indices. Le MASI, indice global regroupant l’ensemble des valeurs cotées, a gagné 2,19 % pour atteindre 18.603,59 points, confirmant un climat de confiance renforcé sur le marché. Le MASI […]

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La Bourse de Casablanca a terminé la semaine du 24 au 28 novembre 2025 sur une dynamique favorable, marquée par une progression notable de ses principaux indices. Le MASI, indice global regroupant l’ensemble des valeurs cotées, a gagné 2,19 % pour atteindre 18.603,59 points, confirmant un climat de confiance renforcé sur le marché.

Le MASI 20, qui rassemble les vingt valeurs les plus liquides, a affiché une hausse de 2,65 % à 1.516,88 points, tandis que le MASI ESG, indicateur des entreprises les mieux notées sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) par Moody’s ESG Solutions, a progressé de 1,78 % à 1.258,57 points.

Les petites et moyennes capitalisations ont également évolué positivement : le MASI Mid and Small Cap a pris 1,6 % à 1.797,78 points, traduisant un intérêt soutenu pour ce segment.

Sur le plan sectoriel, les performances ont été contrastées. Les plus fortes hausses ont été enregistrées par :

  • Santé : +10,15 %

  • Industrie agricole : +5,38 %

  • Participation et promotion immobilières : +3,36 %

  • Sociétés de financement et autres activités financières : +3,36 %

En revanche, certains indices ont reculé, notamment :

  • Ingénieries et biens d’équipements industriels : -4,51 %

  • Pétrole et gaz : -2,15 %

  • Transport : -1,91 %

Les échanges ont atteint près de 1,4 milliard de dirhams, principalement sur le marché central « Actions ». Trois valeurs ont concentré l’essentiel des transactions : Akdital (25,92 % du volume), Sodep-Marsa Maroc (11,12 %) et Attijariwafa Bank (8,85 %).

La capitalisation boursière a dépassé 982,4 milliards de dirhams, confirmant la solidité du marché.

Au niveau des valeurs individuelles, plusieurs titres se sont distingués. Les meilleures performances hebdomadaires reviennent à :

  • Vicenne : +16,22 % à 523 DH

  • Involys : +10,28 % à 234,9 DH

  • Akdital : +8,87 % à 1.350 DH

  • TGCC : +8,14 % à 930 DH

  • Maroc Leasing : +7,32 % à 365,95 DH

À l’opposé, les plus fortes baisses ont concerné :

  • Zellidja : -11,62 % à 215,65 DH

  • BMCI : -7,14 % à 520 DH

  • AGMA : -5,99 % à 6.391 DH

  • Colorado : -5,64 % à 82 DH

  • Stroc Industrie : -5,08 % à 280 DH

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Crédit bancaire et masse monétaire : une dynamique modérée en octobre 2025 https://lnt.ma/credit-bancaire-et-masse-monetaire-une-dynamique-moderee-en-octobre-2025/ Sat, 29 Nov 2025 10:03:37 +0000 https://lnt.ma/?p=538380 Les données publiées par Bank Al-Maghrib (BAM) dans son bulletin des statistiques monétaires montrent une évolution globalement stable du financement de l’économie en octobre 2025, marquée par une accélération du crédit au secteur non financier et une croissance soutenue de la masse monétaire, malgré une légère décélération par rapport au mois précédent. Selon BAM, le […]

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Les données publiées par Bank Al-Maghrib (BAM) dans son bulletin des statistiques monétaires montrent une évolution globalement stable du financement de l’économie en octobre 2025, marquée par une accélération du crédit au secteur non financier et une croissance soutenue de la masse monétaire, malgré une légère décélération par rapport au mois précédent.

Selon BAM, le crédit bancaire au secteur non financier a progressé de 3,6 % en octobre, après 3 % en septembre. Cette hausse s’explique par un renforcement du financement accordé aux sociétés non financières privées, dont la croissance est passée de 0,8 % à 1,4 %, ainsi qu’aux entreprises publiques, dont le crédit a augmenté de 11 % après 6,4 %. Les prêts aux ménages se sont également inscrits en légère amélioration, enregistrant une croissance de 3,1 % contre 2,9 % un mois auparavant.

Par catégorie de crédit, les évolutions restent contrastées. La baisse des facilités de trésorerie s’est atténuée à -4,8 %, tandis que les crédits à la consommation ont progressé de 4,5 %. Les crédits à l’équipement, en hausse de 16,4 %, maintiennent un rythme quasi stable, tout comme les prêts à l’immobilier, dont la croissance s’établit à 3,2 %.

Les créances en souffrance ont marqué une quasi-stagnation, avec une progression annuelle de 3,7 %. Leur ratio rapporté au crédit est resté stable à 8,6 %, le même niveau qu’en septembre, traduisant une situation maîtrisée malgré un contexte de hausse graduelle du financement.

Parallèlement, la masse monétaire a poursuivi sa croissance. L’agrégat M3 s’est établi à 1.982,14 milliards de dirhams en octobre 2025, en progression annuelle de 7,4 %, après 7,8 % en septembre. Cette évolution reste dynamique, bien qu’en légère décélération.

BAM explique cette tendance par plusieurs facteurs. D’une part, la croissance des créances nettes sur l’Administration centrale a ralenti de 1,4 % à 0,3 %. D’autre part, la progression du crédit bancaire au secteur non financier a contribué à soutenir l’agrégat, passant de 3 % à 3,6 %.

Les avoirs officiels de réserve, en revanche, ont connu une accélération notable, avec une hausse de 19,6 % après 14,1 %, renforçant la position extérieure du Royaume.

La variation des composantes de la masse monétaire reflète des mouvements contrastés. Les détentions en OPCVM monétaires, en ralentissement, ont vu leur progression annuelle passer à 9,1 %. La monnaie fiduciaire, en revanche, a augmenté de 11,7 %, traduisant une demande persistante de liquidités. Les comptes à terme ont progressé de 1,4 %, tandis que les dépôts à vue ont maintenu un rythme élevé (+10,2 %). Les comptes d’épargne, pour leur part, n’ont augmenté que de 1,9 %.

L’analyse par secteur institutionnel montre que les actifs monétaires des ménages, hors numéraire, ont quasi stagné à 6,5 %. Les sociétés non financières privées ont enregistré une hausse de 10,8 %, portée par l’accélération des dépôts à vue et un ralentissement moins marqué des dépôts à terme. Leurs détentions en OPCVM monétaires ont, en revanche, nettement décéléré (12,7 % après 29,6 %). Les entreprises publiques, quant à elles, ont vu la progression de leurs actifs monétaires ralentir.

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RCI Finance Maroc : L’AMMC vise le prospectus relatif à l’émission d’un emprunt obligataire ordinaire https://lnt.ma/rci-finance-maroc-lammc-vise-le-prospectus-relatif-a-lemission-dun-emprunt-obligataire-ordinaire/ Sat, 29 Nov 2025 08:51:29 +0000 https://lnt.ma/?p=538398 L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, en date du 28 novembre 2025, le prospectus relatif à l’émission par RCI Finance Maroc d’un emprunt obligataire ordinaire. Cette opération, référencée VI/EM/039/2025, s’inscrit dans la stratégie de financement de la société et intervient après l’enregistrement, par l’AMMC, du document de référence 2024 de […]

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L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, en date du 28 novembre 2025, le prospectus relatif à l’émission par RCI Finance Maroc d’un emprunt obligataire ordinaire. Cette opération, référencée VI/EM/039/2025, s’inscrit dans la stratégie de financement de la société et intervient après l’enregistrement, par l’AMMC, du document de référence 2024 de l’émetteur et de sa première actualisation.

Selon le prospectus visé, l’émission porte sur un plafond global de 900 millions de dirhams, réparti en trois tranches non cotées. Ces tranches se distinguent par des maturités respectives de 2 ans (Tranche A), 3 ans (Tranche B) et 4 ans (Tranche C), avec un remboursement du principal in fine.

Le taux d’intérêt facial sera révisable toutes les 13 semaines. Pour la première période, il correspondra au taux plein 13 semaines déterminé en référence à la courbe des taux de référence du marché secondaire des bons du Trésor publiée par Bank Al-Maghrib le 4 décembre 2025, augmenté d’une prime de risque. Celle-ci est fixée à 45 points de base pour la Tranche A, 55 pbs pour la Tranche B et 65 pbs pour la Tranche C.

L’allocation des titres se fera par adjudication au prorata, sans priorisation entre les tranches, et leur négociabilité s’effectuera de gré à gré, en dehors de la Bourse.

La période de souscription s’étalera du 5 au 9 décembre 2025 inclus, précise l’AMMC.
Comme l’exige la réglementation, le prospectus est mis à disposition du public, aussi bien au siège social de RCI Finance Maroc que sur le site internet de l’émetteur, ainsi que sur le site de l’AMMC.

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AIF 2025 : Une édition qui veut affirmer une ambition africaine partagée https://lnt.ma/aif-2025-une-edition-qui-veut-affirmer-une-ambition-africaine-partagee/ Fri, 28 Nov 2025 15:22:12 +0000 https://lnt.ma/?p=538358 Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, l’édition 2025 de l’Africa Investment Forum (AIF), organisée du 26 au 28 novembre à Rabat, a confirmé la volonté croissante du continent de mobiliser les investissements privés, d’accélérer son intégration économique et de renforcer ses capacités industrielles, financières et logistiques. Les différentes interventions ont mis en […]

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Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, l’édition 2025 de l’Africa Investment Forum (AIF), organisée du 26 au 28 novembre à Rabat, a confirmé la volonté croissante du continent de mobiliser les investissements privés, d’accélérer son intégration économique et de renforcer ses capacités industrielles, financières et logistiques. Les différentes interventions ont mis en valeur à la fois la dynamique continentale et le rôle structurant du Maroc, dont la trajectoire de développement demeure étroitement liée à celle de l’Afrique.

Lors de la cérémonie de clôture, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a affirmé que la vision marocaine repose sur une conviction claire : « Le Maroc avance vite, mais jamais seul. Notre trajectoire nationale est indissociable de celle du continent ». Elle a rappelé que le Royaume, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, défend depuis plus de deux décennies une stratégie fondée sur la coopération, la co-investissement et l’intégration régionale.

Mme Fettah a également salué les résultats enregistrés lors des Market Days de l’AIF 2025, qui ont généré plus de 15,2 milliards de dollars d’intérêts d’investissement, couvrant des secteurs déterminants tels que l’énergie, les infrastructures, le transport, l’agro-industrie, les technologies numériques et les fintechs. Selon elle, ces engagements illustrent le sérieux des réformes opérées par les pays africains pour renforcer la prévisibilité et créer des environnements propices à l’investissement privé.

Le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Sidi Ould Tah, a confirmé cet engouement en soulignant que les projets présentés cette année bénéficient d’études environnementales, sociales et financières solides, ce qui a renforcé la confiance des investisseurs. Il a précisé que 39 projets bancables ont été soumis en boardrooms, dont les deux tiers relèvent de secteurs dans lesquels le Maroc et la BAD disposent d’une expertise reconnue, comme l’énergie et le transport. « Le travail commence maintenant : il s’agit de transformer ces annonces en actions concrètes », a-t-il déclaré.

La question de l’intégration continentale a également dominé les discussions. Intervenant lors d’un panel consacré à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la directrice générale adjointe de Casablanca Finance City (CFC), Lamia Merzouki, a souligné le rôle déterminant des centres financiers africains comme accélérateurs stratégiques. Elle a présenté un plan d’action articulé autour de quatre piliers, visant notamment à renforcer le dialogue public-privé, combler le déficit infrastructurel, harmoniser les cadres juridiques et réglementaires, et promouvoir la libre circulation des capitaux et des compétences.

Mme Merzouki a rappelé que CFC accueille aujourd’hui le Fonds Africa50 et des équipes pilotant plus de 20 milliards de dollars de projets en Afrique, démontrant la capacité des centres financiers à structurer et attirer des investissements majeurs au service du développement continental.

La connectivité du continent est apparue comme une autre priorité stratégique. Les intervenants du panel dédié ont appelé à une amélioration substantielle des infrastructures aériennes, routières et frontalières. La vice-présidente de la BAD, Nnenna Mwabufo, a souligné qu’une mise en œuvre effective du Marché unique africain du transport aérien pourrait générer jusqu’à 1,3 milliard de dollars de PIB supplémentaire et plus de 150.000 emplois dans une douzaine de pays.

La Chief Operating Officer de Royal Air Maroc, Ilham Kazzini, a rappelé pour sa part que l’Afrique ne représente que 2% du trafic aérien mondial, malgré 20% de la population. Elle a mis en avant les efforts de la compagnie pour renforcer les liaisons intra-africaines, en lien avec l’objectif d’atteindre une flotte de 130 avions en 2030 et 200 en 2037. Les questions de digitalisation, d’harmonisation des procédures et de fluidification des contrôles ont également été mises en avant comme leviers décisifs pour améliorer la mobilité.

Le PDG de Scanning Systems, Mory Diane, a, quant à lui, insisté sur l’importance d’une intégration technologique des systèmes de douane, de santé et d’immigration pour fluidifier les flux commerciaux et sécuriser les frontières. Il a cité des expériences africaines ayant permis de multiplier par près de dix la capacité de traitement de certains postes frontaliers grâce à des solutions technologiques avancées.

Au-delà des chiffres, cette édition de l’AIF aura révélé une Afrique qui « assume son ambition et se définit par ses solutions », selon les termes de Nadia Fettah. Les intervenants ont insisté sur la nécessité d’un engagement renforcé du capital africain, de la poursuite des réformes, et de partenariats internationaux alignés sur les priorités des États.

Pour la BAD comme pour les partenaires fondateurs du Forum, l’édition 2025 marque « un nouveau départ » dans la mobilisation des ressources privées en faveur du développement du continent.

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Rabat : La digitalisation des paiements au Maroc au centre d’une conférence https://lnt.ma/rabat-la-digitalisation-des-paiements-au-maroc-au-centre-dune-conference/ Thu, 27 Nov 2025 09:54:03 +0000 https://lnt.ma/?p=538258 La transformation numérique et l’avenir des paiements digitaux ont été au centre des débats, mercredi à Rabat, lors de la conférence “The Future of Morocco’s Digital Economy” organisée par le Policy Center for the New South (PCNS), en partenariat avec VISA. L’événement a réuni des experts, chercheurs et acteurs de l’écosystème financier pour examiner les […]

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La transformation numérique et l’avenir des paiements digitaux ont été au centre des débats, mercredi à Rabat, lors de la conférence “The Future of Morocco’s Digital Economy” organisée par le Policy Center for the New South (PCNS), en partenariat avec VISA. L’événement a réuni des experts, chercheurs et acteurs de l’écosystème financier pour examiner les enjeux, opportunités et défis liés à la digitalisation des paiements, à la souveraineté numérique et à la gouvernance des données.

Intervenant à l’ouverture des travaux, le président exécutif du PCNS, Karim El Aynaoui, a rappelé que la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19 a constitué un moment de bascule, révélant l’importance stratégique du numérique pour la résilience, la souveraineté technologique et la continuité économique. Les évolutions technologiques convergent, selon lui, vers des plateformes intégrées regroupant paiement, commerce et mobilité, une tendance mondiale à laquelle le Maroc s’aligne progressivement.

M. El Aynaoui a également mis en avant les efforts menés au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), particulièrement dans le développement d’un écosystème d’innovation dynamique. Il a cité les programmes dédiés aux startups, l’initiative “Stargate” ainsi que le lancement d’un nouvel incubateur destiné à soutenir l’émergence de solutions technologiques nationales. Ces initiatives, a-t-il souligné, s’inscrivent dans une stratégie visant à renforcer la capacité du pays à maîtriser ses chaînes de valeur numériques.

De son côté, le directeur général de Visa Maroc, Sami Romdhane, a salué la collaboration avec le PCNS autour d’une thématique qu’il juge centrale pour le futur de l’économie marocaine. Il a souligné que le numérique figure aujourd’hui parmi les principales priorités des institutions publiques, des banques, des opérateurs privés et des fintechs, relevant que l’essor d’une économie digitale performante repose sur une approche collective et concertée entre les différents acteurs.

M. Romdhane a précisé que VISA concentre ses efforts sur l’innovation dans les paiements, considérés comme un maillon essentiel de l’activité économique, puisqu’ils interviennent à l’issue ou au début de toute transaction commerciale. Il a souligné que la réflexion sur la digitalisation de l’économie implique également d’évaluer la fiabilité des infrastructures existantes et l’efficacité des processus, deux aspects déterminants pour assurer une transition fluide et sécurisée vers des solutions de paiement modernes.

La conférence s’est structurée autour de deux panels complémentaires. Le premier, intitulé “Digitalisation de l’économie marocaine : perspectives croisées”, a permis d’analyser les avancées, les obstacles et les priorités stratégiques pour accélérer la transformation numérique à l’échelle nationale. Le second panel, “Paiement digital : accélérateur de croissance et d’inclusion”, s’est focalisé sur les leviers permettant d’étendre l’usage des paiements électroniques, d’améliorer l’inclusion financière et de favoriser la formalisation de segments économiques encore peu intégrés.

Les intervenants ont notamment insisté sur la nécessité d’un cadre de gouvernance des données robuste, garantissant transparence, sécurité et confiance, ainsi que sur l’importance de partenariats public-privé pour soutenir les investissements technologiques et l’innovation. La souveraineté numérique a également occupé une place centrale dans les discussions, en lien avec la capacité du Maroc à développer des plateformes locales et à réduire sa dépendance vis-à-vis d’infrastructures étrangères.

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Épargne, IPOs, FBCF : l’effet domino https://lnt.ma/epargne-ipos-fbcf-leffet-domino/ Wed, 26 Nov 2025 14:28:47 +0000 https://lnt.ma/?p=538213 Entre 2023 et 2024, la Bourse a pris un nouvel élan incontestable. Les performances des indices MASI et MASI 20 ont pris respectivement +23,9% et +25,4% d’une année à l’autre. Ce saut spectaculaire s’est concrétisé par une progression de la capitalisation boursière de 20,18%, de 626 milliards de dirhams en 2023 à 752,44 à fin […]

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Entre 2023 et 2024, la Bourse a pris un nouvel élan incontestable. Les performances des indices MASI et MASI 20 ont pris respectivement +23,9% et +25,4% d’une année à l’autre. Ce saut spectaculaire s’est concrétisé par une progression de la capitalisation boursière de 20,18%, de 626 milliards de dirhams en 2023 à 752,44 à fin 2024. De même, la liquidité du marché s’est confortée avec un volume transactionnel global en 2024 de 99 milliards de dirhams, en hausse de 52,29% par rapport à 2023, quand le volume transactionnel au niveau du marché central de la Bourse de Casablanca s’est établi en 2024 à 61 milliards de dirhams, en hausse de 82,4% par rapport à l’année 2023.

Cette dynamique a été instiguée par les opérations d’introductions en bourse qui se sont multipliées, animant le marché et augmentant sa capitalisation boursière avec des volumes traités au quotidien qui créent un effet boomerang pour une meilleure liquidité du marché financier.

En effet, les 66 opérations financières en bourse de 2024 en hausse de 83% par rapport à l’année 2023, ont créé des événements notables et mobilisé une épargne de 108 milliards de dirhams, soit le plus important montant réalisé au cours des 10 dernières années.

Le volume global des opérations sur titres de capital visées par l’AMMC en 2024 a atteint 7,3 milliards de dirhams contre 3,4 milliards de dirhams une année auparavant, soit une hausse de 118%.

Concrètement, cette année-là il y a eu essentiellement l’introduction en Bourse de CMGP Group, un leader marocain dans les solutions solaires et l’infrastructure de l’eau, pour un montant de 1,1 milliard de dirhams qui a été sursouscrite 37 fois. Et, celle de CFG Bank qui a levé 600 millions de dirhams en décembre 2023, avec une sursouscription de 35 fois. Pour 2025, on attend début décembre, en plus de Cashplus qui est en cours, l’immense introduction en bourse de la Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM), qui vise à lever 5,04 milliards de dirhams. Ces introductions en bourse témoignent de l’intérêt croissant des investisseurs pour les entreprises marocaines, notamment celles qui opèrent dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la finance.

En effet, la cartographie des investisseurs sur le marché boursier est caractérisée par la forte présence des institutionnels et des personnes morales. Dont les OPCVM qui sur le compartiment actions sur le marché central, concentrent 36,7 % du volume total des transactions, suivis des personnes physiques marocaines avec une part de 27,9%, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis le troisième trimestre 2017. Les personnes morales marocaines ne représentent plus que 25,4 %, et les personnes morales étrangères 6,3 %.

