Afrique - La Nouvelle Tribune https://lnt.ma/categorie/international/afrique/ Actualité économie - tout savoir sur les dernières infos économiques avec Lnt.ma : bourse, finance, entreprises,... Information économique marocaine et internationale en direct. Wed, 19 Nov 2025 13:43:35 +0000 fr-FR hourly 1 70è anniversaire de l’UA, le rôle du Maroc largement salué https://lnt.ma/70e-anniversaire-de-lua-le-role-du-maroc-largement-salue/ Wed, 19 Nov 2025 13:43:35 +0000 https://lnt.ma/?p=537864 Le rôle actif du Maroc au sein de l’Union africaine (UA) dans la promotion de la paix, du développement et de la coopération régionale a été mis en avant, mardi à Addis-Abeba, par plusieurs responsables de l’organisation panafricaine, à l’occasion notamment de la célébration du 70e anniversaire de la Fête de l’indépendance du Royaume. Dans […]

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Le rôle actif du Maroc au sein de l’Union africaine (UA) dans la promotion de la paix, du développement et de la coopération régionale a été mis en avant, mardi à Addis-Abeba, par plusieurs responsables de l’organisation panafricaine, à l’occasion notamment de la célébration du 70e anniversaire de la Fête de l’indépendance du Royaume.

Dans un communiqué publié pour marquer cet anniversaire, le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, a salué les contributions continues du Maroc au sein de l’Union, en particulier en faveur de la paix, de l’intégration économique et de la transformation du continent. Il a rappelé que la commémoration de la Fête de l’indépendance symbolise la restauration de la pleine souveraineté du Royaume après une longue lutte pour la libération nationale, soulignant que la résilience et l’unité du peuple marocain constituent un exemple significatif du chemin parcouru par l’Afrique vers la liberté et l’émancipation.

Mahmoud Ali Youssouf a également insisté sur l’engagement indéfectible du Maroc en faveur de l’intégration africaine, à travers son implication dans les grandes priorités du continent, qu’il s’agisse de consolidation de la paix, de développement durable ou de coopération régionale. Le Maroc est présenté, dans ce contexte, comme un partenaire engagé dans la recherche de solutions concertées aux défis politiques, économiques et sociaux auxquels font face les pays africains.

Parallèlement, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’UA, Bankole Adeoye, a mis en exergue, lors de sa rencontre annuelle avec la presse africaine et internationale, le soutien constant apporté par le Royaume à la gouvernance électorale sur le continent. Il a souligné le rôle concret joué par le Maroc dans le renforcement des processus électoraux et l’édification d’institutions démocratiques dans les États membres de l’Union.

Le commissaire a rappelé que le Maroc demeure un partenaire constant de l’UA pour l’amélioration des standards et du professionnalisme de l’observation électorale. À cet égard, il a cité le Cycle de formation des observateurs africains des élections, organisé conjointement par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et le Département des affaires politiques, paix et sécurité de l’Union africaine. Ce programme vise à doter les experts africains des compétences nécessaires pour mieux évaluer le déroulement des scrutins, renforcer la crédibilité des processus électoraux et consolider la confiance des citoyens dans les institutions.

Le 4e cycle de cette formation, tenu en avril dernier, a réuni des hauts responsables représentant 52 pays africains, illustrant la portée continentale de cette initiative et l’intérêt qu’elle suscite auprès des États membres. Pour l’UA, ce type de coopération technique contribue à la professionnalisation de l’observation électorale, à la diffusion de bonnes pratiques et au renforcement des mécanismes démocratiques à l’échelle du continent.

LNT

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Carburant de « sang »: ces chauffeurs routiers qui défient la mort pour ravitailler Bamako https://lnt.ma/carburant-de-sang-ces-chauffeurs-routiers-qui-defient-la-mort-pour-ravitailler-bamako/ Tue, 04 Nov 2025 14:19:35 +0000 https://lnt.ma/?p=536984 Dans le nord de la Côte d’Ivoire, des dizaines de chauffeurs routiers continuent, chaque jour, à emprunter les routes menant vers le Mali voisin. À bord de leurs camions-citernes chargés de carburant, ils affrontent un danger omniprésent : les attaques des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda. « On ne sait jamais si on rentrera vivant […]

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Dans le nord de la Côte d’Ivoire, des dizaines de chauffeurs routiers continuent, chaque jour, à emprunter les routes menant vers le Mali voisin. À bord de leurs camions-citernes chargés de carburant, ils affrontent un danger omniprésent : les attaques des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda. « On ne sait jamais si on rentrera vivant », souffle Baba, 30 ans, maillot de Manchester United sur les épaules. Comme ses collègues, il sait que chaque trajet vers le Mali peut être le dernier. Depuis que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a décrété, il y a deux mois, qu’aucun camion-citerne ne devait pénétrer au Mali depuis un pays voisin, les attaques se multiplient. Les camions incendiés en provenance d’Abidjan ou de Dakar se comptent désormais par centaines. Selon le chercheur Bakary Sambe, du Timbuktu Institute au Sénégal, ces attaques s’inscrivent dans une stratégie de « jihad économique » visant à étouffer Bamako et à discréditer la junte militaire au pouvoir. « En asphyxiant économiquement le pays, le JNIM cherche à gagner le soutien populaire en accusant le gouvernement d’incapacité », analyse-t-il.

De Niakaramandougou à Tengréla, dernière ville ivoirienne avant la frontière malienne, les routiers poursuivent leurs trajets malgré la peur. Certains invoquent la nécessité financière, d’autres le patriotisme. « On le fait parce qu’on aime notre pays. Si on meurt, c’est pour la bonne cause », affirme Mamadou Diallo, 55 ans, rencontré sur un parking poussiéreux. Le long des routes, les pauses sont brèves. À Kolia, des chauffeurs déjeunent rapidement avant de reprendre la route. « Si les camions s’arrêtent, c’est tout un pays qui s’éteint », explique Sidiki Dembélé. En 2023, plus de la moitié des produits pétroliers exportés par la Côte d’Ivoire étaient destinés au Mali. Les convois partent de Yamoussoukro ou d’Abidjan, empruntant deux grands corridors : celui de Tengréla et celui de Pogo. Côté malien, les escortes militaires prennent ensuite le relais jusqu’à Bamako. Mais même sous protection, les attaques demeurent fréquentes, notamment sur les axes Kadiana-Kolondiéba et Loulouni-Sikasso.

« Il y a deux mois, j’ai vu des jihadistes brûler deux camions devant moi. Les chauffeurs sont morts sur le coup », raconte Moussa, 38 ans. « Chacun a un rôle dans la construction du pays. Le nôtre, c’est d’approvisionner le Mali en carburant », ajoute Bablen Sacko, rescapé d’une autre embuscade. Derrière le courage, les chauffeurs dénoncent la précarité de leur métier. « Pas de contrat, pas d’assurance, pas de retraite. Si tu meurs, c’est fini. Après ton enterrement, on t’oublie », déplore Bablen Sacko. Avec des salaires avoisinant les 100 000 francs CFA (environ 150 euros) et un bonus de 50 000 francs (76 euros) par voyage, beaucoup réclament une prime de risque. « On mérite une reconnaissance, car on joue notre vie à chaque trajet », insiste Yoro, un autre routier.

Face à cette insécurité croissante, certains transporteurs ivoiriens ont préféré suspendre leurs activités. À Boundiali, Broulaye Konaté, gestionnaire d’un parc de 45 camions, a immobilisé sa flotte : « J’ai demandé à un chauffeur de livrer au Mali, il a refusé. Le camion est toujours garé à Abidjan. » Pour Souleymane Traoré, chauffeur depuis sept ans, chaque départ est une épreuve. « Tu prends la route, la peur au ventre », confie-t-il. Il se souvient avoir croisé, sur le chemin du retour, « plus de cinquante camions calcinés » entre Kadiana et Tengréla.

Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a récemment qualifié le carburant acheminé vers son pays de « sang humain », en hommage aux chauffeurs et soldats tués sur ces routes meurtrières. Mais la menace persiste. « Le JNIM ne cherche sans doute pas à prendre Bamako, mais la pression qu’il exerce est sans précédent », estime Charlie Werb, analyste du cabinet Aldebaran Threat Consultants. Sur les routes du nord ivoirien, les camions continuent pourtant de rouler, symbole silencieux d’un courage ordinaire. Entre peur, devoir et survie, ces hommes du bitume maintiennent, au péril de leur vie, le poumon énergétique du Mali.

LNT avec AFP 

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Présidentielle en Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara réélu pour un quatrième mandat https://lnt.ma/presidentielle-en-cote-divoire-alassane-ouattara-reelu-pour-un-quatrieme-mandat/ Tue, 28 Oct 2025 14:50:42 +0000 https://lnt.ma/?p=536583 Le président sortant Alassane Ouattara a été réélu avec 89,77 % des voix à l’issue du scrutin présidentiel du 25 octobre, selon les résultats officiels proclamés lundi. Cette victoire, marquée par une forte domination du parti au pouvoir, s’inscrit dans la continuité d’une stratégie politique et institutionnelle ayant consolidé son emprise sur la scène nationale […]

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Le président sortant Alassane Ouattara a été réélu avec 89,77 % des voix à l’issue du scrutin présidentiel du 25 octobre, selon les résultats officiels proclamés lundi. Cette victoire, marquée par une forte domination du parti au pouvoir, s’inscrit dans la continuité d’une stratégie politique et institutionnelle ayant consolidé son emprise sur la scène nationale depuis plus d’une décennie.

Selon les observateurs, la victoire du chef de l’État ivoirien s’explique autant par la solidité de son appareil politique que par l’absence de figures majeures de l’opposition. Ses deux principaux rivaux potentiels, l’ancien président Laurent Gbagbo et le dirigeant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam, ont été écartés du scrutin pour des raisons judiciaires et administratives.

Le pouvoir a justifié ces exclusions par le respect des décisions de justice, tandis que les partis d’opposition ont dénoncé un processus qu’ils estiment verrouillé. Les manifestations organisées par le Front commun des partis d’opposition ont été interdites ou dispersées dans plusieurs villes, notamment à Abidjan et Yopougon, au nom de la préservation de l’ordre public.

Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), formation du président Ouattara, contrôle la majorité des institutions et des collectivités territoriales. Depuis deux ans, ses cadres et ministres ont multiplié les déplacements à travers le pays pour consolider les bases du parti et préparer la candidature du président à ce nouveau mandat.

Âgé de 83 ans, Alassane Ouattara reste, selon son entourage, le principal point d’équilibre du RHDP. Bien qu’il ait évoqué à plusieurs reprises la nécessité de préparer une relève politique, aucune figure ne s’est encore imposée comme successeur naturel. Cette question devrait dominer les débats du prochain quinquennat, la Constitution ivoirienne interdisant un cinquième mandat présidentiel.

La réélection du chef de l’État s’est accompagnée d’un taux de participation de 45 %, proche de celui des précédents scrutins. Le vote a été marqué par une forte mobilisation dans le nord du pays, bastion traditionnel du président, tandis que la participation est restée faible dans les régions du sud et de l’ouest. Les observateurs relèvent une géographie électorale toujours polarisée, dominée par les clivages identitaires et régionaux.

Malgré la mort d’une dizaine de personnes avant et pendant le scrutin, le processus électoral s’est déroulé globalement dans le calme. Les incidents observés sont restés limités par rapport aux crises politiques passées, notamment celles de 2010-2011 et de 2020.

Pour de nombreux analystes, cette nouvelle victoire illustre autant la stabilité institutionnelle retrouvée du pays que les limites d’un pluralisme politique affaibli. À court terme, le gouvernement devrait poursuivre ses priorités économiques, tandis que la question de la succession d’Alassane Ouattara s’imposera progressivement comme l’un des enjeux majeurs de la vie politique ivoirienne.

LNT avec AFP

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Paul Biya réélu président du Cameroun avec 53,66% des voix https://lnt.ma/paul-biya-reelu-president-du-cameroun-avec-5366-des-voix/ Mon, 27 Oct 2025 16:30:11 +0000 https://lnt.ma/?p=536532 Le président camerounais Paul Biya a été réélu pour un huitième mandat consécutif à la tête du pays, avec 53,66 % des suffrages exprimés. L’annonce officielle des résultats a été faite ce lundi 27 octobre par le Conseil constitutionnel à Yaoundé. Âgé de 92 ans, Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (RDPC), […]

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Le président camerounais Paul Biya a été réélu pour un huitième mandat consécutif à la tête du pays, avec 53,66 % des suffrages exprimés. L’annonce officielle des résultats a été faite ce lundi 27 octobre par le Conseil constitutionnel à Yaoundé.

Âgé de 92 ans, Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (RDPC), conserve ainsi le pouvoir qu’il détient depuis 1982. Il devance largement son principal rival, Issa Tchiroma Bakary, qui a obtenu 35,19 % des voix. Suivent Cabral Libii (3,41 %), Bello Bouba Maïgari (2,45 %) et Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, seule femme en lice, qui a recueilli 1,66 % des suffrages.

Selon les chiffres communiqués par le Conseil constitutionnel, le taux de participation s’est établi à 46,31 %. Sur les 8,01 millions d’électeurs inscrits, les Camerounais étaient appelés aux urnes le 12 octobre dernier dans plus de 31 600 bureaux de vote, dont 108 répartis à l’étranger.

Cette réélection, proclamée quinze jours après le scrutin, prolonge un règne déjà parmi les plus longs d’Afrique. Paul Biya, souvent surnommé le “Sphinx de Yaoundé”, poursuit ainsi son mandat à la tête d’un pays confronté à plusieurs défis, notamment économiques et sécuritaires, ainsi qu’à une demande croissante de renouvellement politique.

LNT avec MAP 

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Cameroun : résultats de la présidentielle attendus, quatre morts lors de manifestations à Douala https://lnt.ma/cameroun-resultats-de-la-presidentielle-attendus-quatre-morts-lors-de-manifestations-a-douala/ Mon, 27 Oct 2025 09:43:28 +0000 https://lnt.ma/?p=536467 Les résultats de l’élection présidentielle camerounaise d’octobre seront annoncés lundi, dans un climat tendu après la mort de quatre personnes lors de manifestations à Douala en soutien à l’opposant Issa Tchiroma Bakary, qui s’est autoproclamé vainqueur face au président sortant Paul Biya. Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs à partir de 11h00 (10h00 […]

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Les résultats de l’élection présidentielle camerounaise d’octobre seront annoncés lundi, dans un climat tendu après la mort de quatre personnes lors de manifestations à Douala en soutien à l’opposant Issa Tchiroma Bakary, qui s’est autoproclamé vainqueur face au président sortant Paul Biya.

Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs à partir de 11h00 (10h00 GMT) à Yaoundé, la capitale. La plupart des observateurs anticipent une victoire de Paul Biya, âgé de 92 ans, au pouvoir depuis 1982 et candidat à un huitième mandat.

Selon Issa Tchiroma, président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), son camp aurait remporté 54,8 % des suffrages, contre 31,3 % pour le chef de l’État sortant, d’après un décompte interne.

Tensions à Douala et heurts violents

Dimanche, plusieurs centaines de manifestants ont bravé les interdictions de rassemblement, entraînant des affrontements avec les forces de sécurité. Selon le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, « plusieurs éléments des forces de sécurité ont été blessés » et quatre personnes ont perdu la vie. Les manifestants auraient attaqué des commissariats et une brigade de gendarmerie dans les arrondissements de Nkoulouloun, Douala IIe et Douala VIe.

Des témoins cités par l’AFP affirment que les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles après des salves de gaz lacrymogènes. Un participant ayant requis l’anonymat a déclaré : « Ils ont tiré, trois personnes sont tombées devant nous ».

Le gouverneur a qualifié ces appels à manifester d’« irresponsables », rappelant que les rassemblements publics étaient interdits et la circulation restreinte dans plusieurs villes. Il a condamné « avec la plus grande fermeté ces actes de violence prémédités », qu’il a qualifiés d’atteinte « à la sécurité et à la sûreté nationale ».

Accusations de tension politique

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a estimé samedi que les appels à manifester participaient à la création d’une « crise sécuritaire » et d’un « projet insurrectionnel ».

Deux dirigeants de partis membres de la coalition d’opposition soutenant Issa Tchiroma, Djeukam Tchameni (MDI) et Anicet Ekane (Manidem), ont été interpellés à Douala vendredi.

Par ailleurs, des perturbations d’accès à Internet ont été observées dans plusieurs régions. L’organisation NetBlocks, spécialisée dans la surveillance de la connectivité mondiale, estime que ces coupures « pourraient limiter la couverture des événements sur le terrain » dans un contexte d’appels à annuler les résultats.

Scrutin et attentes

L’annonce officielle des résultats intervient quinze jours après le vote, conformément au code électoral camerounais, et après l’examen de plusieurs recours rejetés par le Conseil constitutionnel, dont les membres sont réputés proches du pouvoir.

En août, ce même Conseil avait déjà écarté la candidature de Maurice Kamto, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2018, qui s’était alors proclamé vainqueur.

Dans ce contexte tendu, les partisans d’Issa Tchiroma continuent de revendiquer leur victoire, tandis que la communauté internationale appelle à la retenue et au respect du processus institutionnel.

LNT avec AFP

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HRW dénonce de « graves violations » des droits humains contre les migrants en Mauritanie https://lnt.ma/hrw-denonce-de-graves-violations-des-droits-humains-contre-les-migrants-en-mauritanie/ Wed, 27 Aug 2025 11:30:08 +0000 https://lnt.ma/?p=533676 L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé, dans un rapport publié mercredi, les autorités mauritaniennes de commettre de « graves violations des droits humains » à l’encontre de migrants et de demandeurs d’asile entre 2020 et le début de 2025. Torture, viols, détentions arbitraires, expulsions collectives et conditions inhumaines dans les centres de rétention figurent […]

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L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé, dans un rapport publié mercredi, les autorités mauritaniennes de commettre de « graves violations des droits humains » à l’encontre de migrants et de demandeurs d’asile entre 2020 et le début de 2025. Torture, viols, détentions arbitraires, expulsions collectives et conditions inhumaines dans les centres de rétention figurent parmi les abus documentés.

Selon le bureau régional de HRW à Dakar, les accusations reposent sur des centaines de témoignages de migrants passés par la Mauritanie. Ces récits mettent en cause directement la police, les garde-côtes, l’armée et la gendarmerie. Les témoins évoquent des passages à tabac, des extorsions, mais aussi un manque de nourriture et des conditions d’hygiène déplorables dans les centres de rétention. Certains affirment avoir été refoulés dans des zones reculées à la frontière avec le Sénégal et le Mali, parfois dans des régions marquées par l’insécurité, comme celle de Kayes au Mali.

Pressions migratoires et critiques internationales

La publication de ce rapport intervient dans un contexte où la Mauritanie a multiplié les expulsions de migrants en situation irrégulière. En début d’année, une vaste campagne d’éloignement avait suscité de vives protestations au Sénégal et au Mali. Les autorités mauritaniennes avaient alors qualifié ces opérations de « routine », sans fournir de chiffres précis. Certains médias locaux ont toutefois avancé le chiffre de 28.000 expulsions depuis janvier 2025, un bilan non confirmé officiellement.

HRW dénonce également les accords conclus entre Nouakchott, l’Union européenne et l’Espagne visant à « externaliser le contrôle des flux migratoires », estimant qu’ils se font au détriment du respect des droits humains.

Une route migratoire parmi les plus meurtrières

La route de l’Atlantique demeure l’une des plus périlleuses pour les migrants africains. En 2024, l’ONG espagnole Caminando Fronteras a recensé 10.457 morts ou disparus en mer, un chiffre record. Malgré ce danger, les Canaries restent la principale porte d’entrée en Espagne. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, 46.843 migrants y sont arrivés en 2024, un nombre largement supérieur au précédent record de 2023 (39.910).

Toutefois, le flux semble ralentir : les arrivées dans l’archipel ont chuté de 46 % au premier semestre 2025 par rapport à la même période l’an dernier, selon les autorités espagnoles.

LNT avec Afp

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Libre Tribune – L’intégration africaine s’essouffle : et si le moment était venu de refonder le projet ? https://lnt.ma/libre-tribune-lintegration-africaine-sessouffle-et-si-le-moment-etait-venu-de-refonder-le-projet/ Wed, 23 Jul 2025 15:32:13 +0000 https://lnt.ma/?p=532720 Par Junior M’Buyi, expert financier international Auteur de « Une superpuissance africaine en devenir : Quand la RDC s’éveillera »   Le report sine die du sommet conjoint CEEAC-CEMAC, initialement prévu à Yaoundé le 18 juillet 2025, n’est pas un simple ajournement ou contretemps diplomatique. Il symbolise l’impasse d’un modèle d’intégration régionale hérité des années 1980, aujourd’hui […]

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Par Junior M’Buyi, expert financier international
Auteur de « Une superpuissance africaine en devenir :
Quand la RDC s’éveillera »

 

Le report sine die du sommet conjoint CEEAC-CEMAC, initialement prévu à Yaoundé le 18 juillet 2025, n’est pas un simple ajournement ou contretemps diplomatique. Il symbolise l’impasse d’un modèle d’intégration régionale hérité des années 1980, aujourd’hui dépassé. Trop lentes, trop lourdes, et trop éloignées des priorités concrètes des États, en Afrique centrale comme ailleurs, les grandes structures régionales peinent à convaincre et à démontrer leur valeur ajoutée.

Depuis deux décennies, l’intégration est présentée comme la clé du développement africain. Pourtant, les résultats ne suivent pas : échanges intra-régionaux faméliques, chevauchement institutionnel, blocages politiques… Sur le continent, malgré les discours, la réalité est celle d’un repli sur soi. Le projet de fusion entre la CEEAC et la CEMAC aurait pu créer une dynamique nouvelle. Son ajournement signe au contraire l’essoufflement de ces grands ensembles, moins adaptés aux défis contemporains.

Des coopérations bilatérales plus agiles
Parallèlement, une autre dynamique émerge, plus souple et plus pragmatique : celle des accords bilatéraux. À Cotonou, le 15 juillet, les présidents du Sénégal et du Bénin ont donné le ton : renforcer les liens économiques, relancer les échanges, et réformer la CEDEAO pour une intégration plus efficace. Même tonalité à Conakry, où le Premier ministre sénégalais a rencontré son homologue guinéen pour construire une convergence stratégique.

Ces initiatives révèlent une évolution importante et une conviction partagée : les États africains ne veulent plus attendre que les organisations régionales se réforment pour avancer. Ils construisent des ponts à deux, parfois à trois, preuve d’un témoignage renouvelé pour des accords ciblés, plus réactifs, moins contraints.

L’exemple du Rwanda : un réalignement stratégique
Le retrait du Rwanda de la CEEAC en juin 2025 est une autre alerte. Officiellement motivé par un différend sur la présidence tournante, ce départ n’a rien d’anecdotique et s’inscrit dans une critique de fond que Kigali adresse depuis plusieurs années à l’égard de la CEEAC, jugée inefficace. Ce retrait révèle surtout une reconfiguration stratégique : plutôt que de disperser ses ressources, le pays choisit de recentrer ses efforts sur des ensembles plus performants, comme la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), plus cohérente économiquement et géographiquement. Derrière cette décision, se dessine une réalité : la multiplication de communautés économiques régionales constitue aujourd’hui plus un frein qu’un levier pour l’intégration africaine.

Le défi de la ZLECAf : coordination ou confusion ?

Dans ce contexte, le lancement par la CEEAC de sa propre zone de libre-échange — annoncé pour le 30 août 2025 — interpelle. Ce projet semble concurrencer directement la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), censée unifier le marché africain. Une initiative qui accentue la confusion, alors que la ZLECAf peine déjà à entrer en phase opérationnelle, freinée par des divergences réglementaires, des infrastructures insuffisantes et un manque de coordination interrégionale.

