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]]>Une stratégie singulière qui fait débat
Contrairement à ses quatre concurrents – Samuel Munzele Maimbo (Zambie), Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), Amadou Hott (Sénégal) et Abbas Mahamat Tolli (Tchad) – ayant démissionné ou pris congé pour mener campagne – le Dr. Tah conserve son poste à la BADEA. Il utilise ainsi les ressources financières et logistiques de son institution pour rencontrer les gouvernements votants, tout en signant des accords stratégiques et en sponsorisant des événements panafricains. Ces initiatives, bien que légitimes sur le papier du fait de son poste actuel, semblent alignées avec ses priorités électorales, suscitant des préoccupations éthique chez de nombreux observateurs.
Un bilan impressionnant mais controversé
Sous sa direction, la BADEA a triplé son capital et obtenu une notation AAA. Son expertise en financement du développement africain est donc indéniable, mais son utilisation présumée des ressources de la BADEA et la capacité de décider de projets de financement qu’il conserve avec la BADEA soulèvent des questions d’équité sur sa campagne.
Un appel à la transparence
Dans une élection cruciale pour l’avenir économique du continent, il semble impératif que l’intégrité et l’équité soient au cœur du processus. Cela renforcerait la confiance dans la capacité de la BAD à promouvoir une gouvernance exemplaire et transparente dont le continent a tant besoin. La course à la Présidence de la BAD doit être une compétition entre profils, projets et visions.
LNT avec agences
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]]>Samuel Munzele Maimbo (Zambie): le voyageur perpétuel
Candidat désigné par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et le COMESA, Samuel Munzele Maimbo incarne une approche orientée vers l’action et l’impact. Actuel vice-président de la Banque mondiale, il parcours l’Afrique et le monde pour convaincre. Il s’affiche comme l’homme qui veut et saura rompre avec les diagnostics récurrents pour faire de la BAD un moteur concret de transformation économique. Son programme met l’accent sur le secteur privé, les infrastructures et l’énergie, tout en proposant des réformes audacieuses comme la création d’un conseil des jeunes et du secteur privé. Maimbo mène une campagne diplomatique intense à travers le continent, multipliant les rencontres avec chefs d’État et ministres des Finances. Soutenu par un solide réseau régional et international, il est perçu comme un favori capable de moderniser l’institution tout en renforçant son rôle sur la scène mondiale.
Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud): la cavalière solitaire
Ancienne vice-présidente principale de la BAD, Bajabulile Swazi Tshabalala bénéficie du soutien de l’Afrique du Sud et de quelques pays anglophones. Elle met en avant son expertise institutionnelle et sa capacité à renforcer la gouvernance interne. Cependant, sa candidature suscite des controverses géopolitiques : certains observateurs estiment que les pays qui voteraient pour elle pourraient être blacklistés par les États-Unis, en raison des tensions entre Washington et Pretoria sur des questions internationales. Cette situation pourrait limiter ses alliances diplomatiques malgré son profil solide et son expérience au sein de la BAD.
Amadou Hott (Sénégal): le politique expérimenté
Ancien ministre sénégalais de l’Économie et ex-vice-président de la BAD, Amadou Hott propose un programme axé sur le financement durable des infrastructures, l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que le renforcement des partenariats public-privé. Soutenu par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, mais lâché par la Côte d’Ivoire au profit du candidat Mauritanien, il mise sur son expérience dans la finance internationale pour mobiliser davantage de ressources privées au service du développement africain. Son profil hybride – entre finance de marché et développement – pourrait séduire les bailleurs internationaux.
Sidi Ould Tah (Mauritanie): le candidat surprise
Actuel président de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique), Sidi Ould Tah n’était pas attendu dans cette élection, mais représente un candidat fort dans les cercles francophones. Il bénéficie du soutien discret mais total du Président Macron et de ses alliés. Il met en avant ses relations avec les pays du Golfe pour mobiliser des fonds importants et propose un programme axé sur le renforcement des infrastructures et l’inclusion financière. Son positionnement géopolitique pourrait lui permettre de rallier les voix francophones et nord-africaines. Soutenu par plusieurs pays clés, il est considéré comme un prétendant sérieux à ce poste. Cependant, la Présidence et la Vice-présidence de l’Union Africaine ayant déjà été attribuées à des candidats arabo-musulmans et francophones, il pourrait souffrir d’une volonté d’équilibrer les pouvoirs sur le continent. Enfin, une récente controverse sur l’emploi pour sa campagne des moyens de la BADEA pourrait l’handicaper.
Abbas Mahamat Tolli (Tchad): le technocrate
Ancien gouverneur de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli est un candidat technique qui mise sur sa maîtrise des politiques monétaires régionales pour apporter une perspective unique à la BAD. Bien que moins visible sur le plan diplomatique, il pourrait séduire ceux qui recherchent un profil axé sur la stabilité financière.
Une élection sous tensions géopolitiques
Cette élection reflète non seulement les visions divergentes pour l’avenir de la BAD mais aussi les rivalités diplomatiques entre blocs régionaux africains et puissances internationales comme les États-Unis ou la Chine. Les alliances stratégiques seront déterminantes dans cette course où 40 % des votes proviennent de partenaires non africains.
