Uber a annoncé, lundi 9 octobre, la suspension de son service Uber Pop en Norvège jusqu’à l’adoption d’une réglementation adéquate dans le pays. Cette décision survient alors qu’Oslo doit répondre avant le 27 octobre aux Autorités européennes de surveillance (ESA) qui jugent que le système norvégien d’attribution de licences de taxi est trop restrictif et entrave la concurrence.
« Pourquoi cette pause? Soyons clairs : nous voulons opérer légalement en Norvège. Depuis qu’Uber Pop a été lancé à Oslo il y a trois ans, il y a un flou autour des nouvelles plateformes de type Uber et la façon dont elles s’inscrivent dans le modèle norvégien existant », a indiqué Uber.
« Nous reconnaissons que ces questions sont importantes. C’est pourquoi nous engageons un dialogue constructif avec les responsables politiques de tout l’échiquier politique pour trouver une solution qui satisfasse tous les Norvégiens », a ajouté l’entreprise dans un communiqué.
Le leader mondial des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) précise qu’il relancera Uber Pop – qui met en relation des clients avec des chauffeurs non professionnels – si une réglementation plus souple est mise en place.
En attendant, la suspension d’activité, qui prendra effet à compter du 30 octobre, privera « des centaines de chauffeurs » d’une source de revenus importants, a souligné Uber. « Nous estimons qu’il était grand temps qu’ils prennent cette décision parce qu’ils opèrent de façon illégale », a réagi le président de la Fédération des taxis norvégiens, Øystein Trevland.
« Ils essaient de mettre la pression sur le gouvernement mais nous sommes convaincus que nos décideurs sont suffisamment professionnels pour ne pas se laisser influencer », a-t-il dit à l’AFP.
Selon l’agence norvégienne NTB, Uber a suggéré plusieurs nouvelles règles en Norvège, telles que la déclaration automatique aux autorités fiscales des revenus que les chauffeurs tirent de l’activité, ou des accords avec pour l’amélioration de leurs conditions en matière d’assurances et de retraites.
Uber revendique quelque 280.000 utilisateurs à Oslo. En l’absence de réglementation, la police norvégienne a sévi contre les chauffeurs Uber et l’entreprise a écopé d’une amende de 5 millions de couronnes (533.000 euros) qu’elle a décidé de contester en justice.
LNT Avec Afp