Les atouts et l’offre de la province d’Essaouira en termes d’investissements, ont été sous les feux des projecteurs lors de la Journée économique, organisée, mercredi dans la cité des Alizés, par la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), en présence d’un parterre d’opérateurs économiques et d’acteurs publics et privés.
Initiée en partenariat avec la préfecture de la province d’Essaouira, la Chambre de Commerce et d’Industrie Israël-France, l’Association Essaouira-Mogador, le Centre Régional d’Investissement de Marrakech-Safi (CRI-MS) et Essaouira Innovation LAB, cette rencontre a été l’occasion pour les différents acteurs de faire la lumière sur les grands atouts et les opportunités d’affaires qu’offre la ville aux potentiels investisseurs.
Ouvrant les travaux de ce conclave, M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, a déclaré que « le moment est venu pour Essaouira d’élargir et de consolider les acquis d’une stratégie fondée à juste titre sur ses atouts culturels et patrimoniaux, mais qui imposent aujourd’hui une feuille de route volontariste et novatrice qui saura faire place aux investissements qui vont s’imposer à tous dans la période post-Covid ».
De son côté, le président de la CFCIM, Jean-Pascal Darriet, a précisé qu’une quarantaine d’entreprises, dont une dizaine venues de France, prennent part à cet événement, indiquant que cette Journée économique s’inscrit dans le cadre d’une tournée plus large à travers différentes régions du Royaume, afin de fluidifier les relations économiques entre le Maroc et la France, par le biais de points d’ancrage régionaux, à même de donner un nouvel élan aux relations économiques et de créer de la valeur ajoutée.
Notant l’existence de nombreux secteurs à fort potentiel à Essaouira avec une offre riche et variée pour les futurs investisseurs, il a expliqué que le choix porté sur la Cité des Alizés pour l’organisation de cette Journée « n’est pas le fruit du hasard, mais émane de la volonté effective des autorités et des opérateurs économiques de s’inscrire dans une dynamique qui s’appuie sur des atouts considérables ».
Pour sa part, le gouverneur de la province, Adil El Maliki, a mis en avant la forte dynamique que connaît la province d’Essaouira durant ces dernières années, notamment avec la visite Royale en janvier 2020, soulignant plusieurs axes majeurs de développement à l’échelle provinciale, avec un focus particulier sur le domaine culturel et la richesse du patrimoine dont regorge la Cité des Alizés.
Il s’est, dans ce sens, attardé sur la création de la Cité des arts et de la culture, qui servira de navire amiral de tous les efforts entrepris pour le développement de l’écosystème culturel à l’échelle locale, ce qui favorisera la création d’une industrie culturelle.
M. El Maliki a, en outre, passé en revue les principales facilitations mises à la disposition des investisseurs afin de leur offrir une visibilité claire pour le lancement de leurs projets, citant le nouveau plan d’aménagement dont dispose désormais la ville, la création d’une zone d’activités économiques à Douar Laarab, et le projet d’éco-village de Sidi Kaouki.
Lui emboitant le pas, le président du conseil communal d’Essaouira, M. Tarik Ottmani, a indiqué que la renaissance que connaît Essaouira depuis une trentaine d’années témoigne de ce que la Cité des Alizés a été durant plusieurs siècles : « un carrefour qui a vu de grandes civilisations se croiser, une terre de brassage et de mixité culturelle, un modèle de coexistence entre les religions et un merveilleux territoire d’exploration, d’expérimentation et de disruption ».
« Un passé qu’il faut valoriser pour construire les modèles de notre futur », a-t-il insisté, soulignant que « nous sommes à une étape clé de ce renouveau qui demande plus que jamais que nous soyons à la fois mobilisés et structurés, à une nouvelle ère que nous souhaitons être celle du travailler-ensemble, à l’image du vivre-ensemble si emblématique d’Essaouira ».
Il a aussi exprimé la disposition du conseil à nouer des partenariats de long-terme et créateurs de valeur ajoutée, « qu’il s’agisse de nos partenaires historiques comme c’est le cas de la France, ou de ceux issus de la nouvelle dynamique de coopération engagée par le Maroc », ajoutant que cette dynamique soutenue au plus haut niveau « doit nous donner des ailes pour parvenir à développer durablement Essaouira ».
Quant au président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Israël-France, Daniel Rouach, il a évoqué certains volets de coopération qui peuvent être développés, notamment dans le domaine universitaire et de la formation.
Il s’est également félicité de la création d’une Chambre de Commerce et d’Industrie Israël-Maroc, soutenant qu’un travail exceptionnel a été réalisé afin d’identifier les domaines sur lesquels les deux parties peuvent se pencher, tout en mettant en relief le très fort potentiel dont dispose le Maroc en termes de ressources humaines et de compétences.
Le directeur du CRI-MS, Yassine El Mseffer, a, quant à lui, mis en avant les atouts dont dispose la province d’Essaouira, à savoir un patrimoine mondial, des richesses naturelles inestimables, un potentiel exceptionnel en métiers de la mer et l’appartenance au Réseau des Villes Créatives de l’UNESCO.
Il a aussi évoqué les projets structurants dans plusieurs secteurs (culture et patrimoine, éco-industrie, infrastructure et mobilité, formation et innovation), citant le programme complémentaire de réhabilitation et de mise en valeur de l’ancienne médina, la création de la Cité des Arts, le campus international, la Zone d’activités économiques et le projet de village écotouristique de Sidi Kaouki.
M. Mseffer a, d’autre part, mis en exergue l’attractivité et les richesses dont regorge l’arrière-pays de la province, soulignant que l’écosystème d’avenir où Essaouira a sa place repose sur trois domaines: les industries culturelles et créatives, l’écotourisme et la mobilité durable, ainsi que les plantes aromatiques, médicinales et cosmétiques.
Au menu de cette rencontre, figuraient des rencontres BtoB, ainsi que des ateliers thématiques sur « les industries culturelles et créatives », « l’agro-alimentaire, la pêche et les produits de terroir », « la gestion des énergies, de l’eau et des déchets, la mobilité durable et l’éco-construction », « l’écotourisme » et « la formation et innovation ».
A cette occasion, des visites de terrain ont été également organisées à l’espace de « Dar Souiri », au port de la ville, aux coopératives Beni Antar et Argana, au village solaire Ounagha (ONEE), au projet de l’éco-village de Sidi Kaouki, à l’OFPPT et à la plateforme de Sidi-Magdoul, pépinière des jeunes entreprises.
LNT avec MAP