Alors que le scrutin approche, Samuel Munzele Maimbo se positionne comme un candidat pragmatique et rassembleur, avec une vision claire pour redynamiser la BAD. Sa campagne axée sur l’impact concret pourrait bien faire pencher la balance en sa faveur dans cette compétition décisive pour l’avenir économique du continent africain. Au terme de plusieurs tours de vote, une finale devrait se dessiner entre le candidat de la Zambie et celui de la Mauritanie, Sidi Ould Tah, dans ce qui promet d’être un duel diplomatique intense.
LNT et dépêches agences
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]]>The post Le président tchadien salue le « départ définitif et complet » de l’armée française appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Une cérémonie militaire à huis-clos avait déjà entériné jeudi la rétrocession de la dernière base française au Tchad et au Sahel, celle du sergent-chef Adji Kossei, après un désengagement au pas de charge après la rupture surprise de l’accord de coopération militaire entre la France et le Tchad, fin novembre.
« Nous ne rompons pas notre relation avec la France mais nous mettons un terme à la dimension militaire de cette coopération », a déclaré le chef de l’Etat devant des militaires tchadien et devant le corps diplomatique, sur la base où flottait le seul drapeau tchadien.
Ce départ qui s’inscrit dans une politique de désengagement militaire de la France en Afrique, marque la fin d’une longue histoire remontant à l’arrivée des troupes coloniales françaises au Tchad en 1900, avec une présence militaire maintenue après la décolonisation en 1963.
C’est un événement « exceptionnel », selon le maréchal Deby.
« Nous devons construire une armée encore plus forte, mieux équipée » et « forger de nouvelles alliances basées sur le respect mutuel et sans perdre de vue les exigences de l’indépendance et de la souveraineté », a-t-il ajouté.
Les personnels et matériels de combat ont été transférés en France, seuls restent sur place des conteneurs qui seront ramenés par voie terrestre et maritime par des prestataires privés, selon l’état-major français. Le dernier avion français a décollé jeudi après-midi de la base de Kossei à 15h50, selon les autorités tchadiennes.
Dans les rangs de militaires français, on évoque l' »attachement particulier » pour le Tchad, en rappelant que, « avec aucun autre pays d’Afrique nous n’avons combattu autant côte à côte ».
Ce pays immense, désertique et enclavé était le dernier point d’ancrage de la France au Sahel, où Paris a compté jusqu’à plus de 5.000 militaires dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane, stoppée fin novembre 2022.
Depuis, quatre autres anciennes colonies françaises – le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso – ont enjoint à Paris de retirer son armée de leurs territoires après des années de présence militaire, et se sont rapprochées de Moscou.
Le Sénégal négocie lui aussi le départ de troupes françaises d’ici fin 2025. Les personnels français diminuent parallèlement en Côte d’Ivoire et au Gabon, conformément à un plan de restructuration de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest et centrale.
La base française de Djibouti, qui accueille 1.500 personnes, n’est pas concernée par cette réduction de voilure, Paris voulant en faire un « point de projection » pour les « missions » en Afrique, après le retrait forcé de ses forces du Sahel.
LNT avec Afp
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]]>The post Le Burkina, le Mali et le Niger quittent officiellement la Cedeao appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>L’institution régionale, fragilisée par cette rupture, a toutefois indiqué dans un communiqué publié mercredi matin qu’elle « maintient les portes de la CEDEAO ouvertes au dialogue ».
Cette décision marque le point culminant des dissensions entre les trois pays sahéliens et l’organisation régionale, notamment après le coup d’État au Niger en juillet 2023. La CEDEAO avait alors menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président renversé et imposé de lourdes sanctions économiques à Niamey, depuis levées.
Malgré cette sortie, la CEDEAO a appelé ses douze pays membres restants à « reconnaître jusqu’à nouvel ordre les passeports et cartes d’identité nationaux portant le logo de la CEDEAO détenus par les citoyens » des trois nations sortantes. Ceux-ci pourront continuer « à jouir, jusqu’à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, conformément aux protocoles de la CEDEAO ».
Les échanges commerciaux entre les trois pays et les autres membres de l’organisation pourront aussi se poursuivre selon les règles en vigueur, en attendant « les modalités complètes de nos relations futures avec les trois pays », précise le communiqué.
Une rupture inévitable
Désormais unis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont justifié leur départ en accusant la CEDEAO d’avoir imposé des sanctions « inhumaines, illégales et illégitimes » après les putschs. Ils reprochent également à l’organisation son inefficacité dans la lutte contre les violences jihadistes et son alignement sur les intérêts français.
L’ancienne puissance coloniale est en effet devenue l’ennemi commun de ces juntes, qui cherchent désormais à renforcer leurs liens avec d’autres partenaires, notamment la Russie, la Turquie et l’Iran.
Dans la sous-région, certains pays comme le Togo et le Ghana ont amorcé une normalisation de leurs relations avec l’AES. La semaine dernière, le nouveau président ghanéen, John Mahama, a d’ailleurs nommé un envoyé spécial auprès de l’AES, l’ancien haut gradé de l’armée Larry Gbevlo-Lartey.
La sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO marque un tournant dans l’histoire de l’organisation ouest-africaine, dont la stabilité et l’avenir restent incertains face à cette nouvelle dynamique régionale.
LNT
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]]>The post Quatre camionneurs marocains portés disparus entre le Burkina Faso et le Niger appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>La trace de ces ressortissants marocains, qui circulaient à bord de trois camions différents, « a été perdue entre Dori au Burkina Faso et Téra au Niger », aurait indiqué la source de l’ambassade du Maroc au Burkina Faso, sous couvert d’anonymat.