Les institutionnels collecteurs de liquidités, comme les compagnies d’assurances, les caisses de retraite et les gestionnaires de fonds collectifs de placement, sont toujours les premiers intervenants collecteurs d’épargne du marché des capitaux dans l’objectif de rentabiliser leurs avoirs au profit de leurs clients et d’eux-mêmes.

C’est ce qu’ils ont traditionnellement fait, sauf qu’ils sont tenus de souscrire à la dette du Trésor dont ils doivent détenir une proportion bien définie pour contribuer au financement du budget public, à des taux d’intérêts peu rémunératifs.

Donc, pour améliorer leur rendement, ils ont recours au marché boursier sachant que celui des obligations privées donne des rendements fixes également et à peine plus intéressant que la dette publique.

Toutefois, à leur grand regret, le marché boursier, depuis sa réforme en 1993 est resté peu dynamique n’offrant que peu de nouveaux papiers, donc peu de liquidité et d’efficience ! En conséquence, les institutionnels se sont contentés de constituer des fonds de portefeuille d’actions sures, de sociétés connues pour leur solidité financière même si leur rendement boursier restait faible et leur dividende yeld pas suffisamment rémunérateur.

Pourtant, ces institutionnels collecteurs d’épargne des ménages sont destinés, au-delà de la recherche de rendement, à utiliser leurs immenses moyens pour financer l’investissement national privé. Celui que les entreprises réalisent notamment pour le développement de leur acticité par leur croissance externe pour s’agrandir et s’étendre au Maroc et à l’international. Les premiers prétendants à leur contribution étant les entreprises cotées à la bourse, plus attractives et surtout transparentes.

Mais jusqu’à présent, ces entreprises privées privilégiaient le financement bancaire à celui du marché financier, mettant la bourse en stand-by.

Depuis fin 2023, en 2024 et 2025, c’est justement ce qui a changé ! Le marché financier a été fortement sollicité par des appels publics à l’épargne de milliards de dirhams renforçant le mode de financement de la bourse et donc le financement désintermédié.

Alors que sur les 20 dernières années, les introductions en bourses étaient conservatrices, se faisaient par cessions de capital pour permettre aux actionnaires fondateurs de réaliser des bénéfices en valorisant leur activité antérieure, et donc ne finançaient pas des projets d’investissements. De fait, un nouveau vent souffle sur le marché financier marocain parce qu’aujourd’hui, non seulement les IPO se succèdent, mais elles consistent en des augmentations de capital pour financer leur croissance.

C’est ainsi que l’épargne nationale collectée par les institutionnels et qui se cumulaient chez eux sous forme de FBCF, commence à jouer son rôle de financement de l’économie. En effet, la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) est un indicateur économique qui mesure la valeur totale des biens de capital fixe nouvellement produits et acquis par les entreprises, les ménages et les administrations publiques au cours d’un an.

Concrètement, la FBCF comprend les investissements en équipements (machines, véhicules, etc.), les constructions (bâtiments, routes, ponts, etc.) et les améliorations apportées aux actifs existants sous forme de rénovations et extensions. Ainsi, la FBCF est un indicateur important de l’investissement et de la croissance économique d’un pays.

Si par exemple la FBCF d’un pays est de 20% du PIB, cela signifie que 20% de la production totale du pays est consacrée à l’investissement en capital. Elle indique donc son effort d’investissement, évalue la capacité de production de son économie et donc les tendances de sa croissance économique. Selon les derniers chiffres de la FBCF du pays, celle-ci reste faible et donc gagnerait à profiter de l’élan boursier en cours pour s’améliorer. Car selon les chiffres publiés, en 2022 elle indiquait 1330 milliards de dirhams soit 3,6% du PIB, en augmentation par rapport aux 1284 MMdhs de 2021. En 2023, elle affichait une croissance de 10,1% pour 1463 MMdhs, confirmant sa tendance à l’amélioration.

Cette forte tendance qui met enfin en valeur le rôle du marché boursier dans le financement de l’investissement à la faveur des entreprises cotées est donc très positive !

Elle répond entièrement à l’appel de Sa Majesté de faire contribuer le privé à hauteur des deux tiers des besoins d’investissements du pays à l’objectif de 2030.

Il s’agit d’un tournant très important pour notre économie et ses principaux acteurs, les entreprises et les ménages consommateurs. Et bien sûr, également, pour les opérateurs financiers du marché des capitaux qui vont aussi améliorer leurs rendements…

 

Afifa Dassouli

 

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Africa Investment Forum 2025 : L’Afrique, une opportunité unique d’investissement https://lnt.ma/africa-investment-forum-2025-lafrique-une-opportunite-unique-dinvestissement/ Wed, 26 Nov 2025 13:57:16 +0000 https://lnt.ma/?p=538198 C’est dans un contexte marqué par une effervescence économique continentale qu’une nouvelle édition de l’Africa Investment Forum (AIF) a ouvert en ce mercredi 26 novembre ses travaux à Rabat. L’objectif principal : faire de l’investissement privé en Afrique un catalyseur essentiel de cette croissance escomptée dans le grand espoir d’accélérer le développement du Continent.  La […]

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C’est dans un contexte marqué par une effervescence économique continentale qu’une nouvelle édition de l’Africa Investment Forum (AIF) a ouvert en ce mercredi 26 novembre ses travaux à Rabat. L’objectif principal : faire de l’investissement privé en Afrique un catalyseur essentiel de cette croissance escomptée dans le grand espoir d’accélérer le développement du Continent. 

La 6ème édition de l’Africa Investment Forum (AIF), un espace regroupant les gros bonnets de la finance africaine, à leur tête la BAD, ainsi qu’une palette d’acteurs économiques aussi bien officiels que privés, se déroule du 26 au 28 novembre à Rabat.

Cette édition 2025 tenue sous le thème « Réduire les écarts : mobiliser les capitaux privés pour libérer le plein potentiel de l’Afrique », résonne comme une véritable feuille de route. L’enjeu se mesure ainsi en projets financés, opérationnels et accélérateurs de transformation.

Cette édition se veut également une plateforme incontournable, en ouvrant la voie à des investissements stratégiques soutenant la transformation économique de l’Afrique, et en fournissant un accès direct à des opportunités de transactions à travers le Continent.

De l’avis des différents intervenants et participants ici à Rabat, l’Afrique constitue une opportunité unique d’investissement, avec une population qui devrait doubler d’ici 2050 à 2,4 milliards d’habitants, une demande en logement estimée à 1,4 milliard d’euros et des opportunités annuelles d’investissements en infrastructures atteignant 170 milliards de dollars.

A travers les débats, on retient également qu’à l’heure où les chaînes de valeur se redessinent sous l’effet de la régionalisation, de la transition énergétique et de la volonté des grandes puissances de sécuriser leurs approvisionnements, le continent apparaît comme un pivot logistique et productif majeur.

La mise en œuvre progressive de la ‘‘Zone de Libre-Échange Continentale Africain’’ (ZLECAF) amplifie cette dynamique. Cette zone modifie la perception des investisseurs en leur offrant la possibilité d’accéder à tout un espace continental en pleine expansion, ce qui permet aux projets transfrontaliers, aux plateformes d’exportation et aux chaînes industrielles régionales de jouer le rôle de moteurs du capital-investissement.

Parallèlement, la richesse en matière de ressources constitue un levier d’investissement de premier plan. Qu’il s’agisse des minerais critiques indispensables à la transition énergétique, du potentiel hydrogène vert, du solaire et de l’éolien continental, des terres agricoles fertiles ou des réservoirs de biodiversité, l’Afrique concentre des actifs qui sont au cœur des priorités industrielles mondiales.

Pour les différents participants, ces ressources ne sont plus seulement une matière première à exporter mais un socle d’industrialisation, de transformation locale et de création d’emplois.
Il est toutefois important de constater que c’est la troisième fois  consécutive que l’AIF se tient à Rabat. D’ailleurs, lors des deux dernières, les projets mis en avant reflètent les priorités de la transformation structurelle du continent qui portent, entre autres, sur les énergies renouvelables, les infrastructures de transport, les hubs logistiques, l’industrie et la chaînes de valeur, la santé, l’agriculture durable, l’économie numérique, la connectivité, etc.

Autant de secteurs dont l’impact dépasse les frontières, puisqu’ils conditionnent l’emploi, l’inclusion, l’industrialisation et l’intégration régionale, et permettent de créer un effet d’entraînement massif, en phase avec le besoin d’infrastructures en Afrique.

Cet intérêt renouvelé repose aussi sur une réalité géoéconomique dans laquelle l’Afrique occupe désormais un emplacement stratégique au sein du commerce international.

Néanmoins, une chose est sûre, l’édition de l’AIF de cette année promet un changement d’échelle pour l’Afrique, à condition que les engagements pris, se traduisent en investissements créateurs d’emplois, de richesse et de valeur ajoutée.

Pour rappel, depuis son lancement en 2018, l’AIF a suscité plus de 180 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour des projets d’envergures dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de la santé et de l’agriculture, renforçant ainsi son statut de principale plateforme d’investissement en Afrique pour les investisseurs mondiaux. Son événement annuel phare, les Market Days, constitue de ce fait un espace privilégié dédié à mettre en lumière, à discuter et à faire avancer les opportunités d’investissement à travers l’Afrique.

Devant une salle archicomble, le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Sidi Ould Tah, a bien voulu démontrer l’importance des capitaux privés pour le développement des économies africaines. Idem pour le potentiel humain, majoritairement jeune, dont regorge le continent.

 

H.Z

 


Le défi d’investir en Afrique selon Nadia Fettah

‘‘Selon les analyses internationales, le monde devra mobiliser 4 000 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour atteindre les ODD. Pour l’Afrique seule, le besoin est estimé à environ 1 300 milliards de dollars chaque année. Face à ce besoin colossal, les financements publics, indispensables mais limités, ne suffisent plus. Il devient impératif d’élargir la base des investisseurs, d’attirer des capitaux privés et d’innover dans les mécanismes de mobilisation financière. Le secteur privé doit occuper une place centrale : sa capacité à investir, innover, industrialiser, créer de la valeur et réduire les risques systémiques est indispensable pour accompagner les grandes transitions africaines, énergétique, numérique, industrielle, agricole et logistique. Ces impératifs rejoignent les dynamiques internationales les plus récentes, notamment l’Engagement de Séville, qui appelle explicitement à une mobilisation accrue du secteur privé dans le financement du développement durable. De même, la BAD, dont je salue ici la stratégie ambitieuse 2024-2033, place au cœur de ses priorités la transformation structurelle du continent, l’accès au financement, l’appui aux PME et les partenariats public-privé. Donner et recevoir ne sont pas deux mouvements distincts : ils sont consubstantiels l’un de l’autre. Nous construisons nos conditions internes pour mieux attirer les financements externes, et nous mobilisons ces financements pour accélérer nos réformes internes. C’est ce cercle vertueux qui permettra à l’Afrique d’exprimer pleinement son potentiel. Le Maroc s’est fixé un objectif clair : porter la part de l’investissement privé à deux tiers du total national d’ici 2035, contre un tiers aujourd’hui. Cette ambition résume une conviction profonde : l’investissement privé est la clé de l’emploi, de l’innovation et de la compétitivité. L’Africa Investment Forum, dont le Maroc est une nouvelle fois fier d’être l’hôte, incarne parfaitement cette dynamique. Son thème 2025, « Combler l’écart : mobiliser le capital privé pour libérer tout le potentiel de l’Afrique », résume un défi collectif pour mobiliser les ressources et faire émerger une génération de projets ambitieux et durables’’.

 


L’avis de Sidi Ould Tah, Président du Groupe de la BAD

« Si l’Afrique regorge d’opportunités d’investissement, un déficit de financement persistant continue à entraver la réalisation de notre ambition commune. Pour cela, nos institutions financières, nos fonds de garantie, nos fonds souverains, nos fonds de pension, nos assurances, nos bourses gagneraient à mieux travailler ensemble et développer des synergies […] Notre continent connaît une croissance démographique remarquable qui en fera d’ici 2050 deux quarts de l’humanité. Nous devons transformer cette démographie en force économique »


De la « Mission 300 » 

Les annonces majeures au menu des ‘‘ Market Days’’ de l’AIF sont :

La présentation des Pactes nationaux pour l’énergie ; les feuilles de route des pays engagés pour atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2030 ; les opportunités d’investissement mobilisant gouvernements, bailleurs et secteur privé ; les avancées de l’initiative visant à connecter 300 millions de personnes supplémentaires sur le continent.

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Renforcement des capacités actuarielles en Afrique francophone : l’ACAPS, la FMA, l’AAI et l’AMA unissent leurs efforts https://lnt.ma/renforcement-des-capacites-actuarielles-en-afrique-francophone-lacaps-la-fma-laai-et-lama-unissent-leurs-efforts/ Tue, 25 Nov 2025 13:57:44 +0000 https://lnt.ma/?p=538118 L’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), en partenariat avec la Fédération Marocaine d’Assurance (FMA), l’Association Actuarielle Internationale (AAI) et l’Association Marocaine des Actuaires (AMA), organise les 25 et 26 novembre 2025 à Casablanca une session de formation dédiée au renforcement des capacités actuarielles au sein du secteur assurantiel de l’Afrique […]

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L’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), en partenariat avec la Fédération Marocaine d’Assurance (FMA), l’Association Actuarielle Internationale (AAI) et l’Association Marocaine des Actuaires (AMA), organise les 25 et 26 novembre 2025 à Casablanca une session de formation dédiée au renforcement des capacités actuarielles au sein du secteur assurantiel de l’Afrique francophone. Cette initiative vise à soutenir le développement des compétences techniques nécessaires à la consolidation d’un marché de l’assurance résilient et conforme aux exigences internationales.

Selon les organisateurs, cette session s’inscrit dans la continuité des efforts communs déployés pour accompagner les régulateurs, les compagnies d’assurances, les réassureurs et les acteurs professionnels dans la maîtrise des outils actuariels, l’amélioration des pratiques prudentielles et la gestion des risques. L’objectif est d’offrir un cadre structuré permettant de renforcer la gouvernance technique et de mieux répondre aux standards internationaux qui régissent la profession actuarielle.

La formation servira également de plateforme d’échange entre experts, régulateurs et professionnels du secteur. Les discussions porteront notamment sur le rôle stratégique de la fonction actuarielle dans une supervision fondée sur les risques, la soutenabilité des régimes de prévoyance et d’assurance, ainsi que les exigences de compétence, d’indépendance et d’éthique encadrant cette discipline. Les thématiques abordées répondent aux besoins identifiés par les autorités de supervision et les acteurs du marché, qu’il s’agisse de la fiabilité des évaluations techniques, de l’anticipation des risques ou de la protection des assurés.

À travers cette initiative, l’ACAPS, la FMA, l’AAI et l’AMA souhaitent appuyer la professionnalisation des fonctions actuarielles et encourager une harmonisation des pratiques de calcul, de modélisation et de gestion des risques à l’échelle régionale.

LNT

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Rapport : Bank Al-Maghrib met en avant la résilience des infrastructures de marché et accélère la modernisation des paiements https://lnt.ma/rapport-bank-al-maghrib-met-en-avant-la-resilience-des-infrastructures-de-marche-et-accelere-la-modernisation-des-paiements/ Tue, 25 Nov 2025 13:54:17 +0000 https://lnt.ma/?p=538116 Bank Al-Maghrib a publié son rapport annuel 2024 sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, un document qui dresse un état des lieux détaillé de la résilience des systèmes de règlement et de compensation, ainsi que de la dynamique de modernisation des instruments de paiement au Maroc. Le Wali de la […]

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Bank Al-Maghrib a publié son rapport annuel 2024 sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, un document qui dresse un état des lieux détaillé de la résilience des systèmes de règlement et de compensation, ainsi que de la dynamique de modernisation des instruments de paiement au Maroc. Le Wali de la Banque y souligne que, malgré un contexte international marqué par l’incertitude géopolitique et les chocs climatiques, les infrastructures de marchés financiers (IMFs) nationales sont restées stables, disponibles et sécurisées.

Sur le plan macroéconomique, le rapport rappelle que l’économie marocaine a subi en 2024 une troisième année consécutive de déficit pluviométrique, avec un stress hydrique persistant pesant sur la production agricole. Cette situation s’est toutefois accompagnée de la poursuite de grands chantiers structurants, notamment dans les domaines de la protection sociale, de la transition énergétique et de la digitalisation, permettant au pays de maintenir sa trajectoire de développement. C’est dans ce cadre que Bank Al-Maghrib a poursuivi ses missions de surveillance des IMFs et de sécurisation des moyens de paiement.

Le rapport met en avant la solidité du Système des règlements bruts du Maroc (SRBM), qui demeure le cœur du dispositif de règlement en monnaie banque centrale. En 2024, ce système a traité un volume global de 25.262 milliards de dirhams, soit l’équivalent du PIB annuel réglé en 16 jours d’exploitation, illustrant son rôle central dans le fonctionnement des marchés financiers. La disponibilité technique du SRBM s’est élevée à 99,89 %, avec un taux de rejet des opérations pour insuffisance de provision restant très faible, ce qui confirme l’efficacité opérationnelle et la robustesse de la gestion des risques de liquidité.

S’agissant des systèmes de paiement de détail, le Système interbancaire marocain de télé-compensation (SIMT) a poursuivi sa progression, avec 136,3 millions d’opérations échangées pour un montant de 2.524,2 milliards de dirhams en 2024. La montée en puissance de la Plateforme de compensation des virements instantanés (PCVI) se confirme également, avec 16,3 millions d’opérations traitées en 2024 pour un montant de 61,7 milliards de dirhams, en nette hausse par rapport à son lancement mi-2023. Le rapport souligne que le ratio de compensation du SIMT, à 9,87 %, traduit un effet de netting jugé très efficient, réduisant fortement les besoins de liquidité pour les participants.

Le dispositif de règlement-livraison des titres et de compensation boursière a, lui aussi, enregistré des évolutions significatives. Maroclear voit la capitalisation des valeurs qu’il conserve progresser à 2.532 milliards de dirhams, portée notamment par la hausse des compartiments actions et organismes de placement collectif. La chambre de compensation de la Bourse de Casablanca a, de son côté, accompagné la montée en régime des flux, avec un doublement du nombre quotidien moyen d’opérations sur la filière Bourse et une préparation active au lancement du marché à terme, en lien avec la future Chambre de compensation contrepartie centrale (CCP).

Le rapport détaille par ailleurs la dynamique des paiements électroniques. Le switch monétique et mobile HPSS a traité 289,3 millions d’autorisations par carte bancaire en 2024, en hausse de plus de 16 %, pour un montant de 207,6 milliards de dirhams. Le taux d’autorisations approuvées atteint 87,1 %, tandis que le taux de disponibilité de la plateforme monétique est de 99,98 %. Le développement du paiement mobile se poursuit également, avec plus de 235.000 autorisations traitées et un volume croissant de transactions interopérables.

Au-delà des indicateurs opérationnels, Bank Al-Maghrib insiste sur le renforcement du cadre de surveillance et de la résilience, notamment en matière de cybersécurité. La Banque a déployé la méthodologie CROE pour mesurer la maturité cyber des infrastructures et a intégré ces résultats dans son outil interne de notation RIBAT, qui évalue la résilience des IMFs selon les principes de la Banque des règlements internationaux. La note globale du pilier « résilience des IMFs » s’établit à 1,43 en 2024, indiquant un niveau de risque faible pour la stabilité financière et une amélioration par rapport à l’exercice précédent.

Enfin, le rapport souligne que l’année 2024 a marqué une étape importante dans la préparation de la Stratégie nationale des paiements, élaborée en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème. Cette stratégie vise à moderniser l’infrastructure des paiements, à renforcer la confiance dans les solutions numériques et à accélérer l’inclusion financière. Dans la même logique, la Banque met en avant la mise en place de Morocco Fintech Center, présenté comme un hub d’innovation regroupant startups, institutions financières, investisseurs et régulateurs, destiné à accompagner l’essor d’une industrie nationale de la finance numérique et à soutenir l’ancrage des nouveaux usages de paiement dans l’économie marocaine.

SB

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Chambre des conseillers : le PLF 2026 consolide la dynamique de réforme, selon Nadia Fettah https://lnt.ma/chambre-des-conseillers-le-plf-2026-consolide-la-dynamique-de-reforme-selon-nadia-fettah/ Tue, 25 Nov 2025 09:32:13 +0000 https://lnt.ma/?p=538100 La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a indiqué lundi à la Chambre des conseillers que le projet de loi de finances (PLF) 2026 confirme la priorité accordée aux dimensions sociale et territoriale, tout en maintenant la dynamique des réformes structurelles engagées. Elle intervenait devant la Commission des finances en présence du ministre […]

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La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a indiqué lundi à la Chambre des conseillers que le projet de loi de finances (PLF) 2026 confirme la priorité accordée aux dimensions sociale et territoriale, tout en maintenant la dynamique des réformes structurelles engagées. Elle intervenait devant la Commission des finances en présence du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.

