
L’ère du digital est là et il n’y a de domaines où il n’a pénétré. Et si la digitalisation est un phénomène mondial qui interpelle les individus, les entreprises, les gouvernements, on doit cependant reconnaître que tous ne sont pas logés à la même enseigne.
Ainsi, dans notre pays, on peut remarquer que le digital est relativement présent, notamment dans les services financiers grâce aux progrès et avancées réalisées grâce à internet aux smartphones et autres tablettes.
Les banques locales ont parfaitement compris les nouveaux enjeux et défis de la digitalisation et ce numéro spécial en atteste amplement.
Les administrations publiques, ou du moins certaines d’entre elles ont également fait le pas et le pari de la digitalisation et qu’il s’agisse du Ministère des Finances, de la Douane, de la direction des Impôts, ou encore de la Trésorerie Générale du royaume, l’e-gov est entré dans les mœurs et les pratiques, facilitant grandement la vie et le quotidien des citoyens.
Ainsi, aujourd’hui, c’est par Internet et le paiement en ligne que la grande majorité des assujettis à la taxe sur les véhicules automobiles, la fameuse vignette, s’acquitte de cette obligation, évitant ainsi les longues files humaines qui se formaient devant les guichets du ministère des Finances…
De même, la CNSS, les grandes compagnies d’assurances, les caisses de retraite ont pris également le virage du digital et, visiblement, personne ne s’en plaint!
Mais il serait faux de croire que tout est à l’avenant dans tous les secteurs de l’économie, de la société civile alors que chacun sait que le Maroc est un pays qui connaît des disparités criantes tant spatiales qu’humaines.
De plus, le niveau d’éducation ne permet pas, pour l’instant, de considérer que la digitalisation concerne et intéresse la grande majorité de la population, notamment dans les zones rurales ou périphériques.
Utiliser, en effet, un smartphone pour surfer sur Internet ne signifie pas que les process digitaux sont compris, maîtrisés, utilisés.
De même, dans le secteur productif, et notamment les entreprises, on ne saurait croire que toutes les TPE et autres PME se sont embarquées dans la digitalisation alors que, triste exemple, la moitié des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca ne dispose même pas d’un portail ou d’un site Internet !
C’est donc cette réalité contrastée qui caractérisé la digitalisation dans notre pays, avec ses avancées et ses lacunes.
Il reste, néanmoins, qu’il s’agit d’un processus irréversible et incontournable.
Tous y viendront tôt au tard, comme ces entreprises qui ont bien voulu partager avec nos lecteurs leurs expériences en ce domaine dans ce numéro spécial dédié à la digitalisation.
Bonne lecture !
Fahd YATA
SOMMAIRE
- Attijariwafa bank et ses avancées dans le Digital
- La transformation digitale de la CIMR : faire profiter pleinement les affiliés des avantages du digital
- Le Digital chez BMCI, un chantier permanent au service des clients et collaborateurs
- La digitalisation des procédures de l’Office des Changes, une priorité en voie d’affirmation
- Bourse de Casablanca : Le digital, pour un marché des capitaux moderne et ouvert sur l’international
- MAROCLEAR, la transformation digitale comme pilier de la stratégie de développement
- Le Fonds Innov Invest de la CCG, pour les acteurs de la digitalisation
- Entretien avec Abderrahman El Andaloussi, CDO du Groupe Bank Of Africa : La digitalisation d’un acteur bancaire africain, modèle ou cas unique ?
- E-gov, de belles avancées mais aussi des retards significatifs
- Le digital, dans l’ADN de CIH Bank
- Social Media VS Reality