Le Chef du Gouvernement, Saad Eddine El Othmani, patauge lorsqu’il aborde les sujets brûlants ! Par rapport à toutes les questions socio-économiques en rapport avec le pouvoir d’achat des Marocains, le patron de l’Exécutif reste peu convaincant. Ainsi et concernant la gratuité de l’enseignement public, El Othmani se veut rassurant, en affirmant que le gouvernement ne renoncera pas à la gratuité de l’enseignement, mais en même temps, il tient à affirmer que les droits d’inscription ne concernent que les classes aisées. Encore faut-il savoir si ces classes aisées marocaines optent pour l’enseignement de l’Etat… Encore faut-il savoir aussi quels critères le Gouvernement El Othmani utilise pour qualifier la classe aisée ! Évoquant, lors d’une rencontre de communication avec le groupe Justice et Développement à la Chambre des Représentants, les informations colportées autour du projet de loi cadre sur l’enseignement, qui sera soumis prochainement au Parlement, Saad Eddine El Othmani a souligné que ce texte constitue « une révolution en matière de réforme de l’enseignement », notant que « pour la première fois dans l’histoire du Maroc, le pays sera doté d’une loi cadre relative au secteur de l’enseignement ». Rien que ça !
Par rapport maintenant au sucre et au gaz butane, toujours subventionnés par l’Etat, le SG du PJD donne l’impression d’être déconnecté de la réalité et du quotidien des citoyens. Dans sa réponse à cette problématique, il a affirmé que le gouvernement ne mettra en œuvre aucun des programmes sociaux envisagés, tels que la suppression de la subvention des bonbonnes de gaz, qu’après être suffisamment assuré que les classes moyennes et pauvres ne seront pas affectées négativement. Et de poursuivre que « si ces programmes ne répondent pas aux intérêts des citoyens, ils ne seront jamais appliqués ». Hallucinant ! Aujourd’hui au Maroc et depuis quelques années déjà, la classe moyenne, véritable pilier de la consommation et moteur de la dynamique économique, ne cesse de s’appauvrir à cause d’un modèle économique qui est, semble-t-il, de plus en plus dépassé. Face à des salaires qui font du surplace, la cherté des produits alimentaires et pétroliers, des frais de scolarité, d’hospitalisation, d’habitation, le pouvoir d’achat d’une bonne partie, pour ne pas dire de la majorité des Marocains, s’essouffle. D’où la question fondamentale : Qu’a-t-on préparé pour protéger le pouvoir d’achat de la classe moyenne ? Pour le moment et à vrai dire, rien de rien. Le quotidien de nombreux Marocains est une vraie galère. El Othmani et son équipe sont dans l’urgence d’apporter les réponses adéquates, et surtout concrètes !
H.Z