Mme Fettah a souligné que le PLF s’inscrit dans la continuité des Hautes Orientations Royales centrées sur le développement humain, l’amélioration des conditions de vie et la qualité des politiques publiques. Selon elle, les progrès actés dans plusieurs secteurs servent aujourd’hui de base solide pour poursuivre les réformes.

Elle a mis en avant la place prépondérante de la dimension sociale, en particulier les secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi que la poursuite de la mise en œuvre des aides sociales directes. En matière de santé, elle a évoqué des avancées significatives mais a rappelé l’urgence d’accélérer la réforme de ce secteur stratégique. Pour l’éducation, elle a insisté sur les efforts visant à rehausser la qualité du système, en estimant que leur réussite nécessite l’implication de tous les acteurs concernés.

La ministre a également rappelé l’importance accordée à la dimension territoriale. Le PLF prévoit en effet des programmes de développement intégrés destinés à promouvoir des modèles économiques régionaux adaptés aux spécificités locales, capables de générer de l’emploi et de renforcer l’attractivité des territoires. Elle a précisé que les budgets sectoriels incluent des mesures couvrant un large éventail de priorités.

De son côté, Fouzi Lekjaa a affirmé que les réformes menées ces dernières années ont permis une amélioration notable des indicateurs des finances publiques. Il a annoncé que le déficit budgétaire devrait passer sous la barre des 3 % en 2026, grâce notamment à la progression des recettes de l’État. Il a rappelé que les institutions financières internationales saluent régulièrement la solidité de la situation financière du Maroc, ce qui renforce sa capacité à accompagner les transformations économiques et sociales.

Le ministre délégué a noté que le gouvernement a dû mobiliser des ressources importantes pour faire face aux urgences, notamment la flambée des prix des céréales, la stabilisation des prix des carburants et le soutien aux factures d’eau et d’électricité, afin de préserver le pouvoir d’achat.

S’agissant des financements innovants, M. Lekjaa a indiqué que le Maroc s’oriente vers des mécanismes diversifiés pour soutenir les grands projets, tout en préservant l’autonomie de décision et la soutenabilité macroéconomique.

Au sein de la Commission, les groupes de la majorité ont salué un projet jugé complet, aligné sur les priorités sociales et économiques, et marqué par l’augmentation des budgets dédiés à la santé et à l’éducation. L’opposition a, en revanche, regretté un manque de concertation avec les syndicats et estimé que les réformes ne produisent pas suffisamment d’effets concrets pour les citoyens, appelant à davantage d’efforts pour l’emploi, les jeunes, les retraités et la réforme fiscale.

LNT

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CDG Invest Growth formalise une prise de participation minoritaire dans Sodalmu https://lnt.ma/cdg-invest-growth-formalise-une-prise-de-participation-minoritaire-dans-sodalmu/ Mon, 24 Nov 2025 08:18:37 +0000 https://lnt.ma/?p=538021 CDG Invest Growth a annoncé, le 21 novembre 2025, la signature d’un accord en vue de l’entrée de son cinquième fonds, Capmezzanine V (FPCC-RFA), au capital de Sodalmu, société marocaine spécialisée dans la production et la distribution de boissons gazeuses sous la marque ICE. Le closing de l’opération demeure conditionné à l’obtention de l’autorisation du […]

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CDG Invest Growth a annoncé, le 21 novembre 2025, la signature d’un accord en vue de l’entrée de son cinquième fonds, Capmezzanine V (FPCC-RFA), au capital de Sodalmu, société marocaine spécialisée dans la production et la distribution de boissons gazeuses sous la marque ICE. Le closing de l’opération demeure conditionné à l’obtention de l’autorisation du Conseil de la Concurrence.

Cette prise de participation minoritaire s’inscrit dans une logique de consolidation de l’ancrage marocain de Sodalmu et de ses produits « Made in Morocco », portés par une marque locale positionnée principalement sur le marché national. L’opération illustre l’intérêt de CDG Invest Growth pour les entreprises de consommation à fort potentiel de développement, ainsi que son rôle dans l’accompagnement de sociétés en croissance.

Selon le communiqué diffusé à cette occasion, l’entrée de Capmezzanine V au capital de Sodalmu vise à soutenir les perspectives de développement de l’entreprise, tant en matière d’investissement industriel que de renforcement de sa présence commerciale. Le partenariat financier et stratégique avec CDG Invest Growth doit contribuer à structurer les prochaines étapes de croissance de la marque ICE dans un marché des boissons concurrentiel et en évolution.

Le directeur général de CDG Invest Growth, Hassan Laaziri, a indiqué que cette opération va au-delà d’un simple apport en capital, en soulignant l’engagement de l’investisseur aux côtés d’une entreprise marocaine en pleine expansion. Il a mis en avant la volonté d’accompagner Sodalmu dans une trajectoire de développement durable, en s’appuyant sur des équipes jugées engagées et sur un projet aligné avec les valeurs du gestionnaire de fonds.

LNT

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Le dispositif catalytique de soutien aux fonds startups lancé officiellement https://lnt.ma/le-dispositif-catalytique-de-soutien-aux-fonds-startups-lance-officiellement/ Fri, 21 Nov 2025 14:23:56 +0000 https://lnt.ma/?p=537986 Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 », une convention portant sur le lancement d’un dispositif catalytique de soutien aux fonds dédiés aux startups a été signée, le 21 novembre 2025 à Rabat, entre le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration […]

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Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 », une convention portant sur le lancement d’un dispositif catalytique de soutien aux fonds dédiés aux startups a été signée, le 21 novembre 2025 à Rabat, entre le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration (MTNRA), le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement (FM6I), la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et TAMWILCOM. Cet accord formalise un partenariat institutionnel visant à renforcer l’écosystème du capital-risque au service des jeunes entreprises innovantes.

En vertu de cette convention, TAMWILCOM assurera l’opérationnalisation du dispositif de soutien du MTNRA pour les fonds startups sélectionnés dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le FM6I, en coordination avec le MTNRA et la CDG. Les fonds de capital-risque retenus pourront bénéficier soit d’un mécanisme de couverture contre le risque de premières pertes, soit d’un investissement direct de TAMWILCOM, pour le compte du MTNRA, dans des conditions présentées comme alignées sur les standards internationaux du capital-investissement dédié aux startups.

Le mécanisme de couverture est conçu pour orienter davantage de capitaux vers cette classe d’actifs en réduisant le risque supporté par les investisseurs. Il vise notamment à favoriser le financement des phases d’amorçage et de croissance des startups marocaines, segment souvent considéré comme le plus exposé en termes de profil de risque. Ce dispositif s’inscrit dans la logique de mobilisation de ressources privées et publiques autour du financement de l’innovation.

Une première liste de neuf sociétés de gestion de fonds startups a été présélectionnée à l’issue du processus engagé. Ces premiers fonds projettent de mobiliser près de 2,5 milliards de dirhams en faveur des startups marocaines, en intégrant les contributions du MTNRA via TAMWILCOM, du FM6I, de la CDG, ainsi que celles d’investisseurs tiers, locaux et étrangers, qui devront être réunies par les sociétés de gestion concernées.

La liste des sociétés de gestion présélectionnées couvre plusieurs stades de développement des startups, avec trois fonds positionnés sur la catégorie « Pre-Seed », deux sur la catégorie « Seed » et quatre sur la catégorie « Séries A et plus ». Cette structuration est destinée à assurer un continuum de financement, depuis les premières phases d’amorçage jusqu’aux tours de table plus avancés, afin d’accompagner les entreprises innovantes à des moments clés de leur trajectoire.

Les sociétés de gestion retenues interviennent sur un spectre sectoriel diversifié, incluant la fintech, l’agritech, l’edtech, la healthtech, la climatetech et d’autres segments liés à l’innovation. Le profil des gestionnaires est également varié, avec trois équipes nationales, cinq internationales et un consortium mixte, ce qui reflète une combinaison d’expertises locales et internationales dans la gestion de fonds spécialisés.

LNT

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PLF : le ministère de l’Économie et des Finances publie le Budget citoyen 2026 https://lnt.ma/plf-le-ministere-de-leconomie-et-des-finances-publie-le-budget-citoyen-2026/ Thu, 20 Nov 2025 13:32:03 +0000 https://lnt.ma/?p=537919 Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé, jeudi à Rabat, la publication du Budget citoyen 2026, un document destiné à faciliter la compréhension du Projet de loi de finances (PLF) et de ses principales dispositions. Conçu comme un outil pédagogique, ce support vise à rendre plus accessibles les orientations budgétaires de l’État, en […]

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Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé, jeudi à Rabat, la publication du Budget citoyen 2026, un document destiné à faciliter la compréhension du Projet de loi de finances (PLF) et de ses principales dispositions. Conçu comme un outil pédagogique, ce support vise à rendre plus accessibles les orientations budgétaires de l’État, en proposant une présentation synthétique et simplifiée des choix économiques opérés pour l’année à venir.

Accessible sur le site du ministère, le Budget citoyen résume les données essentielles du budget de l’État et met en avant les programmes et projets publics les plus significatifs. Il permet ainsi aux citoyens de mieux appréhender l’affectation des ressources, la structure des dépenses et les mesures financières prévues dans le cadre du PLF, qu’il s’agisse des dispositifs budgétaires, fiscaux ou douaniers. L’objectif est de renforcer la transparence de l’action publique en offrant une lecture claire d’un document technique souvent jugé complexe.

Le ministère souligne que cette publication s’inscrit dans une démarche visant à simplifier davantage le contenu de la loi de finances, en adoptant un langage adapté au grand public. Dans cette perspective, le Budget citoyen sert de passerelle entre la technicité des textes financiers et les préoccupations quotidiennes des citoyens, en présentant de manière structurée les choix de politique économique et les priorités retenues.

Le document met également en lumière les grandes orientations de la loi de finances, notamment celles liées à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et au renforcement des politiques publiques. À travers cette initiative, le ministère entend offrir une lecture synthétique des axes prioritaires, afin de permettre au public de mieux comprendre les actions engagées et les réformes en cours.

LNT

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Bourse de Casablanca : Plus de 5 MMDH pour l’IPO de SGTM ! https://lnt.ma/bourse-de-casablanca-plus-de-5-mmdh-pour-lipo-de-sgtm/ Wed, 19 Nov 2025 15:08:59 +0000 https://lnt.ma/?p=537881 Du papier neuf plus que bienvenu pour la Bourse de Casablanca, et une étape de développement décisive pour la Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM). En effet, cette dernière vient d’obtenir le visa de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) pour son introduction en Bourse. Ce visa, délivré le 17 novembre 2025, autorise […]

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Du papier neuf plus que bienvenu pour la Bourse de Casablanca, et une étape de développement décisive pour la Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM). En effet, cette dernière vient d’obtenir le visa de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) pour son introduction en Bourse. Ce visa, délivré le 17 novembre 2025, autorise une opération portant sur 20 % du capital, pour un montant maximal de 5,04 milliards de dirhams. Cette ouverture du capital est conçue pour accompagner la croissance du groupe, consolider sa stratégie de développement et renforcer sa transparence ainsi que sa visibilité sur les marchés financiers.

Fondée en 1972, SGTM est une entreprise familiale marocaine devenue l’un des principaux acteurs du secteur des BTP et des infrastructures stratégiques. Avec plus de 1.000 projets réalisés dans des secteurs variés — transport, énergie, eau, santé, industrie, enseignement ou culture — le groupe emploie plus de 21.000 collaborateurs à fin 2024 et dispose d’un parc de 2.500 engins. Son portefeuille de projets couvre également plusieurs pays africains, dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, consolidant son positionnement continental.

L’opération d’introduction en Bourse revêt une portée particulière pour la SGTM, comme l’a souligné Hamza Kabbaj, Directeur Général Délégué du Groupe, lors de la conférence de présentation de l’opération ce mercredi 19 novembre. « La SGTM franchit aujourd’hui un cap important de son histoire. Entreprise marocaine fondée en 1972, opérant depuis plus de 50 ans sur les grands projets d’infrastructures marocains — ports, barrages, aéroports, chantiers industriels, universités, hôpitaux — cette opération de près de 5 milliards de dirhams est destinée à tous les Marocains, avec l’ambition d’être une opération populaire », a-t-il déclaré. Il a ajouté que cette démarche s’inscrit dans la continuité des valeurs portées par les fondateurs : « La SGTM, dans son ADN, sous l’énergie de ses fondateurs, si Mohamed El Khebbaj, continue à exercer son métier au service du Maroc. Cette opération est destinée à nos employés, à tous les Marocains, pour une entreprise marocaine qui est là pour construire le Maroc avec les Marocains. »

L’introduction en Bourse vise ainsi à institutionnaliser davantage SGTM tout en renforçant son rayonnement national et continental. Elle permettra également d’associer les collaborateurs et les citoyens à la trajectoire de croissance du groupe, en faisant de cette opération un levier de participation et de mobilisation autour d’un acteur industriel historique du Royaume. La période de souscription est prévue du 1ᵉʳ au 8 décembre 2025 à 15h30. Le prix d’introduction a été fixé à 380 dirhams pour le type d’ordre II, et 420 dirhams pour les types d’ordre III et IV. Les actions seront disponibles au sein des agences bancaires et sociétés de Bourse membres du syndicat de placement. Le prospectus complet est accessible gratuitement sur les sites de l’AMMC, de la Bourse de Casablanca et de SGTM. Attijari Finances Corp. assure le rôle de conseiller financier et coordinateur global de l’opération.

SB

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Cash, inclusion financière, néobanques : Le secteur des paiements change d’échelle https://lnt.ma/cash-inclusion-financiere-neobanques-le-secteur-des-paiements-change-dechelle/ Wed, 19 Nov 2025 10:07:26 +0000 https://lnt.ma/?p=537840 L’évolution vers le numérique des paiements des factures de tout genre et des taxes et impôts est aujourd’hui incontestable. Le CMI, centre monétique interbancaire, est l’un des pionniers en la matière, notamment avec le service « Fatourati » a accompagné les habitudes de consommation en facilitant leur paiement. En effet, sur les dix dernières années, le CMI […]

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L’évolution vers le numérique des paiements des factures de tout genre et des taxes et impôts est aujourd’hui incontestable. Le CMI, centre monétique interbancaire, est l’un des pionniers en la matière, notamment avec le service « Fatourati » a accompagné les habitudes de consommation en facilitant leur paiement. En effet, sur les dix dernières années, le CMI est passé d’environ trente mille transactions par an, pour cent millions de dirhams, à deux cent dix-huit millions de transactions en 2024, pour cent quatre-vingt-treize milliards de dirhams collectés pour l’ensemble de ses clients, administration opérateurs télécom, entreprises d’eau et d’électricité etc…

Grâce à l’innovation, en dix ans, ce parcours s’est étendu à de grands donneurs d’ordre qui ont mené des programmes de digitalisation pour parfaire l’interaction d’une chaine. Il s’agit bien sûr des banques et des établissements de paiement, qui à travers des kiosques, agences et autres commerces, permettent aujourd’hui de collecter les paiements partout au Maroc.

Du fait que le taux de bancarisation au Maroc reste structurellement faible, 58% en 2024, l’intervention des établissements de paiement dans l’utilisation du cash en particulier, est en importante progression, et est même encouragée par la stratégie nationale d’inclusion financière ainsi que la digitalisation des aides publiques qui soutiennent cette expansion des comptes de paiements.

Et, l’arrivée de « néobanques » pourrait reconfigurer les fondamentaux du secteur des paiements au Maroc initié par la présence d’acteurs historiques du transfert d’argent (notamment Wafacash, Damane Cash, Barid Cash et Chaabi Cash), qui s’appuient sur des groupes bancaires ou d’institutionnels solides.

Mais un constat s’impose, les paiements numériques sont très prisés par les clients en général et surtout les payeurs particuliers. Le principal intérêt pour ces derniers porte sur le gain de temps. En effet, ils payent toutes leurs factures au même endroit, sur une application de leur téléphone mobile et souvent gratuitement parce que les facturiers en supportent les frais. D’autant que les personnes non bancarisées ou celles qui préfèrent payer en espèces en bénéficient également en réglant dans des points de vente de proximité : épiceries, bureaux de tabac, kiosques, etc. Attijariwafa Bank, comme toutes les banques qui ont accompagné cette transformation, a par exemple développé avec le CMI, « Fawatir », une application pour ces points de vente qui encaissent des espèces. Tous les moyens pour cerner le paiement en cash sont donc mis en œuvre.

Pour ce qui concerne les facturiers que sont les sociétés qui émettent des factures, leurs directions financières profitent de la fluidité de ce processus qui va de la facturation à l’arrivée des fonds sur leur compte bancaire, créant ainsi à leur faveur un cycle de trésorerie raccourci. Alors qu’auparavant leur organisation était basée sur des agences de paiement avec des équipes mobilisées, soit des coûts informatiques, humains et de gestion du cash associé au risque de vol. Cette externalisation de la collecte du recouvrement, allège les besoins en fonds de roulement de ces entreprises qui reçoivent leurs règlements de façon garantie en J+2.

Ce type de canaux privilégiés de paiement des factures ne peut que se démultiplier avec l’IA, l’industrialisation des process et les innovations diverses. Car le citoyen marocain, de la jeune génération en particulier, a une manière différente de consommer et donc des attentes auxquelles il faut répondre encore et encore ! Il s’agit d’intégrer les entreprises, PME en masse, qui développement des e-services, pour permettre aux clients de choisir, depuis une application, sa place dans un train ou un billet de spectacle, sachant que la condition de ces avancées porte sur la confiance et la sécurité, donc la fiabilité. Avoir accès à tous les canaux d’encaissement bancaire et des établissements de paiement en une seule connexion est le mot d’ordre de la révolution des moyens de paiement qui est en cours.

C’est d’ailleurs dans ce contexte que Cash Plus, première Fintech à franchir le pas, s’est introduit en bourse en tant qu’acteur reconnu dans le secteur des services financiers au Maroc, particulièrement dans les activités relatives au transfert d’argent. De fait elle contribue activement à la démocratisation des moyens de paiements par l’accès aux services financiers donné aux populations non bancarisées.

En tant qu’acteur du secteur des Établissements de Paiement (EDP) au Maroc, Cash Plus est bien positionné pour bénéficier d’un contexte sectoriel porteur marqué par la montée en puissance des transferts formels grâce à une nouvelle dynamique des segments MRE et Touristique. Mais aussi par l’accélération de la digitalisation et des paiements électroniques au Maroc, et la forte implication de l’État dans le soutien de l’inclusion financière du pays.

A cet effet, Cash Plus, fait valoir son modèle hybride (présence physique et digitale), combinant un réseau d’agences dense et des solutions de paiement digitales, pour adresser les segments peu bancarisés et les accompagner progressivement vers les solutions digitales.

Enfin, un double constat s’impose. Ces nouveaux acteurs digitaux, qualifiés de « néobanques », jouent un rôle moteur pour le Maroc en assurant d’une part un accès digitalisé de plus en plus important aux non-bancarisés mais également une meilleure intégration du cash à l’économie réelle à travers la digitalisation de sa collecte.

 

Afifa Dassouli

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Feu vert à l’introduction en bourse de la SGTM https://lnt.ma/feu-vert-a-lintroduction-en-bourse-de-la-sgtm/ Tue, 18 Nov 2025 10:56:47 +0000 https://lnt.ma/?p=537808 La Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM) a annoncé avoir obtenu le visa de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), sous le numéro VI/EM/037/2025 en date du 17 novembre 2025, pour son opération d’introduction à la Bourse de Casablanca par cession d’actions. Selon le communiqué de la société, cette introduction en bourse s’inscrit […]

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La Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM) a annoncé avoir obtenu le visa de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), sous le numéro VI/EM/037/2025 en date du 17 novembre 2025, pour son opération d’introduction à la Bourse de Casablanca par cession d’actions.

Selon le communiqué de la société, cette introduction en bourse s’inscrit dans la stratégie de croissance et d’ouverture du Groupe et vise à accompagner son développement à long terme. L’opération sera réalisée par la mise sur le marché de 20% du capital de SGTM, soit un montant global maximal de 5,04 milliards de dirhams, cédés au public.

La société souligne que cette étape marque une nouvelle phase de structuration et d’institutionnalisation, en permettant l’entrée de nouveaux partenaires au capital. L’opération a également pour objectif de renforcer la transparence et la performance, d’accroître la notoriété de SGTM et de consolider son rayonnement à l’échelle continentale, tout en facilitant son accès futur aux marchés financiers pour financer ses projets et soutenir sa trajectoire de croissance.

