Afrique australe : Appel au soutien des PME
Les dirigeants africains se doivent de créer un environnement propice aux petites et moyennes entreprises (PME), ainsi qu’aux entrepreneurs innovants, afin de leur permettre de s’épanouir et d’accéder aux opportunités d’investissement aux niveaux régional et international, ont indiqué les ministres des Technologies de l’information et de la communication de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). L’innovation locale et le développement des PME peuvent conduire à une augmentation de la propriété intellectuelle locale du continent, à une création d’emplois à plus grande valeur et à un accroissement des investissements et des exportations, ont déclaré les ministres lors d’une table ronde virtuelle organisée dans le cadre des célébrations de la Journée de l’Afrique. Estimant essentiel pour les dirigeants africains de trouver les moyens pour libérer le potentiel de l’innovation local, les participants ont souligné l’importance de créer un environnement adéquat pour que les jeunes entrepreneurs transforment leurs idées en projets prospères. «Nous devons exploiter l’énergie et la créativité de nos jeunes entrepreneurs. Nous devons trouver des moyens de les aider à développer leurs plans d’affaires, leurs compétences et à créer un écosystème de soutien qui leur permettra de se développer», notent-ils, relevant l’importance pour les jeunes d’avoir accès au financement et aux marchés.
Afrique du Sud : L’avancement des réformes déçoit
L’Afrique du Sud n’est pas parvenue à mener à bien les réformes indispensables pour relancer une économie à bout de souffle, ont déploré plusieurs partis sud-africains. «Le programme de réforme du gouvernement n’a réalisé aucune avancée concrète sur la voie de la reprise économique post-covid-19», a déclaré Geordin Hill-Lewis du parti de l’Alliance démocratique (DA), lors du sommet 2021 du Black Business Council. «L’Afrique du Sud ressemble de plus en plus aux États où le but du gouvernement n’est plus d’aider la société à réaliser le développement humain, mais à faciliter l’extraction massive de richesses pour l’élite politique au pouvoir», a déploré M. Hill-Lewis. Pour sa part, le chef du parti du Mouvement démocratique uni (UDM), Bantu Holomisa, a noté que même avant la crise sanitaire de la Covid-19, l’économie sud-africaine était dans le marasme. «La corruption, les faibles prestations de services et les entreprises publiques mal gérées sont le talon d’Achille de notre économie», a-t-il souligné. Il a de même fait constater que «l’économie sud-africaine ne se redresse pas et le chômage continue d’augmenter, alors que les responsables continuent à s’enrichir en utilisant des appels d’offres frauduleux».
Afrique du Sud : Les avertissements de Moody’s
Le ralentissement de l’économie sud-africaine est susceptible d’alimenter les tensions sociales et entraver les réformes escomptées dans le pays, a indiqué l’Agence de notation Moody’s. L’Afrique du Sud fait face actuellement à plusieurs défis dont notamment «une croissance structurellement très faible et un fardeau de la dette publique élevé qui continuera d’augmenter en l’absence de réformes économiques et fiscales globales», a expliqué Moody’s dans une note sur les perspectives économiques de ce pays d’Afrique australe. L’agence de notation américaine a précisé que «les inégalités socio-économiques intensifient également les tensions qui entraînent des risques politiques et compliquent les efforts de réformes publiques». L’analyste principale chez Moody’s, Lucie Villa, a déclaré que «les retombées de la pandémie de coronavirus continueront de peser sur la croissance économique et l’équilibre budgétaire de l’Afrique du Sud en 2021».
Afrique du Sud : Le ferroviaire face au vandalisme
Près de 300 millions de dollars ont été perdus à cause du vandalisme et des vols qui affectent les infrastructures ferroviaires en Afrique du Sud, a indiqué la compagnie sud-africaine des chemins de fer (Prasa). « Prasa a été confrontée à des niveaux élevés de vandalisme au cours des derniers mois », a déclaré le directeur général du groupe, Zolani Matthews, lors d’un point de presse, affirmant que le conseil d’administration se concentre désormais sur le renforcement des moyens de surveillance et de sécurité. Il a signalé ainsi que davantage de personnel de sécurité avait été recruté et différentes options technologiques sont en cours d’examen pour protéger les actifs de la compagnie. Le phénomène du vandalisme et du pillage des infrastructures ferroviaires en Afrique du Sud suscite l’inquiétude des autorités sud-africaines, notamment depuis la mise en place du confinement visant à endiguer la pandémie de la Covid-19. Le ministre des Transports, Fikile Mbalula, a déclaré récemment devant le Parlement que 2.991 incidents de vol et de vandalisme avaient été signalés dans toutes les régions du pays entre avril 2020 et janvier 2021.
