Le New Diamond, le 3 septembre 2020, à 60km au large de la côte est du Sri Lanka © Sri Lankan Air Force/AFP
Un pétrolier battant pavillon panaméen était encore vendredi la proie des flammes au large du Sri Lanka, pour la deuxième journée d’affilée, aggravant les craintes d’une marée noire de grande ampleur dans l’océan Indien.
Des bâtiments de l’armée srilankaise et des gardes-côtes indiens continuaient de tenter d’éteindre le brasier au moyen de lances anti-incendie. Un hélicoptère srilankais procédait dans le même temps à des largages d’eau sur la poupe du navire.
Le « New Diamond », qui transporte 270.000 tonnes de pétrole brut et 1.700 tonnes de diesel, a émis un appel de détresse jeudi après une explosion dans sa salle des machines.
La marine srilankaise a précisé que les flammes ne s’étaient pas propagées à la cargaison de pétrole et de diesel du bateau.
« Les informations préliminaires de l’équipage ont confirmé qu’un marin philippin avait péri hier dans l’explosion d’une chaudière », a précisé la marine dans un communiqué.
Le pétrolier de 330 mètres de long de type VLCC (Very large crude carrier) embarquait 23 membres d’équipage, dont 18 Philippins et cinq Grecs. Tous ont été évacués jeudi, à l’exception du marin mort.
Le troisième officier du pétrolier, également philippin, a été gravement brûlé et hospitalisé à Kalmunai, à 360 kilomètres à l’est de Colombo. Son état est stable, selon le porte-parole de la marine.
L’Inde voisine a dépêché des bâtiments des gardes-côtes et de la marine.
Le pétrolier se trouvait à une soixantaine de kilomètres à l’est des côtes srilankaises quand il a lancé son signal de détresse. Il a dérivé dans la nuit de dix kilomètres en direction du littoral.
La marine srilankaise a de nouveau estimé qu’il n’y avait pas de danger immédiat pour les côtes, mais fait part de sa préoccupation quant au risque de marée noire.
Parti du Koweït, à destination du port indien de Paradip, le « New Diamond » fait une trentaine de mètre de plus que le vraquier japonais MV Wakashio, qui s’est échoué fin juillet sur un récif au sud-est de l’île Maurice, déversant au moins 1.000 tonnes de fioul dans la mer avant de se briser en deux, trois semaines plus tard.
LNT avec Afp