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Jeudi 21 mars, à l’occasion de l’inauguration de la session plénière du Groupe des superviseurs bancaires francophones (GSBF), la Banque de Maurice et Bank Al-Maghrib (BAM) ont présenté un rapport conjoint, nommé « La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) au sein des juridictions du GSBF ». Ce document, le premier de son genre édité sous les auspices du GSBF, expose les expériences vécues par les banques centrales de Maurice et du Maroc à la suite de leur succès à retirer leurs pays de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI) dans les temps impartis, comme le souligne un communiqué commun des deux institutions.
Par le biais de ce rapport, la Banque de Maurice et BAM visent à offrir aux autres juridictions l’opportunité de bénéficier des principes essentiels, des meilleures pratiques et des enseignements tirés de leur lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. L’ambition est d’aider les membres du GSBF à améliorer et renforcer leur cadre juridique et réglementaire ainsi que leur système de supervision et de contrôle en matière de LBC/FT.
Dans le sillage de cette publication, Abdellatif Jouahri, le Gouverneur de BAM, a indiqué que la Banque Centrale du Maroc a été un acteur clé, travaillant de concert avec les parties prenantes, pour consolider le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. L’institution a engagé ses équipes pour exécuter le plan d’action recommandé par le GAFI, permettant ainsi de quitter la liste grise du GAFI marquant un suivi intensifié, a-t-il ajouté.
M. Jouahri a également mis en lumière le rôle de BAM en tant que membre du GSBF, partageant dans ce rapport conjoint son expérience et les pratiques optimales relatives à la gouvernance, la collaboration inter-organisations, et les aspects légaux et opérationnels. Cet échange a pour but d’offrir aux autres membres les clés pour naviguer efficacement dans ce processus.
De son côté, Harvesh Kumar Seegolam, G.C.S.K., Gouverneur de la Banque de Maurice, a souligné l’importance du respect des standards du GAFI. Participant activement en tant que chef de la délégation mauricienne lors des évaluations du GAFI, il a exprimé son désir de permettre aux autres banques centrales de saisir les défis et les implications liés à l’atteinte de la conformité avec les normes du GAFI. Selon lui, ce rapport constitue un outil pratique partageant les leçons apprises au cours de ce parcours.
LNT