
Mohamed Alaoui Abdellaoui, paix à son âme, nous a quittés le 25 janvier dernier et tous ceux qui l’ont connu, côtoyé, travaillé avec lui, ne se remettent pas de cette cruelle et immense perte.
Feu Mohamed Alaoui Abdellaoui, qui avait l’habitude de conclure une conversation par la phrase « en fin de compte », a laissé pourtant un compte grand ouvert dans le cœur de tous ceux qui ont eu la chance et l’avantage de l’avoir connu.
Sa famille, ses proches, ses amis, ses collaborateurs, le milieu de la haute fonction publique à Rabat, les cadres et employés de la Caisse Marocaine de Retraites, les financiers et autres banquiers de Casablanca, les responsables du ministère des Finances, mais aussi les membres du Conseil Economique, Social et Environnemental, tous évoquent avec émotion et tristesse sa mémoire.
Tous sont intarissables sur ses immenses qualités humaines d’abord, faites d’une gentillesse à toute épreuve, ses compétences éprouvées et reconnues dans le champ de la Finance ensuite, son style managérial fait d’écoute et de compréhension encore, son parcours brillant, enfin, tout au long d’une vie professionnelle aussi riche qu’écourtée par une maladie brutale.
A la CMR, qu’il avait redressée, malgré les graves dysfonctionnements qui la caractérisaient au moment de sa nomination à la Direction générale, on ne tarit pas d’éloges et de regrets sur cette disparition qui laisse nombre de cadres et d’employés désemparés.
Si Mohamed Alaoui Abdellaoui, en effet, avait redressé les finances de la Caisse, réduit la « casse » avec brio, effectué des placements judicieux, redonné confiance, espoir et dynamisme aux équipes qu’il animait sans compter son temps et ses efforts.
Spécialiste reconnu des problématiques des retraites, dans les différentes déclinaisons qu’elles connaissent dans notre pays, il avait pris une part importante dans la mise au point de la réforme lancée par le gouvernement Benkirane et adoptée, non sans mal, par le pouvoir législatif.
Au sein du CESE, il avait pris sa part, toute sa part, dans l’avis éclairé et pertinent que l’institution dirigée par son ami Nizar Baraka avait émis il y a quelque mois, ouvrant ainsi la voie à cette réforme des régimes de retraites dont une partie seulement a été mise en œuvre à ce jour.
Mais, avant même de rejoindre la CMR, c’est en tant que financier redoutable et performant qu’il avait fait de CD2G, une filiale jusque-là somnolente de la Caisse de Dépôts et de Gestion, l’un des acteurs les plus performants du marché des capitaux, suscitant à la fois l’admiration et l’envie de ses concurrents parfois plus puissants que lui.
Pourtant, ces réalisations, ces avancées, ces acquis ne comptaient pas vraiment pour lui qui plaçait l’Homme (au sens générique du terme bien évidemment), au-dessus de toute considération.
Qui pourra donc oublier son sourire, illuminant largement son visage où la douceur dominait ?
Qui pourra oublier son altruisme et sa grande disponibilité ?
Qui pourra oublier son sens de l’intérêt général, sa pertinence si pédagogique lorsqu’il s’agissait d’évoquer la situation de la CMR ou les régimes de retraites dans notre pays ?
Avec son rappel à Dieu, feu Mohamed Alaoui Abdellaoui laisse un vide immense, un sentiment d’inaccompli et de regret inextinguible chez tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître.
Son souvenir, assurément, restera très longtemps gravé dans nos cœurs et nos mémoires.
Repose en paix cher Si Mohamed.
A Dieu nous sommes, à Lui nous retournons.
Afifa Dassouli