
Un agriculteur tient une pancarte lors d'une manifestation contre de nouvelles mesures de rigueur, le 14 février 2017 à Athènes © AFP LOUISA GOULIAMAKI
Le gouvernement grec s’est félicité mardi du retour du pays à la croissance en 2016, selon les premières estimations publiées mardi de l’Autorité des statistiques grecques (Elstat), et a de nouveau refusé toute nouvelle mesure de rigueur, réclamée par ses créanciers.
« Le PIB a reculé de 0,4% au quatrième trimestre par rapport au troisième et augmenté de 0,3% par rapport au 4ème trimestre de 2015 », a indiqué Elstat dans un communiqué.
Selon les calculs d’économistes, le PIB a atteint une hausse de 0,3% sur l’année entière, comme l’avait estimé lundi la Commission européenne qui prévoyait encore en novembre un recul de même ampleur.
De plus, Elstat a révisé en hausse les données du troisième trimestre, où la croissance affiche désormais +0,9% par rapport au deuxième trimestre, et +2,2% par rapport au troisième trimestre de 2015, contre +0,8% et +1,8% annoncés précédemment.
Pour 2017, la Commission européenne pronostique une croissance de 2,7% en Grèce, et de 3,1% en 2018.
Pour le porte-parole du gouvernement Dimitris Tzanakopoulos, « l’économie grecque a renoué définitivement avec la croissance » et le pays n’a donc « pas besoin et n’adoptera pas un euro de plus de mesures de rigueur ».
Ce n’est que la deuxième fois depuis 2008 que le pays connaît une hausse de son PIB d’une année sur l’autre, après 2014.
Depuis 2010, la Grèce vit des prêts octroyés par ses créanciers, la zone euro et le FMI principalement, qui, au fil de trois plans d’aide successifs, lui ont imposé en échange de très difficiles réformes.
Le pays est en discussion actuellement avec ces créanciers pour voir s’il lui faudra prendre des mesures contraignantes supplémentaires à l’issue de l’actuel plan d’aide, qui court jusqu’à 2018. Ces discussions bloquent l’avancée des déboursements du plan en cours.
Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici doit se rendre à Athènes mercredi pour y rencontrer le Premier ministre Alexis Tsipras et le ministre des Finances Euclide Tsakalotos.
La Grèce espère conclure un accord avec ses créanciers le 20 février, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) à Bruxelles, soit avant les échéances électorales aux Pays-Bas, en France et en Allemagne.
LNT avec AFP