Angola-Botswana : Vers une coopération renforcée
L’Angola et le Botswana ont décidé de raffermir leur coopération et de l’étendre à plusieurs domaines, a affirmé le Président botswanais, Mokgweetsi Eric Masisi. M. Eric Masisi a effectué une visite en Angola au cours de laquelle il a examiné avec son homologue angolais, João Lourenço, plusieurs questions d’intérêt commun. «Nous avons discuté de la coopération dans les domaines du tourisme, de l’éducation, de la culture, de la géologie et des mines, en mettant l’accent sur le diamant», a-t-il déclaré à la presse, en précisant que la visite avait également permis d’aborder des questions liées à la recherche, à l’innovation et à la lutte contre la pandémie du Covid-19. Le Président botswanais a également souligné que la coopération entre le Botswana et l’Angola est plus intensifiée et qu’il revient aux chefs de la diplomatie des deux pays de travailler pour mener à bien les actions programmées. L’Angola et le Botswana, deux pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont établi des relations diplomatiques le 18 février 1976. En février 2006, ils ont signé un accord général de coopération.
Burundi : La Tanzanie octroie 10 ha pour un port
Dix hectares de terres ont été octroyés par la Tanzanie à son voisin burundais pour la construction d’un port sec, a annoncé le ministre tanzanien des Travaux et des Transports, Leonard Chamuriho, qui recevait à Dodoma une délégation conduite par l’ambassadeur burundais en Tanzanie, Gervais Abayeho. A en croire le ministre, l’infrastructure sera érigée dans la zone de Kwala, à 2 heures de route du port de Dar es Salaam. Une aubaine pour les commerçants et les hommes d’affaires burundais qui pourront désormais exploiter la future plateforme pivot pour l’entreposage de leurs marchandises. «La construction de ce port sec permettra également de réduire les coûts encourus par les hommes d’affaires burundais dans la conservation de leurs produits en transit», a indiqué Gervais Abayeho. Pour son commerce extérieur, le Burundi est régulièrement relié à la Tanzanie par le port de Kigoma qui est connecté par le rail à la plateforme de Dar es Salaam.
Kenya : Le secteur bancaire, un des principaux contribuables
Le secteur bancaire est l’un des plus importants secteurs au Kenya de par la taille de ses contributions fiscales en apportant un montant considérable en termes d’impôt sur les sociétés en 2019 et 2020, selon le nouveau rapport «Total Tax Contribution of the Kenyan Banking Sector in 2020», publié par le cabinet d’audit PwC. Au cours des deux exercices, le montant de l’impôt sur les sociétés de l’ensemble des entreprises au Kenya s’élève à 346,4 milliards de shillings kényans (3,11 milliards de dollars). Le secteur bancaire à lui seul y a contribué à hauteur de 93,5 milliards de shillings, soit 27 % de tous les impôts sur les sociétés au Kenya. Selon l’étude, le secteur bancaire est l’un des plus importants du pays de par sa contribution sous forme d’impôts. Ainsi, au cours de la période 2019 et 2020, la contribution fiscale des banques est de 224,9 milliards de shillings, soit 120,1 milliards de shillings pour l’année 2019 et 104,8 milliards de shillings pour l’année 2020.
Malawi : Les industriels demandent de l’aide
La Confédération des chambres de commerce et d’industrie du Malawi (MCCCI) a demandé au gouvernement de soutenir l’industrie locale pour empêcher l’effondrement de l’économie, suite à la crise sanitaire du Covid-19. Les entreprises ont subi d’énormes pertes depuis la première vague de la pandémie du coronavirus en 2020 et les prévisions semblent plus sombres en raison de la deuxième vague qui a durement frappé le pays, a souligné la Confédération dans un communiqué.
