Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a présenté, mardi à la Chambre des Conseillers, les mesures relatives à la mise en œuvre du nouveau statut des fonctionnaires du secteur de l’Éducation nationale.
En réponse à sept questions orales sur les mesures prises pour la mise en œuvre de ce nouveau statut, M. Benmoussa a indiqué qu’un comité central et des comités régionaux ont été créés pour superviser le suivi et l’accompagnement du processus de mise en œuvre et d’application du nouveau statut. Concernant les mesures de gestion, il a relevé que l’augmentation des salaires et des indemnités complémentaires a été versée à environ 330.000 fonctionnaires du secteur fin avril 2024. Il s’agit de la première tranche de 750 dirhams par mois d’une hausse générale de 1.500 dirhams.
Le ministre a également annoncé la poursuite du versement des indemnités pour les charges administratives aux cadres de l’administration éducative d’ici la fin de juin 2024. En termes d’organisation, le nouveau statut renvoie à un ensemble de textes nécessaires à sa mise en œuvre, comprenant 43 textes réglementaires répartis en projets de décrets, décisions et décisions conjointes.
Depuis la promulgation du nouveau statut, une approche participative a été adoptée pour l’élaboration de ces textes, dont 14 projets ont déjà été approuvés, 5 sont en cours d’approbation, et 5 autres ont été soumis aux partenaires sociaux pour avis. Le ministère travaille sur 19 projets de textes réglementaires visant à gérer le parcours professionnel des fonctionnaires, la formation et la vie scolaire. De plus, des mesures ont été prises pour organiser les mouvements de mobilité, tenant compte de l’ancienneté des administrateurs éducatifs diplômés des centres régionaux de formation promotion 2022.
Parallèlement, le ministre a souligné l’importance de renouveler et d’adapter les programmes d’études, avec la nomination d’une commission permanente prévue pour le 27 février 2024. Le gouvernement exprime une forte volonté d’améliorer les conditions de travail de la famille éducative, de préserver sa dignité et de revaloriser le métier d’enseignant, avec des acquis exceptionnels et importants dans le nouveau statut.
En ce qui concerne les enseignants suspendus, M. Benmoussa a affirmé que son département respectera les décisions des conseils de discipline compétents. Il a insisté sur l’indépendance de ces conseils, chargés d’examiner les dossiers des enseignants suspendus, et d’adopter les décisions appropriées. Les suspensions ne résultent pas de l’observation de grèves, mais de comportements illégaux portant atteinte aux établissements et à la liberté des autres.
Le ministère a pris des initiatives pour rattraper le temps scolaire perdu, invitant les enseignants grévistes à reprendre leur travail et suspendant les procédures de retenue sur les salaires pour ceux ayant repris leur travail en janvier. Le ministre a réitéré la volonté du ministère de répondre aux revendications du personnel éducatif, tout en défendant les droits des enseignants et des élèves.
LNT