Ils « ont emprunté un itinéraire qui traverse une zone à très haut risque, où s’activent des cellules terroristes et des groupes armés connus pour leurs actes de pillages réguliers visant des transporteurs » routiers, a-t-elle précisé.
L’ambassade marocaine est « en coordination étroite » avec les autorités burkinabées afin de retrouver les quatre disparus.
« Emprunter l’axe Dori-Téra, sans escorte, et visiblement sans avoir pris le temps de s’informer sur la situation sécuritaire de la zone, constitue en soi un aventurisme de la part de ces camionneurs, qui ont fait fi de toute mesure de prudence préalable à leur voyage », a-t-on souligné de même source.
« Les opérateurs de transport ont l’obligation absolue de respecter les protocoles de sécurité établis », a rappelé la même source.
Le Burkina Faso, comme ses voisins le Niger et le Mali, est confronté depuis des années aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
LNT avec Afp
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]]>The post Le Ghana suspend ses relations diplomatiques avec le polisario appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Cette décision a été communiquée dans un document officiel du ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la République du Ghana, adressé au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger du Royaume du Maroc.
La République du Ghana « a décidé d’informer immédiatement, à travers les canaux diplomatiques, le Gouvernement du Royaume du Maroc, l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies, de cette position ».
Dans le même document officiel, la République du Ghana a exprimé son appui aux « efforts de bonne foi déployés par le Royaume du Maroc afin de parvenir à une solution acceptée par toutes les parties ».
Il convient de rappeler que la République du Ghana avait reconnu la pseudo « rasd » en 1979.
LNT avec MAP
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]]>The post Tunisie: 27 migrants d’Afrique subsaharienne morts, 83 secourus après deux naufrages appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Environ 110 migrants de divers pays d’Afrique subsaharienne se trouvaient à bord de deux embarcations de fortune « parties de la côte près de Sfax dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier », a précisé à l’AFP un responsable de la Garde nationale sous couvert d’anonymat. « Des opérations sont en cours pour rechercher d’autres migrants portés disparus », a-t-il ajouté.
« Parmi les 27 corps repêchés au large de (l’archipel des) Kerkennah (est) figurent des femmes et des enfants », a précisé à l’AFP Zied Sdiri, le directeur régional de Protection civile à Sfax. Selon M. Sdiri, 15 des 83 personnes secourues par les gardes-côtes tunisiens (affiliés à la Garde nationale) ont été transférées dans un hôpital.
Avec la Libye, la Tunisie dont le littoral se trouve en certains endroits à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, est devenu ces dernières années le principal point de départ en Afrique du Nord des migrants cherchant à gagner l’Europe.
Dans un communiqué publié jeudi, la Garde nationale a confirmé le tragique bilan, en ajoutant que parmi les migrants morts il y a un bébé et que 17 femmes et 7 enfants figurent parmi les personnes secourues.
Les deux embarcations ont été retrouvées à environ cinq kilomètres des côtes des îles Kerkennah, a précisé de son côté M. Sdiri. L’une d’elle avait chaviré tandis que l’autre avait coulé, pour des raisons encore à déterminer.
Plusieurs naufrages se sont produits en Tunisie ces dernières semaines, marquées par de mauvaises conditions météorologiques.
Le 31 décembre, les autorités ont annoncé la mort de deux migrants tunisiens incluant un enfant de cinq ans et le sauvetage de 17 autres au nord du pays après une panne sur leur embarcation de fortune.
Le 18 décembre, 20 migrants subsahariens avaient péri dans un naufrage au large de Sfax (centre-est), 5 autres étant portés disparus. Le 12 décembre, 27 migrants d’Afrique subsaharienne avaient été secourus dans la même zone mais 15 autres ont été retrouvés morts ou ont disparu.
Selon un communiqué de l’Unicef publié mercredi, le nombre de migrants morts ou disparus en Méditerranée « a dépassé les 2.200 personnes en 2024, dont près de 1.700 vies perdues » sur la dangereuse route de Méditerranée centrale, entre l’Afrique du nord et les côtes italiennes. Ce bilan inclut « des centaines d’enfants qui représentent une personne sur cinq qui émigre via la Méditerranée. La majorité de ces migrants fuient des conflits violents et la pauvreté », a souligné l’Unicef.
A la suite d’une campagne anti-migrants déclenchée par un discours aux accents xénophobes du président Kais Saied au printemps 2023, des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne avaient été rapatriés par leurs pays, tandis que les tentatives d’émigration clandestine vers l’Europe s’étaient accélérées.
Des milliers de Tunisiens cherchent aussi à quitter la Tunisie chaque année, face à la détérioration de la situation économique et à de fortes tensions politiques.
Sous l’impulsion de l’Italie, l’Union européenne a conclu en juillet 2023 un « Partenariat » avec la Tunisie prévoyant une aide budgétaire de 150 millions d’euros et l’octroi de 105 millions d’euros pour aider le pays à lutter contre l’immigration irrégulière. Ces aides ont débouché sur une hausse des interceptions de bateaux clandestins en 2024 et une nette réduction des arrivées en Italie.
Selon l’agence italienne Nova, les débarquements sur les côtes italiennes ont chuté de 60% sur un an avec 65.472 arrivées au 24 décembre. En 2024, les migrants sont partis davantage de Libye (41.425 migrants) que de Tunisie (19.246 personnes, un chiffre en baisse de 80% sur un an), les autres arrivant de Turquie ou d’Algérie, selon Nova.