Ces signaux dispersés composent un tableau préoccupant. Si chaque organisation régionale crée sa propre zone, l’objectif d’un marché commun continental risque de s’évaporer dans les complexités bureaucratiques.

Face à ce morcellement, une refondation stratégique s’impose. Il est temps de clarifier les mandats des Communautés économiques régionales (CER), de mettre fin aux chevauchements, de privilégier les blocs qui fonctionnent, et d’articuler les initiatives bilatérales dans une vision continentale cohérente. L’Afrique ne peut se permettre de construire l’intégration régionale sur des structures fragiles. La ZLECAf ne doit pas devenir une belle idée de plus. Elle doit devenir le socle d’un véritable projet économique continental.

La question est désormais stratégique : voulons-nous avancer vers un continent économiquement intégré, capable de peser dans les chaînes de valeur mondiales, ou s’enliser dans une forme de balkanisation économique silencieuse, où chaque région, chaque État développe sa propre logique au détriment de la cohésion d’ensemble ? Ce choix est politique. Il exige courage, clarté et cohérence. Ne pas le faire serait renoncer à l’ambition panafricaine.

 

 

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Ouverture à Lunda du 17è Sommet des affaires USA-Afrique en présence du Maroc https://lnt.ma/ouverture-a-lunda-du-17e-sommet-des-affaires-usa-afrique-en-presence-du-maroc/ Mon, 23 Jun 2025 10:38:17 +0000 https://lnt.ma/?p=531374 Le 17è Sommet des affaires États-Unis/Afrique, principal événement annuel du Corporate Council on Africa (CCA), a officiellement ouvert ses travaux lundi dans la capitale angolaise, Luanda, en présence du Président angolais, João Lourenço, de chefs d’Etat, de hauts responsables de gouvernements et de délégations de plusieurs pays, dont le Maroc. Le Royaume est représenté à […]

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Le 17è Sommet des affaires États-Unis/Afrique, principal événement annuel du Corporate Council on Africa (CCA), a officiellement ouvert ses travaux lundi dans la capitale angolaise, Luanda, en présence du Président angolais, João Lourenço, de chefs d’Etat, de hauts responsables de gouvernements et de délégations de plusieurs pays, dont le Maroc.

Le Royaume est représenté à cet évènement par une importante délégation conduite par le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques Publiques, Karim Zidane. Elle comprend de hauts responsables d’organismes publics et privés, ainsi que des représentants de plusieurs groupes, notamment l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et l’Office national des chemins de fer (ONCF).

Les sujets de discussions de ces trois jours sont variés : les infrastructures, la santé, la fabrication, l’économie numérique, la finance, les énergies renouvelables, la technologie et l’exploitation minière.

Au programme de ce rassemblement figurent des sessions plénières sur «L’avenir du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique», «Corridor de Lobito : renforcer les partenariats pour l’avenir des infrastructures dans le continent», «Les voies de la prospérité : une vision partagée du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique», «Les femmes et le leadership : stimuler l’innovation, catalyser les investissements» et «Promouvoir les partenariats énergétiques».

Plusieurs tables rondes et des panels aborderont divers sujets, notamment «Investir dans l’avenir : des solutions durables et évolutives pour les villes africaines en pleine croissance», «Libérer le potentiel gazier de l’Afrique : voies vers une croissance durable et la sécurité énergétique» et «Débloquer des capitaux pour les infrastructures africaines grâce à des financements innovants».

Les conférenciers devront également examiner les moyens devant permettre d’investir dans le transport d’électricité en Afrique, d’adopter une vision commune du commerce et de l’investissement, de catalyser le financement des projets numériques en Afrique et de favoriser un développement porté par le secteur privé.

L’évènement, qui se tient du 22 au 25 juin, prévoit des séances de jumelage et de réseautage B2B et des side-events, ainsi la remise du Prix du leadership économique distingué.

Ce sommet de haut niveau, organisé conjointement avec le gouvernement angolais, offre des opportunités de réseautage inégalées, facilitant les rencontres entre dirigeants du secteur privé, représentants gouvernementaux, investisseurs et entrepreneurs américains et africains.

La rencontre est devenue un creuset pour forger des partenariats, explorer de nouvelles perspectives commerciales et élaborer des politiques favorisant des relations commerciales et d’investissement solides entre les États-Unis et l’Afrique.

Ce 17è Sommet réunit plus de 1.500 délégués, dont des Présidents, des chefs de gouvernement et des ministres africains, de hauts fonctionnaires du gouvernement américain et des dirigeants d’entreprises américaines et africaines. Il est conçu pour faciliter les rencontres individuelles, permettant aux participants d’entrer en contact avec des partenaires, des investisseurs et des clients potentiels dans différents secteurs.

 

LNT avec Map

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Banque africaine de développement : cinq candidats, cinq visions pour l’avenir de l’Afrique https://lnt.ma/banque-africaine-de-developpement-cinq-candidats-cinq-visions-pour-lavenir-de-lafrique/ Sun, 11 May 2025 23:02:28 +0000 https://lnt.ma/?p=529472 Abidjan – À l’occasion de l’Africa CEO Forum, la capitale ivoirienne s’apprête à accueillir un moment clé pour l’avenir du continent : la confrontation des cinq candidats en lice pour la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Un rendez-vous très attendu, tant les enjeux sont cruciaux pour une institution qui, plus que jamais, […]

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Abidjan – À l’occasion de l’Africa CEO Forum, la capitale ivoirienne s’apprête à accueillir un moment clé pour l’avenir du continent : la confrontation des cinq candidats en lice pour la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Un rendez-vous très attendu, tant les enjeux sont cruciaux pour une institution qui, plus que jamais, doit incarner le moteur du développement africain.

A quelques jours de l’élection pour la présidence de la Banque africaine de développement, la rencontre entre les cinq candidats en lice pour la présidence de l’institution lors de l’Africa CEO Forum les 12 et 13 mai prochain fait figure de rendez-vous à ne pas manquer dans l’agenda politique et économique du continent.

Cette rencontre fait suite à un premier échange organisé le 24 avril dernier par la Brookings Institution – au cours duquel certains candidats avaient déjà tiré leur épingle du jeu. Retour sur les profils, les forces et les faiblesses des cinq prétendants à la tête de la BAD, à partir de l’analyse d’un document confidentiel émanant de la Brookings Institution dont la rédaction a pu prendre connaissance.

Samuel Maimbo, le grand favori

Ancien vice-président de la Banque mondiale, l’économiste Samuel Maimbo s’est nettement démarqué par la cohérence et la rigueur de ses interventions au cours de ce premier débat. Zambien d’origine, fort d’une longue expérience dans le financement du développement, il a su convaincre par un discours méthodique, des réponses directes et une vision pragmatique. Maimbo a insisté sur la nécessité de rapprocher la BAD de ses employés et de ses parties prenantes, tout en s’engageant à rompre avec les pratiques contestées de l’administration sortante emmenée par le président Akinwumi Adesina, d’origine nigériane.

Il a également été le seul à illustrer ses propos par des exemples concrets, tirés de ses missions en Afrique et dans des contextes fragiles comme l’Afghanistan. Cette capacité à relier théorie et pratique, à comprendre la complexité des terrains, a marqué les esprits. Certains lui reprochent une critique peut-être trop appuyée de la gestion précédente, mais il a su nuancer son propos en mettant en avant l’écoute et la concertation.

Amadou Hott, l’étoile montante de la finance africaine

Depuis son entrée en campagne Amadou Hott, ancien ministre sénégalais sous l’ancien président Macky Sall et figure montante de la finance africaine, a impressionné par son aisance, alternant avec brio entre le français et l’anglais. Sa capacité à parler aux deux Afriques – francophone et anglophone – est un atout indéniable. Hott a affiché une volonté de moderniser la BAD et de renforcer le rôle du secteur privé. Il s’est démarqué par des engagements concrets, promettant par exemple de lancer l’African Development Fund sur les marchés dès ses cent premiers jours. Cette audace séduit certains, mais d’autres s’interrogent sur la faisabilité et la précipitation de telles annonces. Par ailleurs, sa proximité notoire avec le président Akinwumi Adesina ainsi qu’avec l’ancien président sénégalais Macky Sall, qui fait actuellement l’objet de multiples investigations concernant de potentiels détournements de fonds publics et d’aides internationales, pourrait lui coûter quelques voix parmi les partisans d’un renouveau de l’institution.

Sidi Ould Tah, le candidat des pays arabes et de Paris

Sidi Ould Tah s’est appuyé sur son expérience à la BADEA pour défendre une vision axée sur l’investissement dans les infrastructures et la valorisation des ressources naturelles africaines. S’il a su communiquer sa passion pour le développement, il a néanmoins peiné à convaincre sur la mise en œuvre concrète de ses idées. Plusieurs questions sont restées sans réponse précise, laissant planer un doute sur sa capacité à transformer ses ambitions en actions.

Si le parcours et les qualités de Sidi Ould Tah sont unanimement reconnus, les récentes controverses suscitées par les décisions politiques de la Mauritanie en matière de gestion des immigrés subsahariens pourraient compromettre le ralliement de nombreux Etats francophones derrière sa candidature.

Abbas Mahamat Tolli, le candidat qui mise sur les énergies vertes

Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC, a choisi de s’exprimer principalement en français. Il a plaidé pour un renforcement des investissements dans les énergies renouvelables, un sujet crucial pour l’Afrique. Il a été le seul à mettre en avant la place centrale dans le développement économique de l’Afrique des énergies vertes et renouvelables, là où les autres candidats ont davantage perçu ce sujet comme secondaire.

Si cet engagement clair et construit du candidat tchadien a marqué les esprits, l’absence d’une articulation entre certains de ses axes programmatiques et une stratégie globale pour l’institution pourrait lui faire du tort.

Swazi Tshabalala, l’ancienne n°2 qui rêve de devenir n°1

Swazi Tshabalala, actuelle vice-présidente principale de la BAD, a mis en avant son expérience du secteur privé et sa connaissance des rouages de l’institution. Pourtant, lors du panel, son recours aux notes et son ton parfois hésitant ont pu donner l’impression d’un manque de spontanéité, allant même jusqu’à semer le doute sur l’état réel de sa préparation au poste. Sa critique de la stratégie décennale actuelle, jugée trop dispersée, a résonné chez ceux qui souhaitent une rupture, mais certains observateurs relèvent une contradiction entre son attachement à la maison BAD et son appel au changement.

A la suite du premier débat opposant les cinq candidats à la présidence de la BAD, la rencontre d’Abidjan ne sera pas qu’un simple exercice de style. Elle déterminera la trajectoire d’une institution clé pour le continent. Si tous les candidats affichent leur volonté de servir l’Afrique, c’est la capacité à transformer les promesses en résultats qui fera la différence.

LNT avec dépêches et CP

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Course à la présidence de la BAD : Le double rôle de Sidi Ould Tah suscite des interrogations sur l’équité https://lnt.ma/course-a-la-presidence-de-la-bad-le-double-role-de-sidi-ould-tah-suscite-des-interrogations-sur-lequite/ Wed, 09 Apr 2025 23:05:29 +0000 https://lnt.ma/?p=528040 À l’approche de l’élection pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), prévue le 29 mai 2025, le nom du Dr. Sidi Ould Tah, éminent économiste mauritanien et président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) depuis 2015, attire l’attention sur celui qui apparaît comme un des favoris. Toutefois, […]

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À l’approche de l’élection pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), prévue le 29 mai 2025, le nom du Dr. Sidi Ould Tah, éminent économiste mauritanien et président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) depuis 2015, attire l’attention sur celui qui apparaît comme un des favoris. Toutefois, sa décision de rester à la tête de la BADEA tout en menant campagne pour succéder à Akinwumi Adesina soulève des questions sur l’éthique et la transparence du processus électoral.

Une stratégie singulière qui fait débat

Contrairement à ses quatre concurrents – Samuel Munzele Maimbo (Zambie), Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), Amadou Hott (Sénégal) et Abbas Mahamat Tolli (Tchad) – ayant démissionné ou pris congé pour mener campagne – le Dr. Tah conserve son poste à la BADEA. Il utilise ainsi les ressources financières et logistiques de son institution pour rencontrer les gouvernements votants, tout en signant des accords stratégiques et en sponsorisant des événements panafricains. Ces initiatives, bien que légitimes sur le papier du fait de son poste actuel, semblent alignées avec ses priorités électorales, suscitant des préoccupations éthique chez de nombreux observateurs.

Un bilan impressionnant mais controversé

Sous sa direction, la BADEA a triplé son capital et obtenu une notation AAA. Son expertise en financement du développement africain est donc indéniable, mais son utilisation présumée des ressources de la BADEA et la capacité de décider de projets de financement qu’il conserve avec la BADEA soulèvent des questions d’équité sur sa campagne.

Un appel à la transparence

Dans une élection cruciale pour l’avenir économique du continent, il semble impératif que l’intégrité et l’équité soient au cœur du processus. Cela renforcerait la confiance dans la capacité de la BAD à promouvoir une gouvernance exemplaire et transparente dont le continent a tant besoin. La course à la Présidence de la BAD doit être une compétition entre profils, projets et visions.

LNT avec agences

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Présidence de la BAD : cinq candidats en lice, une élection sous tensions géopolitiques https://lnt.ma/presidence-de-la-bad-cinq-candidats-en-lice-une-election-sous-tensions-geopolitiques/ Tue, 25 Mar 2025 15:57:31 +0000 https://lnt.ma/?p=527393 L’élection pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), prévue du 27 au 29 mai 2025, s’annonce comme l’une des plus disputées de l’histoire récente de l’institution. Cinq candidats, issus de différentes régions du continent, se livrent une bataille d’idées et d’alliances pour succéder au Nigérian Akinwumi Adesina. Si tous proposent des visions […]

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L’élection pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), prévue du 27 au 29 mai 2025, s’annonce comme l’une des plus disputées de l’histoire récente de l’institution. Cinq candidats, issus de différentes régions du continent, se livrent une bataille d’idées et d’alliances pour succéder au Nigérian Akinwumi Adesina. Si tous proposent des visions distinctes pour transformer la BAD, les enjeux géopolitiques et diplomatiques internationaux ajoutent une complexité majeure à cette compétition.

Samuel Munzele Maimbo (Zambie): le voyageur perpétuel

Candidat désigné par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et le COMESA, Samuel Munzele Maimbo incarne une approche orientée vers l’action et l’impact. Actuel vice-président de la Banque mondiale, il parcours l’Afrique et le monde pour convaincre. Il s’affiche comme l’homme qui veut et saura rompre avec les diagnostics récurrents pour faire de la BAD un moteur concret de transformation économique. Son programme met l’accent sur le secteur privé, les infrastructures et l’énergie, tout en proposant des réformes audacieuses comme la création d’un conseil des jeunes et du secteur privé. Maimbo mène une campagne diplomatique intense à travers le continent, multipliant les rencontres avec chefs d’État et ministres des Finances. Soutenu par un solide réseau régional et international, il est perçu comme un favori capable de moderniser l’institution tout en renforçant son rôle sur la scène mondiale.

Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud): la cavalière solitaire

Ancienne vice-présidente principale de la BAD, Bajabulile Swazi Tshabalala bénéficie du soutien de l’Afrique du Sud et de quelques pays anglophones. Elle met en avant son expertise institutionnelle et sa capacité à renforcer la gouvernance interne. Cependant, sa candidature suscite des controverses géopolitiques : certains observateurs estiment que les pays qui voteraient pour elle pourraient être blacklistés par les États-Unis, en raison des tensions entre Washington et Pretoria sur des questions internationales. Cette situation pourrait limiter ses alliances diplomatiques malgré son profil solide et son expérience au sein de la BAD.

Amadou Hott (Sénégal): le politique expérimenté

Ancien ministre sénégalais de l’Économie et ex-vice-président de la BAD, Amadou Hott propose un programme axé sur le financement durable des infrastructures, l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que le renforcement des partenariats public-privé. Soutenu par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, mais lâché par la Côte d’Ivoire au profit du candidat Mauritanien, il mise sur son expérience dans la finance internationale pour mobiliser davantage de ressources privées au service du développement africain. Son profil hybride – entre finance de marché et développement – pourrait séduire les bailleurs internationaux.

Sidi Ould Tah (Mauritanie): le candidat surprise

Actuel président de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique), Sidi Ould Tah n’était pas attendu dans cette élection, mais représente un candidat fort dans les cercles francophones. Il bénéficie du soutien discret mais total du Président Macron et de ses alliés. Il met en avant ses relations avec les pays du Golfe pour mobiliser des fonds importants et propose un programme axé sur le renforcement des infrastructures et l’inclusion financière. Son positionnement géopolitique pourrait lui permettre de rallier les voix francophones et nord-africaines. Soutenu par plusieurs pays clés, il est considéré comme un prétendant sérieux à ce poste. Cependant, la Présidence et la Vice-présidence de l’Union Africaine ayant déjà été attribuées à des candidats arabo-musulmans et francophones, il pourrait souffrir d’une volonté d’équilibrer les pouvoirs sur le continent. Enfin, une récente controverse sur l’emploi pour sa campagne des moyens de la BADEA pourrait l’handicaper.

Abbas Mahamat Tolli (Tchad): le technocrate

Ancien gouverneur de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli est un candidat technique qui mise sur sa maîtrise des politiques monétaires régionales pour apporter une perspective unique à la BAD. Bien que moins visible sur le plan diplomatique, il pourrait séduire ceux qui recherchent un profil axé sur la stabilité financière.

Une élection sous tensions géopolitiques

Cette élection reflète non seulement les visions divergentes pour l’avenir de la BAD mais aussi les rivalités diplomatiques entre blocs régionaux africains et puissances internationales comme les États-Unis ou la Chine. Les alliances stratégiques seront déterminantes dans cette course où 40 % des votes proviennent de partenaires non africains.

Alors que le scrutin approche, Samuel Munzele Maimbo se positionne comme un candidat pragmatique et rassembleur, avec une vision claire pour redynamiser la BAD. Sa campagne axée sur l’impact concret pourrait bien faire pencher la balance en sa faveur dans cette compétition décisive pour l’avenir économique du continent africain. Au terme de plusieurs tours de vote, une finale devrait se dessiner entre le candidat de la Zambie et celui de la Mauritanie, Sidi Ould Tah, dans ce qui promet d’être un duel diplomatique intense.

LNT et dépêches agences

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Le président tchadien salue le « départ définitif et complet » de l’armée française https://lnt.ma/le-president-tchadien-salue-le-depart-definitif-et-complet-de-larmee-francaise/ Fri, 31 Jan 2025 11:41:38 +0000 https://lnt.ma/?p=523705 Le président tchadien Mahamat Idriss Deby a salué vendredi le « départ définif et complet » des forces françaises stationnées au Tchad au cours d’une cérémonie organisée à N’Djamena pour ce retrait « historique » marquant aussi la fin de la présence française au Sahel. Une cérémonie militaire à huis-clos avait déjà entériné jeudi la rétrocession de la dernière […]

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Le président tchadien Mahamat Idriss Deby a salué vendredi le « départ définif et complet » des forces françaises stationnées au Tchad au cours d’une cérémonie organisée à N’Djamena pour ce retrait « historique » marquant aussi la fin de la présence française au Sahel.

Une cérémonie militaire à huis-clos avait déjà entériné jeudi la rétrocession de la dernière base française au Tchad et au Sahel, celle du sergent-chef Adji Kossei, après un désengagement au pas de charge après la rupture surprise de l’accord de coopération militaire entre la France et le Tchad, fin novembre.

« Nous ne rompons pas notre relation avec la France mais nous mettons un terme à la dimension militaire de cette coopération », a déclaré le chef de l’Etat devant des militaires tchadien et devant le corps diplomatique, sur la base où flottait le seul drapeau tchadien.

Ce départ qui s’inscrit dans une politique de désengagement militaire de la France en Afrique, marque la fin d’une longue histoire remontant à l’arrivée des troupes coloniales françaises au Tchad en 1900, avec une présence militaire maintenue après la décolonisation en 1963.

C’est un événement « exceptionnel », selon le maréchal Deby.
« Nous devons construire une armée encore plus forte, mieux équipée » et « forger de nouvelles alliances basées sur le respect mutuel et sans perdre de vue les exigences de l’indépendance et de la souveraineté », a-t-il ajouté.

Les personnels et matériels de combat ont été transférés en France, seuls restent sur place des conteneurs qui seront ramenés par voie terrestre et maritime par des prestataires privés, selon l’état-major français. Le dernier avion français a décollé jeudi après-midi de la base de Kossei à 15h50, selon les autorités tchadiennes.

Dans les rangs de militaires français, on évoque l' »attachement particulier » pour le Tchad, en rappelant que, « avec aucun autre pays d’Afrique nous n’avons combattu autant côte à côte ».

Ce pays immense, désertique et enclavé était le dernier point d’ancrage de la France au Sahel, où Paris a compté jusqu’à plus de 5.000 militaires dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane, stoppée fin novembre 2022.

Depuis, quatre autres anciennes colonies françaises – le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso – ont enjoint à Paris de retirer son armée de leurs territoires après des années de présence militaire, et se sont rapprochées de Moscou.

Le Sénégal négocie lui aussi le départ de troupes françaises d’ici fin 2025. Les personnels français diminuent parallèlement en Côte d’Ivoire et au Gabon, conformément à un plan de restructuration de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest et centrale.
La base française de Djibouti, qui accueille 1.500 personnes, n’est pas concernée par cette réduction de voilure, Paris voulant en faire un « point de projection » pour les « missions » en Afrique, après le retrait forcé de ses forces du Sahel.

 

LNT avec Afp

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Le Burkina, le Mali et le Niger quittent officiellement la Cedeao https://lnt.ma/le-burkina-le-mali-et-le-niger-quittent-officiellement-la-cedeao/ Wed, 29 Jan 2025 09:01:50 +0000 https://lnt.ma/?p=523519 Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, dirigés par des régimes militaires arrivés au pouvoir à la suite de coups d’État, ont officiellement quitté mercredi la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après plus d’une année de tensions diplomatiques. L’institution régionale, fragilisée par cette rupture, a toutefois indiqué dans un communiqué […]

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Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, dirigés par des régimes militaires arrivés au pouvoir à la suite de coups d’État, ont officiellement quitté mercredi la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après plus d’une année de tensions diplomatiques.

L’institution régionale, fragilisée par cette rupture, a toutefois indiqué dans un communiqué publié mercredi matin qu’elle « maintient les portes de la CEDEAO ouvertes au dialogue ».

Cette décision marque le point culminant des dissensions entre les trois pays sahéliens et l’organisation régionale, notamment après le coup d’État au Niger en juillet 2023. La CEDEAO avait alors menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président renversé et imposé de lourdes sanctions économiques à Niamey, depuis levées.

Malgré cette sortie, la CEDEAO a appelé ses douze pays membres restants à « reconnaître jusqu’à nouvel ordre les passeports et cartes d’identité nationaux portant le logo de la CEDEAO détenus par les citoyens » des trois nations sortantes. Ceux-ci pourront continuer « à jouir, jusqu’à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, conformément aux protocoles de la CEDEAO ».

Les échanges commerciaux entre les trois pays et les autres membres de l’organisation pourront aussi se poursuivre selon les règles en vigueur, en attendant « les modalités complètes de nos relations futures avec les trois pays », précise le communiqué.

Une rupture inévitable

Désormais unis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont justifié leur départ en accusant la CEDEAO d’avoir imposé des sanctions « inhumaines, illégales et illégitimes » après les putschs. Ils reprochent également à l’organisation son inefficacité dans la lutte contre les violences jihadistes et son alignement sur les intérêts français.

L’ancienne puissance coloniale est en effet devenue l’ennemi commun de ces juntes, qui cherchent désormais à renforcer leurs liens avec d’autres partenaires, notamment la Russie, la Turquie et l’Iran.

