Le sélectionneur allemand Joachim Löw accueilli par les médias lors de son arrivée à Francfort, après la défaite de son équipe en Russie lors de la phase de poules du Mondial, le 28 juin 2018 © AFP/Archives Daniel ROLAND
Le sélectionneur allemand Joachim Löw va rester en poste malgré l’élimination historique de son équipe au premier tour du Mondial-2018 en Russie, assure mardi le quotidien allemand Bild.
Après la débâcle, la Fédération allemande (DFB) s’est prononcée pour un maintien de Joachim Löw à la tête de la Mannschaft, mais lui-même a demandé quelques jours de réflexion.
Nommé en 2006 après le Mondial en Allemagne, il a conduit l’équipe dans le dernier carré de tous les tournois depuis, sauf en Russie. Sa carrière a culminé avec le titre de champion du monde au Brésil en 2014.
Il est sous contrat avec la DFB jusqu’au prochain mondial, au Qatar en 2022.
Son employeur, le président de la DFB Reinhard Grindel, avait pris le risque de le conforter quelques heures seulement avant la défaite 2-0 contre la Corée du Sud, qui a sonné le glas des espoirs allemands: « Avant le Mondial, nous avons décidé de prolonger le contrat de Joachim Löw (jusqu’en 2022) parce que nous pensons que personne mieux que lui ne peut gérer la reconstruction qui sera indispensable après le Mondial quoi qu’il arrive », avait-il dit.
Au retour en Allemagne, M. Grindel avait laissé à Löw le choix de son destin, tout en répétant qu’il espérait le garder à la tête de la sélection.
Sous le choc, Joachim Löw lui-même n’avait pas voulu se prononcer: « Il est trop tôt pour répondre… On va devoir mener des discussions, on verra comment ça continue », avait-il dit. « L’équipe n’a pas montré ce qu’elle peut faire en temps normal et moi, en tant qu’entraîneur, je suis responsable. Je dois évidemment me demander pourquoi nous n’avons pas réussi ».
Si les informations de Bild sont exactes, il n’aura donc fallu que six jours au héros du Mondial-2014 pour prendre sa décision. Le sélectionneur, notait la presse ces dernières heures, n’avait sans doute pas envie de se retirer sur un échec aussi retentissant, lui qui était devenu une icône dans son pays.
Fait surprenant après un si long mandat, Löw n’a en effet aucun détracteur déclaré dans le monde pourtant cruel des consultants ou des journalistes de football. Après l’humiliante défaite contre la Corée du Sud, aucune grande voix n’a osé demander ouvertement sa démission. Pas facile d’être le premier à tirer sur l’idole, qui passe pour le refondateur du foot allemand du XXIe siècle et l’architecte du titre mondial au Brésil.
Les fans de football, eux, ont visiblement la mémoire plus courte. Plus de 500.000 lecteurs ont participé au sondage en ligne du magazine Kicker après l’élimination. A la question: « Löw est-il encore l’entraîneur qui convient? », 73% ont répondu « Nein », et 27% seulement « Ja ».
LNT avec Afp