La conjoncture économique nationale poursuit son évolution positive comme en attestent les résultats favorables enregistrés au niveau de plusieurs secteurs d’activité, annonce la DEPF du ministère de l’Economie dans sa dernière note de conjoncture.
Les activités secondaires confirment leur redressement, notamment, au niveau du secteur énergétique et du secteur industriel, en plus de la réalisation d’une campagne céréalière moyenne. Le secteur industriel a poursuivi son dynamisme, bénéficiant du maintien de la demande extérieure adressée au Maroc, particulièrement, au niveau des activités de l’OCP, de l’industrie alimentaire et des nouveaux métiers mondiaux du Maroc, selon la Direction des études financières.
De leur côté, les activités tertiaires se sont favorablement comportées, tirées, notamment, par la bonne dynamique des
activités du transport, du tourisme et des télécommunications.
Ces bonnes dispositions sont confirmées par les fondamentaux de la demande. En effet, le pouvoir d’achat des ménages a
maintenu sa vigueur, profitant de la création de l’emploi rémunéré et du bon comportement des crédits à la consommation dans un contexte de maîtrise de l’inflation. Pour sa part, l’investissement devrait tirer profit de la bonne tenue des crédits à l’équipement, des importations de demi-produits et des dépenses d’investissement du Budget de l’Etat, précise la DEPF.
Au niveau des échanges extérieurs, le taux de couverture s’est amélioré de 1,6 point à 61,3%, consécutivement à la hausse notable des exportations, impulsée, particulièrement, par le bon comportement des exportations des secteurs de phosphates et dérivés, de l’agriculture et agro-alimentaire et de l’automobile. Pour leur part, les recettes de voyage et les transferts des MRE ont permis de couvrir plus de 68,9% du déficit commercial et les Réserves Internationales Nettes se sont maintenues au même niveau du mois précédent, permettant de couvrir 5 mois d’importations de biens et services à fin mars 2019.
S’agissant des finances publiques, la hausse des recettes ordinaires, conjuguée à la baisse des dépenses globales s’est traduite par un allègement significatif du déficit budgétaire pour se situer à 1,2 milliard de dirhams à fin mars 2019. En matière de financement de l’économie, la dynamique des crédits bancaires s’est poursuivie à fin mars 2019, portée par la croissance des crédits à l’équipement (+2,1%), des crédits à l’immobilier (+3,6%) et des crédits à la consommation (+5,9%). Les indices boursiers MASI et MADEX ont enregistré une correction à la hausse à fin avril 2019 (+2,6% et +2,7% respectivement par rapport à fin mars 2019), atténuant leur repli par rapport à fin décembre 2018 à -1,5% chacun.
Ces évolutions ont eu lieu dans un contexte international marqué par le renforcement de la croissance économique début 2019, notamment aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone euro et ce, contrairement aux anticipations. Dans la zone euro, principal partenaire commercial du Maroc, la croissance du PIB s’est redressée au premier trimestre 2019 (0,4% après 0,2% au T4-2018).
Toutefois, les perspectives mondiales restent entourées de grandes incertitudes, liées notamment aux restrictions au commerce mondial, à un Brexit sans accord et au ralentissement en Chine sur fond d’escalade de la guerre commerciale avec les Etats-Unis, conclut la DEPF.
LNT avec MAP