Dans la sous-région, certains pays comme le Togo et le Ghana ont amorcé une normalisation de leurs relations avec l’AES. La semaine dernière, le nouveau président ghanéen, John Mahama, a d’ailleurs nommé un envoyé spécial auprès de l’AES, l’ancien haut gradé de l’armée Larry Gbevlo-Lartey.

La sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO marque un tournant dans l’histoire de l’organisation ouest-africaine, dont la stabilité et l’avenir restent incertains face à cette nouvelle dynamique régionale.

LNT

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Quatre camionneurs marocains portés disparus entre le Burkina Faso et le Niger https://lnt.ma/quatre-camionneurs-marocains-portes-disparus-entre-le-burkina-faso-et-le-niger/ Mon, 20 Jan 2025 08:35:45 +0000 https://lnt.ma/?p=523052 Quatre camionneurs marocains sont portés disparus depuis samedi alors qu’ils se trouvaient sur une route entre le nord-est du Burkina Faso et l’ouest du Niger, selon des agences qui citent une source à l’ambassade du Maroc au Burkina Faso. La trace de ces ressortissants marocains, qui circulaient à bord de trois camions différents, « a été […]

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Quatre camionneurs marocains sont portés disparus depuis samedi alors qu’ils se trouvaient sur une route entre le nord-est du Burkina Faso et l’ouest du Niger, selon des agences qui citent une source à l’ambassade du Maroc au Burkina Faso.

La trace de ces ressortissants marocains, qui circulaient à bord de trois camions différents, « a été perdue entre Dori au Burkina Faso et Téra au Niger », aurait indiqué la source de l’ambassade du Maroc au Burkina Faso, sous couvert d’anonymat.

Ils « ont emprunté un itinéraire qui traverse une zone à très haut risque, où s’activent des cellules terroristes et des groupes armés connus pour leurs actes de pillages réguliers visant des transporteurs » routiers, a-t-elle précisé.

L’ambassade marocaine est « en coordination étroite » avec les autorités burkinabées afin de retrouver les quatre disparus.

« Emprunter l’axe Dori-Téra, sans escorte, et visiblement sans avoir pris le temps de s’informer sur la situation sécuritaire de la zone, constitue en soi un aventurisme de la part de ces camionneurs, qui ont fait fi de toute mesure de prudence préalable à leur voyage », a-t-on souligné de même source.

« Les opérateurs de transport ont l’obligation absolue de respecter les protocoles de sécurité établis », a rappelé la même source.

Le Burkina Faso, comme ses voisins le Niger et le Mali, est confronté depuis des années aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.

LNT avec Afp

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Le Ghana suspend ses relations diplomatiques avec le polisario https://lnt.ma/le-ghana-suspend-ses-relations-diplomatiques-avec-le-polisario/ Tue, 07 Jan 2025 09:04:46 +0000 https://lnt.ma/?p=522446 La République du Ghana a décidé de suspendre ses relations diplomatiques avec la pseudo « rasd ». Cette décision a été communiquée dans un document officiel du ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la République du Ghana, adressé au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger du […]

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La République du Ghana a décidé de suspendre ses relations diplomatiques avec la pseudo « rasd ».

Cette décision a été communiquée dans un document officiel du ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la République du Ghana, adressé au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger du Royaume du Maroc.

La République du Ghana « a décidé d’informer immédiatement, à travers les canaux diplomatiques, le Gouvernement du Royaume du Maroc, l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies, de cette position ».
Dans le même document officiel, la République du Ghana a exprimé son appui aux « efforts de bonne foi déployés par le Royaume du Maroc afin de parvenir à une solution acceptée par toutes les parties ».

Il convient de rappeler que la République du Ghana avait reconnu la pseudo « rasd » en 1979.

LNT avec MAP

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Tunisie: 27 migrants d’Afrique subsaharienne morts, 83 secourus après deux naufrages https://lnt.ma/unisie-27-migrants-dafrique-subsaharienne-morts-83-secourus-apres-deux-naufrages/ Fri, 03 Jan 2025 10:04:45 +0000 https://lnt.ma/?p=522310 Au moins 27 migrants provenant d’Afrique subsaharienne sont morts et 83 autres ont été secourus mercredi au large des côtes de Tunisie après le naufrage de deux embarcations de fortune qui tentaient de rallier clandestinement l’Europe, ont annoncé jeudi les autorités locales. Environ 110 migrants de divers pays d’Afrique subsaharienne se trouvaient à bord de […]

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Au moins 27 migrants provenant d’Afrique subsaharienne sont morts et 83 autres ont été secourus mercredi au large des côtes de Tunisie après le naufrage de deux embarcations de fortune qui tentaient de rallier clandestinement l’Europe, ont annoncé jeudi les autorités locales.

Environ 110 migrants de divers pays d’Afrique subsaharienne se trouvaient à bord de deux embarcations de fortune « parties de la côte près de Sfax dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier », a précisé à l’AFP un responsable de la Garde nationale sous couvert d’anonymat. « Des opérations sont en cours pour rechercher d’autres migrants portés disparus », a-t-il ajouté.

« Parmi les 27 corps repêchés au large de (l’archipel des) Kerkennah (est) figurent des femmes et des enfants », a précisé à l’AFP Zied Sdiri, le directeur régional de Protection civile à Sfax. Selon M. Sdiri, 15 des 83 personnes secourues par les gardes-côtes tunisiens (affiliés à la Garde nationale) ont été transférées dans un hôpital.

Avec la Libye, la Tunisie dont le littoral se trouve en certains endroits à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, est devenu ces dernières années le principal point de départ en Afrique du Nord des migrants cherchant à gagner l’Europe.

Dans un communiqué publié jeudi, la Garde nationale a confirmé le tragique bilan, en ajoutant que parmi les migrants morts il y a un bébé et que 17 femmes et 7 enfants figurent parmi les personnes secourues.

Les deux embarcations ont été retrouvées à environ cinq kilomètres des côtes des îles Kerkennah, a précisé de son côté M. Sdiri. L’une d’elle avait chaviré tandis que l’autre avait coulé, pour des raisons encore à déterminer.

Plusieurs naufrages se sont produits en Tunisie ces dernières semaines, marquées par de mauvaises conditions météorologiques.

Le 31 décembre, les autorités ont annoncé la mort de deux migrants tunisiens incluant un enfant de cinq ans et le sauvetage de 17 autres au nord du pays après une panne sur leur embarcation de fortune.

Le 18 décembre, 20 migrants subsahariens avaient péri dans un naufrage au large de Sfax (centre-est), 5 autres étant portés disparus. Le 12 décembre, 27 migrants d’Afrique subsaharienne avaient été secourus dans la même zone mais 15 autres ont été retrouvés morts ou ont disparu.

 

– « Des centaines d’enfants » –

Selon un communiqué de l’Unicef publié mercredi, le nombre de migrants morts ou disparus en Méditerranée « a dépassé les 2.200 personnes en 2024, dont près de 1.700 vies perdues » sur la dangereuse route de Méditerranée centrale, entre l’Afrique du nord et les côtes italiennes. Ce bilan inclut « des centaines d’enfants qui représentent une personne sur cinq qui émigre via la Méditerranée. La majorité de ces migrants fuient des conflits violents et la pauvreté », a souligné l’Unicef.

A la suite d’une campagne anti-migrants déclenchée par un discours aux accents xénophobes du président Kais Saied au printemps 2023, des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne avaient été rapatriés par leurs pays, tandis que les tentatives d’émigration clandestine vers l’Europe s’étaient accélérées.

Des milliers de Tunisiens cherchent aussi à quitter la Tunisie chaque année, face à la détérioration de la situation économique et à de fortes tensions politiques.

Sous l’impulsion de l’Italie, l’Union européenne a conclu en juillet 2023 un « Partenariat » avec la Tunisie prévoyant une aide budgétaire de 150 millions d’euros et l’octroi de 105 millions d’euros pour aider le pays à lutter contre l’immigration irrégulière. Ces aides ont débouché sur une hausse des interceptions de bateaux clandestins en 2024 et une nette réduction des arrivées en Italie.

Selon l’agence italienne Nova, les débarquements sur les côtes italiennes ont chuté de 60% sur un an avec 65.472 arrivées au 24 décembre. En 2024, les migrants sont partis davantage de Libye (41.425 migrants) que de Tunisie (19.246 personnes, un chiffre en baisse de 80% sur un an), les autres arrivant de Turquie ou d’Algérie, selon Nova.

LNT avec AFP

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Egypte: un touriste italien tué par un requin en mer Rouge https://lnt.ma/egypte-un-touriste-italien-tue-par-un-requin-en-mer-rouge/ Mon, 30 Dec 2024 10:26:52 +0000 https://lnt.ma/?p=522135 Un touriste italien a été tué et un autre blessé dimanche par un requin en mer Rouge, au large de l’Egypte, a annoncé une source au ministère italien des Affaires Etrangères.   Le ministère égyptien de l’Environnement avait indiqué auparavant dans un communiqué que « deux étrangers ont été attaqués dans la région (…) de Marsa […]

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Un touriste italien a été tué et un autre blessé dimanche par un requin en mer Rouge, au large de l’Egypte, a annoncé une source au ministère italien des Affaires Etrangères.

 

Le ministère égyptien de l’Environnement avait indiqué auparavant dans un communiqué que « deux étrangers ont été attaqués dans la région (…) de Marsa Alam par un requin qui a blessé l’un d’eux et tué l’autre », sans préciser leur nationalité.

Une source au sein du ministère italien des Affaires étrangères a indiqué à l’AFP que les deux victimes étaient des Italiens, la personne morte âgée de 48 ans et celle blessée de 69 ans.

Les deux touristes ont été transportés à l’hôpital de Port Ghalib, dans le gouvernorat de la mer Rouge.

Les autorités ont décidé de fermer le secteur à la baignade pendant deux jours à la suite de l’incident, qui, selon le ministère, s’est produit dans des « eaux profondes hors de la zone de baignade ».

La côte bordant la mer Rouge est une importante destination touristique en Egypte. Elle est également un employeur clé et une source de devises étrangères pour ce pays de 107 millions d’habitants qui connait une grave crise économique.

Les requins ne sont pas rares en mer Rouge mais s’en prennent très rarement aux nageurs si ces derniers ne dépassent pas les limites autorisées.

En juin 2023, un Russe avait été tué par un requin au large de Hurghada, sur la mer Rouge, selon les autorités.

LNT avec AFP

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Le gazoduc Nigeria-Maroc, un levier stratégique pour l’intégration et la croissance africaine https://lnt.ma/le-gazoduc-nigeria-maroc-un-levier-strategique-pour-lintegration-et-la-croissance-africaine/ Fri, 13 Dec 2024 09:05:54 +0000 https://lnt.ma/?p=521136 Le gazoduc Nigeria-Maroc est un projet catalyseur de la croissance et de la stabilité pour le continent africain, a affirmé, jeudi à Rabat, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra. “Ce projet va insuffler une dynamique nouvelle qui va au-delà des partenariats bilatéraux entre le Maroc et les pays […]

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Le gazoduc Nigeria-Maroc est un projet catalyseur de la croissance et de la stabilité pour le continent africain, a affirmé, jeudi à Rabat, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra.

“Ce projet va insuffler une dynamique nouvelle qui va au-delà des partenariats bilatéraux entre le Maroc et les pays africains”, a indiqué Mme Benkhadra lors d’un panel organisé dans le cadre de la 13e édition de la conférence internationale annuelle du Policy Center for the New South (PCNS) « The Atlantic Dialogues », estimant qu’il s’agit d’un projet catalyseur et d’intégration régionale, d’autant plus qu’il concerne 13 pays donnant sur la côte atlantique, outre 3 autres pays non atlantiques.

“Nous avons eu une politique de partenariat vis-à-vis des pays africains qui s’est traduite par des projets divers dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et de l’énergie”, a-t-elle dit lors de ce panel placé sous le thème “l’Initiative Royale Atlantique du Maroc: passer à l’action depuis l’Afrique pour renforcer la coopération atlantique”.

Ce projet de gazoduc s’inscrit dans cette vision d’ensemble, qui vient d’être complétée par l’Initiative Royale Atlantique visant à créer de la prospérité et de la croissance et d’instaurer la sécurité dans le continent africain, a souligné Mme Benkhadra.

Le gazoduc Maroc-Nigeria, né conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a pour ambition d’accélérer l’accès à l’énergie et de contribuer au développement de nombreux secteurs industriels notamment celui des mines, a-t-elle expliqué, précisant qu’il permettra également de créer des emplois, qui constituent un élément “extrêmement important” sur les plan humain, politique et sécuritaire.

Elle a également mis en avant la portée et la dimension régionale de ce projet intégrateur qui va au-delà d’un projet d’infrastructures énergétiques ou d’accès à l’énergie, relevant qu’il s’agit aussi d’un projet structurant dans la dynamique des relations entre l’Afrique et l’Europe.

Outre Mme Benkhadra, ont pris part à ce panel l’ambassadeur du Royaume à Washington Youssef Amrani et Nuno António de Noronha Bragança, coordinateur de l’Atlantic Centre (Portugal).

La 13e édition des « Atlantic Dialogues » s’est ouverte, jeudi à Rabat, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au siège du PCNS sur le Campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P).

L’édition 2024 de cette conférence, qui accordera une attention particulière à l’Initiative atlantique Royale, se démarque de ses précédentes par sa structuration autour de plusieurs thématiques transversales et non plus autour d’un thème exclusif, en prônant une nouvelle approche de conduite de la conférence internationale qui joint l’action au dialogue.

Elle verra, selon le PCNS, la participation d’anciens Chefs d’État et de gouvernement, des ministres, en exercice ou passés, des diplomates, des hauts fonctionnaires, des chercheurs et des représentants de think tanks.

LNT avec Map

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Inauguration à Niamey de la Centrale électrique « Sa Majesté le Roi Mohammed VI » https://lnt.ma/inauguration-a-niamey-de-la-centrale-electrique-sa-majeste-le-roi-mohammed-vi/ Thu, 12 Dec 2024 14:16:19 +0000 https://lnt.ma/?p=521086 La Centrale électrique « Sa Majesté le Roi Mohammed VI », offerte par le Royaume du Maroc à la République du Niger sur Très Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a été inaugurée, jeudi à Niamey. Organisée sous le Haut patronage du Général de Brigade, Abdourrahmane Tiani, Président du Conseil National […]

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La Centrale électrique « Sa Majesté le Roi Mohammed VI », offerte par le Royaume du Maroc à la République du Niger sur Très Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a été inaugurée, jeudi à Niamey.

Organisée sous le Haut patronage du Général de Brigade, Abdourrahmane Tiani, Président du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger et présidée par le Premier ministre nigérien, ministre de l’économie et des finances, Ali Mahamane lamine Zeine, la cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence d’une forte délégation marocaine composée notamment de l’Ambassadeur, Directeur général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), M. Mohamed Methqal, du Directeur général de l’Office national de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), M. Tarik Hamane et de l’ambassadeur de SM le Roi à Niamey, M. Allal El Achab.

Dotée d’équipements de dernière génération, cette Centrale d’une capacité de production électrique de 22,5 MVA (20 MW), située dans la zone Industrielle de Gamkaley à Niamey, contribuera à l’amélioration de la desserte en énergie électrique pour la population nigérienne et au renforcement de la souveraineté énergétique du Niger.

Ce don du Royaume du Maroc s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales fraternelles, suite à la grave crise énergétique que subit le Niger. La Centrale « Sa Majesté le Roi Mohammed VI » témoigne d’une coopération bilatérale fructueuse et riche en actions de solidarité au service de la prospérité des populations et pour un Niger stable et émergent.

Fruit d’une vision ambitieuse de SM le Roi Mohammed VI pour une solidarité agissante en faveur d’un développement humain durable du continent africain, cette Centrale électrique s’inscrit également dans le même sillage des importantes initiatives lancées par le Souverain pour la contribution au développement des pays frères du Sahel, à l’instar de l’Initiative Royale pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique.

Réalisé dans un court délai, ce projet coordonné par l’Agence Marocaine de Coopération Internationale a été confié à une équipe conjointe composée de représentants de l’ONEE et de la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC).

L’inauguration de la Centrale électrique « Sa Majesté le Roi Mohammed VI » a connu également la participation des membres du CNSP, du gouvernement de la Transition, du Corps diplomatique et représentants des organisations internationales, ainsi que des membres de la communauté marocaine au Niger, de la société civile et des institutions religieuses nigériennes.

LNT avec Map

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Le géant français de l’uranium Orano annonce avoir perdu le contrôle de sa filiale au Niger https://lnt.ma/le-geant-francais-de-luranium-orano-annonce-avoir-perdu-le-controle-de-sa-filiale-au-niger/ Wed, 04 Dec 2024 12:33:05 +0000 https://lnt.ma/?p=520567 Le spécialiste français de l’uranium Orano a affirmé mercredi que les autorités nigériennes avaient « pris le contrôle opérationnel » de sa filiale minière au Niger, nouvel épisode d’un bras de fer avec la junte au pouvoir dans ce pays sahélien. L’actionnariat de la Somaïr, la Société des mines de l’Aïr, est détenu à 63,4% par Orano […]

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Le spécialiste français de l’uranium Orano a affirmé mercredi que les autorités nigériennes avaient « pris le contrôle opérationnel » de sa filiale minière au Niger, nouvel épisode d’un bras de fer avec la junte au pouvoir dans ce pays sahélien.

L’actionnariat de la Somaïr, la Société des mines de l’Aïr, est détenu à 63,4% par Orano et 36,6% par l’Etat du Niger.

Mais le régime militaire arrivé au pouvoir par un putsch en juillet 2023 a fait de la souveraineté sa priorité, en particulier sur la question de son uranium.

En juin, il a d’abord retiré à Orano le permis d’exploitation du méga gisement d’Imouraren et ses réserves estimées à 200.000 tonnes.

Puis fin octobre, la société française avait annoncé que face à une situation « fortement dégradée », sa filiale allait « suspendre » sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir « continuer à travailler » dans le pays.

« Depuis plusieurs mois Orano alerte sur les ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la Somaïr, dont il est actionnaire majoritaire et opérateur au Niger », pointe le groupe français dans son communiqué de mercredi.

« En effet, les décisions prises lors des conseils d’administration de la société ne sont plus appliquées et, de fait Orano constate aujourd’hui que les autorités nigériennes en ont pris le contrôle opérationnel », poursuit-il.

– Invitation à la Russie –

Le 12 novembre, le conseil d’administration de la Somaïr avait entériné la suspension des dépenses liées aux activités d’extraction.

Mais quelques jours plus tard, une délégation de conseillers du régime avait visité les mines de la Somaïr, dans le nord du Niger, pour féliciter et encourager les agents dans la poursuite de l’exploitation.

« Les dépenses de production qui se poursuivent sur le site dégradent chaque jour davantage la situation financière de la société », ajoute le groupe français, mercredi.

« Dans ce contexte, l’application de la résolution adoptée par le conseil d’administration de la Somaïr le 12 novembre de suspendre les dépenses liées aux activités de production pour prioriser le paiement des salaires et de préserver l’intégrité de l’outil industriel est volontairement empêchée », poursuit Orano.

La société affirme que « les représentants du Niger assument cette position qu’ils ont défendue lors du conseil d’administration ordinaire qui s’est tenu mardi 3 décembre 2024, en confirmant notamment leur refus d’exporter la production ».

Au total, 1.150 tonnes de concentré d’uranium issus de stock de 2023 et 2024, soit près de la moitié de la production moyenne annuelle du site, sont actuellement bloquées, d’une valeur marchande estimée à « 200 millions d’euros », selon le groupe dont le capital est détenu à 90% par l’Etat français.

Cet épisode illustre les tensions entre le Niger et l’ex-puissance coloniale française à laquelle le régime militaire a tourné le dos depuis son arrivée au pouvoir.

L’uranium pourrait toutefois intéresser d’autres pays: en novembre, le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, avait invité des sociétés russes à venir explorer et exploiter les ressources naturelles du pays.

Mercredi, Orano a exprimé « ses plus vifs regrets face à l’évolution de la situation qui pèse lourdement sur les salariés et les communautés locales ».

Il indique qu’il « entend défendre ses droits auprès des instances compétentes et réaffirme sa conviction que seule une volonté partagée par l’ensemble des parties prenantes de rétablir un mode de fonctionnement stable et pérenne permettra de reprendre les activités sereinement ».

Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d’uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA).

LNT avec Afp

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CPS de l’UA: le Maroc condamne fermement tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes https://lnt.ma/cps-de-lua-le-maroc-condamne-fermement-tout-soutien-aux-mouvements-separatistes-et-terroristes/ Wed, 27 Nov 2024 10:44:32 +0000 https://lnt.ma/?p=520023 Le Maroc a fermement condamné, mardi à Addis-Abeba devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes. Intervenant lors de la réunion du CPS de l’UA sur « le renforcement des mécanismes de lutte contre l’exploitation des ressources naturelles par les groupes armés et terroristes », […]

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Le Maroc a fermement condamné, mardi à Addis-Abeba devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes.

Intervenant lors de la réunion du CPS de l’UA sur « le renforcement des mécanismes de lutte contre l’exploitation des ressources naturelles par les groupes armés et terroristes », l’ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a souligné la causalité manifeste entre l’exploitation illégale des ressources naturelles et les dynamiques sécuritaires en Afrique, avec le rôle des activités illicites liées à ces ressources dans le renforcement des capacités de groupes armés et criminels, et ses répercussions dangereuses sur la stabilité des pays touchés.

M. Arrouchi a précisé que les groupes armés et terroristes se nourrissent de l’absence de l’autorité de l’État sur les territoires de leurs actions et cherchent de surcroit à s’accaparer le contrôle des territoires où ils sévissent, en transgressant l’intégrité territoriale des États en violation flagrante de leur souveraineté.

Il a souligné la tendance inquiétante qui se développe dans le cadre du nexus terrorisme-séparatisme, qui ne fait que grossir la taille de la menace qui guette au quotidien notre continent.

Le diplomate marocain a condamné la menace à la stabilité des États qui n’est pas uniquement le fait de groupes armés terroristes et séparatistes, mais qui résulte également de politiques belliqueuses des régimes autoritaires qui cherchent à créer, mobiliser et soutenir des mouvements séparatistes dans l’ultime objectif de servir des agendas déstabilisateurs perfides aux moyens d’idéologies passéistes éculées, et ce, en violation flagrante des principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires internes des États, consacrés dans la Charte des Nations Unies et les instruments de l’Institution panafricaine.

« Si le succès de toute stratégie de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles par les groupes armés séparatistes et terroristes repose sur une mobilisation conséquente de nos capacités sécuritaires, elle reste aussi tributaire de l’activation des leviers de développement et de résilience communautaire, d’où la pertinence d’adopter une approche holistique, fondée sur le nexus paix, sécurité et développement », a-t-il indiqué.

Il a, en outre, réitéré l’impératif d’œuvrer pour minimiser les vulnérabilités et maintenir la cohésion collective, avec la même détermination, dans le but de préserver la stabilité et l’unité nationale ainsi que l’intégrité territoriale des États africains.

Tout en appelant à renforcer les mécanismes de lutte contre l’exploitation des ressources naturelles par les groupes armés et terroristes en Afrique et à promouvoir leur rôle dans la préservation de la stabilité et de l’unité nationale des États africains, M. Arrouchi a mis en avant l’importance de lutter efficacement contre la coopération et les liens entre les terroristes et autres criminels, ainsi que les mouvements séparatistes liés à la criminalité transnationale organisée.

