La revue Toxicologie Maroc, la publication du Centre Antipoison du Maroc (CAPM), a consacré son double numéro 51 et 52 à la Toxicovigilance.
Selon la directrice de publication, Rachida Soulaymani-Bencheikh, la Toxicovigilance, discipline de surveillance des effets délétères des produits potentiellement toxiques, « présente une importance cruciale dans l’évaluation des expositions toxiques dans un pays, et surtout dans la prévention des risques qui découlent de cette exposition ».
Ce double numéro, érigé en « manuel de bonnes pratiques en toxicovigilance », a pour objectif « de mettre à la disposition du professionnel de santé un outil lui permettant de comprendre l’organisation et le fonctionnement de la Toxicovigilance au Maroc et de lui offrir un référentiel concernant les outils, les méthodes et les techniques utilisés par le système de Toxicovigilance au Maroc, de la déclaration aux actions de minimisation du risque », écrit Pr. Soulaymani-Bencheikh dans son éditorial intitulé « La prévention est le meilleur antidote ».
Pour la directrice de publication, ce manuel se veut un moyen de faciliter l’échange d’informations entre les différents intervenants dans le domaine de la Toxicovigilance au Maroc et contribuer à l’identification des priorités régionales et aussi communes dans le domaine de Toxicovigilance.
Cette publication apporte un éclairage averti sur le Système national de toxicovigilance, ses objectifs, son organisation et la réglementation le régissant.
De même, le lecteur fera une immersion aux sein des axes de fonctionnement dudit système, à travers notamment la collecte des données et leur analyse, l’enregistrement des cas dans une base de données, la génération de signaux, les moyens de génération d’un signal, la validation des signaux en alertes et la minimisation des risques.
Le CAPM, relevant du ministère de la santé, assure une fonction nationale de vigilance et d’alertes sanitaires, l’objectif principal étant l’amélioration de la santé de la population marocaine par la diminution de la morbidité, de la mortalité ainsi que des dépenses économiques liées aux effets indésirables des produits de santé et aux intoxications. Le CAPM a également pour mission la prospection et l’anticipation du risque.
Depuis 1980, le ministère de la santé a institué un système de notification des cas d’intoxication par les professionnels de santé au CAPM. Ceci a permis, au fil des années, la constitution d’une base de données comprenant aujourd’hui plus de 600.000 cas d’intoxication. C’est cette base qui a été à l’origine de toutes les stratégies de lutte antitoxique au Maroc.
LNT avec Map