Clôture à Marrakech des travaux de la 11ème édition de la conférence The Atlantic Dialogues
Après trois jours de débats intenses animés par une pléiade d’experts de différents horizons, les travaux de la 11ème édition de la conférence internationale annuelle The Atlantic Dialogues ont pris fin comme prévu le vendredi 16 décembre dernier.
Cette 11ème édition a notamment été marquée par la publication de la 9ème édition du Rapport « Atlantic Currents ». Signée par 13 auteurs africains, américains et européens, la publication phare du PNCS propose des analyses d’experts issus de l’Atlantique élargi autour d’un thème aligné sur celui de la conférence.
Organisée à l’initiative du PCNS, l’événement a réuni du 14 au 16 décembre, plus de 350 invités de 60 nationalités, autour du thème « Coopération dans un monde en mutation : opportunités pour l’Atlantique élargi ».
La séance de clôture de The Altantic Dialogues a été marquée par un panel dédié aux « leaders émergents ». En effet, 30 jeunes leaders issus de 22 pays ont suivi, du 11 au 13 décembre, des sessions de formation au leadership animées par des experts de haut niveau, avant de participer pleinement à la Conférence. Âgés de 25 ans à 35 ans, ces leaders ont été sélectionnés parmi 1.600 candidats de 115 pays pour participer au « Atlantic Dialogues Emerging Leaders » (ADEL).
Intervenant à cette occasion, l’une des leaders ayant participé à ce programme, l’assistante de production média au sein des Nations Unies, Pauline Batista, a appelé à renforcer l’inclusion des jeunes dans la prise de décision sur les nombreuses questions portant sur l’avenir des pays et de la planète, notant que « les jeunes n’ont d’autres choix que d’assumer leur rôle de leader pour sortir leurs communautés de la pauvreté ».
Mme Batista, qui est originaire du Brésil, a expliqué que « lorsque certains jeunes prennent le destin de leur communauté en main, cela entraîne parfois des tensions liées à la gouvernance ».
« Le but ultime est de créer une empathie intergénérationnelle », a renchéri, de son côté, la Franco-italienne Cecilia Vidotto Labastie, chargée de programme Europe à l’Institut Montaigne en France.
Dans cette même veine, le Franco-marocain Amine Derj, cofondateur et PDG de Jodoor, a expliqué qu’ »avoir un siège à la table n’est pas une fin en soi. Ce qui est important, c’est ce dialogue intergénérationnel, où nous puisons tous deux sagesse et énergie », a-t-il dit.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, Karim El Aynaoui, le président exécutif du PCNS a affirmé qu’après onze éditions, « une communauté s’est créée avec un état d’esprit en commun », notant que près de 60 pays et 400 participants discutent aujourd’hui du positionnement du Maroc dans le dialogue Nord-Sud.
H.Z
Des déclarations à retenir :
André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi : ‘‘ Le Maroc a choisi, en terre d’Islam, de faire de la légitimité et de la richesse de toutes ses diversités le moteur central de la singularité de sa société et de son identité. La continuité, la cohérence et la résilience des réformes mises en œuvre par le Maroc ont permis à notre pays de faire face, avec lucidité et détermination, aux crises financières, sanitaires et internationales qui ont fragilisé et parfois déstabilisé l’Ordre International. Tournant le dos aux régressions, aux archaïsmes et aux replis identitaires qui refleurissent ailleurs, le Maroc a su marquer de son sceau la consolidation d’une société en mouvement, dans le consensus et la stabilité, pour apporter une réponse structurelle et durable aux défis majeurs de notre temps. Les chantiers que le Maroc a su anticiper, qu’il s’agisse de la dynamique sans précédent du plan de développement à moyen et long terme que l’OCP s’apprête à mettre en œuvre ou de la stratégie visionnaire que le Maroc a initié pour promouvoir et valoriser ses gisements en énergies renouvelables tout en prenant date et en se mobilisant pour développer demain son exceptionnel potentiel en hydrogène vert’’.
Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires Étrangères : ‘‘ L’histoire dans la longue durée entre Paris et Rabat est exceptionnelle. Le phénomène unique de relations s’est développé, au fil des années, entre les sociétés françaises et marocaines, les élites françaises et marocaines, ainsi que les classes moyennes françaises et marocaines dans tous les domaines. C’est un trésor dont on a hérité de ce passé commun. Des crises à certains moments se sont évidemment produites, mais ça a été toujours surmonté. Malgré le magma chaotique de la mondialisation, il y a des domaines dans lesquels la France et le Maroc sont exactement les bons partenaires…’’.
Federico Ramón Puerta, ancien président de l’Argentine : « Nous avons besoin que le Maroc joue le rôle de trait d’union dans l’espace atlantique, au vu de la position importante qu’il occupe et de ce qu’il représente sur le continent africain », a ajouté l’ancien président argentin.
Jorge Tuto Quiroga, ancien président de Bolivie : « Ce forum est un espace atlantique qui contribue à accroître les échanges commerciaux et à favoriser l’intégration d’où la nécessité de profiter de tels dialogues pour créer des liens sectoriels dans l’espace atlantique, afin d’éviter de passer par le Nord pour renforcer cette interdépendance entre les peuples des deux rives’’.
M. Jamil Mahuad, ancien président de l’Equateur : ‘‘The Atlantic Dialogues examine les perspectives de coopération internationale dans un monde en pleine mutation. Dans ce monde en pleine mutation, les aspects de coopération doivent être consolidés pour éviter l’exacerbation de la polarisation internationale ».