Ministre du Transport et de la Logistique
Mohammed Abdeljalil, le ministre du Transport et de la Logistique, a souligné, lors d’une intervention à Rabat ce lundi, l’importance cruciale de développer des mécanismes « innovants » pour améliorer les indicateurs de la sécurité routière. En présidant l’ouverture d’un séminaire international axé sur « Les bonnes pratiques : une source d’inspiration pour développer les stratégies nationales de sécurité routière », M. Abdeljalil a mis en lumière la nécessité d’une réflexion approfondie sur des mécanismes novateurs. Ces derniers doivent être fondés sur une évaluation objective de toutes les mesures déjà mises en œuvre dans le domaine.
Au début de 2024, le ministère a entamé une étude d’évaluation globale des réalisations antérieures. Cette étude vise à concevoir un nouveau plan d’action pour les cinq années suivantes, a précisé M. Abdeljalil pendant le séminaire, qui a été organisé par l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA), en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fond des Nations Unies pour la Sécurité Routière (UNRSF).
L’objectif de cet événement international, aligné sur l’évaluation de la stratégie nationale de sécurité routière du Maroc, est de bénéficier des pratiques exemplaires et des expériences internationales avancées en matière de sécurité routière. Ces enseignements seront pris en compte dans l’ajustement de la stratégie nationale de sécurité routière marocaine et dans l’élaboration du second plan de mise en œuvre, a expliqué le ministre.
M. Abdeljalil a également indiqué que la gestion de la sécurité routière au Maroc, enrichie par les expériences internationales de pointe, a démontré qu’il est possible de réduire le taux de mortalité et le nombre de blessés résultant des accidents de la route. Pour ce faire, il est essentiel d’adopter une approche globale et un plan d’action structuré, définissant clairement les responsabilités, les actions, les programmes, les budgets nécessaires, ainsi que les indicateurs de suivi et d’évaluation.
Le ministre a souligné l’impact dévastateur des accidents de la route sur le développement socio-économique du Royaume, avec un bilan annuel de 3.600 décès et plus de 150.000 blessés, représentant un coût financier d’environ 19,5 milliards de dirhams.
Maryam Bigdeli, Représentante du Bureau de l’OMS au Maroc, a souligné l’opportunité offerte par ce séminaire, coïncidant avec la Journée nationale de la sécurité routière et faisant suite à la publication du dernier rapport de l’OMS sur la sécurité routière mondiale en décembre 2023. Ce rapport a mis en évidence les progrès de certains pays dans la réduction de la mortalité routière entre 2010 et 2021, révélant que dix pays ont réussi à diminuer de plus de 50% le nombre de décès liés aux accidents de la route, tandis que trente-cinq autres ont fait des avancées notables.
Cependant, Mme Bigdeli a rappelé que ces efforts, bien que fructueux, restent insuffisants pour atteindre l’objectif de développement durable visant à réduire de moitié le nombre de décès d’ici 2030.
Elle a également noté l’importance du séminaire en tant que prélude à la 4ème Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, prévue en février 2025 au Maroc. Ce sera la première fois qu’un pays africain accueillera cet événement majeur.
Le séminaire, qui se déroule avant la 4ème Conférence Mondiale de Haut Niveau sur la Sécurité Routière prévue à Marrakech du 18 au 20 février 2025, offre une plateforme d’échange sur les meilleures pratiques en matière de sécurité routière. Il rassemble des responsables gouvernementaux, des experts, des académiciens, des professionnels et des acteurs de la société civile de divers pays.
L’événement a également été marqué par le lancement officiel de l’application «e-rokhsati.narsa.gov.ma» destinée aux demandes d’échange, de duplicata et du relevé du permis de conduire.
LNT