LNT avec AFP
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]]>The post Egypte: un touriste italien tué par un requin en mer Rouge appeared first on La Nouvelle Tribune.
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Le ministère égyptien de l’Environnement avait indiqué auparavant dans un communiqué que « deux étrangers ont été attaqués dans la région (…) de Marsa Alam par un requin qui a blessé l’un d’eux et tué l’autre », sans préciser leur nationalité.
Une source au sein du ministère italien des Affaires étrangères a indiqué à l’AFP que les deux victimes étaient des Italiens, la personne morte âgée de 48 ans et celle blessée de 69 ans.
Les deux touristes ont été transportés à l’hôpital de Port Ghalib, dans le gouvernorat de la mer Rouge.
Les autorités ont décidé de fermer le secteur à la baignade pendant deux jours à la suite de l’incident, qui, selon le ministère, s’est produit dans des « eaux profondes hors de la zone de baignade ».
La côte bordant la mer Rouge est une importante destination touristique en Egypte. Elle est également un employeur clé et une source de devises étrangères pour ce pays de 107 millions d’habitants qui connait une grave crise économique.
Les requins ne sont pas rares en mer Rouge mais s’en prennent très rarement aux nageurs si ces derniers ne dépassent pas les limites autorisées.
En juin 2023, un Russe avait été tué par un requin au large de Hurghada, sur la mer Rouge, selon les autorités.
LNT avec AFP
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]]>The post Le gazoduc Nigeria-Maroc, un levier stratégique pour l’intégration et la croissance africaine appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>“Ce projet va insuffler une dynamique nouvelle qui va au-delà des partenariats bilatéraux entre le Maroc et les pays africains”, a indiqué Mme Benkhadra lors d’un panel organisé dans le cadre de la 13e édition de la conférence internationale annuelle du Policy Center for the New South (PCNS) « The Atlantic Dialogues », estimant qu’il s’agit d’un projet catalyseur et d’intégration régionale, d’autant plus qu’il concerne 13 pays donnant sur la côte atlantique, outre 3 autres pays non atlantiques.
“Nous avons eu une politique de partenariat vis-à-vis des pays africains qui s’est traduite par des projets divers dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et de l’énergie”, a-t-elle dit lors de ce panel placé sous le thème “l’Initiative Royale Atlantique du Maroc: passer à l’action depuis l’Afrique pour renforcer la coopération atlantique”.
Ce projet de gazoduc s’inscrit dans cette vision d’ensemble, qui vient d’être complétée par l’Initiative Royale Atlantique visant à créer de la prospérité et de la croissance et d’instaurer la sécurité dans le continent africain, a souligné Mme Benkhadra.
Le gazoduc Maroc-Nigeria, né conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a pour ambition d’accélérer l’accès à l’énergie et de contribuer au développement de nombreux secteurs industriels notamment celui des mines, a-t-elle expliqué, précisant qu’il permettra également de créer des emplois, qui constituent un élément “extrêmement important” sur les plan humain, politique et sécuritaire.
Elle a également mis en avant la portée et la dimension régionale de ce projet intégrateur qui va au-delà d’un projet d’infrastructures énergétiques ou d’accès à l’énergie, relevant qu’il s’agit aussi d’un projet structurant dans la dynamique des relations entre l’Afrique et l’Europe.
Outre Mme Benkhadra, ont pris part à ce panel l’ambassadeur du Royaume à Washington Youssef Amrani et Nuno António de Noronha Bragança, coordinateur de l’Atlantic Centre (Portugal).
La 13e édition des « Atlantic Dialogues » s’est ouverte, jeudi à Rabat, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au siège du PCNS sur le Campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P).
L’édition 2024 de cette conférence, qui accordera une attention particulière à l’Initiative atlantique Royale, se démarque de ses précédentes par sa structuration autour de plusieurs thématiques transversales et non plus autour d’un thème exclusif, en prônant une nouvelle approche de conduite de la conférence internationale qui joint l’action au dialogue.
Elle verra, selon le PCNS, la participation d’anciens Chefs d’État et de gouvernement, des ministres, en exercice ou passés, des diplomates, des hauts fonctionnaires, des chercheurs et des représentants de think tanks.
LNT avec Map
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]]>The post Inauguration à Niamey de la Centrale électrique « Sa Majesté le Roi Mohammed VI » appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Organisée sous le Haut patronage du Général de Brigade, Abdourrahmane Tiani, Président du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger et présidée par le Premier ministre nigérien, ministre de l’économie et des finances, Ali Mahamane lamine Zeine, la cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence d’une forte délégation marocaine composée notamment de l’Ambassadeur, Directeur général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), M. Mohamed Methqal, du Directeur général de l’Office national de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), M. Tarik Hamane et de l’ambassadeur de SM le Roi à Niamey, M. Allal El Achab.
Dotée d’équipements de dernière génération, cette Centrale d’une capacité de production électrique de 22,5 MVA (20 MW), située dans la zone Industrielle de Gamkaley à Niamey, contribuera à l’amélioration de la desserte en énergie électrique pour la population nigérienne et au renforcement de la souveraineté énergétique du Niger.
Ce don du Royaume du Maroc s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales fraternelles, suite à la grave crise énergétique que subit le Niger. La Centrale « Sa Majesté le Roi Mohammed VI » témoigne d’une coopération bilatérale fructueuse et riche en actions de solidarité au service de la prospérité des populations et pour un Niger stable et émergent.
