Comme chaque année, à l’occasion de la Fête du Trône, SM le Roi Mohammed VI a adressé un discours à la Nation porteur d’un message fort pour le pays. Alors que l’on célèbre le 25ème anniversaire de l’accession au Trône de notre Roi, ce discours était très attendu et d’aucuns s’attendaient certainement à une forme de bilan du chemin parcouru depuis l’an 2000. En réalité, le Souverain projette une nouvelle fois le Maroc dans son avenir en traitant en profondeur la thématique du stress hydrique et des réponses que le pays doit déployer pour y pallier.
La sécheresse systémique et son impact sur les réserves hydriques, souterraines notamment, du pays appelle à une politique volontariste agissant tous azimuts sur les causes et les conséquences du problème de la gestion de l’eau. En dédiant ce discours en particulier à ce sujet, le Roi Mohammed VI envoie un message on ne peut plus clair, c’est une priorité cardinale pour le Royaume.
Il appelle ainsi à parachever la politique des barrages, à accélérer le déploiement de la politique nationale de l’eau, mais aussi à accélérer la réalisation des grands projets de transfert d’eau entre les bassins hydrauliques, qui permettraient d’exploiter un milliard de mètres cubes. Le dessalement de l’eau de mer avec pour ambition une production d’1,7 milliard de mètres cubes et la couverture à horizon 2030 de la moitié des besoins en eau potable, est aussi dans la feuille de route royale pour répondre aux conséquences du stress hydrique.
Et, une nouvelle fois, parce que cela devient quasiment un fil rouge des orientations royales, le Souverain appelle à une plus grande responsabilité, précisément à « subordonner les modèles de gestion aux règles de bonne gouvernance ». C’est désormais un facteur clé de succès et la reddition des comptes s’effectue jusqu’au plus haut niveau de l’État : « Nous tenons à souligner de nouveau qu’aucune négligence, aucun retard, aucune mauvaise gestion ne sont tolérés dans une question aussi cruciale que l’eau. »
Le Roi encourage aussi les citoyens à prendre la mesure de la gravité de la situation et à se mobiliser pour contribuer à l’adresser de manière innovante. L’enseignement par exemple est appelé à former de nouveaux métiers et à dispenser de nouvelles formations pour accompagner les besoins du pays dans ce domaine. C’est bel et bien un effort collectif, national qui est attendu de tous avec des objectifs et des moyens déterminés.
Traditionnellement, le discours royal de la Fête du Trône intègre des références à la situation extérieure au Royaume et dans le contexte actuel, le Roi Mohammed VI n’a pas manqué d’évoquer la situation en Palestine. Après avoir rappelé l’implication du pays dans la recherche d’un cessez-le-feu durable à Gaza, le Souverain a détaillé avec précision la position du Maroc en trois points. Ainsi, pour le Maroc, il est nécessaire de négocier une solution politique, en excluant les « extrémistes de tous bords » et dans le cadre de la solution à deux États.
Pour conclure son discours, le Roi a exprimé sa fierté envers les Marocains pour leurs efforts à faire progresser le pays. Nous aussi pouvons humblement exprimer à notre Roi notre fierté. Car ce qu’Il accomplit pour notre pays enracine encore plus notre attachement indéfectible à tout ce que seuls les Marocains peuvent comprendre. Dans la lignée de ses illustres grand-père et père, le Roi Mohammed VI a fait entrer le Maroc dans le 21ème siècle la tête haute, le regard fixé vers l’horizon, parce que fort de son héritage, de ses traditions et de sa monarchie séculaire.
Zouhair Yata