
Du 31 octobre au 12 novembre, s’est tenue à Glasgow, en Ecosse, la COP 26, le grand évènement de l’environnement, en présence de 180 pays censés prendre des engagements et apporter des solutions aux dégâts causés par le changement climatique. En effet, son objectif premier est d’orienter le monde vers une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et ralentir ainsi le réchauffement de la planète. La COP 26, se devait non seulement d’aborder les questions du charbon gros producteur de CO2, les autres sources d’énergie et la hausse de leur prix actuelle, mais aussi de trancher sur les problèmes de financement et convaincre les pays du Nord de la nécessité de prendre en charge les pays du Sud.
Pour atteindre ces objectifs, un nouvel esprit s’impose selon lequel l’état de la planète ne dépendra plus uniquement de l’engagement des pays, mais aussi des ambitions des entreprises.
L’importance du rôle des entreprises est telle qu’il faut la mesurer dans son ampleur et dans le temps par des outils scientifiques et adaptés à leur environnement. D’ailleurs, un nouvel outil vient de naître, développé par une nouvelle organisation «Sustainability Standards Board (ISSB)». Il s’agit d’une base de référence mondiale complète de normes de haute qualité d’informations en matière de durabilité pour répondre aux attentes des investisseurs ». Son objectif est de s’assurer progressivement que les entreprises font valider leurs engagements par des tiers indépendants pour mettre en confiance les populations et les investisseurs. Car, les résultats d’une étude récente menée par la société de conseil Accenture, auprès de plus de 1.000 entreprises cotées en Europe, montrent que celles-ci ne contribuent pas assez à la préservation de l’environnement. Même si la même étude affirme que près d’un tiers des plus grandes entreprises européennes cotées en Bourse, se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Et que seule une sur 20, soit 5%, réalisera la neutralité carbone à la date prévue, et seulement 9 % d’entre elles seront en passe d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. C’est pourquoi les entreprises sont contraintes d’accélérer leur politique RSE et d’étendre clairement son aspect développement durable.
A la COP 26, un appel à la mobilisation générale des entreprises a été lancé ! Avec la précision de taille que la mesure de leurs efforts et engagements doit se faire à l’aide bons outils d’appréciation de la réduction des émissions de gaz à effet de serre réalisés. Il s’agit de convaincre les investisseurs parce que les besoins de financement se comptent en milliers de milliards par an sur plus de 30 ans.
A la COP 26, les entreprises intervenantes ont partagé leurs multiples initiatives, sous la pression des états, mais surtout des consommateurs, des investisseurs et des jeunes générations en quête d’emplois responsables. Conscients de leur pouvoir de changer réellement les choses, nombreuses sont celles petites et grandes, qui vantent leurs engagements dans la transition écologique et la lutte contre le changement climatique. Les secteurs les plus émetteurs de gaz, sont certes, ceux de l’énergie, dans l’industrie, sidérurgie, cimenterie, chimie, les transports, la construction, l’agriculture et d’autres secteurs encore. Mais la pression de la demande des consommateurs, pour des biens de consommation propres, le respect des règles édictées par les pouvoirs publics jouent un rôle important dans l’accélération du processus.
Les leçons de la COP 26 sont claires : il faut de vrais entrepreneurs et acteurs du changement ; pour qu’une entreprise soit contributive, il faut qu’elle fonctionne en réseau et accepte de partager ses expériences car la quantité ne suffit pas, c’est la qualité qui est le paramètre central de la réussite en matière de réduction de gaz. Faire mieux ne suffira plus, il convient de faire autrement, de changer son modèle pour moins gaspiller et moins dégager de gaz à effet de serre. L’entreprise contributive choisit le bon sens aux dépens de la compétition car là, c’est la coopération qui garantira le développement durable…
Afifa Dassouli