L’introduction en bourse prévoit aussi un axe social et managérial, à travers l’association des collaborateurs au développement de leur entreprise. En ouvrant le capital, SGTM entend partager une partie de la valeur créée avec ses équipes, dans une logique de fidélisation et de mobilisation autour des objectifs stratégiques du Groupe.

La période de souscription est programmée du 1er au 8 décembre 2025 à 15h30 (GMT+1). Le prix d’introduction de l’action a été fixé à 380 dirhams pour le type d’ordre II et à 420 dirhams pour les types d’ordre III et IV. Les titres SGTM seront disponibles à l’achat dans l’ensemble des agences bancaires et sociétés de bourse membres du syndicat de placement.

Fondé en 1972, SGTM est un groupe familial indépendant à capital 100% marocain. Acteur majeur du secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) et des infrastructures stratégiques, il totalise plus de 50 ans d’activité au service des grands chantiers du Royaume. Le Groupe revendique plus de 1.000 projets emblématiques réalisés dans les secteurs du transport, de l’énergie et de l’eau, de la santé, de l’industrie, de l’enseignement et de la culture.

À fin 2024, SGTM emploie plus de 21.000 collaborateurs et dispose d’un parc de 2.500 engins, lui permettant de répondre à des projets d’envergure dans différentes régions du pays. La société indique, par ailleurs, bénéficier d’un portefeuille conséquent de projets contractualisés couvrant plusieurs segments d’activité, ce qui constitue un socle de visibilité pour ses perspectives de développement à moyen terme.

LNT avec Cdp

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L’ACAPS et la Banque de France signent une convention de coopération en éducation financière https://lnt.ma/lacaps-et-la-banque-de-france-signent-une-convention-de-cooperation-en-education-financiere/ Mon, 17 Nov 2025 13:47:38 +0000 https://lnt.ma/?p=537762 L’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) et la Banque de France ont signé, lundi à Paris, une convention de coopération visant à renforcer leurs actions conjointes en matière d’éducation financière. Cet accord s’inscrit dans la continuité des initiatives menées par les deux institutions pour promouvoir une meilleure compréhension des notions […]

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L’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) et la Banque de France ont signé, lundi à Paris, une convention de coopération visant à renforcer leurs actions conjointes en matière d’éducation financière.

Cet accord s’inscrit dans la continuité des initiatives menées par les deux institutions pour promouvoir une meilleure compréhension des notions financières auprès du grand public. Il porte notamment sur l’utilisation et l’adaptation de contenus pédagogiques dédiés à l’apprentissage des fondamentaux de la finance, parmi lesquels la collection des « Cahiers financiers ».

La convention prévoit également le développement de supports éducatifs adaptés aux besoins de différents publics, ainsi qu’un cadre d’échanges réguliers portant sur les pratiques pédagogiques, les stratégies nationales et les outils déployés pour accroître l’autonomie financière des citoyens.

Selon l’ACAPS, cette coopération vient appuyer les missions de l’Autorité en matière de protection des assurés et de diffusion de la culture financière. Elle s’intègre dans les efforts continus visant à aider les citoyens à mieux comprendre les concepts liés à l’assurance et à la prévoyance sociale, afin de leur permettre de prendre des décisions éclairées et de mieux appréhender leurs droits et obligations.

LNT

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Conférence ASFIM : Tarik Senhaji met en avant les nouveaux leviers de croissance offerts par la loi 03-25 https://lnt.ma/conference-asfim-tarik-senhaji-met-en-avant-les-nouveaux-leviers-de-croissance-offerts-par-la-loi-03-25/ Fri, 14 Nov 2025 13:11:25 +0000 https://lnt.ma/?p=537644 À l’occasion de la conférence annuelle de l’ASFIM, qui s’est tenue jeudi dans un contexte marqué par une évolution législative majeure pour l’industrie de la gestion d’actifs, le nouveau président de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Tarik Senhaji, était particulièrement attendu, premièrement parce qu’il s’agissait de l’une de ses premières sorties médiatiques depuis […]

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À l’occasion de la conférence annuelle de l’ASFIM, qui s’est tenue jeudi dans un contexte marqué par une évolution législative majeure pour l’industrie de la gestion d’actifs, le nouveau président de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Tarik Senhaji, était particulièrement attendu, premièrement parce qu’il s’agissait de l’une de ses premières sorties médiatiques depuis sa nomination, mais également parce que l’AMMC est pleinement concernée par  la nouvelle loi 03-25 régissant les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et les ambitions qu’elle porte.

Dans son allocution, M. Senhaji a rappelé le chemin parcouru depuis l’introduction des premiers OPCVM en 1995, à la suite de la première grande réforme du marché des capitaux en 1993. Cinq sociétés de gestion, créées sous l’impulsion de banques marocaines, avaient alors commencé à proposer ces produits au public, combinant diversification, liquidité et gestion professionnelle encadrée par le régulateur. « En 32 ans, que de chemin parcouru », a-t-il souligné, rappelant qu’en 1996, le marché demeurait encore limité, avec un actif net inférieur à trois milliards de dirhams.

L’industrie a véritablement pris son élan à partir de 1997 pour dépasser, en 2006, les 100 milliards de dirhams d’encours. Depuis lors, la croissance est continue, avec, à fin octobre 2025, un actif sous gestion de près de 790 milliards de dirhams. Pour le président de l’AMMC, cette évolution dépasse la simple accumulation financière : « L’épargne collectée par les OPCVM constitue aujourd’hui l’une des forces motrices du financement de notre économie », a-t-il affirmé.

Les chiffres qu’il a présentés illustrent cette contribution stratégique. Les OPCVM détiennent ainsi près de 40 % de l’encours total des Bons du Trésor en circulation, devenant l’un des premiers bailleurs de fonds de l’État marocain. Ils jouent également un rôle déterminant dans le financement des infrastructures publiques et privées : 28 % des obligations du secteur autoroutier et ferroviaire, 47 % de celles du secteur portuaire, 69 % pour l’aéroportuaire, 80 % pour l’eau et l’électricité, et jusqu’à 88 % pour les télécommunications. Sur le marché boursier, ils représentent 43 % de la capitalisation flottante et 37 % des volumes échangés sur le marché central en 2025.

Ce rôle structurant confère, selon M. Senhaji, une responsabilité accrue aux sociétés de gestion. Il a rappelé que la nouvelle loi 03-25 marque un tournant décisif en élargissant les produits accessibles et en modernisant l’architecture du marché. L’introduction des fonds indiciels cotés (ETF) et des OPCVM participatifs doit contribuer à renforcer l’inclusion financière des particuliers, dont la présence demeure limitée. Avec une part de 8,2 % des actifs gérés et moins de 25 000 investisseurs, « il existe un potentiel encore largement inexploité », a remarqué le président de l’AMMC, soulignant la progression rapide de cette catégorie d’épargnants sur le marché boursier ces dernières années.

D’autres innovations, telles que les OPCVM à règles de fonctionnement allégées, les OPCVM en devises ou encore l’accès élargi aux produits dérivés et aux titres d’OPCI, doivent permettre aux gestionnaires de déployer des stratégies plus diversifiées et mieux adaptées aux besoins des investisseurs institutionnels.

M. Senhaji a tenu à saluer la mobilisation des parties prenantes ayant contribué à cette réforme, citant notamment la ministre de l’Économie et des Finances, la Direction du Trésor et des Finances extérieures, l’ASFIM et les professionnels du secteur, ainsi que les équipes de l’AMMC.

Il a également insisté sur l’importance de renforcer les exigences prudentielles et de gouvernance afin de préserver la confiance des épargnants. Les sociétés de gestion devront ainsi améliorer leurs dispositifs de gestion des risques et se conformer à des règles plus strictes en matière de protection des investisseurs. « Toutes les décisions d’investissement doivent être prises exclusivement dans l’intérêt des épargnants », a-t-il rappelé, qualifiant ce principe de fondement essentiel de l’attractivité et de la résilience du marché.

S’inscrivant dans les Hautes Orientations Royales relatives à l’investissement productif, le président de l’AMMC a insisté sur la vocation du marché des capitaux à orienter davantage l’épargne nationale vers l’économie réelle. Il a souligné le rôle du secteur dans le financement des projets structurants engagés par le Maroc au cours des vingt-cinq dernières années, ainsi que dans l’accompagnement des transitions énergétique, financière et numérique.

Enfin, M. Senhaji a exprimé l’ambition d’un marché renforcé, inclusif et souverain, capable de contribuer à la prospérité du pays et à une meilleure mobilisation de l’épargne des ménages et des institutions. « La gestion d’actifs doit prendre son plein essor et affirmer son rôle de véritable locomotive du financement stratégique et durable dans notre pays », a-t-il conclu, appelant les acteurs à faire de cette nouvelle étape un levier de croissance et de confiance pour les générations futures.

Selim Benabdelkhalek

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10è congrès de l’OEC : les experts-comptables appelés à s’approprier l’IA pour accompagner la transformation économique https://lnt.ma/10e-congres-de-loec-les-experts-comptables-appeles-a-sapproprier-lia-pour-accompagner-la-transformation-economique/ Fri, 14 Nov 2025 11:13:14 +0000 https://lnt.ma/?p=537637 Le 10e Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables (OEC), organisé à Rabat sous le thème « IA, durabilité, talents : la stratégie gagnante », a placé la profession au cœur des grandes mutations numériques et économiques que connaît le Maroc. Ministres, responsables institutionnels et représentants du secteur privé ont convergé vers un même message : l’intelligence […]

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Le 10e Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables (OEC), organisé à Rabat sous le thème « IA, durabilité, talents : la stratégie gagnante », a placé la profession au cœur des grandes mutations numériques et économiques que connaît le Maroc. Ministres, responsables institutionnels et représentants du secteur privé ont convergé vers un même message : l’intelligence artificielle, la transition durable et le développement des compétences redéfinissent en profondeur les métiers, et les experts-comptables sont appelés à jouer un rôle accru dans l’accompagnement de ces transformations.

Ouvrant les travaux, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, a invité les experts-comptables à s’engager pleinement dans la dynamique de transformation numérique et d’IA. Elle a rappelé que la profession est directement concernée par cette révolution technologique, l’IA permettant déjà l’automatisation du traitement des factures et pièces comptables grâce à la reconnaissance optique de caractères et aux algorithmes d’apprentissage. Cette évolution libère du temps pour des missions à plus forte valeur ajoutée, telles que le conseil, l’accompagnement stratégique ou l’analyse de performance.

La ministre a replacé ces mutations dans un contexte national marqué par une accélération de la transformation digitale. Elle a rappelé le lancement, le 7 novembre 2025, de la première phase du réseau 5G, après l’achèvement des préparations techniques et réglementaires, ce qui renforce la position du Maroc comme acteur de référence des services numériques en Afrique. Elle a également mis en avant les initiatives structurantes engagées par le Royaume, notamment le hub « Digital for Sustainable Development (D4SD) » en partenariat avec le PNUD, qui positionne le pays comme pôle africain de la transformation numérique durable, ainsi que les Assises nationales de l’intelligence artificielle tenues à Rabat, qui ont permis de poser les bases d’une feuille de route nationale de l’IA fondée sur la confiance, la transparence et la performance.

Dans la même perspective, Amal El Fallah Seghrouchni a évoqué le lancement du JAZARI Institute, qui fédère chercheurs, startups et institutions autour de l’objectif de faire de l’IA un outil d’intérêt public, ainsi que la création en cours d’une direction générale dédiée à l’intelligence artificielle au sein de son ministère. Elle a également cité le projet de data center de grande capacité à Dakhla, alimenté par des énergies renouvelables, comme illustration d’une approche combinant souveraineté numérique, performance énergétique et durabilité. Elle a enfin insisté sur l’investissement massif dans le capital humain, rappelant que plus de 100.000 étudiants sont formés chaque année aux métiers du numérique, que le programme Jolitech vise 14.000 jeunes talents sur trois ans et qu’un programme national d’initiation au numérique et à l’IA pour les enfants de 8 à 18 ans a été lancé avec plusieurs partenaires publics et académiques.

Le Haut-Commissaire au Plan, Chakib Benmoussa, est revenu, lors d’une plénière consacrée aux « nouvelles règles du jeu économique », sur les implications de l’IA pour le marché du travail et les compétences. Il a souligné que l’IA constitue une révolution technologique qui transformera en profondeur la nature des emplois, avec une intensification de l’interaction homme-machine. S’appuyant sur des études internationales, il a rappelé qu’une part importante des métiers pourrait être exposée à l’automatisation, en particulier les fonctions administratives et techniques, tout en précisant que les emplois seront davantage transformés que purement supprimés. Dans ce contexte, il a insisté sur deux axes prioritaires : la formation initiale, qui doit intégrer les compétences de base liées à l’IA dans les cursus, et la formation continue, indispensable pour permettre aux professionnels de s’adapter aux mutations en cours. Il a indiqué que le Haut-Commissariat au Plan travaille à la constitution d’une base de données prospective sur l’impact de l’IA sur les compétences et métiers, afin d’identifier les risques et opportunités pour l’économie nationale.

Intervenant également lors de cette plénière, le président du Conseil d’administration de la Bourse de Casablanca, Brahim Benjelloun Touimi, a mis en avant le rôle croissant des marchés de capitaux dans le financement des grandes transitions énergétiques, digitales et industrielles. Il a souligné que ces chantiers exigent des capitaux importants et que les marchés de capitaux constituent un complément essentiel au financement bancaire. Il a insisté sur l’importance de la transparence financière, extra-financière et stratégique pour renforcer la confiance des investisseurs et faciliter l’accès des entreprises à ces marchés. Pour répondre aux nouveaux besoins, il a plaidé pour le développement de profils « hybrides », maîtrisant à la fois la finance, la cybersécurité, le climat et les enjeux interculturels, afin de renforcer le rôle de la place casablancaise comme pont entre l’Afrique et l’international.

De son côté, Adil Douiri, président du Groupe Mutandis et du Conseil d’administration de CFG Bank, est revenu sur l’expérience des « métiers mondiaux du Maroc » qui ont contribué à créer des centaines de milliers d’emplois et à stabiliser le chômage. Abordant la question de l’IA, il a insisté sur sa dimension matérielle, évoquant une « révolution du hardware et des semi-conducteurs », et appelé à combiner modèle industriel classique et promotion de l’IA. Selon lui, la réussite de cette transition passe par la formation d’un grand nombre d’ingénieurs et de mathématiciens, indispensables pour développer des solutions technologiques qui paraissaient jusque-là difficilement envisageables.

Dans son allocution inaugurale, le président de l’Ordre des Experts-Comptables, Faïçal Mekouar, a présenté ce 10e Congrès comme une étape décisive pour une profession appelée à anticiper, protéger et accompagner la transformation du Maroc. Il a souligné que l’IA, la durabilité et les talents redéfinissent les métiers et l’économie dans son ensemble, dans un contexte de régulation croissante, de transition verte et de révolution numérique. S’il a reconnu que l’IA suscite des interrogations et que la transition durable représente un coût d’adaptation pour les entreprises, il a insisté sur le rôle central de l’expert-comptable en tant que garant de la transparence, de l’éthique et de la confiance, notamment à travers les missions liées aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Il a également mis en avant l’évolution des profils au sein de la profession, avec l’apparition de nouveaux métiers intégrant la data, la cybersécurité ou la durabilité, et la nécessité de donner davantage de sens aux missions pour attirer et retenir les jeunes talents.

Les travaux du Congrès ont aussi été l’occasion de rendre hommage à plusieurs figures de la profession, distinguées pour leur rôle pionnier, leur contribution à la formation ou leur engagement en faveur de l’Ordre. Ce volet symbolique a rappelé l’ancrage historique du métier au moment où celui-ci se projette dans un environnement profondément renouvelé.

En croisant les regards des pouvoirs publics, des institutions de planification, du secteur financier et des entreprises, cette rencontre a mis en lumière la convergence des enjeux : faire de l’IA un levier d’efficacité et d’innovation, inscrire la durabilité au cœur des stratégies, développer les talents et les compétences, tout en préservant la confiance et la transparence dans la vie économique. Pour les experts-comptables, le message est clair : la transformation numérique et l’IA ne remplacent pas la profession, elles en redéfinissent les contours et renforcent son rôle d’accompagnateur des entreprises et de tiers de confiance au service de l’économie nationale.

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Conférence 2025 de l’ASFIM : la loi 03-25 ouvre un nouveau cycle pour l’industrie des OPCVM https://lnt.ma/conference-2025-de-lasfim-la-loi-03-25-ouvre-un-nouveau-cycle-pour-lindustrie-des-opcvm/ Fri, 14 Nov 2025 10:01:44 +0000 https://lnt.ma/?p=537622 La Conférence 2025 de l’Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains (ASFIM), tenue à Rabat, a consacré son premier panel aux enjeux de la loi 03-25, présentée comme le socle d’une « nouvelle génération d’OPCVM pour un nouveau cycle économique ». Animée par Manal Bernoussi, la discussion a réuni Mohammed Tarik Bchir, directeur […]

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La Conférence 2025 de l’Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains (ASFIM), tenue à Rabat, a consacré son premier panel aux enjeux de la loi 03-25, présentée comme le socle d’une « nouvelle génération d’OPCVM pour un nouveau cycle économique ». Animée par Manal Bernoussi, la discussion a réuni Mohammed Tarik Bchir, directeur du Trésor et des Finances Extérieures, Nasser Seddiqi, directeur du pôle Métiers à l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Badr Benyoussef, directeur exécutif Stratégie et Transformation de la Bourse de Casablanca, Carter Shi, Chief Marketing Officer de E Fund Asset Management (Hong Kong), ainsi que Younes Bouchelkha, responsable du département Réglementations et Affaires juridiques à l’Office des Changes.

Un contexte favorable

En ouverture, Mohammed Tarik Bchir a replacé la réforme dans un contexte macroéconomique jugé favorable, marqué par une croissance jugée robuste et une trajectoire de consolidation budgétaire progressive. Il a rappelé que la gestion d’actifs représente désormais un pilier important du financement de l’économie, avec des encours qui atteignent une part significative du PIB et un rôle croissant dans la détente des conditions de financement du Trésor. Revenant sur l’historique des réformes financières depuis les années 1990, il a souligné que la loi de 1993 avait permis l’émergence d’un écosystème structuré des OPCVM, mais qu’un « changement d’échelle » était désormais nécessaire pour accompagner les besoins de financement d’un Maroc engagé dans un nouveau cycle d’investissement. La loi 03-25 est ainsi conçue, selon lui, comme un instrument pour mieux mobiliser l’épargne nationale, diversifier les investisseurs et offrir au Trésor de nouveaux canaux de placement, notamment via des produits comme les ETF.

Du côté du régulateur, Nasser Seddiqi a insisté sur la portée structurante de la réforme. Il a estimé que la loi 03-25 ne constitue pas une simple mise à jour technique, mais le point de départ d’un nouveau cycle de croissance pour l’industrie de la gestion d’actifs. Parmi les avancées majeures, il a mis en avant l’élargissement de la gamme de produits, avec l’introduction des OPCVM indiciels cotés (ETF), des fonds en devises, des OPCVM participatifs, des fonds dédiés aux investisseurs qualifiés et des OPCVM à compartiments. Il a également souligné l’élargissement de l’univers d’investissement, notamment la possibilité de recourir à certains produits dérivés à des fins de couverture et d’ouvrir davantage les portefeuilles à l’international. Selon lui, ces évolutions rapprochent l’industrie marocaine des standards internationaux et offrent aux gestionnaires des outils plus sophistiqués pour répondre aux besoins des investisseurs, tout en renforçant la contribution des fonds à des projets structurants, comme les infrastructures, la transition énergétique ou le développement territorial.

Des exigences renforcées

Sur le plan prudentiel et de la protection des investisseurs, Nasser Seddiqi a rappelé que la nouvelle loi renforce les exigences en fonds propres pour les sociétés de gestion, en les liant davantage au niveau d’actifs sous gestion, et consolide les dispositifs de contrôle interne, notamment via la formalisation d’une fonction indépendante de gestion des risques. Le texte introduit également des mécanismes plus stricts en matière de gestion des conflits d’intérêts, de meilleure exécution des ordres et de gouvernance des dépositaires et commissaires aux comptes. L’objectif, a-t-il insisté, est de capitaliser sur le climat de confiance construit depuis trois décennies tout en dotant la place financière d’un cadre moderne, lisible et rassurant pour les investisseurs locaux et internationaux.

