Présent hier à Casablanca, précisément au parc d’exposition de l’Office des Changes, M. Abdelilah Benkirane donnait l’impression d’un Chef du Gouvernement en situation confortable et tout à fait naturelle.
Malgré son arrivée avec un retard conséquent, M. Benkirane n’a pas manqué de titiller comme d’habitude les journalistes : ‘‘Vous, les journalistes et les photographes de Casablanca, vous êtes chauds (on ne sait pas à quoi il pensait à juste titre !)’’Et de chambrer derechef une journaliste de la place comme il a l’habitude aussi de le faire.
Sur un autre registre en rapport avec le financement participatife, Benkirane a précisé d’abord que les banques participatives ont vu le jour au Maroc ‘‘grâce à Dieu et au Roi’’. Et de rappeler que ce projet existait du temps de Feu Hassan II, mais qu’il n’avait pas pu naître pour différentes raisons.
Entrées en vigueur en début de cette année 2017, Benkirane estime que le Roi a veillé à ce que les banques participatives s’implantent au Maroc qui connaît dorénavant une offre diversifiée de ses produits financiers.
Et de souligner dans le même sens que ces banques vont permettre à une bonne partie de Marocains, qui ont des réserves par rapport aux banques conventionnelles, de rejoindre le circuit bancaire national et créer une valeur ajoutée à l’économie du pays’’. Selon lui, la finance participative vient juste répondre à un besoin ressenti auprès de citoyens exigeant une banque conforme à la Charia.
Pour d’autres intervenants, l’aboutissement de l’expérience des banques participatives est tributaire de l’existence de cadres qualifiés, capables de mener à bien l’expérience marocaine et de relever les défis en la matière.
Dans le même sens, le gouvernement a initié depuis le lancement de ce chantier, des formations portant sur la finance participative, soit 28 branches lancées dans les universités publiques aux niveaux des licences et masters, outre les formations continues.
On plaide par la même occasion pour la mise en place d’un guide/référence en matière de finance participative qui servira de référentiel pour les formations offertes en vue que celles-ci puissent répondre aux attentes des professionnels, notant que la mise en place d’agréments pour lancer des banques participatives. L’objectif est de permettre d’avoir un cadre adéquat à l’évolution de ces banques.
Pour rappel, le 1er Salon International de la Finance Ethique et Participative, initié sous le thème « Finance Ethique et Participative : Une contribution à la croissance et à l’inclusion économique au Maroc », est la première manifestation du genre à se tenir à l’échelle nationale.
Entièrement consacré à la finance participative, le SIFEP réunit les établissements bancaires et les institutions concernés par ce mode de financement aujourd’hui conquérant partout dans le monde arabo-musulman et qui perce même l’espace financier européen.
Le 1er SIFEP s’adresse à la fois aux experts, rompus aux techniques et au langage de la finance participative et éthique, et au grand public désireux de connaître les composantes de cette nouvelle offre qui intègre aujourd’hui le marché national du financement individuel (les particuliers) et collectifs (sociétés, coopératives, institutions diverses).