LNT avec Map

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La BAD et l’UA lancent une initiative phare pour éliminer la malnutrition à travers l’Afrique https://lnt.ma/la-bad-et-lua-lancent-une-initiative-phare-pour-eliminer-la-malnutrition-a-travers-lafrique/ Tue, 27 Aug 2024 09:50:27 +0000 https://lnt.ma/?p=358868 La Commission de l’Union africaine et l’initiative Leaders africains pour la nutrition (ALN) du Groupe de la Banque africaine de développement, en collaboration avec le gouvernement du Sénégal, ont lancé une série de consultations régionales en vue de transformer les politiques et les financements en faveur de la nutrition pour mettre fin à la malnutrition […]

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La Commission de l’Union africaine et l’initiative Leaders africains pour la nutrition (ALN) du Groupe de la Banque africaine de développement, en collaboration avec le gouvernement du Sénégal, ont lancé une série de consultations régionales en vue de transformer les politiques et les financements en faveur de la nutrition pour mettre fin à la malnutrition dans toute l’Afrique.

La consultation inaugurale consacrée à l’Afrique de l’Ouest, s’est tenue les 19 et 20 août 2024, à Dakar, au Sénégal. Elle marquait le début d’un parcours ambitieux vers l’établissement du tout premier Cadre politique multisectoriel de nutrition de l’Afrique (MNPF) et d’une cible d’investissement dans la lutte contre la malnutrition.

La rencontre a permis de regrouper les données requises pour établir le Cadre politique multisectoriel de nutrition de l’Afrique et les cibles d’investissement, tout en suscitant également un consensus en faveur d’interventions visant à réduire les retards de croissance, l’émaciation, l’anémie et le surpoids chez les femmes, les enfants et les adolescents. L’événement a, en outre, permis d’obtenir des contributions et des recommandations applicables à différents secteurs pour orienter l’élaboration du Cadre politique multisectoriel de nutrition de l’Afrique et en garantir une mise en œuvre efficace dans l’ensemble des secteurs.

Des experts de neuf pays d’Afrique de l’Ouest, spécialisés dans les secteurs des soins de santé, de la nutrition, de l’éducation, de l’agriculture et des finances ont pris part à la rencontre, ainsi que des représentants des gouvernements du Sénégal, du Togo, du Ghana, du Nigéria, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, du Liberia, de la Sierra Leone et de la Côte d’Ivoire. Des représentants d’organisations de la société civile, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que de partenaires de développement tels que le mouvement SUN (Scaling Up Nutrition Movement), l’Agence canadienne de développement international et d’autres parties prenantes clés du secteur de la nutrition étaient également présents.

La résolution créant l’initiative Leaders africains pour la nutrition a été adoptée lors de la 41e réunion du Conseil exécutif de l’Union africaine organisée à Lusaka, en Zambie, en 2022, qui appelait à l’établissement d’un cadre politique multisectoriel et d’une cible d’investissement dans la nutrition pour garantir un financement adéquat en faveur des initiatives pour la nutrition.

Ibrahima Gueye, directeur de cabinet du Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, et président du Conseil national de développement de la nutrition du Sénégal, a participé à la cérémonie d’ouverture de l’événement. « La hausse des financements pour la nutrition démarre par une plus grande prise de conscience de son importance par nos dirigeants. Il est impératif que les chefs d’État et de gouvernement comprennent que chaque dollar investi dans la nutrition est un dollar investi dans l’avenir de nos nations », a-t-il déclaré. « Toutefois, cette compréhension doit s’accompagner d’une appropriation renforcée des objectifs en matière de nutrition et d’un engagement ferme à mobiliser des ressources durables pour la nutrition et à utiliser les fonds de manière opportune et efficace. Cette concertation régionale marque une étape majeure dans le cadre de ce processus », a ajouté M. Gueye.

Mme Gertrude Kara, conseillère technique sur les politiques de nutrition à la Commission de l’Union africaine a souligné que « cette première consultation régionale est une étape essentielle vers l’élaboration d’une approche unifiée à l’échelle du continent relativement aux politiques et aux financements en faveur de la nutrition ». « Les contributions obtenues ici orienteront des consultations similaires à travers l’Afrique, qui aboutiront à un cadre complet permettant d’améliorer les résultats en matière de nutrition pour des millions de personnes aux quatre coins de notre continent », a-t-il précisé.

Selon le coordonnateur de l’initiative ALN de la Banque africaine de développement, George Ouma, « en réunissant des experts de divers secteurs, nous promouvons une approche holistique sur la nutrition. Non seulement cette consultation façonnera les politiques en Afrique de l’Ouest, mais elle orientera également notre stratégie continentale pour améliorer les résultats en matière de nutrition. »

Les consultations contribueront, par ailleurs, à susciter un appui afin que les pays d’Afrique participent au Sommet Nutrition pour la croissance, prévu en France, l’an prochain. Ce Sommet est un événement mondial qui se tient tous les quatre ans dans le pays d’accueil des Jeux olympiques, en vue de mobiliser des engagements et d’accélérer les progrès en faveur de l’élimination de la malnutrition d’ici 2030.

Les participants à la consultation de Dakar se sont engagés à collaborer afin de privilégier des interventions à fort impact dans les secteurs de la santé, de la protection sociale, de l’eau et l’assainissement, de l’éducation et de l’agriculture et de créer un modèle à suivre par toutes les autres régions.

Cette consultation régionale axée sur l’Afrique de l’Ouest est la première d’une série qui couvrira les cinq régions d’Afrique, afin d’aboutir à l’établissement du Cadre politique multisectoriel de nutrition et d’une cible d’investissement pour l’ensemble du continent.

L’initiative Leaders africains pour la nutrition (ALN), dirigée par la Banque africaine de développement et promue par les dirigeants africains, œuvre à la mobilisation de la volonté politique et des investissements majeurs qui sont nécessaires pour mettre fin à la malnutrition. Depuis que le sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA l’a officiellement approuvée, le 31 janvier 2018, l’ALN a permis d’obtenir des engagements essentiels de gouvernements africains qui ont débouché sur des changements politiques et des collaborations entre les secteurs dont l’impact est significatif.

Cdp

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Le deuxième plus gros diamant au monde découvert au Botswana https://lnt.ma/le-deuxieme-plus-gros-diamant-au-monde-decouvert-au-botswana/ Fri, 23 Aug 2024 10:41:01 +0000 https://lnt.ma/?p=358711 Un diamant de taille exceptionnelle – le deuxième plus gros au monde avec 2.492 carats -, mais qui tient à peine dans la paume d’une main, a été trouvé dans une mine du Botswana, a annoncé une compagnie minière canadienne jeudi. Cette pierre précieuse d’un demi-kilo, détectée dans la mine de Karowe dans le nord-est […]

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Un diamant de taille exceptionnelle – le deuxième plus gros au monde avec 2.492 carats -, mais qui tient à peine dans la paume d’une main, a été trouvé dans une mine du Botswana, a annoncé une compagnie minière canadienne jeudi.

Cette pierre précieuse d’un demi-kilo, détectée dans la mine de Karowe dans le nord-est du Botswana, premier producteur africain de diamants, est « l’un des plus gros diamants bruts jamais découverts », souligne la société Lucara dans un communiqué.

Selon le gouvernement du Botswana ainsi que plusieurs experts, il s’agirait du deuxième plus gros jamais trouvé dans la terre.

En termes de carats, il n’est pas loin du plus gros diamant connu au monde, le « Cullinan », de plus de 3.100 carats, mis au jour en Afrique du Sud en 1905.

« Nous sommes enchantés d’avoir récupéré cet extraordinaire diamant », a déclaré William Lamb, PDG de Lucara, cité dans le communiqué, qui n’offre aucune précision sur la valeur de la découverte ni sa qualité.

Selon le Financial Times, qui cite des sources proches de Lucara, la pierre pouvait valoir plus de 40 millions de dollars.

Le directeur général de Lucara Botswana, Naseem Lahri, a présenté la pierre au président du pays, Mokgweetsi Masisi, jeudi après-midi.

« On m’a dit qu’il s’agissait du plus gros diamant découvert au Botswana à ce jour et du deuxième au monde », a déclaré M. Masisi, félicitant la société.

« Avec un diamant de cette taille, on peut construire des routes », a ajouté le président.

Lucara a précisé verser au gouvernement botswanais une redevance de 10% de la valeur brute des ventes de diamants produits à Karowe.

– Détection par rayons X –

« La découverte historique de ce diamant brut, la plus importante depuis 120 ans, est passionnante », souligne Tobias Kormind, directeur général de 77 Diamonds, plus grand bijoutier en ligne d’Europe.

Selon lui, ce gros caillou largement translucide est « le plus gros diamant brut mis au jour depuis la découverte du diamant Cullinan », qui avait été taillé en plusieurs morceaux, dont les plus gros ont été sertis dans les joyaux de la Couronne britannique.

Cette découverte est « en grande partie due à une technologie récente » de détection par rayons X, mise au point par la société Lucara et utilisée depuis 2017, « qui permet d’extraire de plus grosses pierres précieuses du sol sans qu’elles se brisent », souligne le spécialiste.

« Il est donc probable que nous en verrons d’autres » émerger, a-t-il ajouté.

La mine de Karowe a commencé à produire en 2012 et Lucara a depuis lors vendu 216 diamants de plus d’un million de dollars et 11 diamants de plus de 10 millions de dollars, selon l’entreprise.

Le Botswana est l’un des plus grands producteurs mondiaux de diamants en volume, et le plus important en valeur selon le FMI. Ils constituent sa principale source de revenus, représentant 30% de son PIB et 80% de ses exportations.

Comme le souligne Lucara dans son communiqué, les revenus diamantaires apportent au Botswana « des avantages socio-économiques considérables », en finançant « des domaines essentiels tels que l’éducation et la santé » comme les infrastructures de ce pays de 2,6 millions d’habitants.

Avant la découverte annoncée jeudi, le plus gros diamant découvert au Botswana était une pierre de 1.758 carats également extraite par Lucara en 2019 et baptisée Sewelo, ce qui signifie « découverte rare » dans la langue tswana.

Gros comme une balle de tennis, il avait été acheté par la maison Louis Vuitton, marque-phare du géant du luxe LVMH, pour un prix non divulgué.

Lucara rappelle dans son communiqué avoir également trouvé en 2021 un diamant de 1.174 carats au Botswana, en utilisant la même technologie à rayons X utilisée pour identifier cette semaine le diamant brut de taille exceptionnelle.

LNT avec Afp

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Un sommet mondial pour produire plus de vaccins en Afrique https://lnt.ma/un-sommet-mondial-pour-produire-plus-de-vaccins-en-afrique/ Thu, 20 Jun 2024 09:32:29 +0000 https://lnt.ma/?p=321490 Plusieurs dirigeants africains, donateurs et groupes pharmaceutiques se rassemblent jeudi à Paris pour accélérer la production de vaccins en Afrique, touchée actuellement par une épidémie de choléra. Ce Forum mondial de l’innovation et de la souveraineté vaccinales, co-organisé par la France, l’Union africaine et l’Alliance du vaccin vise à donner un coup de pouce aux […]

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Plusieurs dirigeants africains, donateurs et groupes pharmaceutiques se rassemblent jeudi à Paris pour accélérer la production de vaccins en Afrique, touchée actuellement par une épidémie de choléra.

Ce Forum mondial de l’innovation et de la souveraineté vaccinales, co-organisé par la France, l’Union africaine et l’Alliance du vaccin vise à donner un coup de pouce aux fabricants de vaccins en Afrique.

L’annonce d’un dispositif de financement de plus d’un milliard de dollars est attendue au cours de cet événement alors que l’Afrique produit pour l’heure seulement 2% des vaccins qu’elle utilise.

Ce dispositif financier est « bon pour l’Afrique et pour le monde, car personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas », ont souligné le président français Emmanuel Macron, hôte du sommet, le président de l’Alliance du vaccin, José Manuel Barroso, et le président en exercice de l’Union africaine, Mohamed Cheikh El Ghazouani, dans une tribune publiée mercredi.

La question de l’inégalité de l’accès aux vaccins sur le continent africain a été mise en lumière par la pandémie de Covid il y a quatre ans. Or, une production localisée un peu partout dans le monde est perçue comme une réponse aux prochaines pandémies.

« Nous devons continuer à investir dans la vaccination qui peut être une des réponses aux enjeux globaux comme le changement climatique, les conflits et la fragilité économique », estime Marie-Ange Saraka-Yao, responsable du financement à l’Alliance du vaccin (Gavi), une organisation qui aide les pays à faible revenus à introduire des vaccins contre 20 maladies.

– Paludisme, HPV, choléra, Ebola –

Il s’agit d' »accélérer l’introduction des nouveaux vaccins et étendre la couverture des vaccins de routine », précise la responsable, citant les vaccins contre le paludisme, une maladie transmise par piqûres de moustiques qui tue 500.000 enfants chaque année, dont la majorité en Afrique, et l’immunisation de « plus de 120 millions de filles au cours des prochaines années contre le cancer du col de l’utérus ».

L’accent sera mis aussi sur le financement des vaccins contre le choléra, dont il faut continuer à augmenter la production pour faire face aux pénuries. Contre le virus Ebola, une campagne préventive a aussi été lancée récemment, principalement auprès des soignants.

L’organisation Gavi indique aussi avoir été sollicitée pour organiser la distribution de doses contre la maladie mpox qui touche particulièrement les enfants en République démocratique du Congo (RDC).

Après avoir contribué à immuniser 1 milliard d’enfants entre 2000 et 2020, l’Alliance vise à en vacciner un milliard supplémentaire d’ici à 2030 grâce au soutien des donateurs.

En plus d’accélérer les investissements dans la production locale de vaccin, il sera nécessaire de « former le personnel et renforcer le cadre réglementaire car avoir des vaccins c’est bien, mais encore faut-il qu’ils soient mis à disposition », complète Mme Saraka-Yao.

Ce sera le rôle de l’Agence africaine du médicament, une initiative de l’Union africaine en cours de création et soutenue par l’Europe pour superviser les autorités de mises sur le marché de vaccins et autres produits de santé.

« La demande (NDLR: des pays africains) sera là si le vaccin est sûr et efficace », affirme Mme Saraka-Yao, qui encourage une « approche régionale » pour parvenir à des économies d’échelle dans la production de vaccins.

L’événement va réunir à Paris plusieurs chefs d’Etat africains (Sénégal, Ghana, Rwanda et Botswana), le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des banques et des producteurs de vaccins déjà présents en Afrique.

Au-delà des discussions sur la santé, Emmanuel Macron doit s’entretenir avec plusieurs de ses homologues africains.

LNT avec Afp

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Sénégal: lancement à Dodji de « l’African Lion 2024 », un exercice militaire international https://lnt.ma/senegal-lancement-a-dodji-de-lafrican-lion-2024-un-exercice-militaire-international/ Wed, 22 May 2024 10:08:11 +0000 https://lnt.ma/?p=319910 Le centre d’entrainement tactique des armées sénégalaises de Dodji (nord) abrite depuis lundi « l’African Lion 2024 », un exercice militaire multinational d’une dizaine de jours, organisé par le commandement des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique, a-t-on indiqué de source militaire à Dakar. ‘’African Lion 2024’’est un exercice interarmées et multinational qui a pour objectif de « renforcer les […]

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Le centre d’entrainement tactique des armées sénégalaises de Dodji (nord) abrite depuis lundi « l’African Lion 2024 », un exercice militaire multinational d’une dizaine de jours, organisé par le commandement des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique, a-t-on indiqué de source militaire à Dakar.

‘’African Lion 2024’’est un exercice interarmées et multinational qui a pour objectif de « renforcer les capacités communes de défense des armées pour contrer les menaces internationales et les organisations extrémistes violentes’’, a annoncé la Direction de l’information et des relations publiques des armées du Sénégal (DIRPA).

Dans un communiqué, la DIRPA ajoute que plus de 900 militaires américains, hollandais et sénégalais prennent part à cette manœuvre militaire à Dodji, dans la région de Louga.

D’autres pays et organisations régionales sont représentés en qualité d’observateurs de cet exercice destiné à améliorer l’interopérabilité des forces armées des pays partenaires, selon la même source.

L’édition 2024 de ces manœuvres militaires est simultanément organisée au Sénégal, au Ghana, au Maroc et en Tunisie, selon la Dirpa.

LNT avec Map

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Bourita: La sécurité alimentaire, priorité stratégique de la politique africaine du Maroc https://lnt.ma/bourita-la-securite-alimentaire-priorite-strategique-de-la-politique-africaine-du-maroc/ Thu, 09 May 2024 15:15:54 +0000 https://lnt.ma/?p=319341 La Politique africaine de SM le Roi Mohammed VI a toujours placé en son cœur la sécurité alimentaire comme priorité stratégique, a affirmé, jeudi à Nairobi, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Cette vision pour l’Afrique, qui ne vient pas du néant, raisonne avec […]

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La Politique africaine de SM le Roi Mohammed VI a toujours placé en son cœur la sécurité alimentaire comme priorité stratégique, a affirmé, jeudi à Nairobi, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Cette vision pour l’Afrique, qui ne vient pas du néant, raisonne avec une vision nationale, par laquelle le Royaume a choisi de mettre en œuvre des stratégies ambitieuses pour améliorer la productivité agricole, a souligné M. Bourita qui représente le Souverain au Sommet africain sur les engrais et la santé des sols.

La Vision Royale dans ce domaine se déploie à travers trois instruments à savoir : le Groupe OCP, bras opérationnel de cette vision et leader continental sur le marché des engrais, le ministère de l’Agriculture, dépositaire des politiques publiques et des stratégies sectorielles en matière d’agriculture et le ministère des Affaires étrangères, gardien de l’exécution ordonnée de la vision royale de la coopération Sud-Sud, a relevé le ministre.

Il a aussi noté que le Souverain, qui accorde la plus haute importance aux thématiques stratégiques de ce sommet aussi bien pour le Maroc que pour l’Afrique, a tenu à ce que le Royaume y prenne part activement, à travers ces trois instruments.

Le ministre a aussi relevé que conformément aux orientations de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a élaboré des stratégies sectorielles de développement, le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, et plus récemment, le « Plan Génération Green », faisant observer que ces stratégies sont basées sur deux piliers fondamentaux : la modernisation de l’agriculture et des industries agroalimentaires et le développement solidaire de l’agriculture familiale.

Au-delà de la disponibilité alimentaire, la démarche marocaine promeut une approche intégrée ; celle du développement socioéconomique du monde rural et l’investissement dans l’agriculture, en tant que secteur offrant des opportunités énormes pour la création de la richesse et de l’emploi pour les jeunes, a-t-il enchaîné, notant que le développement agricole et la sécurité alimentaire ne constituent pas seulement une priorité stratégique pour le Maroc, mais représentent aussi les principaux objectifs de la coopération Sud-Sud.

Dans cet esprit de la solidarité africaine, le Maroc a entrepris de partager son expérience et ses bonnes pratiques avec les pays africains frères, a dit M. Bourita, expliquant que la démarche marocaine privilégie l’établissement de partenariats durables.

Il a dans ce sens rappelé le lancement lors de la COP22 de l’Initiative Triple A pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique, ainsi que l’Initiative Triple S, lancée en 2016 avec la République du Sénégal, et qui vise à soutenir la Soutenabilité, la Stabilité et la Sécurité en Afrique.

Le Royaume le fait aussi sur le plan bilatéral, avec plusieurs pays africains frères (Ethiopie, Nigéria …), a poursuivi le ministre, précisant que c’est dans ce cadre aussi que s’inscrit l’action de l’OCP en Afrique.

Ainsi, en réponse à la flambée des prix des fertilisants et aux défis de sécurité alimentaire, l’OCP a consolidé sa présence et son action en Afrique à travers l’ouverture de 12 représentations aux quatre coins du Continent et le renforcement de la production et de la distribution d’engrais, à travers le lancement de 8 projets industriels en Afrique, dont 3 nouvelles plateformes de stockage et de mélange, a-t-il noté.

Il s’agit aussi du lancement de 46 projets de développement à travers l’Afrique, axés sur l’amélioration de la fertilité des sols et la formation agronomique, afin de promouvoir des pratiques agricoles durables, et le développement d’initiatives telles que le programme « Agribooster », qui offrent un soutien complet aux agriculteurs, incluant l’accès aux engrais et aux semences ; ou encore le programme « Farm&Fortune Hubs », qui transforme les petites exploitations en entreprises agricoles productives, a rappelé le ministre.

Pour répondre aux besoins de l’Afrique, le groupe OCP lui a consacré 20% de sa production d’engrais, tout en offrant 180.000 tonnes d’éléments nutritifs du sol à titre d’aide, et 370.000 tonnes à prix réduit, a affirmé M. Bourita, précisant que ces volumes représentent respectivement 16% de la demande africaine actuelle et 25% des ventes du groupe sur le continent.

Le groupe prévoit d’augmenter sa production de 2 millions de tonnes cette année, soulignant ainsi son engagement envers une agriculture africaine.

À travers cette présence, l’OCP se positionne aujourd’hui en Afrique comme le principal fournisseur d’engrais mais aussi le principal pourvoyeur de savoir-faire agricole, particulièrement à travers des Laboratoires ambulants déployés dans plusieurs pays du continent.

Le ministre a par ailleurs affirmé que pour être résolu et volontariste, l’engagement du Maroc en faveur de l’agriculture africaine prend tout son sens dans la conjugaison des efforts de tous, plaidant, dans cet esprit, pour la création d’un Consortium Africain pour l’Innovation en Agriculture.

Une telle plateforme coordonnerait l’amélioration de l’utilisation des engrais et la santé des sols à travers le continent, facilitant le partage des technologies et le développement conjoint de politiques incitatives, a soutenu M. Bourita.

Le ministre a aussi plaidé pour l’établissement d’un Programme Panafricain de Formation et de Certification en Gestion des Sols, estimant que ce programme contribuerait à élever les standards de gestion des sols et à promouvoir des pratiques durables, à travers des centres de formation régionaux et une certification panafricaine.

Il s’agit aussi de la mise en place d’une Initiative de Financement des Infrastructures Agricoles Vertes, a dit M. Bourita, expliquant que cette initiative soutiendrait le développement d’infrastructures agricoles durables, incluant notamment la création d’un fonds pour des projets d’irrigation éco-responsables, ainsi que des incitations pour les investissements privés dans des technologies respectueuses de l’environnement.

Le ministre a également plaidé pour la création d’un Observatoire africain des données et analyses des sols, faisant savoir que cette structure aurait mandat pour compiler et mettre à disposition des pays africains des données précises et actualisées pour améliorer la prise de décision en agriculture, mettant à profit l’utilisation de technologies avancées, comme les satellites.

« Dans cet esprit, l’Afro-optimisme maintient le Maroc dans sa conviction ferme qu’en investissant dans l’agriculture africaine, nous cultivons les fondations de l’Afrique sûre et sereine de demain », a-t-il dit.

“Ensemble, nous pouvons relever le défi de la sécurité alimentaire en Afrique, qui a tous les atouts pour faire de l’agriculture un moteur de développement et de transformation”, a-t-il assuré, soulignant que le Maroc reste, comme il l’a toujours été, prêt à partager son expérience et son expertise avec ses frères africains, pour que l’agriculture sur le continent soit synonyme de stabilité et de prospérité partagée.

Organisé par l’Union africaine et le gouvernement kényan, le Sommet africain sur les engrais et la santé des sols ambitionne de souligner le rôle crucial des engrais et de la santé des sols dans la stimulation d’une croissance de l’agriculture africaine durable et favorable aux populations pauvres.

LNT avec Map

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Le plus jeune président du Sénégal prête serment devant ses pairs africains https://lnt.ma/le-plus-jeune-president-du-senegal-prete-serment-devant-ses-pairs-africains/ Tue, 02 Apr 2024 13:10:38 +0000 https://lnt.ma/?p=317701 Le panafricaniste de gauche Bassirou Diomaye Faye, élu sur la promesse de rupture avec le système en place, a prêté serment mardi comme cinquième président du Sénégal après une ascension éclair, faisant face à des défis aussi considérables que les espoirs placés en lui. « Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir […]

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Le panafricaniste de gauche Bassirou Diomaye Faye, élu sur la promesse de rupture avec le système en place, a prêté serment mardi comme cinquième président du Sénégal après une ascension éclair, faisant face à des défis aussi considérables que les espoirs placés en lui.

« Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois », a déclaré M. Faye, la main droite levée, devant des centaines d’officiels sénégalais et plusieurs chefs d’Etat et dirigeants africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.

M. Faye, en costume bleu et le verbe et l’allure assurés, a juré devant le Conseil constitutionnel de défendre « l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine”.

M. Faye, jamais élu auparavant, devient à 44 ans le cinquième et plus jeune président du pays ouest-africain depuis l’indépendance en 1960.

Il succède pour cinq ans à Macky Sall, 62 ans, qui a dirigé le pays de 18 millions d’habitants pendant 12 années et maintenu des relations fortes avec l’Occident et la France tout en diversifiant les partenariats.

La passation de pouvoirs entre MM. Sall et Faye aura lieu dans l’après-midi au palais présidentiel à Dakar.

Cette alternance par les urnes, la troisième dans l’histoire du Sénégal, marque la fin d’un bras de fer de trois ans entre M. Sall et le duo gagnant de la présidentielle du 24 mars: M. Faye et celui qui, disqualifié, l’a adoubé, Ousmane Sonko.

– Nouvelle génération de politiciens –

Surnommé « Diomaye » (« l’honorable » en sérère), M. Faye est musulman pratiquant, marié à deux femmes – c’est le premier président sénégalais polygame – et a quatre enfants. L’homme au visage juvénile incarne une nouvelle génération de jeunes politiciens.

La promesse de la rupture, l’onction d’Ousmane Sonko et l’apparente humilité de cette personnalité issue d’un milieu modeste et éduqué l’ont conduit à une victoire éclatante au premier tour de la présidentielle avec 54,28% des voix, 10 jours seulement après sa libération de prison.

Saluée par Paris, Washington et l’Union africaine, son élection, célébrée par des foules en liesse, a été précédée par trois années de tensions qui ont fait des dizaines de morts.

Le Sénégal, connu comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, avait traversé une nouvelle crise en février quand le président Sall avait décrété l’ajournement de la présidentielle.

Admirateur de l’ex-président américain Barack Obama et du héros sud-africain de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela, M. Faye se dit panafricaniste « de gauche » et prône le rééquilibrage des partenariats internationaux.

Le Sénégal va rester un allié « pour tout partenaire qui s’engagera, avec nous, dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive », a-t-il dit après son élection.

Il veut oeuvrer au retour dans la Cedeao du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pays sahéliens dirigés par des juntes qui ont rompu avec l’ancienne puissance coloniale française et se sont tournées vers la Russie.

– Front politique et social –

Ce haut fonctionnaire de l’administration des impôts, qui a gravi discrètement les échelons dans l’ombre de M. Sonko, a mentionné ses chantiers prioritaires après sa victoire: « baisse du coût de la vie », « lutte contre la corruption » et « réconciliation nationale ». Il met en exergue la souveraineté du pays.

Porté au pouvoir par le désir de changement, il devra relever des défis importants. Ses projets concrets restent flous, ainsi que la place faite à M. Sonko.

Il devra d’abord nommer un gouvernement, qui sera composé de « Sénégalaises et Sénégalais de l’intérieur et de la diaspora connus pour leur compétence, leur intégrité et leur patriotisme », a-t-il indiqué.

Ne disposant pas de majorité à l’Assemblée, il devrait être contraint de former des alliances pour faire adopter des lois avant une éventuelle dissolution.

Il est particulièrement attendu sur le front de l’emploi, dans un pays où 75% de la population a moins de 35 ans et où le taux de chômage est officiellement de 20%, poussant des jeunes, de plus en plus nombreux, à fuir la pauvreté et à entreprendre un périlleux périple vers l’Europe.

M. Sall, pour sa part, a été désigné envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, créé pour combattre la pauvreté, préserver la planète et soutenir les pays vulnérables, et prendra ses fonctions dès la fin de son mandat, selon ses services.

Dans un communiqué publié lundi, il dit rester à la présidence de son parti, l’Alliance pour la République, et demande à ses membres de dresser un « bilan objectif » de la présidentielle en vue d’une « relance » de l’organisation.

LNT avec Afp

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Après la France, le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis https://lnt.ma/apres-la-france-le-niger-rompt-sa-cooperation-militaire-avec-les-etats-unis/ Mon, 18 Mar 2024 12:24:17 +0000 https://lnt.ma/?p=316969 Après les Français, les militaires américains pourraient à leur tour être chassés du Niger. Le régime des généraux au pouvoir à Niamey a dénoncé samedi « avec effet immédiat » l’accord de coopération militaire passé avec les Etats-Unis en 2012, affirmant que la présence américaine était « illégale ». Rapidement après son arrivée au pouvoir lors d’un coup d’Etat […]

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Après les Français, les militaires américains pourraient à leur tour être chassés du Niger. Le régime des généraux au pouvoir à Niamey a dénoncé samedi « avec effet immédiat » l’accord de coopération militaire passé avec les Etats-Unis en 2012, affirmant que la présence américaine était « illégale ».

Rapidement après son arrivée au pouvoir lors d’un coup d’Etat le 26 juillet 2023, le régime de Niamey avait dénoncé des accords de coopération militaire avec la France et les derniers soldats français ont quitté le Niger fin décembre.

Après le coup d’Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum Washington a suspendu sa coopération avec le Niger.

Mais les Etats-Unis comptent quelque 1.100 soldats engagés dans la lutte antijihadiste dans le pays et disposent d’une importante base de drones à Agadez (nord).

En décembre ils s’étaient dit prêts à reprendre cette coopération, sous conditions.

Samedi soir, le colonel Amadou Abdramane, porte-parole du régime a indiqué que le gouvernement nigérien « prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple » avait décidé « en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des Etats-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire du Niger ».

Dans un communiqué, lu à la télévision nationale, M. Abdramane précise que la présence militaire américaine est « illégale » et « viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques ».

Selon Niamey, cet accord « injuste » été « imposé unilatéralement » par les Etats-Unis, via une « simple note verbale », le 6 juillet 2012.

Cette décision survient après une visite de trois jours d’une délégation américaine menée par la secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee.

Au cours de cette visite de trois jours, Mme Phee n’a pas pu rencontrer le chef du régime militaire Abdourahamane Tiani, selon une source gouvernementale nigérienne.

« L’arrivée de la délégation américaine n’a pas respecté les usages diplomatiques », a expliqué samedi M. Abdramane, assurant que le gouvernement américain avait informé Niamey de « façon unilatérale » de sa date d’arrivée et de la composition de sa délégation.

– « Attitude condescendante » –

Il a également dénoncé « l’attitude condescendante » de Mme Phee, « une attitude de nature à saper la nature » des relations entre les deux pays, selon lui.

Arrivée mardi à Niamey, cette délégation conduite par Molly Phee, secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines, devait initialement y passer deux jours, mais avait décidé de prolonger son séjour, selon la source gouvernementale nigérienne.

Elle a cependant pu rencontrer deux fois, le Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine.

Le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a fait savoir sur X que Washington avait pris connaissance du communiqué du régime de Niamey et qu’il faisait suite à des « discussions franches (…) sur nos préoccupations » concernant la « trajectoire » de la junte.

Les Etats-Unis sont toujours en contact avec la junte et fourniront de nouvelles informations « si nécessaire », a ajouté M. Miller sur le même réseau social.

Le Pentagone a fourni à l’AFP une déclaration identique.

Samedi soir, le colonel Abdramane a également évoqué le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays qui s’est rapproché de ses voisins le Burkina et le Mali – eux aussi gouvernés par des militaires – mais aussi de pays comme l’Iran ou la Russie.

« Le gouvernement du Niger a réaffirmé sa ferme volonté d’organiser dans les meilleurs délais le retour à une vie constitutionnelle normale », a-t-il déclaré, assurant qu’il s’agissait d’un « engagement solennel » du président de la transition, « tel qu’exprimé dans son adresse à la Nation du 19 août ».

Lors de ce message, le général Tiani avait alors évoqué une transition de trois ans maximum et que sa durée serait fixée par un « dialogue national ».

Depuis le coup d’Etat, le Niger a notamment – comme le Burkina et le Mali – quitté la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui l’avait lourdement sanctionné.

Fin février, la Cedeao avait décidé de lever une grande partie de ces sanctions.

Le Niger, le Burkina et le Mali ont annoncé la création d’une force conjointe pour lutter contre les jihadistes qui frappent régulièrement leurs trois pays.

LNT avec Afp

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Les violences explosent au Burkina: 170 morts en un seul jour dans trois attaques de villages https://lnt.ma/les-violences-explosent-au-burkina-170-morts-en-un-seul-jour-dans-trois-attaques-de-villages/ Sun, 03 Mar 2024 09:42:55 +0000 https://lnt.ma/?p=316245 Quelque 170 personnes ont été « exécutées » lors « d’attaques meurtrières massives » de trois villages au cours d’une seule journée la semaine dernière dans le nord du Burkina Faso dirigé par des militaires, en proie aux violences jihadistes qui explosent.   Ce même jour, le 25 février, des massacres distincts avaient été commis dans une mosquée et […]

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Quelque 170 personnes ont été « exécutées » lors « d’attaques meurtrières massives » de trois villages au cours d’une seule journée la semaine dernière dans le nord du Burkina Faso dirigé par des militaires, en proie aux violences jihadistes qui explosent.

 

Ce même jour, le 25 février, des massacres distincts avaient été commis dans une mosquée et une église dans ce pays sahélien.

Dans un communiqué publié dimanche, le procureur de Ouahigouya (Nord), Aly Benjamin Coulibaly, écrit avoir été informé le 25 février d' »attaques meurtrières massives (qui) auraient été commises dans les villages de Komsilga, Nodin et Soroe » dans la province du Yatenga de la région du Nord.

« Les mêmes sources indiquaient que le bilan provisoire d’ensemble s’établissait à environ 170 personnes exécutées, outre les personnes blessées et les divers autres dégâts matériels connexes », ajoute le procureur, sans préciser qui sont les auteurs des attaques.

Il indique qu' »au regard de la gravité et de la circonstance de toutes ces dénonciations et informations, mon parquet instruisait ses services de police judiciaire d’ouvrir une enquête aux fins d’élucider les faits ».

Le procureur a lancé « un appel à toutes les personnes qui disposeraient d’éléments ou d’informations sur ces faits à les communiquer » au parquet et/ou à la police.

Par ailleurs, a-t-il souligné, une équipe d’enquêteurs s’est rendue le 29 février dans les différents villages concernés aux fins de « procéder à toutes les constatations et de recueillir tous les éléments de preuve ».

Selon des habitants joints par l’AFP, des rescapés ont affirmé que des dizaines de femmes et d’enfants en bas âge, figurent parmi les victimes.

Ces attaques de trois villages du nord sont distinctes de celles intervenues le même jour contre une mosquée à Natiaboani (est) et une église à Essakane-village (nord), qui avaient fait « des dizaines de morts », selon des sources sécuritaire et locales à l’AFP.

Aucun bilan officiel n’a été communiqué sur ces attaques.

 

– « Attaques coordonnées » –

Plusieurs autres attaques ont également eu lieu le 25 février, notamment contre le détachement militaire de Tankoualou (est), contre le 16e Bataillon d’intervention rapide (Bir) près de Kongoussi (nord) et le bataillon mixte dans la zone de Ouahigouya (nord).

La riposte de l’armée et de ses supplétifs civils, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a permis de « neutraliser plusieurs centaines de terroristes », selon des sources sécuritaires.

En début de semaine, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, avait reconnu à la télévision nationale que « durant (ce) week-end écoulé, nous avons enregistré plusieurs attaques coordonnées et simultanées sur le territoire national ».

« Ce changement de posture tactique de l’ennemi, est dû au fait que des bases terroristes détruites, ainsi que des camps d’entraînement et des actions ont été menées pour assécher les sources de financement de l’ennemi, ainsi que le contrôle des couloirs de ravitaillement », avait-il affirmé.

Le Burkina Faso, dirigé par des militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2022, est confronté depuis 2015 à des violences jihadistes attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, ainsi qu’aux représailles attribuées aux forces armées et leurs supplétifs, qui ont fait près de 20.000 morts et plus de deux millions de déplacés.

Selon Acled, organisation qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, 439 personnes ont été tuées dans ces violences au cours du seul mois de janvier.

LNT avec AFP

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Tchad : le principal opposant à la junte tué dans un assaut de l’armée contre son parti https://lnt.ma/tchad-le-principal-opposant-a-la-junte-tue-dans-un-assaut-de-larmee-contre-son-parti/ Thu, 29 Feb 2024 14:25:54 +0000 https://lnt.ma/?p=316117 Le principal opposant à la junte du général Mahamat Idriss Déby Itno au Tchad, son cousin Yaya Dillo Djerou, a été tué mercredi dans l’assaut par l’armée du siège de son parti, a annoncé à l’AFP jeudi le porte-parole du gouvernement. Dans la matinée, le procureur de la république de N’Djamena avait fait état de […]

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Le principal opposant à la junte du général Mahamat Idriss Déby Itno au Tchad, son cousin Yaya Dillo Djerou, a été tué mercredi dans l’assaut par l’armée du siège de son parti, a annoncé à l’AFP jeudi le porte-parole du gouvernement.

Dans la matinée, le procureur de la république de N’Djamena avait fait état de « morts parmi lesquels Yaya Dillo », survenus le 28 février sans donner de précisions sur les circonstances.

Yaya Dillo est mort « là ou il s’était retranché, au siège de son parti. Il n’a pas voulu se rendre et a tiré sur les forces de l’ordre », précise Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement et ministre de la communication.

L’opposant était accusé d’avoir mené, dans la nuit de mardi à mercredi, une attaque contre les locaux des services de renseignements à la suite de l’arrestation d’un de ses militants pour « tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ».

Interrogé par l’AFP, quelques heures avant sa mort, M. Dillo avait farouchement nié et dénoncé « un mensonge » et une « mise en scène » destinée à écarter sa candidature contre le général Déby à la présidentielle prévue le 6 mai prochain.

LNT avec AFP

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Maroc-Libye: vers le renforcement de la coopération dans le domaine du transport https://lnt.ma/maroc-libye-vers-le-renforcement-de-la-cooperation-dans-le-domaine-du-transport/ Thu, 08 Feb 2024 13:56:32 +0000 https://lnt.ma/?p=314978 Les moyens de renforcer la coopération dans les domaines du transport et du développement durable ont été au centre d’entretiens, tenus récemment à Rabat, entre le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil et son homologue libyen, Salem Al Shahoubi. Au cours cette réunion, les deux parties se sont félicitées de l’excellence des […]

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Les moyens de renforcer la coopération dans les domaines du transport et du développement durable ont été au centre d’entretiens, tenus récemment à Rabat, entre le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil et son homologue libyen, Salem Al Shahoubi.

Au cours cette réunion, les deux parties se sont félicitées de l’excellence des relations de fraternité et de coopération liant les deux pays, soulignant la volonté commune de renforcer leur coopération dans les domaines du transport et du développement durable, indique un communiqué du Ministère du Transport et de la Logistique. A cette occasion, M. Al Shahoubi a exprimé la volonté de son pays de réouvrir la connectivité aérienne entre les deux pays, en vue d’encourager et de promouvoir les échanges économiques entre le Maroc et la Libye, et de contribuer au développement des relations de coopération bilatérale entre les deux pays dans les différents domaines, selon la même source.

Le responsable libyen a ajouté que son pays est prêt à s’engager dans toute initiative visant à ouvrir une ligne maritime entre les deux pays, pour favoriser les échanges bilatéraux et contribuer à l’Initiative Royale visant le renforcement de la connectivité maritime avec les pays de la façade atlantique. De son côté, M. Abdeljalil a affirmé la disposition de son département à œuvrer au développement de la coopération bilatérale dans le secteur du transport entre les deux pays, poursuit le communiqué, faisant savoir qu’à cet effet, les deux parties ont convenu d’intensifier les réunions des comités techniques bilatéraux pour examiner les moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et la Libye et de former une équipe de travail pour élaborer des mémorandums d’accord. Ils ont également convenu d’intensifier l’échange d’expériences et d’expertises dans les domaines du transport et de faire bénéficier les compétences libyennes de formations dans les établissements marocains, notamment dans le domaine de la sécurité de l’aviation civile.

Lors de cette réunion, le ministre libyen a été accompagné du chargé d’affaires de l’Ambassade de Libye au Royaume du Maroc, Abou Baker Taouil et d’une délégation libyenne de haut niveau, conclut le communiqué.

LNT avec Map

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Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se retirent de la CEDEAO https://lnt.ma/le-burkina-faso-le-mali-et-le-niger-se-retirent-de-la-cedeao/ Mon, 29 Jan 2024 09:56:09 +0000 https://lnt.ma/?p=314376 Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé dimanche le retrait « sans délai » de leur pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), un nouvel acte de rupture aux conséquences pratiques potentiellement lourdes. Les dirigeants respectifs des trois Etats sahéliens, « prenant toutes leurs responsabilités […]

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Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé dimanche le retrait « sans délai » de leur pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), un nouvel acte de rupture aux conséquences pratiques potentiellement lourdes.

Les dirigeants respectifs des trois Etats sahéliens, « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest », dit le communiqué lu sur les médias d’Etat de ces pays.

La Cedao a affirmé dans un communiqué que les trois pays sont « des membres importants de la Communauté » qui « reste engagée à trouver une solution négociée à l’impasse politique » créée par l’annonce de leur retrait. Elle dit attendre encore « la notification formelle et directe » de cette décision.

Une décision qui pourrait produire des effets considérables, par exemple pour la circulation des biens et des personnes, pour les trois pays concernés, dépourvus d’accès à la mer, et pour la région. Elle suppose des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxe, avec des retombées sur les prix.

La mise en oeuvre du retrait lui-même suscite des questions. Le traité de la Cedeao stipule que tout Etat désireux de se retirer doit le notifier par écrit dans un délai d’un an et est tenu de se conformer à ses obligations pendant cette période. Il laisse cependant la porte ouverte à un retrait de la demande de retrait pendant ces 12 mois.

Quelques centaines de personnes se sont rassemblées à Niamey pour apporter leur soutien au retrait, brandissant des pancartes anti-Cedeao, ainsi que des drapeaux des trois pays et de la Russie nouvel alliée des régimes militaires du Sahel après le départ forcé de la France, ex-puissance coloniale.

« Nous sommes ici pour manifester notre joie après l’annonce de la sortie des trois pays de la Cédéao, nous salons le courage de nos trois dirigeants qui montrent de quoi ils sont capables face à la Cédéao », a dit Hassane Gado, jeune manifestant.

Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d’insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cedeao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.

La Cedeao a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu’à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses instances.

Les régimes militaires ne cessent de dénoncer l’instrumentalisation faite selon eux de la Cedeao par la France et leur retrait est le dernier acte de rupture en date.

Ils ont poussé les ambassadeurs et les forces françaises vers la sortie et se sont tournés politiquement et militairement vers Moscou. Ils ont par ailleurs formé une alliance placée sous le signe de la souveraineté et du panafricanisme.

En annoçant leur retrait, ils ont accusé l’organisation de ne pas les avoir aidés face aux jihadistes qui sévissent depuis 2012, au Mali d’abord, puis aussi chez ses deux voisins, faisant des milliers de morts, combattants et civils, et provoquant le déplacement de millions de personnes.

Les mesures de rétorsion prises par la Cedeao ont produit peu d’effets à ce jour sur le retour des civils à la tête de leur pays.

Au Mali, les militaires en place depuis bientôt quatre ans sous la conduite du colonel Assimi Goïta s’étaient engagés à organiser des élections en février 2024. Mais ils ont repoussé l’échéance à une date inconnue.

Au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré avait affirmé après sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022 qu’il tiendrait les engagements pris auprès de la Cedeao par son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, de tenir des élections à l’été 2024.

Depuis, le régime a indiqué que la lutte contre les groupes jihadistes était la priorité.

Aucune sanction n’a été prise contre le Burkina, autre que la suspension des instances de la Cedeao.

Au Niger, le blocus commercial a fait grimper le prix des denrées alimentaires et créé une pénurie de produits essentiels, notamment de médicaments.

Quelques jours après le coup d’Etat, le général Abdourahamane Tiani a déclaré que la période de transition avant le retour des civils n’excéderait pas trois ans. La durée exacte de la transition doit être fixée lors d’un « dialogue national » qui n’a pas encore débuté.

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Macky Sall loue la longue tradition des relations Maroc-Sénégal https://lnt.ma/macky-sall-loue-la-longue-tradition-des-relations-maroc-senegal/ Tue, 09 Jan 2024 14:49:24 +0000 https://lnt.ma/?p=313498 Le président sénégalais Macky Sall a loué, lundi soir à Fatick, au Sénégal, la longue tradition de relations multiformes, amicales et fraternelles entre son pays et le Royaume du Maroc. Macky Sall s’exprimait à l’ouverture de la 12-ème édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC), en présence du ministre de la Jeunesse, de […]

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Le président sénégalais Macky Sall a loué, lundi soir à Fatick, au Sénégal, la longue tradition de relations multiformes, amicales et fraternelles entre son pays et le Royaume du Maroc.

Macky Sall s’exprimait à l’ouverture de la 12-ème édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC), en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid qui représente le Maroc en tant que pays invité d’honneur.

« Pour cette 12-ème édition du FESNAC, nous avons comme invité d’honneur le Royaume du Maroc, un pays auquel nous lie une longue tradition de relations multiformes, relations amicales et fraternelles, spirituelles, économiques et commerciales », a souligné Macky Sall.

A cet égard, le président sénégalais a chargé M. Bensaid de transmettre à SM le Roi Mohammed VI, ses salutations cordiales et ses remerciements pour l’intérêt qu’accorde le Souverain au renforcement des relations entre les deux pays, notamment dans le domaine de la culture.

Dans ce cadre, il a affirmé que la proximité culturelle entre les deux pays a été montrée à travers les prestations des artistes marocains de Gnaoua et de Aïssawa qui se sont produits avec brio lors de cette cérémonie d’ouverture organisée au stade Massène Sène de Fatick.

L’ouverture de cette manifestation culturelle, qui a débuté par l’exécution des hymnes nationaux du Maroc et du Sénégal et qui a été présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall, a été marquée notamment par la présence du Premier ministre, Amadou Ba, de membres du gouvernement du Sénégal, de ministres représentants les pays voisins, de représentants du Corps diplomatique accrédité à Dakar, dont l’Ambassadeur de SM le Roi, Hassan Naciri, et des membres de la délégation marocaine accompagnant M. Bensaid, ainsi que du Directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), Salem Ibn Mohamed Al Malik.

L’ouverture officielle de ce 12-ème festival des arts et de la culture, placé sous le thème général « Macky, les arts et le patrimoine » et qui se poursuivra jusqu’au 12 janvier, a été précédée du démarrage des activités du village du FESNAC avec la coupure du ruban par les ministres de la Culture et du patrimoine historique du Sénégal, Aliou Sow, et son homologue marocain Mohamed Mehdi Bensaid, ainsi que par le Directeur général de l’ICESCO.

Le FESNAC mis en place depuis 1996 a été une recommandation forte du colloque sur les convergences culturelles au sein de la nation sénégalaise tenue en 1994 à Kaolack, à l’initiative du président de la République, Abdou Diouf (1981-2000). Le festival national des arts et de la culture a été organisé pour la première fois à Thiès en 1997. Il a eu lieu ensuite dans les régions de Dakar (1999), Ziguinchor (2001 et 2003), Tambacounda (2005), Saint-Louis (2007 et 2012), Louga (2017) et Kolda (2018).

