La Direction des Etudes et Prévisions Financières (DEPF) du ministère de l’Economie et des Finances a publié sa dernière note de conjoncture, au titre du mois de janvier 2021.
Selon ses analystes, la bonne posture de la plupart des baromètres conjoncturels disponibles confirme le redressement graduel de l’activité économique nationale, particulièrement au niveau des secteurs du BTP, de l’énergie électrique et de certaines branches du secteur industriel. Toutefois, prévient la DEPF, ce dynamisme favorable enregistré lors des derniers mois s’avère insuffisant pour éponger les retombées négatives de la crise sanitaire sur la croissance économique, comme il ressort de la situation des comptes nationaux relatifs au troisième trimestre 2020.
Au niveau de la demande intérieure, la consommation des ménages a accusé un ralentissement en 2020, pâtissant des retombées de la crise sanitaire et de la sècheresse sur les revenus des ménages. Cette contreperformance a, toutefois, été atténuée par la résilience des transferts des MRE et par les transferts monétaires octroyés par le Fonds Covid-19 en faveur des ménages touchés, ainsi que par la maîtrise de l’inflation.
De son côté, l’effort d’investissement s’est inscrit en baisse, en phase avec la persistance du recul des importations en biens d’équipement, conjuguée au repli de l’investissement budgétaire. Pour leur part, les échanges commerciaux des biens ont enregistré une baisse cumulée des exportations moins importante que celle des importations, dans un contexte de reprise progressive de plusieurs branches d’activités exportatrices à partir du mois de juillet.
Ces évolutions se sont traduites par une atténuation du déficit commercial de 26% et par une amélioration du taux de couverture de 5 points à fin novembre. Les transferts des MRE, faisant preuve d’une grande résilience face au choc pandémique, ont affiché une progression de 4% au titre de la même période.
Concernant les finances publiques, la Loi de finances rectificative s’est exécutée conformément aux prévisions initiales. Ainsi, la situation des charges et ressources du Trésor devrait clôturer l’année 2020 sur un déficit budgétaire ne s’éloignant pas de l’objectif initial. L’encours des crédits bancaires maintient sa dynamique favorable à fin novembre compte-tenu, notamment, de l’importance des crédits « Damane » garantis par l’Etat.
Les indices boursiers MASI & MADEX affichent, pour leur part, une évolution propice au quatrième trimestre, permettant d’atténuer significativement leur repli cumulé depuis le début de l’année. Les dynamiques observées au niveau national ont été opérées dans un contexte international fortement perturbé par la crise sanitaire, ayant causé une sévère récession de l’économie mondiale, malgré les signes de reprise montrés au second semestre. Toutefois, le PIB mondial, soutenu par des mesures de relance monétaire et budgétaire d’envergure et par des campagnes massives de vaccination, devrait enregistrer une nette reprise en 2021.
Au niveau national, il y a lieu de souligner que les précipitations importantes observées lors des mois de décembre et janvier, présagent des perspectives favorables pour la campagne agricole, renforçant directement et indirectement la dynamique attendue de l’activité économique en 2021. Ces perspectives seront, également, soutenues par le déploiement prévu du vaccin qui devrait permettre, conjointement avec l’opérationnalisation du plan de relance économique, de restaurer progressivement la confiance des consommateurs et des investisseurs, conclut la DEPF.
LNT avec CdP