
Face aux prévisions de croissance sectorielles relativement modérées (3% à 5%), à une concurrence de plus en plus vive, induisant les concessionnaires à revoir à la baisse leurs marges, et aux fluctuations à la hausse de l’Euro (5,6% en un an), principale devise d’importation, à la veille d’Auto Expo 2018, les opérateurs avaient préféré rester vigilants, en effectuant des projections plutôt prudentes. Ainsi, à fin mars de cette année, seulement 38.292 véhicules ont été commercialisés contre 41.837 sur la même période de l’année 2017.
Soit un net recul des ventes de l’ordre de 8,47% touchant l’ensemble des segments, et qui s’explique notamment par un repli de la demande, plombée par un certain attentisme de la part des acheteurs potentiels tablant sur une meilleure tarification lors du salon. En effet, une enquête confirme que 80% des visiteurs préfèrent attendre patiemment l’Auto Expo pour acheter leur véhicule. Lors de ce mois d’avril, qualifié de «mois salon», la reprise ne s’est pas faite attendre puisqu’à fin avril 2018, 56176 véhicules neufs ont été commercialisés contre 50.961 pendant la même période en 2017, ramenant ainsi la croissance cumulée à 11,29%, par rapport à la même période de l’année dernière.
L’engouement suscité par cette édition est de bon augure et permet de tabler sur une reprise imminente dans l’attente des confirmations des carnets de commandes, des déblocages de crédits et des immatriculations des véhicules acquis. En dépit d’une conjoncture relativement défavorable et au terme de cette 11ème édition, les ventes isolées ont affiché une progression de 14,13% par rapport à celles du mois du salon de 2016, qui elles-mêmes avait évolué de 32,67% par rapport au mois d’Auto Expo 2014. Cependant, comparativement aux ventes cumulées exceptionnelles suite au salon de 2016, qui avaient évolué de 32,67% par rapport à celui de 2014, cette année, les ventes se sont inscrites en baisse avec -10,16%.
HZ