Ouganda : Du changement dans la règlementation bancaire
Les autorités ougandaises viennent d’entamer un processus destiné à relever le niveau du capital social minimum exigé des banques. Selon une note publiée fin août 2021 par la Banque centrale (BOG), une proposition d’augmentation de capital a été faite par la BOG et des consultations sont en cours avec les parties prenantes. «Une fois conclue, une position finale sur cette question sera communiquée aux parties concernées», ajoute la note. Cette décision devrait aider à renforcer la solidité financière des banques et des établissements financiers ainsi que la stabilité du système bancaire ougandais en vue d’accélérer la relance économique post-Covid.
Rwanda : De nouvelles perspectives d’exportation
Au Rwanda, la filière thé sera très prochainement en mesure d’expédier directement sa marchandise vers le Pakistan, son premier marché, a indiqué Amir Mohammad Khan, Haut-commissaire pakistanais à Kigali. Jusqu’ici la feuille devait être acheminée vers le centre de vente aux enchères de Mombasa au Kenya avant d’être envoyée vers le pays asiatique via le port de la ville. D’après les autorités rwandaises, cette facilité commerciale devrait permettre de renforcer les liens commerciaux entre exportateurs rwandais et importateurs pakistanais et de garantir des prix d’écoulement stables au secteur.
Tanzanie : L’activité portuaire en hausse
Les ports tanzaniens ont enregistré une croissance du trafic ainsi que des recettes liées aux activités portuaires au cours des six derniers mois, étalés de février à juillet. Le fret manutentionné durant cette période s’est établi à 8,87 millions de tonnes, contre 7,83 millions de tonnes l’an dernier sur le même intervalle temporel, selon les données publiées cette semaine par le porte-parole du gouvernement, Gerson Msigwa. La grande partie de ces volumes a été traitée au port de Dar es Salaam, la principale plateforme du pays, qui a manutentionné quelque 8,14 millions de tonnes sur la période contre 7,27 millions de tonnes en glissement annuel. Une performance poussée par l’augmentation des capacités opérationnelles de la plateforme portuaire qui subit depuis 2015 des travaux d’extension pour lesquels un budget de 421 millions USD a été consacré.
Zambie : Des difficultés à trouver un accord avec le FMI
Les défis de la dette de la Zambie et ses arriérés intérieurs sont des facteurs qui rendent difficile la conclusion d’un accord de financement avec le pays, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI). «Le principal défi à relever pour faire avancer les négociations avec le FMI consiste en la mise en œuvre des réformes requises pour faire face à l’énorme déficit budgétaire», a indiqué le porte-parole de l’institution de Bretton Woods, Gerry Rice. Il a souligné également que le gouvernement zambien est appelé à «augmenter ses recettes pour fournir l’espace budgétaire nécessaire pour atteindre ses objectifs de développement, renforcer la transparence de la dette et des dépenses et mettre un terme à l’accroissement des arriérés intérieurs». Rappelant que le FMI a entamé des discussions avec les autorités zambiennes plus tôt cette année pour obtenir une facilité de crédit étendue, M. Rice a affirmé qu’un «large consensus a été convenu et le gouvernement zambien est conscient des mesures à prendre pour aller de l’avant». «Il y a eu un large accord sur le cadre macroéconomique et des progrès notables ont été accomplis concernant les mesures nécessaires pour remédier aux déséquilibres auxquels la Zambie est actuellement confrontée et permettre un retour à une croissance soutenue», a-t-il signalé.
Zimbabwe: La production animale dans une bonne dynamique
Selon le premier rapport d’évaluation des récoltes et du bétail 2020-2021 présenté au Comité gouvernemental sur la sécurité alimentaire et la nutrition, la production animale du Zimbabwe se trouve sur une trajectoire positive en raison des pluies enregistrées durant la saison 2020/21. Les statistiques nationales sur l’élevage ont montré que le cheptel national de bovins de boucherie du pays a augmenté de 0,64%, la population caprine nationale a augmenté de 2,7% et la population ovine a augmenté de 27%. Cependant, le bétail dans certaines zones communales est toujours en mauvais état malgré la bonne saison de pluies en raison des mauvaises méthodes d’élevage et du surpâturage.