LNT avec Map

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Accord Ethiopie-Somaliland: la Somalie dénonce une « agression » d’Addis Abeba https://lnt.ma/accord-ethiopie-somaliland-la-somalie-denonce-une-agression-daddis-abeba/ Wed, 03 Jan 2024 08:05:51 +0000 https://lnt.ma/?p=313247 La Somalie a annoncé mardi qu’elle défendrait sa souveraineté par « tous les moyens légaux », au lendemain de la signature d’un accord qualifié d' »agression » entre la région séparatiste du Somaliland et le gouvernement d’Addis Abeba, offrant à ce dernier un accès maritime. Ce texte prévoit d’accorder à l’Ethiopie 20 kilomètres d’accès à la mer Rouge sur […]

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La Somalie a annoncé mardi qu’elle défendrait sa souveraineté par « tous les moyens légaux », au lendemain de la signature d’un accord qualifié d' »agression » entre la région séparatiste du Somaliland et le gouvernement d’Addis Abeba, offrant à ce dernier un accès maritime.

Ce texte prévoit d’accorder à l’Ethiopie 20 kilomètres d’accès à la mer Rouge sur le territoire somalilandais, notamment à une base militaire et au port de Berbera, pour une durée de 50 ans.

En échange, « l’Ethiopie va formellement reconnaître la République du Somaliland », s’est félicité lundi Muse Bihi Abdi, le dirigeant de ce territoire jamais reconnu par la communauté internationale depuis qu’il a proclamé unilatéralement son indépendance de la Somalie en 1991.

Ce « memorandum d’accord » a été signé alors que la Somalie et le Somaliland étaient convenus la semaine dernière de reprendre des négociations pour résoudre leurs différends, les premières depuis 2020.

« Le Somaliland fait partie de la Somalie en vertu de la constitution somalienne, a vivement réagi le gouvernement somalien, dénonçant « une violation flagrante de sa souveraineté et de son unité ».

Il a également demandé à l’ONU et l’Union africaine de se réunir face à cette « agression de l’Éthiopie et ingérence contre la souveraineté » somalienne, et rappelé son ambassadeur en Ethiopie « pour consultation ».

L’Union européenne a tenu à souligner mardi l’importance du respect « de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » de la Somalie, « clef pour la paix et la stabilité de toute la région de la Corne de l’Afrique ».

Devant le parlement réuni en urgence, le Premier ministre Hamza Abdi Barre a assuré que Mogadiscio défendrait son intégrité territoriale « par tous les moyens légaux possibles ».

« Je n’accepterai pas qu’on nous enlève un morceau de notre terre », a également lancé le président Hassan Cheikh Mohamoud aux parlementaires.

– Accord « historique » –

 

Cet épisode marque un regain de tension entre les deux voisins dont les relations historiquement tumultueuses, marquées notamment par deux guerres pour la région disputée de l’Ogaden (1963-64, 1977-78), s’étaient quelque peu apaisées ces dernières années.

Avec cet accord, l’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, obtient un accès maritime qu’elle cherchait et revendiquait depuis des années.

Le 13 octobre, M. Abiy avait réaffirmé que « l’existence de l’Ethiopie en tant que nation (était) liée à la mer Rouge », que son pays avait besoin d’un port et que la « paix » dans la région dépendait d’un « partage mutuel équilibré » entre l’Ethiopie, enclavée, et ses voisins ayant accès à la mer Rouge, citant Djibouti, Erythrée et Somalie.

Face aux craintes suscitées par ces déclarations, il avait toutefois assuré qu’il « ne fera(it) jamais valoir ses intérêts par la guerre ».

L’Ethiopie n’a plus d’accès maritime propre depuis l’indépendance de l’Erythrée en 1993.

Elle a bénéficié d’un accès au port érythréen d’Assab, qu’elle a perdu lors du conflit entre les deux pays entre 1998 et 2000. L’Ethiopie dépend désormais du port de Djibouti pour ses exportations et importations.

Le texte « permettra à l’Ethiopie de disposer d’une base militaire et d’une zone maritime commerciale », a affirmé lundi, sans plus de détails, le conseiller à la sécurité de M. Abiy, Redwan Hussein, évoquant le port de Berbera et une localité située plus à l’ouest, Lughaya.

Berbera, port géré par le géant émirati DP World, est situé sur la côte méridionale du golfe d’Aden, carrefour commercial majeur à l’entrée de la mer Rouge qui mène au canal de Suez.

– Condamnation des shebab –

Les islamistes shebab, groupe affilié à al-Qaïda qui mène depuis 2007 une sanglante insurrection contre le gouvernement fédéral somalien, ont également condamné l’accord et « l’agenda expansionniste d’Abiy Ahmed », dans un communiqué.

« La région n’a point besoin d’autres nids de conflit alors qu’elle est en train de traverser une situation conflictuelle aiguë assez large », a mis en garde Alexis Mohamed, conseiller du président djiboutien Ismaël Omar Guelleh dans un message sur X.

Région de 4,5 millions de personnes qui imprime sa propre monnaie, délivre ses passeports et élit son gouvernement malgré l’absence de reconnaissance internationale, le Somaliland a conservé une relative stabilité, contrairement à la Somalie ravagée par des décennies de guerre civile et de rébellion islamiste.

Les tensions politiques se sont accrues ces derniers mois, aboutissant à des combats entre les forces somalilandaises et des milices loyales à Mogadiscio.

LNT avec AFP

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Plus de 160 personnes tuées dans des attaques dans le centre du Nigeria https://lnt.ma/plus-de-160-personnes-tuees-dans-des-attaques-dans-le-centre-du-nigeria/ Tue, 26 Dec 2023 14:23:56 +0000 https://lnt.ma/?p=313016 Au moins 160 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés entre samedi soir et lundi dans plusieurs villages de l’Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, ont annoncé lundi les autorités locales. « Les hostilités déclenchées samedi se poursuivaient lundi matin », a déclaré à l’AFP Monday Kassah, le président du […]

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Au moins 160 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés entre samedi soir et lundi dans plusieurs villages de l’Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, ont annoncé lundi les autorités locales.

« Les hostilités déclenchées samedi se poursuivaient lundi matin », a déclaré à l’AFP Monday Kassah, le président du conseil du gouvernement de Bokkos, une circonscription située dans cette région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques.

« Au moins 113 corps ont été retrouvés », a-t-il ajouté.

Et « plus de 300 personnes » ont été blessées et transférées dans les hôpitaux de Bokkos, de Jos et de Barkin Ladi, a affirmé Monday Kassah.

Un premier bilan provisoire de la Croix-Rouge locale transmis à l’AFP faisait état lundi soir de 104 morts dans 18 villages de la région de Bokkos.

Des groupes armés, dont les membres sont localement qualifiés de « bandits », ont attaqué « pas moins de 20 villages », incendiant de nombreuses maisons, entre samedi soir et lundi matin, a précisé M. Kassah, selon qui « les attaques étaient bien coordonnées ».

A ces 113 morts dans la circonscription de Bokkos s’ajoutent « au moins 50 personnes tuées » dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, d’après Dickson Chollom, un élu de l’assemblée locale.

 

– « Marchands de mort » –

« Nous ne succomberons pas aux méthodes de ces marchands de mort, nous sommes unis dans notre volonté de paix et de justice », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Nous dormions la nuit quand, soudain, des coups de feu ont retenti. Nous avions peur, nous ne nous attendions pas à une attaque », a raconté dimanche à l’AFP Markus Amorudu, un habitant du village de Mushu, pris pour cible dans la nuit de samedi à dimanche.

« Les gens se sont cachés mais les assaillants ont capturé un grand nombre d’entre nous, certains ont été tués, d’autres ont été blessés », a-t-il ajouté.

Dimanche, le gouverneur de l’État du Plateau, Caleb Mutfwang, avait qualifié cette action armée de « barbare, brutale et injustifiée ».

« Des mesures proactives seront prises par le gouvernement pour freiner les attaques en cours contre des citoyens innocents », avait promis Gyang Bere, le porte-parole du gouverneur.

Des tirs de pistolet se faisaient encore entendre lundi en fin d’après-midi, a dit une source locale, contredisant des propos de l’armée selon lesquels « la situation a été maîtrisée » dimanche.

Sollicitées par l’AFP lundi, les forces de l’ordre n’ont pas donné suite.

L’ONG Amnesty International a réagi à ces violences sur son compte X, jugeant que « les autorités nigérianes ont toujours échoué dans leurs tentatives de mettre un terme à ces fréquentes attaques dans l’Etat du Plateau ».

Les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants.

Depuis des années, une âpre compétition fait rage entre éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires pour les ressources naturelles dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail.

Aggravées par le changement climatique et l’explosion démographique dans ce pays de 215 millions d’habitants, les violences sporadiques ont débouché sur une grave crise sécuritaire, entre attaques de bandits lourdement armés et représailles sans fin entre communautés, mais aussi humanitaire.

Le nouveau président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, qui a pris ses fonctions en mai dernier, a fait de la lutte contre l’insécurité l’une des priorités de son mandat.

LNT avec AFP

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Soudan: pillages et destructions, les paramilitaires continuent leur percée vers le sud https://lnt.ma/soudan-pillages-et-destructions-les-paramilitaires-continuent-leur-percee-vers-le-sud/ Mon, 25 Dec 2023 09:09:11 +0000 https://lnt.ma/?p=312941 « Les Forces de soutien rapide (FSR) ont tout pillé: voitures, camions et tracteurs », se lamente un habitant d’un village de l’Etat d’al-Jazira sous couvert d’anonymat par crainte de représailles émanant des paramilitaires en pleine percée vers le sud au Soudan en guerre. Les villageois d’Al-Jazira retiennent leur souffle à chaque fois qu’ils entendent le vrombissement […]

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« Les Forces de soutien rapide (FSR) ont tout pillé: voitures, camions et tracteurs », se lamente un habitant d’un village de l’Etat d’al-Jazira sous couvert d’anonymat par crainte de représailles émanant des paramilitaires en pleine percée vers le sud au Soudan en guerre.

Les villageois d’Al-Jazira retiennent leur souffle à chaque fois qu’ils entendent le vrombissement du moteur d’une voiture ou d’une moto tant ils craignent que soient nichés à leur bord les redoutés paramilitaires des FSR.

« Samedi, sept individus armés de mitrailleuses et portant l’uniforme des FSR ont frappé à ma porte », affirme Abdine à l’AFP qui ne souhaite pas révéler son nom de famille pour des raisons de sécurité.

Ils lui ont posé des questions sur la voiture stationnée dans son garage avant de « s’en emparer leurs armes pointées vers nous », se désole cet habitant de Hasaheisa, une ville située à 50 kilomètres au nord du chef-lieu d’Al-Jazira, Wad Madani.

La guerre sanglante qui oppose depuis huit mois l’armée soudanaise aux paramilitaires des FSR à Khartoum, avaient poussé un demi-million de personnes à trouver refuge plus au sud, dans cet Etat agricole jusqu’à récemment épargné par les violences.

Mais depuis peu, les paramilitaires, qui contrôlent la majorité de la capitale, ont avancé le long de l’autoroute qui relie la capitale à Wad Madani prenant village après village et terrorisant leurs habitants.

Le 15 décembre, ils ont attaqué Wad Madani, forçant plus de 300.000 personnes à fuir de nouveau, à l’intérieur de l’Etat d’Al-Jazira mais aussi vers les Etats voisins de Sennar et de Gedaref, d’après l’ONU.

Depuis, les paramilitaires continuent leur implacable descente vers le sud.

Samedi, ils étaient aperçus « à 15 kilomètres au nord de Sennar », 140 kilomètres au sud de Wad Madani ont rapporté des témoins à l’AFP.

 

– Marchés pillés et tirs à l’aveuglette –

« Des avions de l’armée ont bombardé des rassemblements des Forces de soutien rapide au nord de la ville, provoquant la panique parmi les habitants », ont rapporté d’autres témoins.

Depuis le début surprise du conflit le 15 avril, l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane joue principalement de son atout aérien : elle est la seule à avoir des avions de combat.

Les FSR du général Mohamed Hamdan Daglo, en revanche, privilégient des troupes mobiles juchées sur des pick-up.

Partout où ils passent, monte la crainte parmi les femmes et les jeunes filles de subir « des violences sexuelles, une menace récurrente » au Soudan, affirme l’ONG Save the Children.

Sur le marché de Hasaheisa, les portes des échoppes sont ouvertes et les marchandises qui n’intéressaient pas les pillards sont répandues au sol, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Les FSR sont elles venues nous combattre nous, les citoyens ou bien combattre l’armée? », s’interroge auprès de l’AFP, Omar Hussein, 42 ans, alors que les boutiques et les véhicules appartenant à sa famille ont été pillés ou ravagés.

Sur un autre marché, celui de Tamboul, à mi-chemin entre Khartoum et Wad Madani, les paramilitaires ont fondu sur le marché en tirant à l’aveuglette, ont rapporté des témoins.

LNT avec AFP

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En RDC, les élections prolongées jeudi après une première journée chaotique https://lnt.ma/en-rdc-les-elections-prolongees-jeudi-apres-une-premiere-journee-chaotique/ Thu, 21 Dec 2023 09:40:05 +0000 https://lnt.ma/?p=312809 Les élections générales de mercredi se poursuivent jeudi en République démocratique du Congo, à cause de problèmes logistiques qui ont empêché l’ouverture de certains bureaux de vote et, selon l’opposition, transformé le scrutin en « chaos total ». Le président sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat de cinq ans à la tête du vaste […]

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Les élections générales de mercredi se poursuivent jeudi en République démocratique du Congo, à cause de problèmes logistiques qui ont empêché l’ouverture de certains bureaux de vote et, selon l’opposition, transformé le scrutin en « chaos total ».

Le président sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat de cinq ans à la tête du vaste pays d’Afrique centrale à l’histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre.

Plus de 44 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés à élire mercredi leur président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux, ainsi que leurs conseillers locaux.

Plus de 100.000 candidats étaient sur les rangs pour les quatre scrutins, dont 19 pour la présidentielle, élection à un seul tour pour laquelle l’opposition n’a pas su trouver un candidat commun.

Il y a un an, la commission électorale (Céni) avait établi un calendrier fixant les élections au 20 décembre. Le gouvernement a affirmé depuis lors sa détermination à ce que le scrutin soit organisé à la date prévue, alors que de nombreux Congolais jugeaient inévitable un de ces « glissements » (reports) auxquels ils sont habitués.

Les délais ont été tenus, mais les difficultés logistiques se sont imposées à la Céni.

De nombreux bureaux de vote ont ouvert en retard. D’autres, n’ayant pas reçu leur matériel électoral, n’ont pas ouvert du tout. L’énervement a gagné les files d’attente et quelques violences ont éclaté, avec des agents électoraux molestés et des centres de vote saccagés, selon des témoins.

 

– « Elections ratées » –

Dans la soirée, la commission électorale a dû se rendre à l’évidence: le vote a eu lieu, mais pas complètement.

« Les bureaux qui n’ont pas du tout ouvert vont le faire jeudi », a annoncé le président de la Céni, Denis Kadima.

Ce responsable n’a pas précisé le nombre de bureaux concernés. Selon lui, « pas moins de 70% » selon une estimation « hâtive », ont pu voter mercredi.

Cinq candidats de l’opposition à la présidentielle ont exigé « la réorganisation de ces élections ratées, par une Céni autrement composée ».

Dans un communiqué, le gouvernement n’a pu que reconnaître « le retard constaté dans l’ouverture de certains bureaux de vote ». Mais il a félicité le peuple congolais pour sa « mobilisation » et la Céni pour sa « détermination » à organiser dans les temps des élections qui se sont selon lui « globalement » bien déroulées.

Parmi les adversaires de Félix Tshisekedi figurent Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la région minière du Katanga (sud-est), Martin Fauyulu, qui affirme que le président sortant lui a volé la victoire à l’élection de 2018, ou encore Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre.

Après avoir voté mercredi, tous ont dénoncé les « irrégularités » qui, en plus des dysfonctionnements, ont marqué selon eux les élections. Ils appellent leurs militants à surveiller de près le dépouillement et l’affichage des résultats, autre épisode du processus électoral qui s’annonce à haute tension.

« J’ai déjà voté, mais j’attends le dépouillement, pour m’assurer que mon candidat à la présidentielle a bel et bien gagné. S’il faut attendre jusqu’à demain, je vais le faire », assurait dans la soirée un homme de 43 ans qui n’a souhaité se présenter que sous le nom de « Michoux », assis dans l’herbe à proximité d’un bureau de vote de Kinshasa.

La campagne a aussi été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l’est du pays, qui connait un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

Certains candidats d’opposition ont été accusés d’être des « étrangers », une arme redoutable pour les discréditer dans un pays meurtri par des années de conflits.

LNT avec AFP

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L’UE et le Kenya signent un accord commercial « historique » https://lnt.ma/lue-et-le-kenya-signent-un-accord-commercial-historique/ Mon, 18 Dec 2023 10:03:42 +0000 https://lnt.ma/?p=312663 Le Kenya et l’Union européenne ont signé lundi un accord commercial qualifié d' »historique » par le président kényan William Ruto, le premier d’envergure depuis 2016 entre l’UE et le continent africain, où Bruxelles veut renforcer ses liens économiques face à la présence chinoise. Cet accord de partenariat économique (APE), négocié de longue date et conclu en […]

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Le Kenya et l’Union européenne ont signé lundi un accord commercial qualifié d' »historique » par le président kényan William Ruto, le premier d’envergure depuis 2016 entre l’UE et le continent africain, où Bruxelles veut renforcer ses liens économiques face à la présence chinoise.

Cet accord de partenariat économique (APE), négocié de longue date et conclu en juin, garantit aux produits kényans un accès libre de droits et sans quotas au marché européen et des réductions tarifaires pour les produits européens à destination du pays d’Afrique de l’Est.

« C’est (…) le début d’un partenariat historique pour une transformation historique », a déclaré William Ruto lors de la cérémonie de signature du texte dans la capitale kényane Nairobi, en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Mme von der Leyen a qualifié ce partenariat de « situation gagnant-gagnant », appelant d’autres pays d’Afrique de l’Est à rejoindre l’accord.

« Nous ouvrons un nouveau chapitre dans notre très solide relation et nos efforts doivent désormais se concentrer sur sa mise en œuvre », a-t-elle déclaré.

Les parlements kényan et européen doivent désormais ratifier le texte, qualifié la semaine dernière par le Conseil européen de « partenariat économique le plus ambitieux » conclu avec un pays en développement.

Il comprend également des engagements en faveur du développement durable, de la protection de l’environnement et des droits du travail, a indiqué le Conseil dans un communiqué.

Pour le Kenya, l’UE représente plus de 20% de ses exportations, selon des chiffres officiels, principalement des produits agricoles comme les fruits et légumes ainsi que les célèbres thé et café.

Le total des échanges commerciaux entre les deux marchés a atteint 3,3 milliards d’euros en 2022, en hausse de 27% depuis 2018, selon des chiffres de l’UE.

« Le coeur de cet accord est de mettre de l’argent dans les poches des gens ordinaires », a affirmé William Ruto.

 

– Pays stable –

Cet accord s’inscrit dans une volonté de Bruxelles de tisser des liens économiques plus étroits sur le continent africain pour tenter de contrer la présence de la Chine, qui multiplie les dépenses dans de grands projets d’infrastructures, notamment au Kenya.

L’UE a pris des mesures pour contrer le programme chinois dit des « Nouvelles routes de la soie », également connu sous le nom de « La Ceinture et la Route », en annonçant en février qu’elle augmenterait les investissements au Kenya de centaines de millions de dollars par le biais de sa propre stratégie, « Global Gateway ».

Le Kenya est considéré par la communauté internationale comme une démocratie stable dans une région régulièrement secouée par des crises politiques ou militaires.

En marge de la conclusion de l’accord en juin, le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis avait affirmé à la presse que l’Afrique était « une région prioritaire » pour l’UE, espérant que l’accord avec le Kenya ferait écho ailleurs sur le continent.

Cet accord est l’aboutissement de négociations commerciales entre l’UE et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) débutées il y a une dizaine d’années.

En 2014, l’UE et l’EAC – à l’époque le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie – ont finalisé les négociations en vue d’un accord de partenariat économique, mais seul Nairobi l’a ratifié.

LNT avec AFP

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RDC: après un mois de meetings et de promesses, fin de campagne électorale https://lnt.ma/rdc-apres-un-mois-de-meetings-et-de-promesses-fin-de-campagne-electorale/ Mon, 18 Dec 2023 09:58:32 +0000 https://lnt.ma/?p=312660 Déchirées, arrachées ou juste battues par la pluie, les affiches sont fatiguées.  Après un mois de meetings et de promesses, la campagne pour les élections du 20 décembre se termine lundi soir en République démocratique du Congo. Dans un climat tendu, près de 44 millions d’électeurs, sur une population totale d’environ 100 millions d’habitants, sont appelés […]

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Déchirées, arrachées ou juste battues par la pluie, les affiches sont fatiguées.  Après un mois de meetings et de promesses, la campagne pour les élections du 20 décembre se termine lundi soir en République démocratique du Congo.

Dans un climat tendu, près de 44 millions d’électeurs, sur une population totale d’environ 100 millions d’habitants, sont appelés à élire mercredi leur président, leurs députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, leurs conseillers communaux.

Autre première, des Congolais de la diaspora vont pouvoir voter dans cinq pays.

A la présidentielle, élection à un seul tour, le chef de l’Etat sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat de cinq ans face à une opposition morcelée, qui n’a pas su s’entendre sur un candidat commun.

A deux jours du vote et après plusieurs désistements, il reste 18 postulants en plus de Félix Tshisekedi.

Selon les analystes, Moïse Katumbi, 58 ans, riche homme d’affaires et ancien gouverneur de la province minière du Katanga (sud-est), apparaît comme celui qui a mené la meilleure campagne et fait figure de challenger numéro 1.

Il y a aussi Martin Fayulu, 67 ans, qui affirme que la victoire lui avait été volée à l’élection de 2018, et le Dr Denis Mukwege, 68 ans, prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes violées.

Respecté et connu dans le monde, mais novice en politique, Denis Mukwege s’est fait discret ces derniers jours, à l’image d’une campagne qui ne semble pas avoir décollé.

Selon son équipe, Martin Fayulu, très pugnace et criant d’avance à la fraude cette fois encore, prévoit de son côté deux derniers meetings lundi dans le centre du pays.

Félix Tshisekedi, lui, tiendra un ultime meeting dans une commune populaire de Kinshasa, après avoir sillonné le pays avec force moyens.

Devant les Congolais, dont les deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté en dépit des immenses richesses géologiques du pays, tous ont plus ou moins promis les mêmes choses: la paix, du travail, des routes, des écoles, des dispensaires…

Jusqu’au bout, le doute aura subsisté sur la capacité de la Commission électorale (Céni) à organiser ce quadruple scrutin, dans un pays de 2,3 millions de km2 manquant cruellement d’infrastructures.

L’acheminement des « machines à voter », bulletins et autre matériel électoral jusque dans les zones rurales reste un réel défi.

A huit jours seulement du vote, le gouvernement a demandé l’appui logistique de la Mission de l’ONU dans le pays (Monusco), alors que par ailleurs il l’accuse de ne servir à rien et réclame son départ. L’ONU a accédé vendredi à sa requête.

– « discours de haine » –

Dimanche sur X (ex-Twitter), le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, assurait que le peuple congolais allait pouvoir « élire dans la paix et la sérénité ses nouveaux dirigeants ».

« Deux avions Hercules C-130 de l’armée égyptienne, des appareils (de l’armée congolaise) et des hélicoptères » ont été mis à la disposition de la Céni par le gouvernement, en plus de l’appui de la Monusco, disait-il.