L’ouverture internationale a été au cœur de l’intervention de Younes Bouchelkha. Représentant l’Office des Changes, il a rappelé que la réforme s’inscrit dans un processus graduel de libéralisation du régime de change et d’accompagnement du développement du marché des capitaux. Il a mis en avant les assouplissements déjà accordés aux investisseurs institutionnels pour leurs placements à l’étranger, qu’il s’agisse des émissions publiques en devises ou des quotas alloués aux organismes de placement collectif. Il a également insisté sur le potentiel des comptes en devises des Marocains résidant à l’étranger et des investisseurs étrangers, ainsi que sur la volonté de l’Office de travailler, en concertation avec les autres institutions, à des évolutions progressives du cadre pour canaliser davantage ces ressources vers des instruments régulés, notamment les futurs fonds libellés en devises. Selon lui, cette ouverture doit rester compatible avec la préservation des réserves de change et la stabilité financière, ce qui justifie l’approche graduelle adoptée.

Pour la Bourse de Casablanca, Badr Benyoussef a détaillé les apports des ETF en termes de profondeur et de liquidité du marché. Il a rappelé qu’un ETF est un fonds indiciel coté en continu, qui permet à un investisseur d’accéder, via un seul instrument, à un panier de valeurs répliquant un indice. En s’appuyant sur les expériences internationales, notamment en Afrique du Sud, il a indiqué que le développement d’un marché des ETF s’accompagne généralement d’une hausse significative des volumes échangés, d’un resserrement des spreads et d’une diversification des stratégies d’investissement, y compris au profit des petites et moyennes capitalisations. Il a également souligné que la Bourse dispose déjà d’une bonne partie des infrastructures nécessaires – plateforme de cotation adaptée, politique de création d’indices, réflexion sur des indices participatifs – mais qu’il reste à structurer l’écosystème spécifique des ETF, avec des participants autorisés, des market makers et des relais de distribution, notamment via les fintechs et les néobanques. À ses yeux, l’éducation financière des particuliers et la multiplication des canaux de distribution seront déterminantes pour étendre la base d’investisseurs au-delà des institutionnels.

S’inspirer de l’exemple asiatique

L’expérience asiatique a été présentée par Carter Shi, représentant E Fund Asset Management, un des principaux acteurs chinois de la gestion d’actifs et des ETF. Il a retracé le développement rapide du marché des ETF en Chine et à Hong Kong au cours des vingt dernières années, en soulignant le rôle central des réformes financières, du soutien des autorités publiques, de la liquidité des marchés et de la mise en place d’un écosystème complet de teneurs de marché, courtiers et plateformes. Il a indiqué que les encours d’ETF se chiffrent désormais à plusieurs centaines de milliards de dollars dans la région, avec une accélération notable depuis la pandémie de Covid-19. Pour lui, le Maroc dispose, avec la loi 03-25 et la perspective d’événements internationaux comme la Coupe du monde 2030, d’une fenêtre d’opportunité pour se positionner comme « super-connecteur » entre l’Afrique, l’Europe et d’autres régions, à condition de structurer rapidement un marché d’ETF attractif, aux coûts compétitifs, adossé à un cadre réglementaire crédible.

Clôturant la séquence, Mohammed Tarik Bchir a insisté sur le lien entre cette réforme et la stratégie de financement du Trésor. Il a rappelé que la dette publique est largement financée sur le marché domestique, via les adjudications de bons du Trésor, et que la diversification des investisseurs, y compris les particuliers à travers les produits de gestion collective, constitue un enjeu majeur de souveraineté financière. La loi 03-25, a-t-il indiqué, doit permettre de renforcer l’unité du marché de la dette, de créer de nouveaux vecteurs d’investissement pour les fonds et d’ouvrir des perspectives de concertation plus régulière entre le Trésor, l’ASFIM et l’ensemble des acteurs de la place afin d’aligner au mieux la dynamique de l’épargne et les besoins de financement de l’État.

SB

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Conférence 2025 de l’ASFIM : l’épargne nationale au cœur du financement des grands projets du Maroc https://lnt.ma/conference-2025-de-lasfim-lepargne-nationale-au-coeur-du-financement-des-grands-projets-du-maroc/ Fri, 14 Nov 2025 09:41:38 +0000 https://lnt.ma/?p=537615 L’Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains (ASFIM) a tenu, jeudi à Rabat, l’édition 2025 de ses conférences autour du thème « Cap 2030 : Mobiliser l’épargne nationale pour financer les grands projets de demain ». L’événement a réuni des responsables publics et des acteurs de marché, dont Tarik Senhaji, président de l’Autorité […]

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L’Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains (ASFIM) a tenu, jeudi à Rabat, l’édition 2025 de ses conférences autour du thème « Cap 2030 : Mobiliser l’épargne nationale pour financer les grands projets de demain ». L’événement a réuni des responsables publics et des acteurs de marché, dont Tarik Senhaji, président de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Khalid Safir, directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Mohammed Tarik Bchir, directeur du Trésor et des Finances Extérieures, ainsi que Mostafa Hassani, président de l’ASFIM.

En ouverture, Mostafa Hassani a mis l’accent sur l’enjeu central de la mobilisation de l’épargne domestique pour accompagner la prochaine phase d’investissement du Royaume. Selon lui, « le financement du développement futur dépend avant tout de notre capacité à mobiliser durablement l’épargne nationale et à l’orienter vers les secteurs porteurs de transformation ». Il a relevé l’« expansion exceptionnelle » de l’industrie au cours des deux dernières années, avec une progression d’environ 230 milliards de dirhams d’encours, portée par la montée des placements des investisseurs institutionnels, des entreprises et, dans une moindre mesure, des ménages. Cette dynamique, a-t-il ajouté, traduit un changement de culture où l’épargne des particuliers « devient une épargne d’investissement » et participe à l’économie réelle, tout en soulignant l’importance de l’éducation financière pour élargir la base des épargnants.

Transmise au nom de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, l’intervention lue par Mohammed Tarik Bchir a replacé ces enjeux dans le contexte d’une économie marocaine engagée dans un cycle d’investissements structurants (transition énergétique, décarbonation, infrastructures et digitalisation). La réforme du cadre des organismes de placement collectif (loi 03-25) a été présentée comme un pivot de modernisation de la gestion d’actifs : élargissement de la palette de produits, meilleure protection de l’épargnant, alignement avec les standards internationaux, et ouverture à des instruments de couverture et d’allocation des risques. « L’objectif n’est pas de prendre plus de risques, mais de mieux les répartir et les gérer », a résumé M. Bchir, insistant sur la contribution attendue de la gestion collective à l’inclusion financière et à la démocratisation de l’investissement.

Dans son allocution, Khalid Safir a rappelé la mission de la CDG de « collecter, sécuriser et transformer l’épargne » en financements de long terme au service de projets d’infrastructures, d’énergies renouvelables, d’industries, de logement et d’innovation. Il a décrit un rôle de « catalyseur » visant à intervenir là où le secteur privé ne peut s’engager seul, afin de créer un effet d’entraînement et d’attirer des capitaux additionnels. Le directeur général de la CDG a également insisté sur une « architecture ouverte » des placements, annonçant une montée en puissance de la délégation de gestion à des acteurs de marché, avec des volumes supplémentaires appelés à être confiés via de nouveaux appels d’offres, et une volonté de favoriser la transparence et la compétitivité au sein de l’écosystème. Pour mieux orienter l’épargne vers l’économie productive, il a plaidé pour l’élargissement de la base d’investisseurs, l’innovation de produits (fonds de dette, project bonds, instruments hybrides) et une meilleure articulation avec le financement bancaire, dans la perspective d’un marché des capitaux plus équilibré entre dette et actions.

Plusieurs chantiers majeurs en perspective

Les échanges ont souligné la convergence des priorités publiques et privées : d’un côté, un État qui projette une montée des investissements publics et soutient les réformes de cadre ; de l’autre, une industrie de la gestion d’actifs appelée à canaliser davantage d’épargne vers des projets d’intérêt économique et sociétal. Dans ce sens, la conférence a structuré ses débats en deux panels. Le premier a porté sur la loi 03-25 et « l’émergence d’une nouvelle génération d’OPCVM » plus flexibles et innovants, adaptés au nouveau cycle économique et à des besoins d’investisseurs plus diversifiés. Le second s’est concentré sur les leviers permettant d’orienter efficacement l’épargne domestique vers les « projets de demain », en renforçant les complémentarités entre acteurs publics, institutions financières et investisseurs.

Au plan macroéconomique, les intervenants ont rappelé que la décennie qui s’ouvre sera marquée par des échéances et chantiers majeurs — Coupe du monde 2030, transition énergétique et décarbonation industrielle, infrastructures et services mondialisés, inclusion financière et digitalisation — nécessitant des ressources « stables et durables ». Dans cette perspective, la gestion collective est présentée comme un « maillon silencieux mais indispensable » de la stabilité financière et un vecteur de transformation de l’épargne en financement de long terme. Les responsables ont, en outre, souligné l’intérêt d’outils de marché mieux adaptés à la gestion des risques et à l’allocation efficiente du capital, ainsi qu’une montée de l’information et de la transparence pour répondre aux attentes de protection des épargnants.

Interrogé sur la place de la confiance et de la souveraineté financières, Mostafa Hassani a rappelé que « l’épargne est une ressource de souveraineté » qui réduit la dépendance aux capitaux extérieurs et sécurise la continuité de l’investissement. Khalid Safir a, pour sa part, insisté sur l’« additionnalité » des interventions publiques, conçues pour préparer l’entrée de capitaux privés sur des projets prioritaires, tandis que Mohammed Tarik Bchir a mis en avant l’alignement des réformes du marché des capitaux avec l’agenda d’investissement et de compétitivité du Royaume.

À l’issue des travaux, les participants ont convergé sur plusieurs priorités : accélérer l’opérationnalisation des réformes réglementaires, élargir l’accès des ménages et des entreprises aux produits d’épargne investie, diversifier les instruments au service des projets structurants et intensifier la coordination entre autorités, investisseurs institutionnels et gestionnaires d’actifs. Dans cette configuration, l’ASFIM entend poursuivre ses actions de promotion de la gestion d’actifs et des OPCVM, de sensibilisation et d’amélioration des pratiques, afin de contribuer à faire de l’épargne nationale un moteur durable de financement de la croissance et de la transformation économique du Maroc.

Selim Benabdelkhalek

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TGR : Le déficit budgétaire en hausse à 55,5 MMDH à fin octobre https://lnt.ma/tgr-le-deficit-budgetaire-en-hausse-a-555-mmdh-a-fin-octobre/ Wed, 12 Nov 2025 14:37:32 +0000 https://lnt.ma/?p=537526 Le déficit budgétaire du Maroc a atteint 55,5 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2025, contre 40,5 MMDH à la même période de 2024, selon les données publiées par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) dans son dernier Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP). Ce déficit tient compte d’un solde positif de […]

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Le déficit budgétaire du Maroc a atteint 55,5 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2025, contre 40,5 MMDH à la même période de 2024, selon les données publiées par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) dans son dernier Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP). Ce déficit tient compte d’un solde positif de 11,1 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA).

Les recettes ordinaires brutes se sont établies à 340 MMDH, en hausse de 16,4%, tandis que les dépenses ordinaires ont augmenté de 17,3% à 315 MMDH, ce qui permet un solde ordinaire positif de 25 MMDH. La TGR explique cette amélioration des recettes par la progression des impôts directs (+23,7%), des droits de douane (+4,8%), des impôts indirects (+11,5%), des droits d’enregistrement et de timbre (+10,9%) ainsi que des recettes non fiscales (+16,2%).

Les dépenses émises au titre du budget général ont, quant à elles, atteint 461,8 MMDH à fin octobre, en hausse de 12,2% sur un an. Cette évolution s’explique par une augmentation des dépenses de fonctionnement (+17,9%) et d’investissement (+12,3%), atténuée par une légère baisse des charges de la dette budgétisée (-1,7%). Ces dernières se répartissent entre un recul de 10,4% des remboursements du principal (55,3 MMDH) et une hausse de 13,3% des intérêts de la dette (40,3 MMDH).

Les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable, se sont élevés à 701,7 MMDH au cours des dix premiers mois de l’année, traduisant un taux global d’engagement de 72% et un taux d’émission sur engagements de 89%. Par ailleurs, les CST ont enregistré des recettes de 172,1 MMDH, dont 24,7 MMDH de transferts des charges communes d’investissement. Leurs dépenses ont atteint 162,3 MMDH, dont 6,1 MMDH au titre des remboursements et restitutions fiscales, dégageant un solde positif de 9,9 MMDH.

S’agissant des services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), leurs recettes se sont chiffrées à 2,66 MMDH (+20,6%) pour des dépenses de 1,42 MMDH (+7,3%). À fin octobre, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 92,6% des prévisions de la loi de finances, les dépenses ordinaires à 86% et les dépenses d’investissement à 71,2%.

Les dépenses de compensation reculent toujours

Les émissions de dépenses au titre de la compensation ont atteint 10 MMDH à fin octobre, en recul de 10,8% par rapport à la même période de 2024, soit un taux de réalisation de 58% de l’enveloppe fixée par la loi de finances 2025. Les dépenses de fonctionnement ont totalisé 274,7 MMDH, dont 150,4 MMDH pour les traitements et salaires (+11,2%), tandis que les dépenses de matériel se sont établies à 67,8 MMDH (+22,2%). Les charges communes ont atteint 40 MMDH, en hausse de 40,8% sur un an.

Les recettes douanières nettes se sont élevées à plus de 83,5 MMDH à fin octobre 2025, en progression de 9,5% par rapport à l’année précédente. Ces recettes proviennent des droits de douane, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation et de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques. Après déduction de 84 millions de dirhams de remboursements et dégrèvements fiscaux, les droits de douane nets atteignent 14 MMDH (+4,9%), la TVA à l’importation 52,07 MMDH (+8,3%) et la TIC sur les produits énergétiques 17,45 MMDH (+17,5%).

Selon la TGR, la progression continue des recettes fiscales traduit la bonne dynamique de mobilisation des ressources publiques, portée par la reprise de l’activité économique et la consolidation des réformes fiscales en cours. En parallèle, la maîtrise des dépenses d’investissement et le repli des charges de la dette témoignent d’un effort de rationalisation budgétaire. Toutefois, la hausse des dépenses de fonctionnement, notamment salariales, continue de peser sur l’équilibre global des finances publiques.

En dépit du creusement du déficit, les comptes spéciaux et les recettes douanières soutiennent la résilience budgétaire du Royaume, en attendant la montée en puissance des réformes structurelles prévues dans le cadre du projet de loi de finances 2026.

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Signature d’une convention de partenariat entre le Conseil de la concurrence et le HCP https://lnt.ma/signature-dune-convention-de-partenariat-entre-le-conseil-de-la-concurrence-et-le-hcp/ Wed, 12 Nov 2025 12:35:14 +0000 https://lnt.ma/?p=537515 Le Conseil de la concurrence et le Haut-Commissariat au Plan (HCP) ont signé, mardi à Rabat, une convention de partenariat destinée à instaurer un cadre de coopération stratégique en matière d’échange d’informations, de production d’études conjointes, de formation et d’actions de sensibilisation. Cet accord s’inscrit dans la dynamique visant à renforcer la transparence économique, à […]

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Le Conseil de la concurrence et le Haut-Commissariat au Plan (HCP) ont signé, mardi à Rabat, une convention de partenariat destinée à instaurer un cadre de coopération stratégique en matière d’échange d’informations, de production d’études conjointes, de formation et d’actions de sensibilisation.

Cet accord s’inscrit dans la dynamique visant à renforcer la transparence économique, à améliorer la connaissance des dynamiques concurrentielles des marchés et à promouvoir une prise de décision publique appuyée sur des données fiables et des analyses objectives. Il ambitionne, à terme, de consolider la régulation concurrentielle et de soutenir la compétitivité de l’économie nationale.

À l’issue de la signature, le président du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou, a indiqué que cette coopération « favorisera une meilleure efficacité du marché national et de l’économie marocaine », en apportant davantage de transparence et en mettant à la disposition des investisseurs des informations consolidées sur l’évolution des prix, la concurrence et le pouvoir d’achat. Selon lui, le partenariat permettra également d’« affiner le suivi des secteurs économiques » et de disposer d’indicateurs plus précis pour détecter d’éventuelles hausses abusives ou pratiques anticoncurrentielles.

De son côté, le Haut-Commissaire au Plan, Chakib Benmoussa, a souligné que la convention traduit une volonté partagée d’« améliorer la circulation de l’information statistique et analytique ». Le dispositif porte sur l’échange de données issues des enquêtes et travaux du HCP et des informations détenues par le Conseil, la réalisation d’analyses conjointes, ainsi que la formation et le développement des compétences des cadres des deux institutions.

Concrètement, la coopération couvrira l’échange structuré et sécurisé de données relatives aux prix à la consommation et à la production, la conduite d’études communes sur des thématiques d’intérêt partagé, la montée en compétences via des programmes de formation croisés et l’organisation d’événements scientifiques et techniques. Elle entend mutualiser les expertises respectives des deux organismes : l’évaluation des pratiques de marché et la détection des comportements anticoncurrentiels pour le Conseil, et la production-diffusion des statistiques et analyses économiques officielles pour le HCP.

LNT

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Adoption en commission de la 1ʳᵉ partie du PLF 2026 à la Chambre des représentants https://lnt.ma/adoption-en-commission-de-la-1%ca%b3%e1%b5%89-partie-du-plf-2026-a-la-chambre-des-representants/ Wed, 12 Nov 2025 11:52:44 +0000 https://lnt.ma/?p=537498 La Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants a approuvé, mercredi tôt dans la matinée, la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026. Le texte a été adopté par 24 députés et rejeté par 10 autres. Lors de cette séance, 350 amendements ont été présentés […]

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La Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants a approuvé, mercredi tôt dans la matinée, la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026. Le texte a été adopté par 24 députés et rejeté par 10 autres. Lors de cette séance, 350 amendements ont été présentés : 325 émanant de l’opposition, 23 de la majorité et 2 proposés par l’Exécutif, selon le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, présent à la séance.

Mme Zaina Chahim, présidente de la commission, a salué « le sérieux avec lequel les groupes et groupements parlementaires », majorité comme opposition, ont abordé les débats. Elle a précisé que les amendements portaient principalement sur les dispositions douanières et fiscales. Elle a également indiqué que le vote s’est déroulé « dans un climat serein », marqué par « l’écoute et la réactivité du gouvernement » aux observations des députés.

Rappelant les propos de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, lors de la discussion générale devant la commission, Mme Chahim a noté que ce PLF s’inscrit dans une « nouvelle phase de la dynamique économique nationale », marquée par le passage d’une logique de résilience post-crise à une approche axée sur la croissance durable, la diversification des sources de richesse et une économie plus performante et tournée vers l’avenir. La ministre avait notamment souligné les performances du Maroc en matière de préservation des équilibres macroéconomiques, de renforcement de la souveraineté financière, de réforme fiscale, de rationalisation des dépenses et d’amélioration de la mobilisation des ressources, facteurs ayant contribué à la réduction de l’endettement et à un regain de confiance des institutions internationales, ouvrant la voie à une attractivité accrue pour les investisseurs étrangers.

La deuxième partie du PLF sera soumise au vote en séance plénière le 14 novembre, selon la convocation adressée par Rachid Talbi El Alami, président de la Chambre des représentants, aux députés pour les journées de jeudi et vendredi à partir de 10h. Les matinées seront consacrées à la présentation des rapports des commissions permanentes et aux interventions des groupes parlementaires, tandis que les après-midis permettront au gouvernement de répondre aux députés avant le vote final.

Après l’adoption par la Chambre des représentants, le texte sera transmis à la Chambre des conseillers pour examen. Une deuxième lecture par les députés interviendra ensuite avant que la version finale ne soit envoyée à la Cour constitutionnelle, puis promulguée et publiée au Bulletin officiel avant le 1ᵉʳ janvier 2026.

LNT

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L’Office des Changes intègre l’identification numérique à son application mobile « OC CONNECT » https://lnt.ma/loffice-des-changes-integre-lidentification-numerique-a-son-application-mobile-oc-connect/ Wed, 12 Nov 2025 08:16:13 +0000 https://lnt.ma/?p=537463 L’Office des Changes a annoncé l’intégration de la solution nationale d’identification numérique (E-ID), développée par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), à son application mobile « OC CONNECT », dans le cadre de la poursuite de sa stratégie de digitalisation et de modernisation de ses services. Selon un communiqué de l’Office, cette évolution […]

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L’Office des Changes a annoncé l’intégration de la solution nationale d’identification numérique (E-ID), développée par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), à son application mobile « OC CONNECT », dans le cadre de la poursuite de sa stratégie de digitalisation et de modernisation de ses services.

Selon un communiqué de l’Office, cette évolution vise à simplifier l’accès à l’application et à sécuriser l’identification des utilisateurs, leur permettant désormais de s’inscrire et de se connecter de manière entièrement dématérialisée grâce à leur pièce d’identité nationale.