Fruit d’une vision ambitieuse de SM le Roi Mohammed VI pour une solidarité agissante en faveur d’un développement humain durable du continent africain, cette Centrale électrique s’inscrit également dans le même sillage des importantes initiatives lancées par le Souverain pour la contribution au développement des pays frères du Sahel, à l’instar de l’Initiative Royale pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique.
Réalisé dans un court délai, ce projet coordonné par l’Agence Marocaine de Coopération Internationale a été confié à une équipe conjointe composée de représentants de l’ONEE et de la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC).
L’inauguration de la Centrale électrique « Sa Majesté le Roi Mohammed VI » a connu également la participation des membres du CNSP, du gouvernement de la Transition, du Corps diplomatique et représentants des organisations internationales, ainsi que des membres de la communauté marocaine au Niger, de la société civile et des institutions religieuses nigériennes.
LNT avec Map
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]]>The post Le géant français de l’uranium Orano annonce avoir perdu le contrôle de sa filiale au Niger appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>L’actionnariat de la Somaïr, la Société des mines de l’Aïr, est détenu à 63,4% par Orano et 36,6% par l’Etat du Niger.
Mais le régime militaire arrivé au pouvoir par un putsch en juillet 2023 a fait de la souveraineté sa priorité, en particulier sur la question de son uranium.
En juin, il a d’abord retiré à Orano le permis d’exploitation du méga gisement d’Imouraren et ses réserves estimées à 200.000 tonnes.
Puis fin octobre, la société française avait annoncé que face à une situation « fortement dégradée », sa filiale allait « suspendre » sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir « continuer à travailler » dans le pays.
« Depuis plusieurs mois Orano alerte sur les ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la Somaïr, dont il est actionnaire majoritaire et opérateur au Niger », pointe le groupe français dans son communiqué de mercredi.
« En effet, les décisions prises lors des conseils d’administration de la société ne sont plus appliquées et, de fait Orano constate aujourd’hui que les autorités nigériennes en ont pris le contrôle opérationnel », poursuit-il.
– Invitation à la Russie –
Le 12 novembre, le conseil d’administration de la Somaïr avait entériné la suspension des dépenses liées aux activités d’extraction.
Mais quelques jours plus tard, une délégation de conseillers du régime avait visité les mines de la Somaïr, dans le nord du Niger, pour féliciter et encourager les agents dans la poursuite de l’exploitation.
« Les dépenses de production qui se poursuivent sur le site dégradent chaque jour davantage la situation financière de la société », ajoute le groupe français, mercredi.
« Dans ce contexte, l’application de la résolution adoptée par le conseil d’administration de la Somaïr le 12 novembre de suspendre les dépenses liées aux activités de production pour prioriser le paiement des salaires et de préserver l’intégrité de l’outil industriel est volontairement empêchée », poursuit Orano.
La société affirme que « les représentants du Niger assument cette position qu’ils ont défendue lors du conseil d’administration ordinaire qui s’est tenu mardi 3 décembre 2024, en confirmant notamment leur refus d’exporter la production ».
Au total, 1.150 tonnes de concentré d’uranium issus de stock de 2023 et 2024, soit près de la moitié de la production moyenne annuelle du site, sont actuellement bloquées, d’une valeur marchande estimée à « 200 millions d’euros », selon le groupe dont le capital est détenu à 90% par l’Etat français.
Cet épisode illustre les tensions entre le Niger et l’ex-puissance coloniale française à laquelle le régime militaire a tourné le dos depuis son arrivée au pouvoir.
L’uranium pourrait toutefois intéresser d’autres pays: en novembre, le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, avait invité des sociétés russes à venir explorer et exploiter les ressources naturelles du pays.
Mercredi, Orano a exprimé « ses plus vifs regrets face à l’évolution de la situation qui pèse lourdement sur les salariés et les communautés locales ».
Il indique qu’il « entend défendre ses droits auprès des instances compétentes et réaffirme sa conviction que seule une volonté partagée par l’ensemble des parties prenantes de rétablir un mode de fonctionnement stable et pérenne permettra de reprendre les activités sereinement ».
Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d’uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA).
LNT avec Afp
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]]>The post CPS de l’UA: le Maroc condamne fermement tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Intervenant lors de la réunion du CPS de l’UA sur « le renforcement des mécanismes de lutte contre l’exploitation des ressources naturelles par les groupes armés et terroristes », l’ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a souligné la causalité manifeste entre l’exploitation illégale des ressources naturelles et les dynamiques sécuritaires en Afrique, avec le rôle des activités illicites liées à ces ressources dans le renforcement des capacités de groupes armés et criminels, et ses répercussions dangereuses sur la stabilité des pays touchés.
M. Arrouchi a précisé que les groupes armés et terroristes se nourrissent de l’absence de l’autorité de l’État sur les territoires de leurs actions et cherchent de surcroit à s’accaparer le contrôle des territoires où ils sévissent, en transgressant l’intégrité territoriale des États en violation flagrante de leur souveraineté.
Il a souligné la tendance inquiétante qui se développe dans le cadre du nexus terrorisme-séparatisme, qui ne fait que grossir la taille de la menace qui guette au quotidien notre continent.