Au regard du passé politique violent de la RDC, où les élections de 2018, quoique très contestées, avaient marqué la première alternance pacifique, la campagne électorale s’est déroulée dans un calme relatif.

Mais Human Rights Watch a alerté ce week-end sur les violences électorales qui « risquent de compromettre la tenue du scrutin ». Depuis début octobre, l’ONG dit avoir documenté des affrontements entre partisans de partis rivaux ayant conduit à « des agressions, des violences sexuelles et au moins un mort ».

L’inquiétude est grande aussi au vu des « discours de haine » tenus pendant la campagne, qui augmentent les risques de violences entre communautés.

La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a elle-même fait part sur X de sa « préoccupation » face à ce type de discours et à « l’escalade de la violence ».

Le climat de la campagne a été empoisonné par la situation sécuritaire dans l’est du pays, qui connait un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence d’une rébellion (le M23) soutenue par le Rwanda voisin.

Les combats se sont calmés depuis environ une semaine, mais les rebelles continuent d’occuper de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, dans lesquels les habitants seront privés de vote.

LNT avec AFP

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Bourita: l’organisation d’élections en Libye, fondamentale pour répondre aux attentes du peuple libyen https://lnt.ma/bourita-lorganisation-delections-en-libye-fondamentale-pour-repondre-aux-attentes-du-peuple-libyen/ Fri, 08 Dec 2023 09:13:08 +0000 https://lnt.ma/?p=312216 Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Étranger, Nasser Bourita, a affirmé, jeudi à Rabat, que l’organisation des élections présidentielles et législatives est un processus fondamental pour répondre aux attentes et aspirations du peuple libyen. S’exprimant lors d’une conférence conjointe avec le président du Haut Conseil d’État Libyen, […]

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Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Étranger, Nasser Bourita, a affirmé, jeudi à Rabat, que l’organisation des élections présidentielles et législatives est un processus fondamental pour répondre aux attentes et aspirations du peuple libyen.

S’exprimant lors d’une conférence conjointe avec le président du Haut Conseil d’État Libyen, Muhammad Meftah Takala, à l’issue de leurs entretiens, il a souligné que le Maroc, partant de ses positions constantes vis-à-vis de la situation en Libye, telles qu’elles ont été définies par SM le Roi Mohammed VI, considérait toujours que la Libye peut s’acheminer vers un processus politique débouchant sur des élections et ce, au vu du contexte actuel sur les plans international et régional.

 »Il existe aujourd’hui une opportunité que les institutions et les protagonistes en Libye se doivent de saisir pour trouver une solution », a-t-il estimé, avant d’ajouter que la solution à la crise en Libye est entre les mains des Libyens.

M. Bourita a noté, à ce propos, qu’au regard des relations équilibrées qu’entretient le Royaume avec toutes les parties du point de vue de la crédibilité, le rôle du Maroc consiste en l’écoute et à la promotion du dialogue inter-libyen et c’est d’ailleurs sa position constante lors des pourparlers à Skhirat, Bouznika et à Tanger.

Et de faire remarquer que le Maroc, dans toutes ses initiatives d’accompagnement, garde toujours à l’esprit que  »la réussite du processus politique est tributaire en grande partie de son déroulement sous l’égide des Nations-Unies, et ce, en vue de garantir le respect de la légalité internationale ».

M. Bourita a aussi tenu à souligner que toutes les initiatives portées par le Maroc dans son accompagnement des Libyens procèdent de sa conviction que l’avenir de la région est lié à la stabilité de la Libye et à son retour en tant qu’acteur agissant dans son environnement maghrébin, arabe et africain, relevant que la Libye est  »un point d’appui dans l’avenir de la région de l’Afrique du Nord et le Maghreb Arabe ».

LNT avec Map

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Après le retrait militaire français du Niger, les États-Unis évaluent leurs options https://lnt.ma/apres-le-retrait-militaire-francais-du-niger-les-etats-unis-evaluent-leurs-options/ Tue, 26 Sep 2023 10:54:48 +0000 https://lnt.ma/?p=307939 Les Etats-Unis ont indiqué lundi évaluer les différentes options concernant l’avenir de leur présence militaire au Niger, au lendemain de l’annonce par la France du retrait de ses troupes, une décision attendue depuis plusieurs semaines par Niamey. « Tout en donnant une chance à la diplomatie, nous continuerons également d’étudier toutes les mesures futures qui donneront […]

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Les Etats-Unis ont indiqué lundi évaluer les différentes options concernant l’avenir de leur présence militaire au Niger, au lendemain de l’annonce par la France du retrait de ses troupes, une décision attendue depuis plusieurs semaines par Niamey.

« Tout en donnant une chance à la diplomatie, nous continuerons également d’étudier toutes les mesures futures qui donneront la priorité à nos objectifs à la fois diplomatiques et sécuritaires », a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin lors d’une conférence de presse dans la capitale kényane Nairobi, où il est en visite.

Dimanche soir, le président Emmanuel Macron avait annoncé le retour à Paris de l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté, « dans les prochaines heures », et le retrait du Niger des 1.500 troupes françaises basées dans le pays d’ici la fin de l’année, deux exigences des militaires ayant pris le pouvoir le 26 juillet.

Aucun mouvement particulier laissant supposer un départ de M. Itté n’a été observé depuis dimanche soir autour de l’ambassade à Niamey.

M. Macron a également annoncé que la France mettait fin « à sa coopération militaire avec les autorités de fait du Niger, car elles ne veulent plus lutter contre le terrorisme ».

Lors d’une conférence de presse lundi soir, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a précisé que Paris maintenait par ailleurs son « soutien » au président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par le coup d’Etat de juillet, et sa volonté d' »un retour de l’ordre constitutionnel au Niger, en plein appui aux efforts de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) ».

A Nairobi, le secrétaire américain à la Défense a refusé de commenter les annonces de Paris.

Les Etats-Unis disposent de quelque 1.100 soldats stationnés au Niger, engagés contre les groupes jihadistes actifs dans cette région.

« Nous n’avons apporté aucun changement significatif au positionnement de nos forces et (…) nous souhaitons réellement une solution diplomatique, une issue pacifique », a assuré M. Austin.

Le Pentagone avait annoncé le 7 septembre repositionner ses troupes « par précaution », transférant certains soldats d’une base de la capitale Niamey vers une base aérienne plus au nord, dans la région d’Agadez.

« Nous allons étudier les conséquences du retrait des troupes françaises du Niger mais pour le moment, nous nous concentrons sur la poursuite » de ce repositionnement, a précisé Sabrina Singh, une porte-parole du Pentagone.

– Visite de Kemi Seba –

Les Etats-Unis ont indiqué le 14 septembre reprendre leurs vols de surveillance au-dessus du Niger, qu’ils avaient interrompus après le coup d’Etat, le reste de leurs opérations militaires dans le pays restant figées.

La capitale nigérienne Niamey était calme lundi au lendemain de l’annonce d’Emmanuel Macron: aucune manifestation n’était prévue dans la ville où les habitants circulaient normalement.

Des soldats, arme au poing, ont pris position devant l’enceinte de l’ambassade de France. Des véhicules militaires y sont également stationnés.

Lundi après-midi, le militant panafricaniste franco-béninois Kemi Seba, connu pour ses positions très virulentes à l’encontre du « néo-colonialisme » des puissances occidentales en Afrique, est arrivé à l’aéroport de Niamey où il doit rester quelques jours.

« Le peuple du Niger a demandé à ce que l’armée française parte le plus tôt possible. Macron dans son arrogance somme toute coloniale dit que l’armée française partira d’ici a fin de l’année comme si c’était à lui de décider quand est-ce que le colon devait plier bagage », a-t-il lancé à son arrivée.

L’annonce du départ des troupes françaises était saluée par plusieurs Nigériens interrogés dans les rues de la capitale où plusieurs manifestations hostiles à la présence françaises ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes ces dernières semaines.

« Il faut que les militaires français quittent immédiatement (le pays) puisque vraiment, on n’a pas besoin d’eux », a affirmé Marzouk Doulla à l’AFP, dans le quartier populaire de Yantala, proche de l’ambassade française. « Ils disent qu’ils nous aident » mais « on n’a vu aucun changement ».

Un point de vue partagé par un autre habitant, Abdoulkari Hassane Maikano. « Ca fait très longtemps que la France a amené son armée ici au Niger mais ils n’ont pas pu éradiquer le terrorisme », déplore-t-il.

Les militaires au pouvoir à Niamey ont eux célébré dimanche soir « une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger ».

LNT avec Afp

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Inondations en Libye: le procureur ordonne la détention de huit responsables https://lnt.ma/inondations-en-libye-le-procureur-ordonne-la-detention-de-huit-responsables/ Tue, 26 Sep 2023 10:51:36 +0000 https://lnt.ma/?p=307930 Le Procureur général de Libye a ordonné le placement en détention provisoire de huit responsables dans le cadre d’une enquête sur la rupture des deux barrages ayant entraîné les inondations meurtrières de Derna le 10 septembre, a annoncé lundi son bureau. Les habitants de Derna, dans l’Est de la Libye, dont des quartiers entiers ont […]

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Le Procureur général de Libye a ordonné le placement en détention provisoire de huit responsables dans le cadre d’une enquête sur la rupture des deux barrages ayant entraîné les inondations meurtrières de Derna le 10 septembre, a annoncé lundi son bureau.

Les habitants de Derna, dans l’Est de la Libye, dont des quartiers entiers ont été emportés par la crue, avaient protesté le 18 septembre pour exiger que les autorités rendent des comptes.

Ils avaient notamment appelé à « une enquête rapide et à des actions légales contre les responsables de la catastrophe ».

Parmi les huit Libyens dont le Procureur a ordonné le placement en détention provisoire, figurent sept personnes occupant ou ayant occupé des postes à responsabilité au sein du département des ressources hydrauliques ou celui de la gestion des barrages en Libye.

Le maire de Derna, Abdulmonem al-Ghaithi, démis de ses fonctions avec le reste du Conseil municipal après le drame, fait également partie des personnes concernées.

La tempête Daniel a frappé dans la nuit du 10 au 11 septembre l’Est de la Libye, notamment Derna, une ville de 100.000 habitants bordant la Méditerranée, entraînant la rupture de deux barrages en amont et provoquant une crue de l’ampleur d’un tsunami qui a tout emporté sur son passage.

– « Mauvaise gestion » –

Selon le dernier bilan officiel provisoire annoncé lundi soir par les autorités de l’Est de la Libye, les inondations ont fait au moins 3.875 morts, alors que des milliers d’autres personnes sont portées disparues.

Le Procureur général libyen, al-Seddik al-Sour, avait annoncé le 15 septembre avoir ouvert une enquête sur les circonstances du drame. Selon lui, la direction des barrages en Libye avait signalé des fissures sur les deux ouvrages dès 1998 mais aucun travail n’a été accompli pour y remédier.

Selon le communiqué publié lundi par son bureau, 16 personnes au total, toutes impliquées à des degrés divers dans la gestion des barrages en Libye, sont concernées par l’enquête.

Les huit personnes visées par un ordre de détention provisoire ont été entendues dimanche par une commission chargé d’enquêter sur l’effondrement des deux barrages, d’après le communiqué.

Sept d’entre elles, dont le chef actuel du département des ressources hydrauliques, son prédécesseur et le responsable de la branche locale de Derna, ainsi que le directeur du département de la gestion des barrages et son prédécesseur, « n’ont pas été en mesure de réfuter leur responsabilité dans la mauvaise gestion des missions administratives et financières qui leur incombaient », indique le communiqué.

« Les fautes qu’ils ont commises » et leur « négligence en matière de prévention des désastres » ont « contribué » à l’arrivée de cette catastrophe et ses lourds bilans humain et économique, ajoute le texte.

– « Sommes disproportionnées » –

Quant au maire limogé de Derna, il est soupçonné notamment d' »abus de fonction et de mauvaise gestion de fonds alloués au développement de la ville ».

L’enquête s’est notamment intéressée à un contrat conclu entre le département libyen des Eaux et une compagnie turque pour l’entretien des deux barrages et le versement en 2014 à cette dernière de « sommes disproportionnées », et ce « bien qu’elle ait violé les engagements stipulés dans le contrat », selon le communiqué du Procureur.

D’après des politiciens et des analystes, le chaos en Libye a relégué au second plan l’entretien d’infrastructures vitales comme les barrages de Derna.

Dans une étude en novembre 2022, l’ingénieur et universitaire libyen Abdel-Wanis Ashour avait mis en garde contre une « catastrophe » menaçant Derna si les autorités ne procèdent pas à l’entretien des deux barrages.

Mais cet avertissement est resté sans effet bien que la Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique, ne manque pas de moyens.

Les autorités de l’Est du pays ont annoncé vendredi qu’elles envisageaient d’organiser le 10 octobre à Derna une conférence « internationale » pour la reconstruction de la ville.

Rongée par les divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux administrations rivales: l’une à Tripoli (ouest) dirigée par Abdelhamid Dbeibah, l’autre dans l’Est, incarnée par le Parlement et affiliée au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar.

Le gouvernement de l’Est doit se réunir mardi dans la ville de Derna pour examiner le dossier de la reconstruction, selon des sources officielles.

LNT avec Afp

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Libye: plus de 43.000 personnes déplacées par les inondations https://lnt.ma/libye-plus-de-43-000-personnes-deplacees-par-les-inondations/ Fri, 22 Sep 2023 11:40:29 +0000 https://lnt.ma/?p=307835 Plus de 43.000 personnes ont été déplacées selon l’ONU par les inondations meurtrières qui ont dévasté l’Est de la Libye, notamment la ville de Derna où les communications ont été rétablies jeudi après une coupure de 24 heures. Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver des milliers de disparus présumés morts, l’Organisation internationale des […]

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Plus de 43.000 personnes ont été déplacées selon l’ONU par les inondations meurtrières qui ont dévasté l’Est de la Libye, notamment la ville de Derna où les communications ont été rétablies jeudi après une coupure de 24 heures.

Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver des milliers de disparus présumés morts, l’Organisation internationale des migrations (OIM) a publié jeudi des statistiques revues à la hausse pour les personnes déplacées à la suite des inondations de la nuit du 10 au 11 septembre.

Le drame a provoqué le déplacement de 43.059 personnes et « le manque d’approvisionnement en eau aurait poussé de nombreuses personnes », initialement déplacées à l’intérieur de Derna, à la quitter pour d’autres villes de l’Est et de l’Ouest de la Libye, a précisé l’OIM.

Les besoins urgents des déplacés portent sur « la nourriture, l’eau potable, la santé mentale et le soutien psycho-social », a ajouté l’organisation.

Rongée par les divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux administrations rivales: l’une à Tripoli (Ouest) et dirigée par Abdelhamid Dbeibah, l’autre dans l’Est, incarnée par le Parlement et affiliée au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar.

Selon le dernier bilan officiel provisoire communiqué mardi soir par le ministre de la Santé de l’Est, Othman Abdeljalil, les inondations ont fait 3.351 morts.

Mais les organisations humanitaires et les autorités libyennes craignent un bilan beaucoup plus lourd en raison du nombre de disparus, qui se comptent par milliers.

– « Restrictions injustifiées » –

Les réseaux téléphoniques et Internet avaient été coupés mardi soir et des journalistes avaient été priés de quitter Derna, au lendemain d’une manifestation d’habitants de la ville réclamant des comptes aux autorités de l’Est du pays, responsables selon eux de la catastrophe.

Les autorités avaient évoqué une panne, mais selon des analystes et des internautes, il s’agissait d’une coupure délibérée destinée à imposer un « black-out » après une large couverture médiatique de la manifestation de la veille.

Le « Forces armées arabes libyennes » (LAAF) du maréchal Haftar, qui tiennent d’une main de fer la ville de Derna depuis 2018, « doivent immédiatement lever toutes les restrictions injustifiées imposées aux médias et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à toutes les communautés touchée », a indiqué jeudi Amnesty International dans un communiqué.

« Des témoins ont également informé Amnesty International de l’arrestation de critiques et de manifestants, dans le cadre des efforts des LAAF pour orchestrer et contrôler l’accès aux médias », a ajouté l’ONG.

Les inondations ont été provoquées par l’effondrement de deux barrages en amont de Derna après le passage dévastateur de la tempête Daniel.

Michael Langley, le patron du Commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) et l’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland, sont arrivés jeudi à Benghazi, la grande ville de l’Est du pays, avec 13 tonnes d’aides de l’USAID, l’agence d’aide américaine, comprenant notamment des produits d’hygiène et des abris d’urgence, a indiqué l’ambassade américaine.

Le général Langley et M. Norland ont rencontré ensuite le maréchal Haftar. Lors de cette entrevue, le général Langley a souligné « l’importance de la formation d’un gouvernement national démocratiquement élu, de la réunification de l’armée libyenne et de la préservation de la souveraineté libyenne en éliminant les mercenaires étrangers », selon cette même source.

– « Identifier les corps » –

A Derna, des secouristes s’activent toujours pour retrouver les corps de disparus, en particulier en mer, des quartiers entiers ayant été emportés par les flots.

Le gouvernement basé à Tripoli a annoncé jeudi que les services de sécurités ont repéré des corps sur une zone s’étendant sur une centaine de kilomètres entre Derna et à al-Baida, plus à l’ouest. Une carte des emplacements des corps, a été remise aux services de secours pour pouvoir les récupérer, selon la même source.

Une équipe de la police d’Abou Dhabi, spécialiste dans l’identification des victimes de catastrophes, est arrivée jeudi dans l’Est du pays.

Celle-ci comprend notamment des experts et spécialistes dans la médecine légiste, l’ADN et les empreintes, a déclaré son chef, Issa Ahmad al-Awadhi, à des journalistes.

Le chaos en Libye a relégué au second plan l’entretien d’infrastructures vitales comme les barrages de Derna qui présentaient dès 1998 des fissures jamais réparées.

« Il est urgent d’établir les faits et les circonstances entourant la perte stupéfiante de vies humaines et la destruction à la suite de la tempête Daniel.

Cela inclut l’examen de la question de savoir si les autorités libyennes et ceux qui contrôlent de facto les zones touchées ont échoué à protéger les droits de la population », a ajouté Amnesty dans son communiqué.

LNT avec Afp

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Gabon: le fils d’Ali Bongo et des proches du président déchu mis en examen et écroués notamment pour « corruption » https://lnt.ma/gabon-le-fils-dali-bongo-et-des-proches-du-president-dechu-mis-en-examen-et-ecroues-notamment-pour-corruption/ Wed, 20 Sep 2023 15:00:05 +0000 https://lnt.ma/?p=307720 Trois semaines après le coup d’Etat qui a renversé le président gabonais Ali Bongo Ondimba, un de ses fils, et des proches du cabinet du chef de l’Etat déchu ont été mis en examen et incarcérés notamment pour « corruption ». En tout, dix personnes ont été inculpées mardi « selon les cas » de « troubles des opérations d’un […]

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Trois semaines après le coup d’Etat qui a renversé le président gabonais Ali Bongo Ondimba, un de ses fils, et des proches du cabinet du chef de l’Etat déchu ont été mis en examen et incarcérés notamment pour « corruption ».

En tout, dix personnes ont été inculpées mardi « selon les cas » de « troubles des opérations d’un collège électoral », « contrefaçon et usage des sceaux de la république », « falsification et usage d’imprimés officiels d’une institution », « remise et obtention de sommes indues », « corruption », « détournement de deniers publics », « blanchiment de capitaux », « usurpation de titres et de fonctions », a déclaré lors d’une conférence de presse le procureur de Libreville André-Patrick Roponat, précisant que sept ont été placées sous mandat de dépôt.

Interrogé par l’AFP, le procureur a notamment confirmé que Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, et Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, « ont été mis en examen mardi et placés en détention provisoire » notamment pour « corruption ».

Ils avaient été arrêtés le jour du coup d’état avec quatre autres jeunes hauts responsables du cabinet de l’ex-président Ali Bongo et de son épouse Sylvia Bongo Valentin, et soupçonnés notamment de « haute trahison ». Ce chef d’inculpation n’a toutefois pas été retenu, a déclaré à l’AFP une source proche du parquet.

« D’autres interpellations sont en cours », a ajouté M. Roponat lors de la conférence de presse.

Le 30 août, moins d’une heure après l’annonce en pleine nuit de la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 et accusé de fraudes massives, les militaires, menés par le général Brice Oligui Nguema, l’ont renversé, accusant notamment son régime de « détournements massifs » de fonds publics.

Les perquisitions aux domiciles de certains de ces jeunes hauts responsables du cabinet de l’ex-président Mme Bongo Valentin, retransmises abondamment par la télévision d’Etat, les montraient aux pieds de malles, valises et sacs débordants de liasses de billets de banque.

L’ex-première dame du Gabon est en résidence surveillée à Libreville « pour sa protection » selon la présidence. « Nous n’avons aucune nouvelle de Mme. Valentin qui est maintenue au secret en dehors de tout cadre légal. Cette situation est injustifiable et incompatible avec un Etat de droit. Nous avons déposé plainte contre les responsables de ce qui apparait comme une prise d’otage », a déclaré mercredi à l’AFP l’un de ses avocats à Paris, Me François Zimeray.

Comme le faisait l’opposition depuis plusieurs années, les putschistes ont accusé Sylvia et son fils Noureddin d’avoir été les « véritables dirigeants du pays » et au coeur d’un gigantesque réseau de corruption, en manipulant notamment le chef de l’Etat victime d’un AVC en 2018 qui, lui, n’a pas le statut de détenu.

Ali Bongo, d’abord placé en résidence surveillée à Libreville, la capitale du Gabon, est « libre de ses mouvements » et peut « se rendre à l’étranger », avait annoncé le général Oligui le 6 septembre.

– « biens mal acquis » –

Le 13 septembre, le général Brice Oligui Nguema, désigné président de transition, a annoncé une commission d’enquête sur les marchés publics pour traquer les « fraudes ».

Après le putsch, l’ancien aide de camp d’Omar Bongo, qui avait dirigé le pays d’une main de fer pendant plus de 40 ans, avait immédiatement sommé les patrons pratiquant la « surfacturation » contre des rétrocommissions versées aux hauts responsables du pouvoir déchu de « stopper ces manœuvres » dans les passations de marchés publics, lors d’un discours menaçant devant 200 à 300 chefs d’entreprises gabonaises « convoqués » à la présidence.

Quelques jours plus tard, il tançait publiquement des centaines de hauts fonctionnaires et cadres du secteur public: « Venez de vous-même restituer les fonds détournés sous 48 heures sinon nous viendrons vous chercher et vous verrez la différence », avait-il déclaré.

A la suite d’une plainte d’ONG en 2007, des juges anticorruption parisiens se sont penchés sur des soupçons de détournements de fonds publics ayant permis notamment à la famille Bongo d’acquérir un patrimoine considérable en France.

Plusieurs membres de la famille Bongo, d’Omar le défunt père à Ali le fils, en passant par d’autres proches, notamment sa fille Pascaline, sont suspectés d’avoir bénéficié d’un important patrimoine immobilier « frauduleusement » acquis et évalué par la justice « à 85 millions d’euros ».

Neuf enfants d’Omar Bongo sont mis en examen en France, notamment pour recel de détournement de fonds publics dans le cadre de l’enquête sur les « biens mal acquis ».

Le Gabon, dirigé par la famille Bongo depuis 1967, où Ali Bongo avait succédé à son père Omar à sa mort en 2009, est souvent dénoncé pour l’ampleur de la corruption qui s’y pratique. Le pays est classé 136e sur 180 pour la perception de la corruption par Transparency International (2022).