L’application « OC CONNECT », disponible gratuitement sur les plateformes Play Store (Android) et App Store (iOS), permet aux usagers de consulter à distance le solde de leurs dotations personnelles en devises, de recevoir des notifications pour chaque opération de change réalisée et d’accéder à l’historique complet de leurs transactions. Elle offre également la possibilité d’utiliser le Service Dotation Supplémentaire, qui calcule le montant additionnel des dotations pour voyages personnels.

Le lancement de cette nouvelle version s’inscrit dans la dynamique digitale engagée par l’Office des Changes pour faciliter l’accès des citoyens à ses prestations, renforcer la proximité administrative et sécuriser les interactions avec les usagers.

Afin d’accompagner le public dans l’utilisation de la nouvelle version, l’Office a mis à disposition une capsule de présentation et un guide d’utilisation sur son site institutionnel (www.oc.gov.ma).

LNT

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TPME : un dispositif de soutien rénové, adossé à la Charte de l’investissement https://lnt.ma/tpme-un-dispositif-de-soutien-renove-adosse-a-la-charte-de-linvestissement/ Tue, 11 Nov 2025 15:23:32 +0000 https://lnt.ma/?p=537452 Ce mardi 11 novembre à Errachidia, une rencontre nationale présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a entériné le lancement du nouveau dispositif de soutien spécifique aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Porté par le ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, en partenariat avec des acteurs […]

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Ce mardi 11 novembre à Errachidia, une rencontre nationale présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a entériné le lancement du nouveau dispositif de soutien spécifique aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Porté par le ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, en partenariat avec des acteurs économiques nationaux et régionaux, ce mécanisme s’inscrit dans la continuité de la Nouvelle Charte de l’investissement, avec pour objectifs la création d’emplois, la réduction des disparités territoriales, l’amélioration du climat des affaires et la promotion des exportations.

Le dispositif repose sur une logique de proximité : l’instruction des dossiers, la sélection et l’approbation des projets, la signature des conventions et le versement des aides sont opérés au niveau des Centres régionaux d’investissement (CRI).Rappelons que les TPME constituent plus de 90 % du tissu entrepreneurial et qu’elles sont au cœur de la dynamique de croissance et d’emploi. Le gouvernement a, par ailleurs, réaffirmé l’accélération des réformes connexes : simplification des procédures, création électronique d’entreprises, déploiement de la plateforme CRI-Invest, réforme fiscale et réduction des délais de paiement. Depuis l’entrée en vigueur de la loi-cadre de la Charte (mars 2023), la Commission nationale de l’investissement a approuvé 250 projets (414 MMDH, environ 179.000 emplois directs et indirects), couvrant 34 secteurs et l’ensemble des régions.

Trois primes cumulables

Sur le plan opérationnel, le soutien aux TPME se structure autour de trois primes cumulables, dans la limite d’un plafond global fixé à 30 % du montant d’investissement éligible à la subvention. La prime à l’emploi est indexée au volume d’investissement : pour un projet égal ou supérieur à 2 MDH et inférieur ou égal à 5 MDH, le taux de subvention est de 5 % ; pour un investissement supérieur à 5 MDH et inférieur ou égal à 10 MDH, il s’établit à 7 % ; au-delà de 10 MDH, il atteint 10 % du montant éligible. La prime territoriale varie, elle, en fonction du classement provincial et préfectoral : 10 % pour les territoires de catégorie A et 15 % pour ceux de catégorie B, afin de renforcer l’attractivité des zones ciblées. Enfin, la prime pour les activités prioritaires est fixée à 10 % du montant d’investissement éligible, avec pour objectif d’orienter le flux vers des secteurs prometteurs et des métiers d’avenir. L’ensemble de ces incitations peut être cumulé avec les dispositifs régionaux, dans la limite du plafond précité.

L’accès à ces aides est conditionné par des critères d’éligibilité. Le montant total du projet d’investissement doit être égal ou supérieur à 1 MDH et inférieur à 50 MDH. Le ratio prévisionnel des emplois permanents est exigé à un niveau égal ou supérieur à 1,5 MDH, conformément aux paramètres de performance annoncés. Le projet doit relever d’un secteur d’activité qui sera fixé, pour chaque région, par décision du Chef du gouvernement sur proposition des autorités gouvernementales chargées de l’Intérieur. Enfin, au moins 10 % du montant total de l’investissement doivent être financés par des ressources propres, afin d’assurer un ancrage financier et une soutenabilité suffisante des projets appuyés.

Un dispositif aligné avec la Charte de l’investissement

Aziz Akhannouch a replacé ce lancement dans la trajectoire de la Nouvelle Charte de l’investissement : « Depuis mars 2023, la Commission nationale de l’investissement a tenu neuf réunions et validé 250 projets pour 414 MMDH, susceptibles de générer environ 179.000 emplois directs et indirects. » Ces projets « couvrent 34 secteurs et toutes les régions », a-t-il précisé, citant l’industrie, l’énergie, l’agroalimentaire, le tourisme, la chimie, l’automobile ou encore la pharmacie. Pour le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, « l’alignement du dispositif avec la politique de l’emploi doit produire un effet d’entraînement sur l’insertion durable, notamment des jeunes, grâce à la conditionnalité liée aux emplois permanents ». Le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, a souligné que « l’orientation vers des activités prioritaires doit soutenir la montée en gamme des chaînes de valeur exportatrices ». Le secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Lahcen Essaadi, a insisté sur « l’effet structurant attendu pour les petites unités productives et les coopératives, notamment dans les territoires à fort potentiel mais sous-investis ». Enfin, le wali de Drâa-Tafilalet, Essaid Zniber, a mis en avant « l’importance d’un guichet de proximité porté par les CRI pour accélérer l’instruction et réduire l’incertitude pour les porteurs de projets ». Pour sa part, le président du Conseil régional, Hro Abrou, a indiqué que « la complémentarité entre la prime territoriale et les incitations régionales doit améliorer l’attractivité des provinces classées en catégorie B et rééquilibrer l’investissement intrarégional ».

La rencontre a réuni plusieurs membres du gouvernement et responsables publics, ainsi que des représentants du secteur privé, du système bancaire, des élus et des acteurs de la société civile. Elle a été l’occasion de détailler les mécanismes de soutien nationaux et régionaux et de rappeler le rôle des TPME dans la consolidation du tissu productif local. En clôture, le Chef du gouvernement et le ministre délégué chargé de l’Investissement, Karim Zidane, ont lancé les caravanes régionales de promotion du dispositif, organisées par les CRI et appelées à sillonner l’ensemble des provinces et préfectures du Royaume pour informer, orienter et accompagner les porteurs de projets. « Elles sillonneront l’ensemble des provinces et préfectures afin d’informer, de qualifier les dossiers et d’accélérer la prise de décision », a précisé le ministre délégué. Omar Hejira a ajouté que « l’objectif est d’augmenter rapidement le nombre de projets éligibles visant l’export et la substitution aux importations », tandis que Lahcen Essaadi a évoqué « un appui renforcé aux métiers d’art et aux filières de l’ESS, fortement créatrices d’emplois locaux ».

Le nouveau dispositif, en combinant incitations directes, ciblage territorial et priorité sectorielle, vise à créer un effet d’entraînement mesurable sur l’investissement des TPME et, partant, sur l’emploi et le développement régional.

Selim Benabdelkhalek

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Marché monétaire et obligataire : léger allègement du déficit de liquidité et focus du Trésor sur la maturité 2 ans https://lnt.ma/marche-monetaire-et-obligataire-leger-allegement-du-deficit-de-liquidite-et-focus-du-tresor-sur-la-maturite-2-ans/ Mon, 10 Nov 2025 08:05:06 +0000 https://lnt.ma/?p=537297 Le déficit de liquidité bancaire moyen s’est légèrement résorbé sur la période du 29 octobre au 5 novembre 2025. Selon BMCE Capital Global Research (BKGR), il recule de 1,73 % pour s’établir à 142,1 milliards de dirhams (MMDH). Ce mouvement s’accompagne d’une baisse des avances à 7 jours de Bank Al-Maghrib (BAM), en retrait de […]

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Le déficit de liquidité bancaire moyen s’est légèrement résorbé sur la période du 29 octobre au 5 novembre 2025. Selon BMCE Capital Global Research (BKGR), il recule de 1,73 % pour s’établir à 142,1 milliards de dirhams (MMDH). Ce mouvement s’accompagne d’une baisse des avances à 7 jours de Bank Al-Maghrib (BAM), en retrait de 6,06 MMDH à 66,5 MMDH. En parallèle, les placements du Trésor ont progressé, avec un encours quotidien maximal porté à 15 MMDH contre 13,9 MMDH la période précédente. Les conditions de marché demeurent stables : le taux moyen pondéré se maintient à 2,25 % et l’indice MONIA s’établit également à 2,25 %. Pour la prochaine période, BKGR anticipe un léger ralentissement du rythme d’intervention de la banque centrale, ramenant le volume des avances à 7 jours autour de 61,13 MMDH.

Sur le marché obligataire primaire, la même période a été marquée par une concentration des levées du Trésor sur l’échéance 2 ans. Lors de la dernière adjudication, 5,62 MMDH ont été mobilisés, soit 43 % du montant initialement proposé (12,9 MMDH). La levée sur la ligne 2 ans au taux limite de 2,4405 % a entraîné une baisse du taux primaire de 0,5 point de base. Sur le marché secondaire, les rendements ont reculé sur les maturités 5 ans (-6,79 pbs), 2 ans (-2,32 pbs) et 20 ans (-1,87 pbs), tandis qu’ils ont progressé sur les segments 10 ans (+5,48 pbs) et 30 ans (+0,2 pbs).

Côté perspectives, BKGR entrevoit le maintien d’une offre modérée du Trésor, de nature à favoriser la stabilité des rendements sur le secondaire. À court terme, les analystes anticipent la poursuite de la consolidation des taux primaires, tout en signalant sur les maturités longues un risque résiduel de léger biais haussier en cas d’ajustement des flux de capitaux. Dans l’immédiat, l’allègement du déficit de liquidité et le recentrage des levées sur le 2 ans traduisent un environnement monétaire et obligataire globalement stable, sous l’effet combiné des opérations de politique monétaire, des besoins de financement du Trésor et de la demande des investisseurs.

LNT

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IFC et Saham Bank lancent une facilité de partage de risque de 250 millions USD https://lnt.ma/ifc-et-saham-bank-lancent-une-facilite-de-partage-de-risque-de-250-millions-usd/ Fri, 07 Nov 2025 12:53:56 +0000 https://lnt.ma/?p=537250 La Société financière internationale (IFC) et Saham Bank ont conclu un partenariat visant à élargir l’accès au financement pour les entreprises marocaines, soutenir l’emploi et renforcer la résilience du secteur financier. L’accord prévoit la mise en place d’une facilité de partage de risque de 250 millions USD. Dans le cadre du dispositif, IFC assumera jusqu’à […]

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La Société financière internationale (IFC) et Saham Bank ont conclu un partenariat visant à élargir l’accès au financement pour les entreprises marocaines, soutenir l’emploi et renforcer la résilience du secteur financier. L’accord prévoit la mise en place d’une facilité de partage de risque de 250 millions USD.

Dans le cadre du dispositif, IFC assumera jusqu’à 50 % du risque de crédit sur un portefeuille cible équivalent à 500 millions USD de prêts aux entreprises octroyés par Saham Bank. Ce mécanisme a pour objectif de permettre à la banque d’accroître ses capacités de financement tout en respectant les exigences prudentielles. Il s’adresse notamment aux besoins de trésorerie, d’investissement et d’expansion des entreprises, y compris les PME.

Signé en marge de l’Africa Financial Summit (AFIS), coorganisé par IFC, Jeune Afrique et le Royaume du Maroc, l’accord s’inscrit dans une dynamique régionale de mobilisation et de rétention de l’épargne africaine en faveur de la croissance locale et régionale. Le sommet a réuni responsables publics, investisseurs et régulateurs autour de cet objectif.

Pour Saham Bank, ce partenariat confirme l’orientation en faveur du développement du secteur privé et l’alignement sur les meilleures pratiques internationales. La banque met en avant l’amélioration attendue des standards de transparence, des pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), ainsi que l’accompagnement des entreprises vers les opportunités de l’économie verte et leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

De son côté, IFC souligne que la facilité vise à soutenir l’innovation et un développement inclusif, à contribuer au renforcement de l’industrie et de la sécurité alimentaire, et à consolider la confiance dans le système financier via la mobilisation de capitaux privés. L’initiative participe également à l’élargissement de l’inclusion financière en facilitant l’accès au crédit à des segments d’entreprises plus larges.

Le projet s’inscrit dans le Cadre de Partenariat Pays (CPF) du Groupe de la Banque mondiale pour le Maroc (exercice 2019-2025), qui oriente l’appui aux priorités nationales de développement. En mettant en œuvre des garanties destinées à mobiliser des financements privés locaux et en permettant l’extension des opérations de prêt d’une banque marocaine, le mécanisme répond aux objectifs de profondeur financière et d’appui à la croissance.

IFC rappelle collaborer avec le Maroc depuis plus de 60 ans, aux côtés d’acteurs publics et privés, dans les secteurs des petites entreprises, de l’industrie manufacturière, de l’agro-industrie, des infrastructures et des services financiers. Sur les trois derniers exercices, IFC a investi et mobilisé plus de 2 milliards USD en faveur du développement économique durable dans le pays.

Les prochaines étapes porteront sur la constitution du portefeuille éligible, la mise en place opérationnelle du partage de risque et le suivi des indicateurs d’impact, notamment en matière d’accès au financement, de création d’emplois et d’alignement ESG. Cette phase conditionnera la montée en charge du dispositif et l’évaluation de ses effets sur le tissu productif.

LNT

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Le secteur des assurances réalise un résultat net de 3,5 MMDH au premier semestre 2025 https://lnt.ma/le-secteur-des-assurances-realise-un-resultat-net-de-35-mmdh-au-premier-semestre-2025/ Fri, 07 Nov 2025 08:43:48 +0000 https://lnt.ma/?p=537188 Le secteur marocain des assurances a enregistré une progression notable de sa rentabilité au premier semestre 2025. Selon les données publiées par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), le résultat net global s’est établi à 3,5 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 14,4 % par rapport à la même […]

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Le secteur marocain des assurances a enregistré une progression notable de sa rentabilité au premier semestre 2025. Selon les données publiées par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), le résultat net global s’est établi à 3,5 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 14,4 % par rapport à la même période de 2024.

Cette évolution positive résulte d’une amélioration des performances techniques tant en assurance Vie qu’en assurance Non-Vie, partiellement atténuée par la dégradation du résultat non technique. L’ACAPS précise que les résultats techniques Vie ont progressé de 26,3 %, tandis que ceux du segment Non-Vie ont connu une hausse de 26,6 %. En revanche, le résultat non technique est resté déficitaire, à –219,7 millions de dirhams (MDH).

Par catégorie d’opérateurs, les assureurs directs ont dégagé un résultat net consolidé de 3,4 MMDH, en hausse de 13,4 %. Le réassureur exclusif, pour sa part, a vu son bénéfice progresser de 46,4 % pour atteindre 130 MDH. Ces performances traduisent une amélioration générale de la rentabilité opérationnelle, dans un contexte de croissance modérée des primes émises et de maîtrise relative des charges.

Sur le plan des dépenses, les prestations et frais liés aux engagements des entreprises d’assurances et de réassurance ont totalisé 29,2 MMDH à fin juin 2025, soit une augmentation de 9,9 %. Les assurances Non-Vie ont versé 12,5 MMDH en prestations, en progression de 6,3 %, tandis que les assurances Vie ont connu une hausse plus marquée de 12,7 %, atteignant 16,7 MMDH. Cette évolution n’a pas concerné de manière homogène l’ensemble du marché : les assureurs directs ont assumé la majeure partie des prestations et frais, avec 28 MMDH (+9,7 %), contre 1,3 MMDH (+14,4 %) pour le réassureur exclusif.

Les charges techniques d’exploitation se sont élevées à 6,5 MMDH au premier semestre, en augmentation de 7 % sur un an. Cette hausse découle à la fois de l’augmentation des frais de gestion (+6,1 %, soit 3,9 MMDH) et des charges d’acquisition (+8,3 %, soit 2,6 MMDH). Le taux de chargement global, indicateur mesurant la part des charges d’exploitation dans les primes émises, est resté stable à 17,2 %, contre 17,3 % au premier semestre 2024.

Concernant les engagements, les provisions techniques du secteur ont progressé de 4,2 %, atteignant un encours de 236,8 MMDH. Les assureurs directs concentrent 94,3 % de ce total, soit 223,2 MMDH. Par branche, les provisions Vie ont atteint 147,5 MMDH (+4 %), représentant près des deux tiers de l’ensemble. Les provisions Non-Vie se sont établies à 89,3 MMDH (+4,7 %), dont 78,3 % correspondent aux provisions pour sinistres à payer.

La solidité financière du secteur s’est également appuyée sur la valorisation des placements. La valeur comptable du portefeuille d’investissements affectés a progressé de 2,5 % pour s’établir à 236,1 MMDH, représentant 71,6 % du total du bilan agrégé. Cette évolution s’est accompagnée d’une amélioration de la rentabilité des placements financiers, portée par la reprise du marché boursier amorcée en 2023. Les produits nets de placements ont ainsi enregistré une hausse de 24,4 %, atteignant 8,1 MMDH à fin juin 2025.

LNT

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Clôture de l’AFIS 2025 : cap sur la souveraineté financière africaine https://lnt.ma/cloture-de-lafis-2025-cap-sur-la-souverainete-financiere-africaine/ Wed, 05 Nov 2025 10:14:40 +0000 https://lnt.ma/?p=537065 Les travaux de la 5ème édition de l’Africa Financial Summit (AFIS) se sont clôturés, mardi à Casablanca, sur un appel collectif à la construction d’une souveraineté financière africaine fondée sur l’intégration, la confiance et l’innovation. Durant deux jours d’échanges intenses, pas moins de 1.250 décideurs, régulateurs et acteurs du monde bancaire et financier venus de […]

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Les travaux de la 5ème édition de l’Africa Financial Summit (AFIS) se sont clôturés, mardi à Casablanca, sur un appel collectif à la construction d’une souveraineté financière africaine fondée sur l’intégration, la confiance et l’innovation.

Durant deux jours d’échanges intenses, pas moins de 1.250 décideurs, régulateurs et acteurs du monde bancaire et financier venus de tout le continent ont débattu des conditions nécessaires pour permettre à l’Afrique de mobiliser son épargne, de financer sa propre croissance et de bâtir une industrie financière robuste, inclusive et durable.

Organisée par Jeune Afrique Media Group, en partenariat avec International Finance Corporation (IFC – Société financière internationale) et avec le soutien des grandes institutions financières marocaines et africaines, sous le thème « Notre capital, notre puissance : libérons la souveraineté financière de l’Afrique », cette édition a confirmé la volonté partagée de renforcer les capacités du continent à maîtriser ses ressources, à moderniser ses marchés et à réduire sa dépendance vis-à-vis des capitaux extérieurs.

Les discussions ont mis en lumière le potentiel considérable dont dispose l’Afrique, notamment à travers la montée en puissance de son épargne institutionnelle (fonds de pension, fonds souverains et actifs bancaires, …) qui est estimée à plusieurs milliers de milliards de dollars, encore largement sous-exploitée.

Les participants ont souligné la nécessité d’une meilleure canalisation de ces ressources vers les investissements productifs, en particulier les infrastructures, l’énergie, la santé et la transformation industrielle.

Au centre des débats figurait également la question de la digitalisation et de l’intelligence artificielle (IA), perçues comme des leviers majeurs pour accélérer la productivité, améliorer l’efficacité des services financiers et renforcer l’inclusion économique.

L’IA, la data et les fintechs ont été présentées comme des outils structurants pour créer une économie africaine plus connectée, plus compétitive et capable de répondre à ses propres besoins de financement.

L’importance d’un cadre réglementaire harmonisé et d’une interopérabilité accrue entre les systèmes financiers africains a aussi été mise en avant. Les panélistes ont plaidé en faveur de la consolidation des cadres de gouvernance et de la promotion des marchés de capitaux intégrés, à même de faciliter la circulation des capitaux et de renforcer la confiance entre acteurs publics et privés.

Les questions de durabilité et de résilience ont, par ailleurs, occupé une place centrale. Les échanges ont porté sur la nécessité d’élargir les mécanismes de garantie, de développer des instruments financiers verts et de créer des pools d’assurance régionaux capables de mutualiser les risques climatiques, sanitaires ou technologiques. Cette approche a pour but de doter le continent d’une architecture financière solide, capable d’absorber les chocs et de financer la transition écologique et énergétique.

