L’autosuffisance et la sécurité alimentaire sont les soucis majeurs des différents gouvernements au Maroc, depuis l’indépendance, a affirmé, mercredi à Meknès, le Président de l’Association de régions du Maroc (ARM), Mohand Laenser.
Cité par un communiqué d’ARM, M. Laenser, qui intervenait lors d’une table ronde, organisée sous le thème « Régions, développement rural, sécurité et transition alimentaire : Enjeux et perspectives d’action », en marge du 12 Salon international de l’Agriculture au Maroc (SIAM2017), a rappelé le nouveau rôle des régions avec les compétences élargies tracées par la nouvelle loi organique dans le développement du monde rural.
Mais cet objectif, a-t-il relevé, ne peut être atteint sans une coordination étroite entre les différents intervenants dans l’espace rural.
En effet, la transition alimentaire était au cœur des débats concrétisée par le changement des systèmes, la re-territorialisation, tout en tenant compte de l’aspect consommation-production en vue d’assurer un équilibre durable et soutenable et faisant de l’alimentation un outil de développement régional, a indiqué le communiqué.
Pour leur part, les experts, ayant participé à cette rencontre, ont insisté sur la nécessité d’un travail de coordination et de concertation entre tous les acteurs de l’espace territorial, notamment les élus, les opérateurs agricoles, les représentants des producteurs, les associations et les coopératives, afin de réussir la transition et la sécurité alimentaire, a noté la même source.
Selon le communiqué, des expériences ont été partagées lors de cette table ronde, dont celle de l’absorption de la dette des agriculteurs français grâce à la mise en place d’une politique de promotion et de valorisation des produits du terroir accompagnée d’une action marketing approprié.
Une deuxième expérience réussie est celle d’une coopérative dans la région Souss-Massa qui, grâce à l’engagement et l’implication de ses adhérents, a pu voir sa production laitière passée en peu d’années de 1.500 litres par jour à 1.500.000 litres par jour avec création d’infrastructure adaptée tel que les maisons familiales, le centre de formation et la mutualisation des équipements.
Par ailleurs, cet événement a été également marqué par un débat sur la régionalisation avancée qui est un processus irréversible devenu une réalité tangible.
Cette rencontre a connu la présence d’universitaires, d’hommes affaires, d’élus locaux et régionaux, ainsi que de représentants de la société civile et des acteurs dans le domaine agricole.
Animée par M. Brahim Hafidi, président de la région Souss-Massa, cette table ronde a été marquée par l’intervention de représentants de départements ministériels, et des experts nationaux et internationaux.
Lancé au printemps 2006, le SIAM s’est positionné au fil des années comme la vitrine du secteur agricole et de ses avancées tout en étant une extraordinaire plateforme de rencontres et d’affaires pour les opérateurs du monde entier.
Cette manifestation, qui en est à sa 12ème édition, est jalonnée de records relatifs à plusieurs aspects, notamment le nombre de visiteurs, d’exposants, de pays participants, de conférences thématiques, ainsi que d’acteurs de la société civile.
Pour cette année, le SIAM a choisi l’Italie comme invité d’honneur. Troisième pays agricole de l’Union Européenne (UE) et champion mondial de l’agriculture biologique, l’Italie est aujourd’hui un des pays leaders mondiaux de l’agriculture bio avec le plus fort taux d’exploitations agricoles biologiques en Europe.
« Agrobusiness et chaînes de valeur agricole durables », est la thématique retenu pour cette édition en vue de souligner la nécessité des synergies entre les différents acteurs du secteur agricole marocain, aujourd’hui confrontés à une économie agricole mondiale en pleine mutation.
LNT avec MAP