Les ministres de l’Éducation des pays membres de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), ont réaffirmé jeudi la nécessité d’être au diapason des nouveaux aspects des systèmes éducatifs et de répondre aux besoins techniques et humains en la matière.
Dans sa Déclaration finale, la conférence virtuelle extraordinaire des ministres de l’Éducation de l’ICESCO consacrée aux « systèmes éducatifs face aux crises et aux situations d’urgences (Covid-19) » a plaidé pour un accès facilité aux ressources éducatives et aux données Open source à toutes les catégories d’apprenants ainsi que pour l’adaptation des législations nationales en vue de la création d’établissements publics d’enseignement numérique et de l’intégration de l’enseignement virtuel dans les systèmes éducatifs.
Les conférenciers se sont aussi engagés à prendre des mesures rapides et à lancer des initiatives pratiques efficaces pour lutter contre la déperdition scolaire, dont le taux est déjà élevé dans le monde islamique, et qui s’est aggravé en raison de la propagation de la pandémie de Covid-19. Une telle crise menace, ont-ils dit, la qualité de l’éducation et les principes d’équité, d’intégration et d’égalité.
Sur le même registre, les ministres ont salué le nouveau guide élaboré par l’ICESCO pour réglementer les procédures et les mesures à suivre pour assurer un retour à l’école en toute sécurité, au cas où cette pandémie se poursuivrait ou si une nouvelle vague du virus devait apparaître en parallèle avec le retour à l’école.
Lors de la séance d’ouverture de la conférence, le directeur général de l’ICESCO Salim Al Malik a insisté sur la nécessité de réhabiliter les systèmes éducatifs dans les pays du monde islamique pour être en mesure de surmonter les défis futurs et de s’adapter aux crises et aux états d’urgence, à travers le développement des infrastructures, la modernisation des programmes de formation et l’utilisation des nouvelles technologies.
Il a aussi réaffirmé la prédisposition entière et inconditionnelle de l’organisation à mettre son expertise à la disposition des États membres, afin de trouver des solutions au problème de la déperdition scolaire, qui atteint 30%, et qui pourra s’aggraver en raison de la perturbation du processus éducatif.
La sous-directrice générale de l’UNESCO, Stefania Giannini, a de son côté indiqué qu’environ 100 millions d’étudiants dans le monde ne sont pas capables actuellement de poursuivre leurs études en raison du manque d’outils technologiques de communication sur internet, ce qui révèle l’importance de l’éducation dans les écoles.
Après avoir estimé que la crise de Coronavirus a accéléré la mutation numérique, elle a insisté sur l’impératif de créer une coalition internationale pour l’éducation et l’enseignement, proposée par l’Organisation en mars dernier. Il existe, selon elle, trois défis majeurs concernant cette pandémie auxquels les pays du monde sont actuellement confrontés, à savoir la révolution numérique, le renforcement de l’immunité des étudiants pour soutenir leur résilience, ainsi que l’effort à déployer pour permettre à tous les étudiants de jouir de leur droit à l’éducation.
LNT avec MAP