Le Maroc vient de signer un contrat avec Palmonitor (une entreprise spécialisée dans la fourniture de technologies permettant de détecter la présence des larves du Charançon Rouge à un stade très précoce de développement), suite à un appel d’offre international lancé par l’ONSSA.
A noter qu’en 2019, ont été installés dans la province de Tanger-Assilah, une centaine de capteurs. Suite aux résultats, Palmonitor s’est vu confier le déploiement de plusieurs dizaines de milliers de capteurs pour couvrir les principaux foyers d’infection de la région nord du pays. Le démarrage de cette opération se fera dès septembre 2020 (déploiement retardé en raison du covid-19). Utilisant une technologie basée sur le mouvement sismique et analysée par de l’intelligence artificielle, la précision des détecteurs est-elle, qu’ils peuvent détecter la présence des larves mesurant à peine 10 millimètres à l’intérieur du stipe du palmiers. L’objectif est de rompre le cycle de développement du charançon rouge en détectant le plus tôt possible la présence de larves de charançon dans le stipe du palmier. Avec près de 7 millions de palmiers dattiers (en croissance constante), le risque est trop important de laisser le charançon atteindre les zones de culture du Sud du Maroc.
Originaire d’Indonésie, le Charançon rouge des palmiers, se nourrit en creusant des galeries à l’intérieur du palmier jusqu’à atteindre le cœur. Lorsque les galeries sont trop nombreuses, l’arbre est irrémédiablement perdu.
D’abord apparu au Moyen-Orient au début des années 1980 et malgré les tentatives de nombreux pays, il a continué de se propager, jusqu’à atteindre le Maroc où les premiers cas ont été signalé en 2008.
Responsable de la mort de millions de palmiers, cet insecte est un ravageur qui menace directement les revenues de millions de personnes qui vivent de la filière des dattes.
LNT