Des invités méditent des toiles de l'artiste peintre Chaibia Talal lors du vernissage de l’exposition sous le thème “Chaibia Talal la magicienne des arts”, organisée par la Fondation de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). 10122020 - Rabat
Une exposition d’art plastique baptisée « Autodid’Art » se déroulera du 7 février au 13 avril à la Villa des Arts de Rabat, a annoncé la Fondation AL MADA.
Le vernissage de cette exposition, qui s’articule autour de l’art naïf, a eu lieu mardi à 18H.
« L’art brut, ou dit naïf, a toujours fait partie de l’histoire de la peinture au Maroc. L’exposition « Autodid’Art » présentera un collectif de femmes et d’un homme, loin de tout courant ou tradition artistique. Certains rêvent de devenir des artistes confirmés, d’autres produisent dans la discrétion totale », soulignent les organisateurs.
Au total, huit artistes peintres prennent part à cette manifestation artistique, à savoir Karima Alami, Anissa Berrada, Haja Zahra Bouali, Mina Jabrane, Douja Ghannam, Fahd Idrissi Khamlichi, Hajar Lmortaji et Laila Skalli.
Pour faire connaître les réalisations de ces peintres aussi doués qu’originaux, dont la plupart travaillent dans l’ombre, la Fondation AL MADA, organisatrice de l’événement, a sélectionné des dizaines de toiles réparties sur deux salles d’exposition.
Des paysages de campagne inondés de lumière, des costumes folkloriques multicolores, des visages familiers, des maisons traditionnelles, des chevaux barbes joliment harnachés, des moucharabieh et des fontaines… La plupart de ces créations, prenant racine dans la terre nourricière, le patrimoine et la mémoire collective, racontent des fragments de vie et de petites histoires du Maroc d’aujourd’hui ou d’antan.
D’autres ont préféré user d’un langage pictural plus abstrait, aux couleurs plutôt froides, en superposant des éléments hybrides et des formes asymétriques, dans un joli “chaos créateur » ouvert sur toutes les lectures.
Pour Fahd Idrissi Khamlichi, plasticien et ingénieur en intelligence artificielle, la part de l’inné dans l’art en général est indéniable.
“Certes, un artiste qui développe son talent dans une école ou une académie d’art a plus de chance d’avoir une carrière brillante. Mais, de l’autre côté, la créativité et l’authenticité s’en trouvent bridées puisque le souci de plaire au public et de rester à la mode est omniprésent, dans le choix des couleurs, des thèmes, etc.”, soutient-il dans une déclaration à la presse.
Sans se réclamer d’un courant précis, le jeune peintre dit se reconnaître dans l’art expressionniste qui constitue pour lui “à la fois une passion et une thérapie”.
A travers ces huit artistes pleins de talent et d’ambition, appartenant à différentes générations et divers styles, l’art naïf, 100% autodidacte, se déploie dans toute sa splendeur.
LNT avec MAP