Le diplomate marocain a condamné la menace à la stabilité des États qui n’est pas uniquement le fait de groupes armés terroristes et séparatistes, mais qui résulte également de politiques belliqueuses des régimes autoritaires qui cherchent à créer, mobiliser et soutenir des mouvements séparatistes dans l’ultime objectif de servir des agendas déstabilisateurs perfides aux moyens d’idéologies passéistes éculées, et ce, en violation flagrante des principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires internes des États, consacrés dans la Charte des Nations Unies et les instruments de l’Institution panafricaine.
« Si le succès de toute stratégie de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles par les groupes armés séparatistes et terroristes repose sur une mobilisation conséquente de nos capacités sécuritaires, elle reste aussi tributaire de l’activation des leviers de développement et de résilience communautaire, d’où la pertinence d’adopter une approche holistique, fondée sur le nexus paix, sécurité et développement », a-t-il indiqué.
Il a, en outre, réitéré l’impératif d’œuvrer pour minimiser les vulnérabilités et maintenir la cohésion collective, avec la même détermination, dans le but de préserver la stabilité et l’unité nationale ainsi que l’intégrité territoriale des États africains.
Tout en appelant à renforcer les mécanismes de lutte contre l’exploitation des ressources naturelles par les groupes armés et terroristes en Afrique et à promouvoir leur rôle dans la préservation de la stabilité et de l’unité nationale des États africains, M. Arrouchi a mis en avant l’importance de lutter efficacement contre la coopération et les liens entre les terroristes et autres criminels, ainsi que les mouvements séparatistes liés à la criminalité transnationale organisée.
LNT avec Map
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]]>The post La BAD et l’UA lancent une initiative phare pour éliminer la malnutrition à travers l’Afrique appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>La consultation inaugurale consacrée à l’Afrique de l’Ouest, s’est tenue les 19 et 20 août 2024, à Dakar, au Sénégal. Elle marquait le début d’un parcours ambitieux vers l’établissement du tout premier Cadre politique multisectoriel de nutrition de l’Afrique (MNPF) et d’une cible d’investissement dans la lutte contre la malnutrition.
La rencontre a permis de regrouper les données requises pour établir le Cadre politique multisectoriel de nutrition de l’Afrique et les cibles d’investissement, tout en suscitant également un consensus en faveur d’interventions visant à réduire les retards de croissance, l’émaciation, l’anémie et le surpoids chez les femmes, les enfants et les adolescents. L’événement a, en outre, permis d’obtenir des contributions et des recommandations applicables à différents secteurs pour orienter l’élaboration du Cadre politique multisectoriel de nutrition de l’Afrique et en garantir une mise en œuvre efficace dans l’ensemble des secteurs.
Des experts de neuf pays d’Afrique de l’Ouest, spécialisés dans les secteurs des soins de santé, de la nutrition, de l’éducation, de l’agriculture et des finances ont pris part à la rencontre, ainsi que des représentants des gouvernements du Sénégal, du Togo, du Ghana, du Nigéria, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, du Liberia, de la Sierra Leone et de la Côte d’Ivoire. Des représentants d’organisations de la société civile, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que de partenaires de développement tels que le mouvement SUN (Scaling Up Nutrition Movement), l’Agence canadienne de développement international et d’autres parties prenantes clés du secteur de la nutrition étaient également présents.
La résolution créant l’initiative Leaders africains pour la nutrition a été adoptée lors de la 41e réunion du Conseil exécutif de l’Union africaine organisée à Lusaka, en Zambie, en 2022, qui appelait à l’établissement d’un cadre politique multisectoriel et d’une cible d’investissement dans la nutrition pour garantir un financement adéquat en faveur des initiatives pour la nutrition.
Ibrahima Gueye, directeur de cabinet du Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, et président du Conseil national de développement de la nutrition du Sénégal, a participé à la cérémonie d’ouverture de l’événement. « La hausse des financements pour la nutrition démarre par une plus grande prise de conscience de son importance par nos dirigeants. Il est impératif que les chefs d’État et de gouvernement comprennent que chaque dollar investi dans la nutrition est un dollar investi dans l’avenir de nos nations », a-t-il déclaré. « Toutefois, cette compréhension doit s’accompagner d’une appropriation renforcée des objectifs en matière de nutrition et d’un engagement ferme à mobiliser des ressources durables pour la nutrition et à utiliser les fonds de manière opportune et efficace. Cette concertation régionale marque une étape majeure dans le cadre de ce processus », a ajouté M. Gueye.
Mme Gertrude Kara, conseillère technique sur les politiques de nutrition à la Commission de l’Union africaine a souligné que « cette première consultation régionale est une étape essentielle vers l’élaboration d’une approche unifiée à l’échelle du continent relativement aux politiques et aux financements en faveur de la nutrition ». « Les contributions obtenues ici orienteront des consultations similaires à travers l’Afrique, qui aboutiront à un cadre complet permettant d’améliorer les résultats en matière de nutrition pour des millions de personnes aux quatre coins de notre continent », a-t-il précisé.
Selon le coordonnateur de l’initiative ALN de la Banque africaine de développement, George Ouma, « en réunissant des experts de divers secteurs, nous promouvons une approche holistique sur la nutrition. Non seulement cette consultation façonnera les politiques en Afrique de l’Ouest, mais elle orientera également notre stratégie continentale pour améliorer les résultats en matière de nutrition. »
Les consultations contribueront, par ailleurs, à susciter un appui afin que les pays d’Afrique participent au Sommet Nutrition pour la croissance, prévu en France, l’an prochain. Ce Sommet est un événement mondial qui se tient tous les quatre ans dans le pays d’accueil des Jeux olympiques, en vue de mobiliser des engagements et d’accélérer les progrès en faveur de l’élimination de la malnutrition d’ici 2030.
