La copie avancée du dernier rapport du Secrétaire Général des Nations-Unies au Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain confirme, une fois de plus, que le « polisario » continue de violer aussi bien les Accords militaires, les Résolutions du Conseil de Sécurité, que la liberté de mouvement des observateurs militaires de la MINURSO.
En effet, le rapport du Secrétaire général a épinglé le «polisario », notamment pour ses constructions à l’Est du dispositif de défense, considérées comme des violations de l’Accord Militaire n°1 et des Résolutions 2414 et 2440 du Conseil de Sécurité.
Ces résolutions, adoptées respectivement en avril et octobre 2018, avaient sommé le « polisario » de quitter immédiatement la zone tampon de Guergerat et de ne construire, ni de transférer aucun bâtiment ou structure à l’Est du dispositif de défense au Sahara marocain.
De plus, le Secrétaire général a informé les membres du Conseil de Sécurité, pour la première fois, que les images satellites fournies aux Nations-Unies par le Maroc, ont permis à la MINURSO d’identifier et de confirmer de nouvelles violations, notamment la construction de divers bâtiments à l’Est du dispositif de défense, en violation flagrante des Résolutions 2414 et 2440.
En outre, M. Guterres met en garde le « polisario » contre le risque majeur de tensions dans la région, provoqué par des exercices militaires des séparatistes dans la zone restreinte, au Sahara marocain.
A rappeler que dans une lettre adressée au Secrétaire Général et au Conseil de Sécurité, le Maroc avait vivement dénoncé et condamné, aussi bien ces exercices que les constructions de bâtiments par le « polisario », qui constituent de graves violations du cessez-le-feu et des Résolutions du Conseil de Sécurité, menaçant de surcroit la stabilité de la région.
Au-delà de la construction de bâtiments militaires à l’Est du dispositif de défense, le Secrétaire Général a informé le Conseil de Sécurité que le « polisario » continue d’entraver la liberté de mouvement des observateurs militaires de la MINURSO, dont les patrouilles à l’Est du dispositif de défense sont déjà limitées par l’insécurité qui y règne.
Ce réquisitoire du Secrétaire Général contre le « polisario » confirme, d’un côté, la non-reconnaissance par l’ONU de la supercherie des « territoires libérés » que le «polisario» tente vainement d’entretenir, et d’un autre côté l’obstination des séparatistes à violer les Accords en vigueur et les Résolutions du Conseil de Sécurité, à continuer d’obstruer les activités de la MINURSO et in fine à menacer la stabilité régionale.
Par ailleurs, dans cette copie avancée de son dernier rapport au Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain, le Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a souligné que le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki, a assuré son Envoyé Spécial pour le Sahara de son soutien aux efforts des Nations-Unies pour le règlement de ce différend.
Le rapport souligne, en outre, que M. Faki a informé l’Envoyé Personnel, Horst Kohler, au sujet du mécanisme établi lors du Sommet de Nouakchott de l’Union Africaine de juillet 2018. Ce dernier, sous la forme d’une Troïka composée des Présidents sortant, en exercice et entrant de l’UA, ainsi que le Président de la Commission, a été mis en place par la décision 693, avec l’objectif d’ »apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations Unies ». Ce qui consacre, ainsi, l’exclusivité onusienne du processus politique sur le Sahara marocain.
Le soutien au processus onusien exprimé par le Président de la Commission de l’UA et repris par le Secrétaire général de l’ONU, conforte la position exprimée par 38 pays africains, soit presque les trois quart des membres de l’UA, qui ont réaffirmé l’exclusivité des Nations-Unies en tant que cadre unique de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara marocain, qui repose sur le compromis et ce, lors de la Conférence ministérielle africaine sur l’appui de l’Union Africaine au processus politique de l’ONU sur le différend régional au sujet du Sahara, tenue à Marrakech, le 24 mars 2019.
LNT avec Map