
“Ah ! je mangerais bien un bon steak saignant ! ” : cette phrase souvent prononcée par les nombreux amateurs de viande de par le monde, fait grincer des dents les végétariens, les végétaliens et les différentes associations de défense du droit des animaux à ne pas souffrir et même mourir !
Il est vrai que de très nombreuses études ont démontré les impacts négatifs considérables engendrés par la consommation de viande sur les humains, sur les animaux et sur notre planète en général !
Dès lors, la question suivante mérite d’être posée : “peut-on raisonnablement et objectivement affirmer aujourd’hui que manger de la viande est un acte irresponsable et égoïste ?”
Devons-nous tous devenir végétariens pour sauver la planète et donc notre espèce ?
Certains scientifiques en tout cas sont convaincus que la solution n’est pas forcément de supprimer la viande du régime alimentaire mais plutôt de faire en sorte de la produire sans tuer un seul animal !
Comment cela est-il possible ? Pourquoi de nombreux futuristes sont convaincus que cette solution est l’avenir même de l’alimentation humaine ?
(Partie 1)
Manger de la viande aujourd’hui : un acte irresponsable ?
Depuis que l’homme existe, manger de la viande a toujours été, pour lui, une source énergétique de premier choix !
Si, au début, l’homme devait chasser pour pouvoir manger de la viande, il n’a, aujourd’hui, plus qu’à aller s’en procurer dans un étalage de supermarché ou d’une boucherie ou même mieux, se faire livrer directement chez lui à la maison !
Pourtant, la souffrance animale engendrée, la destruction de la biodiversité et les modes de production qui nuisent à la santé humaine poussent de plus en plus de personnes à remettre en question l’alimentation carnivore.
Les végétariens, végétaliens et autres humains concernés par ces problématiques se sentent “moralement responsables de ce qu’ils mangent ”
Surtout que de très nombreux reportages et études scientifiques accablantes au révélé au grand jour des scandales sanitaires, moraux et écologiques.
On apprend par exemple qu’un hectare de forêt primaire amazonienne a été détruit toutes les 18 secondes en moyenne par les éleveurs de bétail ces dernières années et que l’élevage de bovins émet plus de gaz à effet de serre que les transports entraînant un réchauffement climatique toujours plus menaçant pour la survie de notre espèce.
Ceci est d’autant plus inquiétant quand on sait que 70 % des terres agricoles sont consacrées à l’élevage du bétail et à la culture de la nourriture du bétail avec en plus une consommation aberrante de ressources hydriques.
De même, les abattoirs de bovins semblent être infernales aussi bien pour les vaches que pour les humains qui ont la lourde tâche de les tuer.
Enfin, concernant l’impact sur la santé humaine, une étude de 2015 effectuée par l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer (CIRC), une branche de l’Organisation mondiale de la santé, a classé les viandes rouges comme «probablement cancérigènes pour les humains» et les viandes transformées (charcuterie, saucisses, conserves, etc.) comme «cancérigènes pour les humains». L
e directeur du CIRC a également soutenu des mesures qui prônent de limiter drastiquement la prise de viande dans son alimentation et que cela relevait de la santé publique.
Tout cela sans parler des nombreux antibiotiques et autres hormones qui sont donnés aux bovins et qui se retrouvent évidemment dans notre organisme.
La politique de l’autruche…
Evidemment, le fait que, nous consommateurs, soyons loin de ces vues insupportables de vaches tuées de manière aussi brutales, que nous ne lisions pas suffisamment et fréquemment les résultats de ces études scientifiques claires sur l’impact de la consommation de viande bovine, facilite grandement notre dé-responsabilisation !
Nous continuons de manger de la viande dans les fast-food des grandes chaînes multinationales ou de la préparer chez nous dans une bonne sauce bolognaise pour spaghetti !

Nous disons : « c’est normal voyons ! il faut bien tuer des animaux pour manger et puis de toute façon il en a toujours été ainsi depuis que l’humain existe ! »
Un autre argument que nous, mangeurs de viande, utilisons souvent pour justifier notre mode de consommation carnivore est que l’humain a besoin de manger de la viande pour rester en bonne santé !
Ce qui est évidemment totalement faux d’un point de vue scientifique, l’homme étant une espèce opportuniste et omnivore, il est parfaitement capable de se nourrir sans viande tout en restant en bonne santé !
« L’homme est parfaitement capable de se nourrir sans viande tout en restant en bonne santé ! »
La très bonne santé des végétariens n’est qu’un exemple parmi d’autres qui atteste de la véracité des études scientifiques qui ont démontré que ne pas manger de viande ne nuit pas à la santé !
Pourquoi continuons-nous de manger de la viande alors ?
Pourquoi alors la consommation de viande continue-elle de progresser à l’échelle de la planète ?
La vérité est que la consommation de viande est un acte devenu tellement ancré dans nos habitudes et comportements alimentaires qu’il est extrêmement difficile de le modifier ou de le supprimer !
D’autant plus que l’industrie alimentaire nous inonde de publicités qui profitent de notre tendance naturelle à aimer la viande de boeuf !

Ce n’est pas cette industrie qui nous alertera sur les risques sanitaires qu’il y’a à consommer de la viande !
Les enjeux économiques et politiques sont tellement énormes que très peu d’hommes politiques osent poser le problème dans le domaine public.
Nous continuons donc de manger de la viande parce que personne ne vient nous rappeller tous les jours combien il est nuisible de le faire et que cet acte a une conséquence néfaste et concrète sur notre vie et notre environnement proche !
« Nous continuons donc de manger de la viande parce que personne ne vient nous rappeller tous les jours combien il est nuisible de le faire ! »
Depuis quelques années, nous voyons tout de même apparaître de nouvelles catégories de consommateurs qui refusent d’intégrer de la viande dans leurs apports énergétiques : Végétarien, Végan, etc…
De plus, certains scientifiques n’ont pas attendu que les politiques ou la population réagisse pour s’attaquer frontalement au problème.
Ces derniers ont tout simplement réussi l’exploit de produire de la viande sans tuer d’animaux !
→Suite de l’article (partie 2)
à propos de l’auteur :
Omar Amrani est un entrepreneur passionné d’innovation et d’éducation.
Il est coach, formateur et consultant en innovation pour plusieurs structures publiques et privées au Maroc et en Afrique.
Il est aussi intervenant dans l’enseignement supérieur dans différentes écoles et universités à travers ses cours et séminaires “Culture de l’Innovation” et « Culture Scientifique ».