LNT avec Afp

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Libye: à Derna, l’insoutenable attente des proches des disparus https://lnt.ma/libye-a-derna-linsoutenable-attente-des-proches-des-disparus/ Wed, 20 Sep 2023 14:48:40 +0000 https://lnt.ma/?p=307705 Dans la ville libyenne de Derna, la brise marine se mêle à l’odeur nauséabonde de corps ensevelis sous les décombres. Dix jours après les inondations meurtrières, des proches de disparus attendent avec angoisse de connaître leur sort, sans se faire d’illusions. Les rescapés racontent que les cadavres sont « partout »: sous les décombres et sous une […]

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Dans la ville libyenne de Derna, la brise marine se mêle à l’odeur nauséabonde de corps ensevelis sous les décombres. Dix jours après les inondations meurtrières, des proches de disparus attendent avec angoisse de connaître leur sort, sans se faire d’illusions.

Les rescapés racontent que les cadavres sont « partout »: sous les décombres et sous une couche épaisse de boue que les flots ont laissée derrière, après avoir tout emporté sur leur passage. D’autres ont été charriés par le déluge vers la Méditerranée qui en a rejeté des centaines.

Selon un bilan officiel encore provisoire, le drame a fait plus de 3.300 morts mais les autorités et les organisations humanitaires internationales redoutant un bilan beaucoup plus lourd en raison du nombre de disparus, qui se comptent par milliers.

Mohamad Badr est occupé à nettoyer sa maison noyée dans la boue dans l’un des quartiers sinistrés de Derna, mais s’arrête par moments pour évoquer ses voisins et ses proches disparus.

« La famille Bouzid, la famille Fachiani, la famille al-Khalidi, ce sont des familles entières. Il n’en reste plus personne », raconte à l’AFP cet homme de 23 ans, les mains et les vêtements maculés de boue.

Il est revenu chez lui avec six ouvriers pour tenter de sauver ce qui restait des meubles et des affaires de la famille.

Sur le toit de sa maison, Mohamad Badr fait le tri: des canapés, des coussins, des vêtements, un tapis roulant, des chaises, des rideaux, des équipements électriques. « Dieu sait s’ils fonctionnent encore », dit-il.

L’émotion le rattrape lorsqu’il raconte comment il a miraculeusement survécu dans la nuit du 10 septembre après avoir été cerné par les eaux des heures durant.

– « Plus d’un cauchemar » –

« J’entendais beaucoup de hurlements. C’étaient des voisins qui avaient crié jusqu’à ce qu’ils rendent l’âme. Il faisait noir et il n’y avait personne » pour les aider.

Il affirme avoir vécu « plus d’un cauchemar » cette nuit-là.

« Mon frère est mort après avoir saigné pendant des heures à cause d’une blessure au bras causée par la chute d’un objet », sans que personne ne puisse l’aider.

Lorsque les flots ont envahi la maison familiale, Mohamad Badr s’est accroché au climatiseur. L’eau continuait à monter, ne lui laissant qu’un petit espace sous le toit pour pouvoir garder la tête hors de l’eau.

Il a failli se noyer quand le climatiseur s’est décroché, mais il a pu s’agripper à un canapé qui flottait.

Il a attendu des heures avant que le niveau de l’eau, qui a laissé des traces encore visibles sur les murs, ne commence à baisser.

Ses parents, sa belle-sœur et ses trois enfants ont survécu, mais il est sans nouvelles de ses oncles et leurs familles. Trente-deux au total. L’immeuble où ils vivaient s’est affaissé et ses décombres sont inaccessibles.

« Leurs corps ont peut-être été retrouvés et personne n’a pu les identifier. Avec le temps, on ne reconnait plus les traits », confie-t-il.

– « Aucun trait reconnaissable » –

Durant les premiers jours, des équipes de secours et des bénévoles ont enterré à la hâte des centaines de corps dans des fosses communes sans les identifier, ont regretté les autorités qui affirment avoir entrepris la collecte d’échantillons ADN des victimes dans l’espoir de pouvoir connaître leur identité plus tard.

Dans un autre quartier de la ville, Mahmoud Erqiq, 50 ans, offre de l’eau potable et des rafraîchissements aux secouristes.

Les yeux embués, il énumère les noms de familles voisines dont il est sans nouvelles. « La famille Karaz, la famille Bou Chatila, la famille Ghariani, la famille Snidel, la famille Tashani… »

Le lendemain des inondations, « j’ai récupéré 20 corps dans mon quartier », affirme-t-il.

L’appartement de Mahmoud, situé dans un étage supérieur, a été épargné, mais il a perdu sa « source de subsistance », déplore-t-il en montrant l’emplacement de l’atelier, entièrement détruit, dans lequel il exerçait comme tourneur fraiseur.

A côté de lui, Miloud Boussertia, 40 ans, visiblement encore sous le choc, dit avoir perdu 25 membres de sa famille. « Notre immeuble s’est effondré. Il y avait 25 personnes à l’intérieur et elle sont toutes mortes », raconte l’homme, qui n’était pas chez lui quand le drame s’est produit.

Il affirme avoir perdu « jusqu’à 70 » de ses proches ailleurs dans la ville. « Nous avons encore des personnes portées disparues. »

Miloud Boussertia reste en permanence aux côtés des équipes de secours.

« Dès qu’ils trouvent un corps, nous venons ouvrir le sac mortuaire », dit-il. « Mais maintenant, les traits ne sont plus reconnaissables. »

LNT avec Afp

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L’ONU craint une mortalité « sans précédent » des enfants au Soudan https://lnt.ma/lonu-craint-une-mortalite-sans-precedent-des-enfants-au-soudan/ Wed, 20 Sep 2023 14:38:41 +0000 https://lnt.ma/?p=307697 Des dizaines de milliers d’enfants au Soudan risquent de se trouver « au seuil de la mort » d’ici la fin de l’année, dans un pays ravagé par la guerre, les épidémies et la malnutrition, a alerté mardi l’ONU. Les structures de santé sont soumises à une très forte pression en raison de la pénurie de personnel, […]

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Des dizaines de milliers d’enfants au Soudan risquent de se trouver « au seuil de la mort » d’ici la fin de l’année, dans un pays ravagé par la guerre, les épidémies et la malnutrition, a alerté mardi l’ONU.

Les structures de santé sont soumises à une très forte pression en raison de la pénurie de personnel, de médicaments et de matériel essentiel, et le pays connaît une aggravation rapide de la situation en matière de malnutrition, depuis que la guerre entre généraux rivaux a éclaté le 15 avril.

Déjà, plus de 1.200 enfants sont morts des suites de malnutrition et d’une épidémie présumée de rougeole depuis mai dans des camps de réfugiés, selon l’ONU.

« Compte tenu de la dévastation totale des services vitaux », l’Unicef craint que les plus jeunes dans ce pays connaissent « une période de mortalité sans précédent », a averti un porte-parole de l’organisation, James Elder, lors d’un point de presse à Genève.

Des milliers d’enfants sont déjà morts, plusieurs milliers d’autres risquent de mourir « tant que cette crise perdure », dont des nouveaux-nés, a-t-il indiqué, tout en expliquant qu’il est très compliqué d’avoir des chiffres vérifiables.

Mais il a jugé « difficile de comprendre ce que le monde attend » pour agir car « nous sommes vraiment au bord du précipice ».

Dans un communiqué conjoint, l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont tiré aussi la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation sanitaire causée par la crise au Soudan.

– Choléra, dengue, paludisme –

Selon les équipes du HCR dans l’Etat du Nil Blanc, plus de 1.200 enfants réfugiés de moins de 5 ans sont décédés dans neuf camps entre le 15 mai et le 14 septembre, en raison des effets conjugués d’une épidémie présumée de rougeole et d’un taux élevé de malnutrition.

La plupart d’entre eux étaient du Soudan du Sud et d’Ethiopie, a précisé lors du point de presse le Dr. Allen Maina, responsable de la Santé publique pour le HCR.

Plus de 3.100 cas présumés de rougeole ont également été signalés au cours de la même période et plus de 500 cas présumés de choléra ont été rapportés dans d’autres parties du pays, ainsi que des cas de dengue et de paludisme.

« Des dizaines d’enfants meurent chaque jour des conséquences de ce conflit dévastateur et d’un manque d’attention de la communauté internationale. Nous pouvons prévenir de nouveaux décès, mais nous avons pour cela besoin de fonds pour la réponse, d’un accès à ceux qui en ont besoin, et surtout, de la fin des combats », souligne le Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans le communiqué.

Le personnel de santé local, avec l’aide de l’OMS et de ses partenaires a « désespérément besoin du soutien de la communauté internationale pour empêcher la propagation des épidémies et de nouveaux décès », renchérit le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’Unicef manque également de fonds. L’organisation a reçu moins d’un quart des 838 millions de dollars qu’elle avait demandés pour venir en aide à près de 10 millions d’enfants au Soudan, a indiqué son porte-parole à Genève. « Un tel manque de fonds va se traduire par des vies perdues », a-t-il prévenu.

Selon l’Unicef, les services de nutrition sont « dévastés » dans le pays. « Chaque mois, 55.000 enfants doivent être traités pour la forme la plus mortelle de malnutrition. Pourtant, à Khartoum, moins d’un centre de nutrition sur 50 fonctionne, et au Darfour-Ouest, c’est un sur 10 », a précisé M. Elder.

LNT avec Afp

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Libye: à Derna, des rescapés sous le choc racontent la catastrophe https://lnt.ma/libye-a-derna-des-rescapes-sous-le-choc-racontent-la-catastrophe/ Mon, 18 Sep 2023 14:20:28 +0000 https://lnt.ma/?p=307389 Il était deux heures du matin quand Abdel Moneim Awad Al-Cheikh a entendu des cris. En sautant de son lit, il découvre que l’eau se propage partout, puis des vagues arrachent les portes de sa maison à Derna, emportant tout sur leur passage. Les pluies torrentielles tombées sur cette ville de l’Est de la Libye […]

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Il était deux heures du matin quand Abdel Moneim Awad Al-Cheikh a entendu des cris. En sautant de son lit, il découvre que l’eau se propage partout, puis des vagues arrachent les portes de sa maison à Derna, emportant tout sur leur passage.

Les pluies torrentielles tombées sur cette ville de l’Est de la Libye dans la nuit du 10 au 11 septembre ont entraîné l’effondrement de deux barrages, provoquant une vague de l’ampleur d’un tsunami le long d’un oued habituellement à sec.

Devant les escaliers de sa maison détruite, le regard perdu face au paysage de dévastation qui s’étale devant lui, Abdel Moneim se souvient comment lui et sa famille ont survécu à la catastrophe qui a fait des milliers de morts et de disparus.

« J’ai quitté la maison et je n’ai rien emporté à part mes lunettes et mon téléphone portable. Je suis sorti et l’eau secouait les portes en fer », raconte à l’AFP l’homme de 73 ans.

Certaines parties de la ville incluant des bâtiments et des infrastructures ont été rayées de la carte, et d’après des habitants, la plupart des victimes ont été ensevelies sous la boue ou emportées vers la Méditerranée.

Dimanche, au port de Derna, des plongeurs turcs et russes étaient encore à la recherche de corps, une semaine après la catastrophe. Pas loin d’eux, d’autres secouristes émiratis et libyens étaient en réunion pour « coordonner » leurs opérations.

Entre la maison d’Abdel Moneim et l’oued, « il y avait trois ou quatre immeubles. Aujourd’hui il n’y a plus rien. Que de la terre. C’est comme s’il n’y avait pas de constructions ici », déplore-t-il.

Aujourd’hui, le sol de sa maison, au premier étage, est recouvert d’une épaisse couche de terre sèche, les fenêtres sont dévastées, des pans de murs, fissurés ou détruits. Il y vivait avec sa femme. Ses deux fils occupent avec leurs familles les autres étages de l’immeuble.

Lorsque la porte de leur maison a été détruite par les puissants flots, ils sont montés au quatrième étage. Mais ce n’était pas la fin de leur « cauchemar ».

Au bout d’un quart d’heure, raconte Abdel Moneim, « mon fils a crié pour dire qu’une autre vague arrivait et qu’elle était plus grande que la première, environ 20 mètres de haut ».

– Sur le toit jusqu’à l’aube –

Il dit que lui et les siens avaient été contraints de monter encore plus haut, au cinquième étage, sur le toit de la maison de son voisin.

« Nous avons utilisé une échelle en bois et nous sommes restés jusqu’à l’aube lorsque des jeunes volontaires sont venus pour nous porter secours. »

A l’instar d’Abdel Moneim, de nombreuses familles à Derna ont vécu le même cauchemar.

Mohamad Abdelhafidh, un Libanais résidant à Derna, dit à l’AFP avoir « vu la mort ». Il dormait quand il a senti une « secousse ». « J’ai cru à un tremblement de terre ».

Il a alors demandé à sa sœur et son père de descendre dans la rue, mais depuis son balcon, il a découvert que l’eau était montée jusqu’au niveau de son appartement, au troisième étage.

Il raconte que lui et les membres de sa famille étaient montés dans les étages supérieurs où ils sont restés jusqu’à ce que le niveau de l’eau baisse.

Selon un dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé du gouvernement basé dans l’Est du pays divisé, la catastrophe a fait 3.283 morts. Le bilan final pourrait être beaucoup plus lourd en raison du nombre de disparus qui se comptent par milliers.

« La veille (de la catastrophe), nous avions reçu des avertissements indiquant que de fortes pluies étaient attendues et que nous devions rester à la maison. Rien d’autre », se souvient Mohammed Al-Zawi, 25 ans.

Surpris par les flots, le jeune homme barbu dit à l’AFP avoir survécu avec sa famille de neuf personnes en grimpant sur le toit de leur maison à deux étages.

Dès que le niveau de l’eau a baissé, il raconte être descendu dans la rue et avoir vu de 25 à 30 corps avant de se précipiter vers les rescapés pour les aider.

« L’eau a emporté des voitures avec des gens à l’intérieur, des personnes et des biens. Tout a été déversé dans la mer », se souvient-t-il, encore sous le choc.

LNT avec Afp

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Inondations meurtrières en Libye: l’aide internationale s’intensifie https://lnt.ma/inondations-meurtrieres-en-libye-laide-internationale-sintensifie/ Thu, 14 Sep 2023 11:27:57 +0000 https://lnt.ma/?p=307220 L’aide internationale à la Libye s’intensifie jeudi après les inondations dévastatrices rappelant un tsunami qui ont fait des milliers de morts et de disparus dans l’Est du pays, ravageant la ville côtière de Derna. Le déferlement d’eau dans la nuit de dimanche à lundi a rompu deux barrages en amont et provoqué des dégâts énormes […]

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L’aide internationale à la Libye s’intensifie jeudi après les inondations dévastatrices rappelant un tsunami qui ont fait des milliers de morts et de disparus dans l’Est du pays, ravageant la ville côtière de Derna.

Le déferlement d’eau dans la nuit de dimanche à lundi a rompu deux barrages en amont et provoqué des dégâts énormes dans cette ville de 100.000 habitants où des pâtés de maisons entiers, des voitures et un nombre incalculable de personnes ont été emportés dans la mer Méditerranée.

Des centaines de sacs mortuaires sont maintenant alignés dans les rues maculées de boue, dans l’attente d’une inhumation des victimes. Des habitants traumatisés et en deuil recherchent des proches disparus dans des bâtiments en ruine et des bulldozers évacuent des débris.

L’ONU, les Etats-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont promis d’envoyer des équipes de secours et de l’aide, notamment de la nourriture, des réservoirs d’eau, des abris d’urgence et des fournitures médicales.

– Accès difficile –

Cependant, l’accès à la zone sinistrée reste très difficile après la destruction de routes et de ponts, les dommages causés aux lignes électriques et téléphoniques coupées dans de vastes zones, où au moins 30.000 personnes se sont retrouvées sans abri.

De plus, ce pays d’Afrique du Nord est plongé dans le chaos depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements rivaux, l’un reconnu par l’ONU basé dans la capitale Tripoli, à l’ouest, l’autre étant installé dans la région orientale touchée par les inondations.

Les bilans avancés par les autorités varient d’un responsable à l’autre. Si le porte-parole du ministère de l’Intérieur au sein du gouvernement de l’Est a fait état mercredi de plus de 3.840 morts, le ministre lui-même, Issam Bouznigua, a parlé quelques heures plus tard de 2.794 morts à Derna et dans les autres villes de l’Est. Le ministre de la Santé Othman Abdel Jalil avait dit lui s’attendre lundi soir à un bilan de 10.000 morts.

Un responsable de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a fait état, lui, d’un nombre « énorme » de morts qui pourraient se compter en milliers, avec 10.000 disparus.

La plupart des victimes « auraient pu être évitées », a estimé jeudi le patron l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas, lors d’un point de presse à Genève, pointant du doigt la désorganisation liée à l’instabilité politique.

Des experts du changement climatique ont établi un lien entre le désastre qui a frappé cette région de Libye et les effets d’une planète qui se réchauffe, combinés à des années de chaos et de délabrement des infrastructures en Libye.

La tempête Daniel a pris de l’ampleur au cours d’un été exceptionnellement chaud et s’était abattue sur la Turquie, la Bulgarie et la Grèce, avant d’atteindre la Libye dimanche.

« La tempête Daniel est un nouveau rappel de l’impact meurtrier catastrophique que le changement climatique peut avoir sur notre monde », a déclaré Volker Turk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.

Derna n’est plus accessible que par deux entrées au sud (sur sept habituellement), et des pannes d’électricité généralisées ainsi que des perturbations du réseau de télécommunication y limitent les communications, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Il s’agit de la pire catastrophe naturelle touchant la Cyrénaïque, province orientale de la Libye, depuis le grand tremblement de terre qui a frappé la ville d’al-Marj (est) en 1963.

– « Risques » –

Dans le pays comme depuis l’étranger, la mobilisation est forte pour aider les victimes.

Un avion français transportant une quarantaine de sauveteurs et plusieurs tonnes de matériel sanitaire, dont un hôpital de campagne, a été affrété. L’Egypte voisine va pour sa part installer des camps dans l’ouest du pays pour abriter les survivants des inondations.

Un responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Erik Tollefsen, a mis en garde contre le danger lié aux munitions non explosées qui ont été déplacées vers « des zones auparavant exemptes de contamination » par les crues.

Cela fait courir « davantage de risques pour les survivants et les personnes chargées de l’aide humanitaire », a-t-il averti.

LNT avec Afp

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Le Maroc solidaire avec la Libye après la tempête et les inondations qui ont touché le pays https://lnt.ma/le-maroc-solidaire-avec-la-libye-apres-la-tempete-et-les-inondations-qui-ont-touche-le-pays/ Tue, 12 Sep 2023 08:57:36 +0000 https://lnt.ma/?p=307053 Le Royaume du Maroc exprime son entière solidarité avec l’Etat de la Libye soeur suite à la tempête et aux inondations qui ont touché certaines régions de ce pays causant plusieurs pertes en vies humaines et en biens, indique lundi soir un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains […]

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Le Royaume du Maroc exprime son entière solidarité avec l’Etat de la Libye soeur suite à la tempête et aux inondations qui ont touché certaines régions de ce pays causant plusieurs pertes en vies humaines et en biens, indique lundi soir un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Le Royaume du Maroc exprime également ses vives condoléances et sa sincère compassion à l’Etat de la Libye, à son peuple frère et aux familles des victimes de cette dure épreuve, ainsi que ses voeux de prompt rétablissement aux blessés, ajoute la même source.

LNT avec Map

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Gabon: le président déchu Ali Bongo « libre de se rendre à l’étranger » https://lnt.ma/gabon-le-president-dechu-ali-bongo-libre-de-se-rendre-a-letranger/ Thu, 07 Sep 2023 11:42:17 +0000 https://lnt.ma/?p=306766 Le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, est « libre de ses mouvements » et « peut se rendre » à l’étranger pour raisons médicales, a annoncé mercredi le général Brice Oligui Nguema qui l’a renversé il y a une semaine. M. Bongo, 64 ans, au pouvoir depuis 14 ans, était en résidence surveillée depuis le coup d’Etat […]

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Le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, est « libre de ses mouvements » et « peut se rendre » à l’étranger pour raisons médicales, a annoncé mercredi le général Brice Oligui Nguema qui l’a renversé il y a une semaine.

M. Bongo, 64 ans, au pouvoir depuis 14 ans, était en résidence surveillée depuis le coup d’Etat militaire du 30 août, mené sans effusion de sang moins d’une heure après que son camp eut proclamé sa réélection dans un scrutin qualifié de frauduleux par les putschistes.

Le pouvoir du général Oligui, proclamé Président de transition, accuse aussi l’entourage familial, notamment son épouse et l’un de ses fils tous deux en détention, ainsi que des membres de son cabinet, d’avoir détourné « massivement des deniers publics » et dirigé le pays de « manière irresponsable et imprévisible » en manipulant un Ali Bongo affaibli par un grave AVC en 2018.

– Contrôles médicaux –

« Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux », ont annoncé les militaires dans un communiqué, lu à la télévision publique, du général Oligui, qui avait mené le putsch.

M. Bongo a été montré quelques minutes plus tard par la télévision publique recevant à son domicile Abdou Abarry, représentant spécial en Afrique centrale du secrétaire général de l’ONU. On le voit souriant et se déplaçant toujours difficilement depuis son AVC, mais sans sa canne habituelle.

Le 30 août, en plein couvre-feu décrété le jour du scrutin, au milieu de la nuit et après que son gouvernement eut coupé internet dans tout le pays, M. Bongo a été proclamé réélu à la présidentielel du 26 août avec près de 65% des voix. Moins d’une heure plus tard, des militaires annonçaient à la télévision d’Etat avoir « mis fin » à son régime.

Un coup d’Etat mené sans effusion de sang, les putschistes accusant le camp Bongo d’avoir grossièrement truqué le scrutin et falsifié ses résultats.

Le coup de force a été mené par le général Oligui, qui a rassemblé derrière lui tous les corps de l’armée et de la police, et suscité le ralliement de la quasi-totalité des partis de l’ancienne opposition et d’une partie de l’ex-majorité ainsi qu’un élan massif d’une population le remerciant de l’avoir « libérée » de 55 ans de « dynastie Bongo » au pouvoir.

Ce parachutiste de 48 ans, pourtant chef de la puissante et redoutée Garde présidentielle (GR), la garde prétorienne chargé de protéger le coeur du pouvoir, a prêté serment lundi en tant que Président d’une transition dont il n’a pas fixé la durée.

– Détournements « massifs » –

Et il a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à l’issue de cette transition, après avoir fait adopter « par référendum » une nouvelle Constitution qui devra être élaborée avec la participation de « l’ensemble des forces vives de la Nation » et qui débouchera sur des « élections libres et transparentes ».

Dès le lendemain du coup d’Etat, les militaires ont arrêté l’un des fils du président déchu, Noureddin Bongo Valentin, et six autres jeunes membres de la garde rapprochée du chef de l’Etat et de son épouse Sylvia Bongo, les montrant à la télévision, lors de perquisitions à leurs domiciles, au pied de malles, valises et sacs débordant de billets de banque pour l’équivalent de centaines de millions d’euros.

Et, comme le faisait l’opposition depuis plusieurs années, les putschistes ont accusé Sylvia et son fils Noureddin d’avoir été les « véritables dirigeants du pays » et au coeur d’un gigantesque réseau de corruption, en manipulant notamment le chef de l’Etat qui, lui, n’a pas le statut de détenu.

Ses avocats parisiens ont annoncé que Sylvia Bongo était « détenue au secret » et « arbitrairement » quelque part au Gabon.

Noureddin Bongo et les six autres membres dits de la « Jeune garde » du palais présidentiel, sont détenus notamment « haute trahison, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ».

Ali Bongo avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait depuis plus de 41 ans ce petit Etat parmi les plus riches d’Afrique grâce à son pétrole mais où un tiers des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

LNT avec Afp

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