Les participants à la consultation de Dakar se sont engagés à collaborer afin de privilégier des interventions à fort impact dans les secteurs de la santé, de la protection sociale, de l’eau et l’assainissement, de l’éducation et de l’agriculture et de créer un modèle à suivre par toutes les autres régions.
Cette consultation régionale axée sur l’Afrique de l’Ouest est la première d’une série qui couvrira les cinq régions d’Afrique, afin d’aboutir à l’établissement du Cadre politique multisectoriel de nutrition et d’une cible d’investissement pour l’ensemble du continent.
L’initiative Leaders africains pour la nutrition (ALN), dirigée par la Banque africaine de développement et promue par les dirigeants africains, œuvre à la mobilisation de la volonté politique et des investissements majeurs qui sont nécessaires pour mettre fin à la malnutrition. Depuis que le sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA l’a officiellement approuvée, le 31 janvier 2018, l’ALN a permis d’obtenir des engagements essentiels de gouvernements africains qui ont débouché sur des changements politiques et des collaborations entre les secteurs dont l’impact est significatif.
Cdp
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]]>The post Le deuxième plus gros diamant au monde découvert au Botswana appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Cette pierre précieuse d’un demi-kilo, détectée dans la mine de Karowe dans le nord-est du Botswana, premier producteur africain de diamants, est « l’un des plus gros diamants bruts jamais découverts », souligne la société Lucara dans un communiqué.
Selon le gouvernement du Botswana ainsi que plusieurs experts, il s’agirait du deuxième plus gros jamais trouvé dans la terre.
En termes de carats, il n’est pas loin du plus gros diamant connu au monde, le « Cullinan », de plus de 3.100 carats, mis au jour en Afrique du Sud en 1905.
« Nous sommes enchantés d’avoir récupéré cet extraordinaire diamant », a déclaré William Lamb, PDG de Lucara, cité dans le communiqué, qui n’offre aucune précision sur la valeur de la découverte ni sa qualité.
Selon le Financial Times, qui cite des sources proches de Lucara, la pierre pouvait valoir plus de 40 millions de dollars.
Le directeur général de Lucara Botswana, Naseem Lahri, a présenté la pierre au président du pays, Mokgweetsi Masisi, jeudi après-midi.
« On m’a dit qu’il s’agissait du plus gros diamant découvert au Botswana à ce jour et du deuxième au monde », a déclaré M. Masisi, félicitant la société.
« Avec un diamant de cette taille, on peut construire des routes », a ajouté le président.
Lucara a précisé verser au gouvernement botswanais une redevance de 10% de la valeur brute des ventes de diamants produits à Karowe.
– Détection par rayons X –
« La découverte historique de ce diamant brut, la plus importante depuis 120 ans, est passionnante », souligne Tobias Kormind, directeur général de 77 Diamonds, plus grand bijoutier en ligne d’Europe.
Selon lui, ce gros caillou largement translucide est « le plus gros diamant brut mis au jour depuis la découverte du diamant Cullinan », qui avait été taillé en plusieurs morceaux, dont les plus gros ont été sertis dans les joyaux de la Couronne britannique.
Cette découverte est « en grande partie due à une technologie récente » de détection par rayons X, mise au point par la société Lucara et utilisée depuis 2017, « qui permet d’extraire de plus grosses pierres précieuses du sol sans qu’elles se brisent », souligne le spécialiste.
« Il est donc probable que nous en verrons d’autres » émerger, a-t-il ajouté.
La mine de Karowe a commencé à produire en 2012 et Lucara a depuis lors vendu 216 diamants de plus d’un million de dollars et 11 diamants de plus de 10 millions de dollars, selon l’entreprise.
Le Botswana est l’un des plus grands producteurs mondiaux de diamants en volume, et le plus important en valeur selon le FMI. Ils constituent sa principale source de revenus, représentant 30% de son PIB et 80% de ses exportations.
Comme le souligne Lucara dans son communiqué, les revenus diamantaires apportent au Botswana « des avantages socio-économiques considérables », en finançant « des domaines essentiels tels que l’éducation et la santé » comme les infrastructures de ce pays de 2,6 millions d’habitants.
Avant la découverte annoncée jeudi, le plus gros diamant découvert au Botswana était une pierre de 1.758 carats également extraite par Lucara en 2019 et baptisée Sewelo, ce qui signifie « découverte rare » dans la langue tswana.
Gros comme une balle de tennis, il avait été acheté par la maison Louis Vuitton, marque-phare du géant du luxe LVMH, pour un prix non divulgué.
Lucara rappelle dans son communiqué avoir également trouvé en 2021 un diamant de 1.174 carats au Botswana, en utilisant la même technologie à rayons X utilisée pour identifier cette semaine le diamant brut de taille exceptionnelle.
LNT avec Afp
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]]>The post Un sommet mondial pour produire plus de vaccins en Afrique appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Ce Forum mondial de l’innovation et de la souveraineté vaccinales, co-organisé par la France, l’Union africaine et l’Alliance du vaccin vise à donner un coup de pouce aux fabricants de vaccins en Afrique.
L’annonce d’un dispositif de financement de plus d’un milliard de dollars est attendue au cours de cet événement alors que l’Afrique produit pour l’heure seulement 2% des vaccins qu’elle utilise.
