Réunion hebdomadaire du Conseil de Gouvernement
Le Gouvernement mené par Aziz Akhannouch a été longtemps chahuté par l’opposition ces derniers mois depuis son investiture. Cumulant quelques couacs et frappé de plein fouet par les effets importés et combinés à la fois de la crise économique mondiale due à la pandémie et la guerre en Ukraine qui a fait flamber l’inflation, il a semblé peiner à prendre ses marques et à dégainer les mesures tant attendues par nos concitoyens.
En réalité, si le bilan traditionnel des 100 premiers jours était effectué à la fin des 200 premiers jours, celui-ci aurait été bien plus positif. Sans flagornerie, force est de constater que désormais une grande majorité des ministres ont un agenda plus que chargé.
Les programmes Awrach et Forsa, lancés en grandes pompes, sont clairement sortis des cartons comme en témoignent l’allocation de 492 MDH au premier versement d’Awrach et les quelque 150 000 candidatures enregistrées pour Forsa notamment dans les petites villes et le monde rural.
La nouvelle Charte d’investissement est également loin d’être anecdotique (lire l’éditorial finance de Afifa Dassouli sur le sujet). Cette charte, par ses principes de rémunération solidaire pour soutenir les investissements et de compensation territoriale pour accélérer et faciliter l’accès des régions aux financements, trace la voie d’une politique nationale d’investissements qui a longtemps fait défaut au pays.
S’ajoutent à ces annonces et programmes, l’amélioration de certains indicateurs cruciaux pour la croissance nationale, de la hausse du trafic aérien à celle des recettes touristiques, en passant par les résultats records de l’OCP au premier trimestre 2022. La campagne tous azimuts de l’ONMT à l’international couplée aux arrivées des Marocains de l’étranger cet été, ne manqueront pas d’apporter leur pierre à l’édifice, d’autant que la levée de l’obligation du test PCR pour les voyageurs vaccinés aura certainement un impact multiplicateur sur nos performances touristiques.
A en croire le ministre chargé du Budget, le Maroc se démarque également par sa capacité à maitriser l’inflation importée puisque celle-ci s’établit à 4% à fin mars contre 8% aux États-Unis, 6,1% dans la zone Euro ou 7,2% en Tunisie.
Pour autant, est-ce que tout est vert dans le plus beau pays du monde ? Certainement pas, mais la dynamique de l’action, promise par le Chef du gouvernement, est désormais de mise. Pourvu que ça dure !
Zouhair Yata