Le sommet a également a été l’occasion pour mettre en avant le rôle clé du capital humain et de la jeunesse africaine dans cette transformation. Les intervenants ont, à cet égard, considéré que la formation, la recherche et l’innovation constituent des priorités pour bâtir une industrie financière performante et durable.

Enfin, la cérémonie des AFIS Awards 2025, organisée en partenariat avec Forvis Mazars, a célébré l’excellence et la créativité du secteur financier africain. Ces distinctions ont mis en avant les institutions et dirigeants ayant contribué de manière exemplaire à la modernisation, à la digitalisation et à l’intégration du système financier du continent.

En somme, le 5ème AFIS s’est achevée sur un message fort affirmant que l’avenir de l’Afrique repose sur sa capacité à mobiliser son capital, à unifier ses marchés et à concevoir ses propres solutions financières.

L’heure est désormais à l’action collective, à la coopération régionale et à la mise en œuvre d’une vision partagée d’une Afrique souveraine, prospère et solidaire.

 

LNT avec Map

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Réunion de travail entre Bank Al-Maghrib et la Banque Centrale du Congo en marge de l’AFIS 2025 https://lnt.ma/reunion-de-travail-entre-bank-al-maghrib-et-la-banque-centrale-du-congo-en-marge-de-lafis-2025/ Tue, 04 Nov 2025 15:18:52 +0000 https://lnt.ma/?p=537003 Le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a tenu, lundi à Casablanca, une réunion de travail avec André Wameso Nkualoloki, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), en marge de la 5ᵉ édition de l’Africa Financial Industry Summit (AFIS 2025), organisée les 3 et 4 novembre. Selon BAM, l’entretien a porté sur la […]

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Le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a tenu, lundi à Casablanca, une réunion de travail avec André Wameso Nkualoloki, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), en marge de la 5ᵉ édition de l’Africa Financial Industry Summit (AFIS 2025), organisée les 3 et 4 novembre.
Selon BAM, l’entretien a porté sur la priorisation des axes de collaboration dans le cadre du partenariat entre les deux banques centrales. Les échanges ont débouché sur la mise en place d’un cadre de coopération technique structuré autour de quatre domaines jugés prioritaires.
Il s’agit, d’abord, de la digitalisation des services financiers, avec pour objectif d’accélérer l’inclusion et de renforcer l’efficience des canaux de paiement. Le deuxième axe concerne l’organisation du marché des changes, en vue d’améliorer la transparence, la liquidité et la gestion des risques de change. Le troisième volet porte sur la réglementation des produits financiers innovants adossés aux technologies de registres distribués (blockchains), afin d’encadrer l’innovation tout en préservant la stabilité financière. Enfin, BAM apportera un appui à la BCC pour l’accompagnement de l’Hôtel des Monnaies dans la mise en œuvre d’une comptabilité analytique de ses activités.
À l’issue de la rencontre, les deux institutions se sont félicitées de la qualité et du caractère constructif des discussions et ont réaffirmé leur volonté de renforcer la coopération bilatérale, au service de la stabilité financière et du développement des marchés dans leurs juridictions respectives.

LNT avec Cdp

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AFIS Awards 2025 : la finance africaine à l’honneur https://lnt.ma/afis-awards-2025-la-finance-africaine-a-lhonneur/ Tue, 04 Nov 2025 08:46:43 +0000 https://lnt.ma/?p=536956 La capitale économique a accueilli, lundi soir, la cérémonie des AFIS Awards 2025, organisée en partenariat avec Forvis Mazars, en marge du Sommet africain de la finance et de l’investissement (AFIS). L’événement a mis à l’honneur des institutions, dirigeants et acteurs qui contribuent à la transformation du paysage financier africain, en valorisant l’innovation, la responsabilité […]

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La capitale économique a accueilli, lundi soir, la cérémonie des AFIS Awards 2025, organisée en partenariat avec Forvis Mazars, en marge du Sommet africain de la finance et de l’investissement (AFIS). L’événement a mis à l’honneur des institutions, dirigeants et acteurs qui contribuent à la transformation du paysage financier africain, en valorisant l’innovation, la responsabilité et la durabilité, selon les organisateurs.

Et ces derniers de préciser que ces distinctions visent à saluer les initiatives qui renforcent la solidité et l’attractivité du secteur financier sur le continent. Décernés dans six catégories principales, les prix ont été attribués par un jury indépendant et pluridisciplinaire, composé d’experts issus du monde de la finance, de l’investissement et de la régulation. Les lauréats ont été retenus sur la base de critères liés à l’impact économique, à la gouvernance, à l’innovation et à la contribution au développement durable.

Dans la catégorie African Banker, Mohamed El Kettani, président-directeur général d’Attijariwafa Bank, a été distingué pour la performance du groupe dont le résultat net consolidé a progressé de 29 % en 2024, et dont le réseau s’étend désormais à plus de 5.900 agences à travers l’Afrique.

Le prix African Fund a été attribué à Helios Investment Partners, pour la gestion de plus de 3 milliards de dollars d’actifs et des investissements dans une trentaine de pays africains. Le fonds, présent à Londres et Lagos, soutient notamment les secteurs des télécommunications, des énergies renouvelables et de la finance.

Le prix African Woman in Finance est revenu à Chilufya Mutale-Mwila, cofondatrice et directrice de la vision stratégique de la fintech zambienne eShandi, qui compte 1,5 million d’utilisateurs et soutient plus de 100.000 micro, petites et moyennes entreprises à travers des services de paiement et de microcrédit.

Dans la catégorie African Central Bank Governor, le jury a distingué Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, pour son parcours de plus de deux décennies consacré à la stabilité monétaire, à la solidité du système bancaire et à la modernisation du cadre de politique monétaire.

Le prix African Disrupter a été décerné à la fintech ivoirienne HUB2, spécialisée dans l’interopérabilité des services financiers, qui a digitalisé plus de 300 millions de transactions et atteint 4 millions d’utilisateurs à travers le continent.

Enfin, le prix African Insurer a été remis à Heinie Werth, directeur général de SanlamAllianz, groupe présent dans 26 pays africains et au service de plus de 30 millions de clients, illustrant la montée en puissance des acteurs panafricains dans le secteur de l’assurance.

Lors de la cérémonie, les intervenants ont insisté sur la nécessité pour les acteurs financiers africains de renforcer leur rôle dans le financement du développement endogène du continent. Abdou Diop, membre du Group Governing Board et associé directeur du cabinet Forvis Mazars, a souligné que la solidité du secteur financier africain repose sur la capacité des institutions locales à mobiliser des ressources internes et à soutenir les économies nationales.

De son côté, Frédéric Maury, directeur général adjoint d’AFIS Events, a rappelé que ces distinctions visent à valoriser « l’excellence et l’innovation » des acteurs du continent, en mettant en avant les entreprises et dirigeants qui contribuent à l’émergence d’une finance inclusive et durable.

LNT

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AFIS 2025 : Financement du commerce, les banques africaines peuvent-elles prendre la main ? https://lnt.ma/afis-2025-financement-du-commerce-les-banques-africaines-peuvent-elles-prendre-la-main/ Mon, 03 Nov 2025 15:23:55 +0000 https://lnt.ma/?p=536935 Au cœur de l’AFIS 2025, un panel consacré au financement du commerce a posé une question stratégique : les banques panafricaines sont-elles prêtes à devenir les correspondants de référence pour l’intra-africain et les exportations vers le continent, un terrain longtemps dominé par les acteurs internationaux ? Modérée par Eden Harris (Financial Times), la discussion a […]

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Au cœur de l’AFIS 2025, un panel consacré au financement du commerce a posé une question stratégique : les banques panafricaines sont-elles prêtes à devenir les correspondants de référence pour l’intra-africain et les exportations vers le continent, un terrain longtemps dominé par les acteurs internationaux ? Modérée par Eden Harris (Financial Times), la discussion a réuni Xavier Jopart (McKinsey & Company), Thierry Hebraud (MCB), Rabah Rahmani (Zenith Bank France), Cheryl Buss (Absa International) et Haytham El Maayergi (Afreximbank). Tous s’accordent : l’opportunité est réelle, mais elle exige un saut de confiance, de capital et d’outillage numérique.

D’entrée, le diagnostic posé par Xavier Jopart a rappelé l’ampleur du chantier. Malgré la priorité donnée par la ZLECAf, les revenus du trade finance progressent trop lentement en Afrique, freinés par un commerce intra-continental encore modeste et par une sous-utilisation des instruments de financement par les entreprises, en particulier les MPME. Là où, ailleurs, ces dernières génèrent jusqu’à 70 % des revenus du trade finance, elles ne comptent qu’environ un quart sur le continent. Le contraste avec l’Asie est net : des banques championnes, des marchés de capitaux profonds et des produits sophistiqués (supply chain finance, affacturage, escompte) y ont accéléré l’essor des échanges ; en Afrique, la fragmentation des marchés, la faiblesse des notations souveraines et bancaires et la domination des matières premières réduisent la profondeur et la liquidité.

Sur la question de la « confiance » — pivot du correspondant banking —, Cheryl Buss a listé les freins encore dissuasifs pour les grands exportateurs et leurs banques : perception de risque élevée, préoccupations en matière de gouvernance et de conformité (AML/CFT), notations de crédit en-deçà de l’investment grade et cadres réglementaires hétérogènes. Pour inverser la tendance, elle plaide pour un triptyque « transparence, conformité, partenariats » : adoption de standards internationaux (IFRS, Bâle), investissement dans l’excellence compliance, montée en puissance des relations de correspondants comme de véritables co-entreprises de risque, et usage plus systématique des facilités de partage de risque des IFD, en premier lieu Afreximbank.

Sur le terrain, Thierry Hebraud a souligné deux contraintes opérationnelles majeures : l’accès aux devises — devenu un goulot d’étranglement dans plusieurs pays — et le plafonnement des notations bancaires par le risque souverain, qui écarte mécaniquement nombre d’établissements des grilles d’acceptation de contreparties des grands groupes internationaux. Dans l’intervalle, l’implantation de banques africaines dans des hubs comme Londres ou Dubaï offre un levier de crédibilisation : visibilité accrue, conformité à des régimes prudentiels exigeants et meilleure capacité à jouer le rôle de correspondant pour le commerce avec l’Afrique. À ses yeux, l’enjeu dépasse la technique bancaire : « changer le récit » pour faire de l’Afrique une destination d’affaires, pas un risque par défaut, et capter davantage de valeur en amont des chaînes (industrialisation, transformation locale).

Rabah Rahmani a, lui, ramené le débat à la granularité des transactions : pour un exportateur, la confiance se construit sur l’outillage juridique et financier disponible — instruments mobilisables, sécurité de paiement en devises, exécution contractuelle — et sur une approche « sur-mesure » par pays et par secteur. Les limites de bilans, la rareté de la liquidité en devises et la réduction des réseaux de correspondants pèsent d’abord sur les PME importatrices et exportatrices, d’où l’urgence d’investir dans les systèmes informatiques, les capacités de conformité et les partenariats régionaux afin de réduire les coûts et sécuriser les flux.

À l’échelle systémique, Haytham El Maayergi a pointé trois nœuds : la sous-capitalisation relative des banques africaines, le faible taux d’intégration commerciale intra-africaine (héritage d’infrastructures « de la mine au port ») et l’effet d’entraînement des méthodologies de notation qui renchérissent le coût du risque. Il appelle à des choix politiques plus offensifs — renforcer les fonds propres, accélérer l’adoption de PAPSS pour régler en monnaies locales et « ramener » les paiements dans les réseaux africains, professionnaliser la gestion du risque —, ainsi qu’à une montée en gamme des compétences de structuration. Dans un contexte de « friend-shoring » et de réorganisation des chaînes d’approvisionnement, ces efforts peuvent repositionner les banques locales au centre des flux.

Tous les intervenants voient dans la technologie un accélérateur critique. L’open banking, l’IA générative pour l’automatisation documentaire (KYC, scoring, conformité), l’IoT pour le suivi logistique, la blockchain pour l’horodatage et la traçabilité, ou encore les plateformes de paiements temps réel multi-devises permettent de réduire coûts et délais et d’offrir des services de supply chain finance à plus forte valeur ajoutée. Mais la technologie n’aura d’impact qu’adossée à des données fiables : développer des bureaux de crédit fonctionnels et des « rails » d’information sur la performance des PME est indispensable pour combler le déficit de garanties et passer d’un crédit fondé sur les collatéraux à des approches comportementales.

Quelles leçons tirer de l’expérience asiatique ? D’abord, la constitution de « champions bancaires » capables d’agréger l’épargne et de porter des bilans plus longs ; ensuite, un alignement fin entre politique industrielle, infrastructures et ingénierie financière ; enfin, l’extension rapide des produits de chaîne logistique au-delà du documentary trade classique. Transposé au continent, ce triptyque suppose d’augmenter les fonds propres des banques (avec l’appui des fonds de pension et souverains), d’harmoniser les règles, et d’industrialiser la préparation d’actifs négociables.

En filigrane, la même équation qu’au panel d’ouverture : pour « tenir les rênes » du financement du commerce, les banques africaines doivent gagner la bataille de la confiance (gouvernance et conformité), de l’échelle (capital et liquidité en devises), et de l’intégration (interopérabilité des paiements et des données). Le rôle des IFD reste clé pour partager le risque, mais la trajectoire visée est celle d’une autonomie opérationnelle croissante. Si cette feuille de route se concrétise, la sortie progressive des banques internationales ne sera plus un risque systémique, mais une fenêtre d’opportunité pour que l’Afrique finance — et assure — ses propres échanges.

Selim Benabdelkhalek

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AFIS 2025 : Un appel à une mobilisation massive des capitaux domestiques https://lnt.ma/afis-2025-un-appel-a-une-mobilisation-massive-des-capitaux-domestiques/ Mon, 03 Nov 2025 14:27:52 +0000 https://lnt.ma/?p=536928 Sous le thème « Nouvelle architecture mondiale : où l’Afrique peut-elle se tourner pour obtenir les financements dont elle a besoin ? », le panel d’ouverture de l’Africa Financial Summit (AFIS) 2025, modéré par Manal Bernoussi (Leaders on Purpose), a posé d’emblée le cadre : la dépendance extérieure n’est plus une stratégie de développement viable. […]

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Sous le thème « Nouvelle architecture mondiale : où l’Afrique peut-elle se tourner pour obtenir les financements dont elle a besoin ? », le panel d’ouverture de l’Africa Financial Summit (AFIS) 2025, modéré par Manal Bernoussi (Leaders on Purpose), a posé d’emblée le cadre : la dépendance extérieure n’est plus une stratégie de développement viable. Malgré un rebond marqué des investissements directs étrangers (IDE) en 2024, le durcissement géopolitique, les hausses tarifaires et la sélectivité des capitaux imposent au continent de puiser dans ses propres réserves : l’épargne des ménages, les fonds de pension et souverains, les actifs des assureurs, les bilans bancaires et la puissance de distribution des plateformes fintech.

Trois goulets d’étranglement

La ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a identifié trois « goulets d’étranglement » qui empêchent l’épargne africaine de se transformer en investissements productifs. D’abord, l’absence d’« échelle » du fait de marchés fragmentés, aux capitalisations dispersées et aux devises multiples, qui pousse les investisseurs à chercher des tickets ailleurs. Ensuite, un cadre institutionnel et prudentiel qui oriente encore trop les porteurs d’épargne vers la dette souveraine au détriment des capitaux longs et plus risqués. Enfin, la nécessité de consolider la stabilité macroéconomique et de simplifier la vie des entreprises pour créer un pipeline d’opportunités crédibles. La ministre a également insisté sur le rôle du « récit » et de la confiance : « Nous avons des réussites à partager pour changer la perception du risque et mobiliser des ressources domestiques. »

Rebondissant sur ce diagnostic, Ethiopis Tafara, vice-président régional Afrique de la SFI (IFC), a pointé trois prérequis : revoir des règles qui, dans plusieurs juridictions, incitent pension funds et fonds souverains à investir hors du continent ; approfondir la liquidité et la profondeur des marchés de capitaux ; et, surtout, « bâtir la confiance » par des régulateurs indépendants, suffisamment dotés et crédibles. Au-delà des financements, il a insisté sur la préparation des projets : « L’argent n’est pas rare ; les projets bancables le sont. Il faut mieux équilibrer risques et bénéfices entre secteurs public et privé. » Pour les MPME, il a appelé à combiner dispositifs de partage de risques, montée en compétences financières des entreprises et essor d’intermédiaires non bancaires capables d’un « prêt fondé sur les comportements » plutôt que sur les seuls collatéraux.

Démocratiser l’investissement

Le président d’Access Holdings & Coronation Group, Aigboje Aig-Imoukhuede, a replacé le débat dans une perspective d’ingénierie financière et de gouvernance : « Le capital existe, le problème est celui de la plomberie — des canalisations qui ne conduisent pas l’épargne vers les bons usages. » S’inspirant d’expériences asiatiques, il a plaidé pour une action délibérée en faveur des marchés privés (industries, PME, immobilier productif) et pour un vaste programme de « dé-risquage » à l’échelle continentale afin d’aligner recherche de rendement et exigence de sécurité. À ses yeux, la bascule viendra aussi d’une démocratisation massive de l’investissement : plusieurs centaines de millions de comptes d’épargne existent déjà, mais moins de 20 millions sont reliés à l’investissement. Les partenariats banques-fintech, appuyés par des incitations fiscales ciblées, doivent convertir l’inclusion financière en accumulation d’actifs à long terme.

Depuis l’African Guarantee Fund, son directeur général, Jules Ngankam, a détaillé la double contrainte « risque-coût » qui bride le financement des MPME : déficit d’information (peu de bureaux de crédit pleinement opérationnels), difficulté d’accès aux actifs en garantie, faiblesse des marchés secondaires et coûts réglementaires croissants (convergence vers Bâle II/III et IFRS 9) qui mobilisent du capital prudentiel. À cela s’ajoute un « coût de fragmentation » considérable — plus de quarante monnaies et des régimes fiscaux et prudentiels hétérogènes — qui renchérit les transactions transfrontalières. Sur la finance durable, il a rappelé la sous-représentation du continent : moins de 1 % du marché mondial des prêts et obligations « verts », d’où l’intérêt d’instruments de garantie et de standardisation régionale pour faire changer d’échelle les chaînes de valeur climato-intelligentes.

Pour Jeremy Awori, directeur général du groupe Ecobank, plusieurs verrous doivent sauter si l’on veut transformer l’épargne courte en financements longs : corriger la « perception de risque » qui pousse une partie des patrimoines africains à s’externaliser ; renforcer les fonds propres des banques — encore modestes à l’échelle mondiale — afin d’élargir leur capacité de prêt ; sécuriser l’accès aux devises pour des projets à contenu importé ; et surtout développer des marchés obligataires et actions profonds pour allonger les maturités à 15-30 ans requises par l’infrastructure. Le banquier a mis en avant les leviers technologiques — données, IA, passerelles de paiement temps réel multi-pays — et les montages de partage de risques (avec IFC, Afreximbank, DBSA, etc.) pour irriguer agriculture, entrepreneuriat féminin et PME.

Au terme d’un échange nourri, un consensus s’est dégagé : bâtir une souveraineté financière « ouverte » passe par (1) la mobilisation des capitaux institutionnels domestiques vers des actifs productifs, (2) l’harmonisation réglementaire et l’interopérabilité des systèmes de paiement et des marchés, (3) l’industrialisation de la préparation de projets bancables, et (4) l’extension de l’inclusion financière vers l’investissement de long terme. « Avec la dette, on gère des entreprises ; avec les fonds propres, on les construit », a résumé Ethiopis Tafara.

Selim Benabdelkhalek

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AFIS 2025 : l’Afrique en quête d’une souveraineté financière durable https://lnt.ma/ouverture-a-casablanca-de-la-5e-edition-de-lafrica-financial-summit/ Mon, 03 Nov 2025 09:42:42 +0000 https://lnt.ma/?p=536874 Casablanca accueille, les 3 et 4 novembre, la cinquième édition de l’Africa Financial Summit (AFIS), sous le thème « Libérons la puissance financière de l’Afrique – Il est temps de mobiliser à grande échelle les capitaux nationaux ». Organisé par Jeune Afrique Media Group, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC) et le Royaume […]

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Casablanca accueille, les 3 et 4 novembre, la cinquième édition de l’Africa Financial Summit (AFIS), sous le thème « Libérons la puissance financière de l’Afrique – Il est temps de mobiliser à grande échelle les capitaux nationaux ». Organisé par Jeune Afrique Media Group, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC) et le Royaume du Maroc, le sommet réunit plus de 1 200 dirigeants financiers, décideurs publics et régulateurs venus de 40 pays, pour débattre des moyens de financer le développement du continent à partir de ses propres ressources.

