Suite à la publication du rapport réalisé par l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), intitulé « Études économiques de l’OCDE : Maroc 2024 », le HCP rejette les conclusions sur les travaux du HCP qui y sont présentées et tient à apporter des clarifications concernant certaines informations qualifiées d’inexactes qui y sont contenues.
Rappelons que dans le rapport en question, l’OCDE déclarait : « Au-delà des objectifs de performance économique et de leur mesurabilité, la fourniture des données, leur conformité et leur disponibilité constituent des obstacles à la conception et à la mise en œuvre des bonnes politiques ». Et d’ajouter : « Certains types de données qui pourraient être utiles pour l’analyse de l’économie nationale et pour les comparaisons internationales ne sont pas disponibles tels que des comptes publics fondés sur la méthodologie de la comptabilité nationale, des données agrégées sur l’investissement comparables aux données budgétaires sur l’investissement, et des données ventilées entre investissement immobilier et investissement en infrastructures, pour n’en citer que quelques-uns au niveau national ».
De plus, ajoutait l’OCDE, même quand les statistiques et données sont disponibles, celles-ci souffrent de « lacunes » : « Il manque souvent des informations méthodologiques. Les informations statistiques sont publiées par divers organismes publics et il n’existe pas de plateforme en ligne unique de diffusion des données ». Et de noter également un « manque de transparence » des données.
Dans sa réponse, le HCP souligne que contrairement aux affirmations du rapport, il mène régulièrement des enquêtes de grande envergure couvrant divers aspects de la vie économique et sociale de notre pays et dont la publication se fait tout au cours de l’année, notamment l’enquête nationale sur l’emploi (fréquence trimestrielle), l’enquête des prix à la consommation (fréquence mensuelle), l’enquête des prix à la production (fréquence mensuelle), l’enquête de conjoncture auprès des entreprises (fréquence trimestrielle), l’enquête de conjoncture auprès des ménages (fréquence trimestrielle), pour ne citer que ces quelques exemples.
Et de poursuivre que le HCP réalise également des études spécifiques en réponse à des problématiques d’actualité, telles que celles réalisées sur les ODD en 2016, l’enquête sur les revenus en 2019, l’enquête sur les entreprises et le climat des affaires en 2019, l’enquête sur la violence à l’égard des femmes et des hommes en 2019, ainsi que les enquêtes sur la situation des ménages, des réfugiés et des entreprises durant la période de la Covid-19.
En outre, le HCP mène également des enquêtes de structures de grande envergure telles que l’Enquête Nationale sur le Niveau de Vie des Ménages, l’Enquête Nationale sur les Structures Economiques, l’Enquête Nationale sur le Secteur Informel ainsi que le Recensement économique, mené en 2023 en parallèle des travaux de cartographie du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), actuellement en cours. Ces enquêtes sont réalisées à l’occasion de l’actualisation de l’année de base de la comptabilité nationale, conformément aux recommandations du Système de Comptabilité Nationale des Nations Unies, tous les 5 à 7 ans. Pour l’année de base 2022, la majorité de ces enquêtes sont achevées et en cours d’exploitation. Les statistiques relatives à ces enquêtes sont publiées dès leur finalisation.
Dans sa réponse, le HCP estime qu’en ce qui concerne la comptabilité nationale : « Nous sommes surpris par la critique formulée à l’égard des données publiées. Le Maroc, qui souscrit à la Norme Spéciale de Diffusion des Données (NSDD) depuis 2005, respecte ces normes en publiant les métadonnées et le calendrier de diffusion sur le site du FMI. Toutes les séquences des comptes nationaux, ainsi que les tableaux de synthèse, les rapports annuels, les nomenclatures des produits et des activités économiques, et les comptes des 12 régions du Maroc sont publiés régulièrement sur notre site en formats PDF et Excel, avec des séries longues d’agrégats disponibles depuis 1980 ».
Le HCP fait savoir qu’il est regrettable que certaines des informations présentées dans le rapport ne reflètent pas ces éléments et que le HCP n’ait pas été pleinement consulté sur les aspects spécifiques relatifs à ses contributions : « Ces inexactitudes peuvent induire en erreur sur la nature des travaux et de l’engagement du Haut-Commissariat au Plan en matière de collecte et de diffusion de données ».
H.Z