
La Direction des Etudes et Prévisions Financières (DEPF) du ministère de l’Economie et des Finances a livré sa dernière note de conjoncture, au titre du mois de février 2020.
La DEPF rappelle que, impactée par la baisse de la valeur ajoutée agricole et par un environnement international contraignant, l’économie nationale a enregistré une croissance modérée en 2019. Selon ses analystes, hors agriculture, et en dépit du ralentissement de la demande extérieure, l’activité économique a fait preuve d’une certaine résilience, reflétée, notamment, par le bon comportement des indicateurs conjoncturels au niveau des métiers mondiaux du Maroc, des secteurs domestiques et de la plupart des branches tertiaires.
Au niveau de la demande intérieure, la consommation des ménages a constitué un relais important de la croissance économique en 2019, soutenue par la faible inflation et par la création importante de l’emploi rémunéré, ainsi que par la bonne dynamique des crédits à la consommation. Tiré par sa composante publique, l’investissement a, également, contribué positivement à cette performance, quoique dans une moindre mesure, en parallèle avec la bonne figure des importations
des biens d’équipement et des crédits à l’équipement.
Du côté de la demande extérieure nette, le développement limité des exportations n’a pas parvenu à faire face à l’évolution continue des importations, aggravant ainsi la balance commerciale. En dépit de cette évolution, le taux de couverture a affiché une légère amélioration et les Réserves Internationales Nettes ont poursuivi leur redressement, se situant à l’équivalent de 5 mois et 8 jours d’importations de biens et services.
Les finances publiques ont bouclé l’année avec une amélioration du déficit budgétaire en pourcentage du PIB, se situant à 3,6% après 3,8% un an auparavant, situation rendue possible grâce à la bonne dynamique des recettes ordinaires qui ont évolué à un rythme dépassant celui des dépenses globales.
En matière de financement de l’économie, l’accélération des crédits bancaires fin 2019 a été propulsée, dans une large
mesure, par l’accroissement des crédits de trésorerie et à caractère financier et, dans une moindre mesure, par la bonne tenue de ceux à l’équipement, à l’immobilier et à la consommation. Les indices boursiers MASI & MADEX, et après avoir clôturé l’année sur une note positive, ont poursuivi leur évolution favorable au cours du mois de janvier 2020, avec une hausse de 3% et 3,1% respectivement par rapport à fin décembre 2019.
Pour l’année 2020, les perspectives de l’économie nationale devraient connaitre un relatif redressement par rapport à l’année passée, notamment au niveau de sa composante non agricole. En effet, la dynamique attendue de la demande étrangère adressée au Maroc, malgré la persistance de risques baissiers au niveau de la croissance mondiale, devrait susciter des effets positifs sur les exportations nationales, et partant sur la dynamique des secteurs échangeables. Non moins important, la relative amélioration de la confiance des ménages et des entreprises, dans un contexte marqué par le lancement d’une nouvelle génération des stratégies sectorielles et par la mise en place de nouveaux instruments de financement, contribuerait à insuffler un élan supplémentaire à la croissance des différentes composantes de la demande
au cours de cette année.
LNT avec CdP