Créé en 2021, l’AFIS s’est imposé comme une plateforme panafricaine majeure de dialogue public-privé. Dans un contexte mondial marqué par la hausse des taux d’intérêt et la raréfaction des capitaux internationaux, l’édition 2025 met l’accent sur la nécessité pour l’Afrique de mobiliser son épargne domestique, estimée à plus de 500 milliards de dollars par an, dont à peine 10 % sont réinvestis localement selon la Banque africaine de développement (BAD).

Un appel collectif à la mobilisation du capital africain

Ouvrant les travaux, Amir Ben Yahmed, président de l’Africa Financial Summit, a insisté sur la vocation d’AFIS à dépasser le discours pour devenir un forum d’action. « L’Afrique ne manque pas de capital : il est dans nos banques, nos marchés, nos fonds d’assurance et jusque dans nos téléphones », a-t-il déclaré. « Ce qui lui manque encore, c’est une régulation ambitieuse et des passerelles solides pour faire circuler ce capital au service du développement. »

M. Ben Yahmed a salué le rôle moteur du Maroc, « modèle africain de développement et d’innovation financière », soulignant que la stabilité du dirham, la performance des marchés de capitaux et le dynamisme du secteur privé national placent le Royaume au rang des champions du Sud global. Il a toutefois appelé à « une nouvelle étape » : celle de la co-construction d’un capitalisme financier africain, où investisseurs marocains, nigérians, kényans ou ivoiriens participeraient ensemble à l’émergence d’un écosystème continental d’investissement.

Le président de l’AFIS a également présenté les grandes tendances du secteur financier africain : quinze groupes bancaires enregistrent aujourd’hui des marges à deux chiffres ; les marchés de l’assurance croissent de 10 à 18 % par an ; et les bourses du continent totalisent près de 1 400 milliards de dollars de capitalisation. En 2024, les Africains ont réalisé les deux tiers des transactions mobiles mondiales et quelque 1 400 start-up redéfinissent l’accès aux services financiers.

La vision marocaine d’une souveraineté ouverte

S’exprimant à l’ouverture, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a replacé la rencontre dans un double contexte : la victoire diplomatique du Maroc au Conseil de sécurité des Nations unies sur la question du Sahara, et le cinquantième anniversaire de la Marche verte. Rendant hommage à « l’union du peuple marocain derrière son Souverain », elle a souligné que « la souveraineté financière n’est pas un slogan, mais un devoir collectif et un passage de témoin entre générations africaines ».

Mme Fettah a insisté sur l’importance d’une « autonomie choisie » : « L’Afrique ne veut ni ériger des murs ni se couper des échanges, mais reprendre la main sur son destin économique, choisir ses partenariats et orienter ses priorités selon ses besoins. » Citant le Roi Mohammed VI, elle a rappelé que le financement du développement africain exige une approche multilatérale et inclusive, où les pays du continent participent pleinement à la réforme de l’architecture financière internationale.

La ministre a mis en avant les progrès du Maroc, dont la croissance devrait atteindre 4,8 % en 2025, avec une inflation maîtrisée à 1 % et un déficit budgétaire en recul. Elle a salué la restauration du statut investment grade du Royaume par Standard & Poor’s, soulignant que « la stabilité macroéconomique et l’investissement productif peuvent aller de pair ».

Mme Fettah a plaidé pour la mobilisation des ressources africaines – épargne, fonds de pension, assurances et fintech – en faveur du développement, tout en appelant à surmonter trois verrous : la confiance entre acteurs, l’interopérabilité des systèmes et l’audace d’innover. Elle a cité plusieurs initiatives prometteuses : le système panafricain de paiements (PAPSS), déjà actif dans 16 pays ; le African Exchange Linkage Project (AELP) reliant sept bourses régionales ; et la montée en puissance des fintechs africaines, dont les revenus projetés atteignent 40 milliards USD.

La ministre a aussi plaidé pour la création de mécanismes africains de garantie afin de réduire le coût du capital, qui dépasse encore de 300 à 400 points de base la moyenne mondiale. Elle a évoqué la nécessité de mutualiser les risques à travers des pools d’assurance régionaux et de développer des obligations vertes et sociales, dont le volume reste marginal à l’échelle mondiale.

Vers une architecture financière intégrée

Pour Makhtar Diop, directeur général de l’IFC, la mobilisation du capital domestique est une condition préalable à l’attraction des investissements étrangers : « Les investisseurs ne viennent pas dans une région où le secteur privé national n’existe pas », a-t-il observé. Louant le « modèle marocain » fondé sur une gestion commerciale efficace des entreprises publiques, il a appelé à créer des projets de taille critique capables d’intéresser les grands investisseurs internationaux et à développer un marché africain unifié pour constituer de véritables classes d’actifs continentales.

Le dirigeant de l’IFC a également insisté sur la transparence et l’application effective des réglementations, ainsi que sur la nécessité de renforcer les garanties et les instruments de couverture. Il a rappelé que l’IFC, dont les engagements mondiaux ont atteint 74 milliards USD en 2024, a doublé ses investissements en Afrique en trois ans, notamment dans les domaines de l’équipement, de l’agriculture et des collectivités territoriales.

Plusieurs participants ont choisi de résumer l’esprit de ce sommet dans la devise du Roi Mohammed VI : « L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique. »

Selim Benabdelkhalek

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Conseil de la concurrence : délai prolongé pour la cession des contrats du CMI https://lnt.ma/conseil-de-la-concurrence-delai-prolonge-pour-la-cession-des-contrats-du-cmi/ Sun, 02 Nov 2025 17:11:39 +0000 https://lnt.ma/?p=536860 Le Conseil de la concurrence a accordé au Centre Monétique Interbancaire (CMI) une extension des délais pour la cession de ses contrats d’adhésion, dans le cadre des engagements souscrits au titre de la décision n°152/D/2024. Réuni le 27 octobre, l’organe régulateur a fixé au 30 avril 2026 la nouvelle échéance pour la cession des contrats […]

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Le Conseil de la concurrence a accordé au Centre Monétique Interbancaire (CMI) une extension des délais pour la cession de ses contrats d’adhésion, dans le cadre des engagements souscrits au titre de la décision n°152/D/2024. Réuni le 27 octobre, l’organe régulateur a fixé au 30 avril 2026 la nouvelle échéance pour la cession des contrats conclus avec les administrations et établissements publics, et au 31 janvier 2026 celle relative aux autres contrats commerçants.

Selon le communiqué du Conseil, cette décision fait suite à une saisine du CMI sollicitant la révision du calendrier initial, fixé au 31 octobre 2025. Le CMI a invoqué les délais requis pour l’obtention d’autorisations et la nécessité d’assurer la continuité des services de paiement électronique dans un contexte d’événements majeurs, notamment l’organisation par le Maroc de la Coupe d’Afrique des Nations 2025.

Après examen des éléments présentés, le Conseil a jugé qu’une prolongation ciblée contribuerait à sécuriser le transfert des contrats dans des conditions techniques et réglementaires maîtrisées, tout en préservant l’objectif d’ouverture effective du marché à la concurrence. La décision s’accompagne d’une astreinte journalière en cas de non-respect des nouvelles échéances.

Le régulateur a précisé qu’il assurera un suivi continu de la mise en œuvre des engagements, afin de garantir une transition ordonnée vers un marché de l’acquisition plus concurrentiel. Pour rappel, le CMI s’est engagé à mettre fin à son activité d’acquisition et à céder l’ensemble de ses contrats commerçants aux systèmes cartes, tout en poursuivant son rôle de plateforme technique multi-acquéreurs dans des conditions objectives et transparentes.

LNT

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Commerce extérieur : le déficit commercial dépasse 259 MMDH à fin septembre https://lnt.ma/commerce-exterieur-le-deficit-commercial-depasse-259-mmdh-a-fin-septembre/ Sat, 01 Nov 2025 14:10:40 +0000 https://lnt.ma/?p=536841 Le déficit commercial du Maroc s’est creusé à plus de 259 milliards de dirhams (MMDH) au terme des neuf premiers mois de 2025, en progression de 17,7% par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données publiées par l’Office des changes. Cette évolution reflète une hausse plus marquée des importations (+9,2%) que […]

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Le déficit commercial du Maroc s’est creusé à plus de 259 milliards de dirhams (MMDH) au terme des neuf premiers mois de 2025, en progression de 17,7% par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données publiées par l’Office des changes. Cette évolution reflète une hausse plus marquée des importations (+9,2%) que des exportations (+3,6%), portant le taux de couverture à 57,2%, en recul de 3,1 points.

Les importations de biens ont atteint 605,35 MMDH à fin septembre, tirées principalement par l’augmentation des produits bruts (+35,2%), des produits finis d’équipement (+13,9%), des produits finis de consommation (+13,1%), des demi-produits (+7,1%) et des produits alimentaires (+4%). En revanche, la facture énergétique a poursuivi sa tendance baissière, reculant de 5,1% pour s’établir à 81,47 MMDH. Cette diminution s’explique essentiellement par la baisse du coût des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (-10,5%), sous l’effet d’un repli des prix de 17,6%, malgré la hausse de 8,5% des volumes importés. Les importations de gaz de pétrole et autres hydrocarbures ont également diminué de 5,3%, tandis que celles de houilles et combustibles solides ont progressé de 6,3% à 10,13 MMDH.

Côté exportations, les ventes à l’étranger se sont élevées à environ 346,3 MMDH. Leur progression a été soutenue par la performance du secteur des phosphates et dérivés, dont les exportations ont atteint 74,65 MMDH, en hausse de 19,2%. Cette évolution positive résulte notamment de l’augmentation des ventes de phosphates bruts (+49%), d’acide phosphorique (+17,9%) et d’engrais naturels et chimiques (+16,3%). Le secteur aéronautique a également enregistré une croissance de 6,1% à 20,81 MMDH, portée par les segments « Electrical Wiring Interconnection System » (+8,4%) et « Assemblage » (+5,1%). Pour sa part, le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire a progressé de 3,4% à 64,86 MMDH, grâce à la hausse des exportations du segment « Agriculture, sylviculture et chasse » (+10,7%).

D’autres filières ont connu des replis. Les exportations de l’automobile ont reculé de 2,7%, celles du textile et cuir de 4,1%, et celles de l’électronique et électricité de 7,5%, traduisant un ralentissement de la demande internationale dans ces branches industrielles.

Parallèlement, la balance des services a dégagé un excédent de plus de 114,52 MMDH, en progression de 9,4%, sous l’effet d’une hausse des exportations de 9,2% à 229,1 MMDH, légèrement supérieure à celle des importations (+9% à 114,58 MMDH). Ce dynamisme s’explique notamment par la bonne performance du tourisme. Les recettes de voyages ont dépassé 100 MMDH à fin septembre, contre 87,24 MMDH un an plus tôt, soit une hausse de 14,7%. Les dépenses de voyages se sont, quant à elles, établies à 24,4 MMDH (+9,5%), portant le solde excédentaire à 75,63 MMDH (+16,4%).

Les flux financiers extérieurs ont également enregistré une évolution favorable. Les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint 92,73 MMDH, en légère hausse de 1,1% sur un an, tandis que le flux net des investissements directs étrangers (IDE) s’est accru de 58% pour dépasser 25 MMDH. Cette performance résulte d’une hausse des recettes d’IDE de 39,5% à 42,5 MMDH, contre 17,16 MMDH de dépenses (+19%). Les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) se sont, de leur côté, établis à 2,73 MMDH.

LNT

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Cash Plus : Une opération de 750 MDH pour son introduction à la Bourse de Casablanca https://lnt.ma/cash-plus-une-nouvelle-etape-avec-son-introduction-a-la-bourse-de-casablanca/ Sat, 01 Nov 2025 14:04:38 +0000 https://lnt.ma/?p=536838 Cash Plus, spécialiste des services financiers et de proximité, franchit une étape majeure de son développement avec son introduction en Bourse. L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a accordé, le 31 octobre 2025, le visa n° VI/EM/036/2025 au prospectus relatif à cette opération, qui vise à accompagner la croissance de l’entreprise et à consolider […]

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Cash Plus, spécialiste des services financiers et de proximité, franchit une étape majeure de son développement avec son introduction en Bourse. L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a accordé, le 31 octobre 2025, le visa n° VI/EM/036/2025 au prospectus relatif à cette opération, qui vise à accompagner la croissance de l’entreprise et à consolider sa position dans l’écosystème national des fintechs.

Le montant global de l’opération s’élève à 750 millions de dirhams (MDH), répartis entre une augmentation de capital réservée au public de 400 MDH et une cession d’actions existantes de 350 MDH. Cette opération financière, selon la direction de l’entreprise, s’inscrit dans la stratégie d’expansion de Cash Plus, orientée vers le renforcement de ses capacités d’investissement, l’accélération de la digitalisation de ses services et la diversification de ses solutions destinées au grand public comme aux entreprises.

Fondée il y a plus de vingt ans, Cash Plus a bâti son modèle sur la proximité, l’innovation et l’inclusion. L’entreprise dispose aujourd’hui d’un réseau dense de près de 5.000 agences réparties à travers le Royaume, dont environ un quart situées en zones rurales. Ce maillage territorial lui permet de jouer un rôle central dans la démocratisation des services financiers, notamment auprès des populations sous-bancarisées. En parallèle, la société a investi massivement dans les services numériques avec une application mobile permettant à ses clients d’effectuer une large gamme d’opérations à distance : transferts d’argent, paiements, recharges, gestion de comptes et services administratifs.

Avec cette introduction en Bourse, Cash Plus vise à consolider sa transformation en un acteur pleinement intégré de la finance digitale. L’entreprise entend poursuivre le développement de solutions à forte valeur ajoutée, renforcer ses capacités technologiques et explorer de nouvelles opportunités de croissance, notamment dans le paiement mobile et les services en ligne.

Le prix de souscription de l’action a été fixé à 200 dirhams. La période de souscription s’étendra du 19 au 25 novembre 2025. L’opération sera ouverte à la fois aux investisseurs institutionnels et au grand public, dans le cadre d’un placement conçu pour refléter la volonté d’ouverture de l’entreprise et son ancrage national.

L’introduction en Bourse de Cash Plus intervient dans un contexte favorable à la modernisation du secteur financier marocain, marqué par la montée en puissance des paiements électroniques, la dématérialisation des services et l’émergence d’un écosystème fintech dynamique. Elle s’inscrit aussi dans la stratégie nationale d’inclusion financière et dans les orientations du programme “Digital Morocco 2030”, qui vise à renforcer la compétitivité du pays à travers la transformation numérique.

SB

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Casablanca : Coface lance le « Quality Leaders Summit » consacré à l’excellence financière https://lnt.ma/casablanca-coface-lance-le-quality-leaders-summit-consacre-a-lexcellence-financiere/ Sat, 01 Nov 2025 10:44:44 +0000 https://lnt.ma/?p=536854 Coface organisera, le vendredi 21 novembre 2025 au Hyatt Regency de Casablanca, la première édition du « Quality Leaders Summit », un rendez-vous dédié aux enjeux de solidité financière, de gestion des risques et de gouvernance des entreprises. Selon l’organisateur, l’initiative intervient dans un contexte international marqué par une croissance mondiale modérée, une hausse des […]

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Coface organisera, le vendredi 21 novembre 2025 au Hyatt Regency de Casablanca, la première édition du « Quality Leaders Summit », un rendez-vous dédié aux enjeux de solidité financière, de gestion des risques et de gouvernance des entreprises.

Selon l’organisateur, l’initiative intervient dans un contexte international marqué par une croissance mondiale modérée, une hausse des défaillances d’entreprises sur plusieurs marchés et une volatilité des conditions de financement. Le sommet vise à réunir des décideurs économiques, institutionnels et financiers autour d’échanges portant sur la qualité de l’information, l’accès au financement et les pratiques de gouvernance.

Le programme prévoit des interventions d’ouverture, une table ronde associant experts, économistes et dirigeants, ainsi que des témoignages d’entreprises. Une séquence de distinctions clôturera la rencontre, afin de mettre en avant des démarches considérées comme exemplaires au regard des critères d’excellence retenus.

Coface indique que l’objectif du sommet est triple : structurer le débat sur la fiabilité des données et la maîtrise des risques, valoriser des pratiques de gouvernance et de transparence, et produire des contenus de synthèse destinés à prolonger les discussions au-delà de l’événement.

L’entreprise présente Casablanca comme un lieu de tenue pertinent, au croisement de dynamiques régionales et d’écosystèmes financiers en développement. Le « Quality Leaders Summit » a vocation, selon l’organisateur, à s’inscrire durablement dans l’agenda des communautés financière et patronale.

LNT

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BAM et l’Ordre national des Adouls s’allient pour la modernisation de la profession https://lnt.ma/bam-et-lordre-national-des-adouls-sallient-pour-la-modernisation-de-la-profession/ Fri, 31 Oct 2025 09:52:43 +0000 https://lnt.ma/?p=536774 Une convention-cadre de partenariat a été conclue, jeudi à Rabat, entre le Groupe Barid Al-Maghrib et l’Ordre national des Adouls, pour l’accompagnement et la modernisation de la profession d’Adoul. Signée par le directeur général du Groupe Barid Al-Maghrib, Amin Benjelloun Touimi, et le président de l’Ordre National des Adouls, Soliman Adkhoul, cette convention a pour […]

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Une convention-cadre de partenariat a été conclue, jeudi à Rabat, entre le Groupe Barid Al-Maghrib et l’Ordre national des Adouls, pour l’accompagnement et la modernisation de la profession d’Adoul.

Signée par le directeur général du Groupe Barid Al-Maghrib, Amin Benjelloun Touimi, et le président de l’Ordre National des Adouls, Soliman Adkhoul, cette convention a pour objectif de renforcer la coopération entre les deux institutions dans la transformation digitale de la fonction des Adouls.

À travers ce partenariat, Barid Al-Maghrib, en tant que prestataire de confiance numérique agréé par l’État, mettra à la disposition des membres de l’Ordre une gamme de solutions innovantes couvrant notamment la certification de l’identité numérique, la signature électronique et l’horodatage.

Ces solutions visent à simplifier et à optimiser les démarches administratives et financières liées à la profession des Adouls, tout en leur conférant une valeur juridique probante, conformément à la loi n°43-20 relative aux services de confiance pour les transactions électroniques.

La convention prévoit également la mise en place d’un programme de formation et d’accompagnement, assuré par Barid Al-Maghrib et destiné à renforcer les compétences des Adouls en matière de confiance numérique et à favoriser l’adoption optimale des outils et plateformes digitales mis à leur disposition.

Ce partenariat reflète la volonté commune du Groupe Barid Al-Maghrib et de l’Ordre national des Adouls de contribuer activement à la transformation digitale du secteur dans un esprit de proximité, de transparence et de sécurité.

S’exprimant à cette occasion, M. Benjelloun Touimi a mis en avant l’importance de cet accord qui constitue une étape importante dans le renforcement de la coopération entre deux institutions nationales, ajoutant qu’il traduit la volonté commune d’accompagner la transformation numérique de l’une des plus anciennes et des plus importantes professions dans le Royaume, en l’occurrence celle d’Adoul.

Barid Al-Maghrib, a-t-il soutenu, en tant que prestataire de services de confiance numérique agréé par la Direction générale de la Sécurité des systèmes d’information relevant de l’Administration de la Défense nationale, veille à proposer des solutions numériques avancées qui accompagnent la transformation digitale et soutiennent l’économie nationale.

Dans le cadre de ce partenariat, Barid Al-Maghrib mettra à la disposition de l’Ordre national des Adouls et de ses membres un ensemble complet de services de confiance numérique « Barid eSign », comprenant notamment les certificats électroniques, les signatures électroniques, l’horodatage électronique et les cachets électroniques, a-t-il précisé.

Et d’ajouter que Barid Al-Maghrib envisage de mettre en place de sessions de formation spécialisées dans le domaine de la confiance numérique au profit des Adouls, selon les besoins exprimés par l’Ordre national, ainsi que de coopérer dans l’organisation d’événements et d’actions de communication conjointes visant à promouvoir la numérisation des services à valeur légale et à renforcer l’image institutionnelle des deux parties.

De son côté, M. Adkhoul s’est réjoui de ce partenariat qui représente une opportunité majeure pour la modernisation de la profession d’Adoul, notant qu’il reflète la conviction profonde que la digitalisation est un levier essentiel du développement économique et de l’excellence professionnelle.

Il a relevé que cet accord ambitionne d’améliorer et d’optimiser la qualité des services des Adouls dans leurs interactions numériques avec les administrations et institutions publiques, notamment la Direction Générale des Impôts, la Trésorerie Générale du Royaume, l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie et les tribunaux marocains.

 

LNT avec Map

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