Source : MAP
Dans un communiqué, le Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) a tenu à préciser qu’au moment où tous les médias et les journalistes du monde entier, animés par le respect de la déontologie professionnelle, étaient appelés à soutenir le peuple marocain dans cette dure épreuve qu’il traverse en raison du violent séisme qui a frappé la région d’Al-Haouz et qui a fait d’énormes pertes humaines et matérielles, de nombreux médias français ont choisi d’exploiter cette tragédie humaine pour servir un agenda spécifique et régler des comptes politiques étroits.
Le SNPM constate à cet effet que certains médias français se sont départis de leur professionnalisme et se sont transformés en un acteur politique à part entière, adoptant des positions politiques à connotation littéralement idéologique.
Ainsi, au lieu de rapporter l’actualité liée au drame, de publier des articles analytiques et de jouer le rôle de canal d’un dialogue fructueux et ouverte axé sur le désastre et les solutions envisageables pour limiter ses dégâts, ou encore de transposer tout bonnement la réalité sur le terrain, ces médias français ont délibérément manqué à leur devoir et diffusé de fausses nouvelles et des positions tendancieuses portant atteinte aux institutions constitutionnelles marocaines.
A ce propos, le Syndicat condamne vigoureusement le crime de lèse-majesté perpétré par le journal français Charlie Hebdo contre la personne du Roi Mohammed VI, mais aussi l’incitation sans détours des citoyens marocains à ne pas contribuer financièrement au Fonds spécial de gestion des effets du tremblement de terre en prétendant que l’argent qui y sera injecté ne servira pas les objectifs qui lui ont été initialement tracés. Un comportement étranger à la mission noble de la profession mais qui est propre à une certaine ‘’presse jaune’’ qui fait volontairement fi des règles déontologiques, usant sans scrupules d’informations fallacieuses.
Ceci étant, le Syndicat considère que les écarts gravissimes des responsables de ce journal s’alignent sur la campagne médiatique de bas étage pour laquelle se sont portés volontaires certains médias français, comme BFMTV, Libération et d’autres. Ces médias mènent une campagne politique sordide à visées déterminées reflétant l’a priori politique et idéologique françaises envers les affaires politiques marocaines internes.
En outre, le SNPM a noté que des journalistes français qui se sont déplacés dans les zones sinistrées ont agi en violation de l’éthique et de la déontologie professionnelles, surtout à travers la diffusion de photos d’enfants, de mineurs et d’autres personnes touchées par le séisme, sans leur consentement explicite, et le choix préalablement minutieux et étudié des personnes interviewées dans un but bien déterminé, en se focalisant obstinément, dans un déséquilibre frappant, sur certaines failles ou lacunes.
Au moment où le Syndicat national de la presse marocaine note avec fierté le professionnalisme et le respect de la déontologie de certains médias français dans leur couverture du séisme et leur implication effective dans les campagnes de solidarité avec les victimes de la tragédie, il déplore fortement le niveau bas atteint par d’autres médias de l’hexagone qui ont exploité les tragédies humaines et sociales et les traumatismes psychologiques causés à un grand nombre de citoyens marocains afin de servir des intérêts politiques immondes, ce qui n’a pas manqué de détruire le peu de crédibilité dont ils jouissaient.
Restant persuadé que ces médias français font de la politique et non du journalisme dans leur traitement de toute affaire liée au peuple marocain en particulier et aux peuples arabo-musulman en général, le SNPM appelle les citoyens marocains et l’opinion publique internationale à la prudence et à la méfiance face au danger des intox, des informations fallacieuses et malveillantes véhiculées par ces médias, et appelle les organisations de presse professionnelles françaises à intervenir pour mettre fin à ces dérapages gravissimes ciblant le peuple marocain en ces moments douloureux…
(H.Z avce CP du SNPM)