Ce dispositif financier est « bon pour l’Afrique et pour le monde, car personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas », ont souligné le président français Emmanuel Macron, hôte du sommet, le président de l’Alliance du vaccin, José Manuel Barroso, et le président en exercice de l’Union africaine, Mohamed Cheikh El Ghazouani, dans une tribune publiée mercredi.
La question de l’inégalité de l’accès aux vaccins sur le continent africain a été mise en lumière par la pandémie de Covid il y a quatre ans. Or, une production localisée un peu partout dans le monde est perçue comme une réponse aux prochaines pandémies.
« Nous devons continuer à investir dans la vaccination qui peut être une des réponses aux enjeux globaux comme le changement climatique, les conflits et la fragilité économique », estime Marie-Ange Saraka-Yao, responsable du financement à l’Alliance du vaccin (Gavi), une organisation qui aide les pays à faible revenus à introduire des vaccins contre 20 maladies.
– Paludisme, HPV, choléra, Ebola –
Il s’agit d' »accélérer l’introduction des nouveaux vaccins et étendre la couverture des vaccins de routine », précise la responsable, citant les vaccins contre le paludisme, une maladie transmise par piqûres de moustiques qui tue 500.000 enfants chaque année, dont la majorité en Afrique, et l’immunisation de « plus de 120 millions de filles au cours des prochaines années contre le cancer du col de l’utérus ».
L’accent sera mis aussi sur le financement des vaccins contre le choléra, dont il faut continuer à augmenter la production pour faire face aux pénuries. Contre le virus Ebola, une campagne préventive a aussi été lancée récemment, principalement auprès des soignants.
L’organisation Gavi indique aussi avoir été sollicitée pour organiser la distribution de doses contre la maladie mpox qui touche particulièrement les enfants en République démocratique du Congo (RDC).
Après avoir contribué à immuniser 1 milliard d’enfants entre 2000 et 2020, l’Alliance vise à en vacciner un milliard supplémentaire d’ici à 2030 grâce au soutien des donateurs.
En plus d’accélérer les investissements dans la production locale de vaccin, il sera nécessaire de « former le personnel et renforcer le cadre réglementaire car avoir des vaccins c’est bien, mais encore faut-il qu’ils soient mis à disposition », complète Mme Saraka-Yao.
Ce sera le rôle de l’Agence africaine du médicament, une initiative de l’Union africaine en cours de création et soutenue par l’Europe pour superviser les autorités de mises sur le marché de vaccins et autres produits de santé.
« La demande (NDLR: des pays africains) sera là si le vaccin est sûr et efficace », affirme Mme Saraka-Yao, qui encourage une « approche régionale » pour parvenir à des économies d’échelle dans la production de vaccins.
L’événement va réunir à Paris plusieurs chefs d’Etat africains (Sénégal, Ghana, Rwanda et Botswana), le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des banques et des producteurs de vaccins déjà présents en Afrique.
Au-delà des discussions sur la santé, Emmanuel Macron doit s’entretenir avec plusieurs de ses homologues africains.
LNT avec Afp
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]]>The post Sénégal: lancement à Dodji de « l’African Lion 2024 », un exercice militaire international appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>‘’African Lion 2024’’est un exercice interarmées et multinational qui a pour objectif de « renforcer les capacités communes de défense des armées pour contrer les menaces internationales et les organisations extrémistes violentes’’, a annoncé la Direction de l’information et des relations publiques des armées du Sénégal (DIRPA).
Dans un communiqué, la DIRPA ajoute que plus de 900 militaires américains, hollandais et sénégalais prennent part à cette manœuvre militaire à Dodji, dans la région de Louga.
D’autres pays et organisations régionales sont représentés en qualité d’observateurs de cet exercice destiné à améliorer l’interopérabilité des forces armées des pays partenaires, selon la même source.
L’édition 2024 de ces manœuvres militaires est simultanément organisée au Sénégal, au Ghana, au Maroc et en Tunisie, selon la Dirpa.
LNT avec Map
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]]>The post Bourita: La sécurité alimentaire, priorité stratégique de la politique africaine du Maroc appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Cette vision pour l’Afrique, qui ne vient pas du néant, raisonne avec une vision nationale, par laquelle le Royaume a choisi de mettre en œuvre des stratégies ambitieuses pour améliorer la productivité agricole, a souligné M. Bourita qui représente le Souverain au Sommet africain sur les engrais et la santé des sols.
La Vision Royale dans ce domaine se déploie à travers trois instruments à savoir : le Groupe OCP, bras opérationnel de cette vision et leader continental sur le marché des engrais, le ministère de l’Agriculture, dépositaire des politiques publiques et des stratégies sectorielles en matière d’agriculture et le ministère des Affaires étrangères, gardien de l’exécution ordonnée de la vision royale de la coopération Sud-Sud, a relevé le ministre.
Il a aussi noté que le Souverain, qui accorde la plus haute importance aux thématiques stratégiques de ce sommet aussi bien pour le Maroc que pour l’Afrique, a tenu à ce que le Royaume y prenne part activement, à travers ces trois instruments.
Le ministre a aussi relevé que conformément aux orientations de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a élaboré des stratégies sectorielles de développement, le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, et plus récemment, le « Plan Génération Green », faisant observer que ces stratégies sont basées sur deux piliers fondamentaux : la modernisation de l’agriculture et des industries agroalimentaires et le développement solidaire de l’agriculture familiale.
Au-delà de la disponibilité alimentaire, la démarche marocaine promeut une approche intégrée ; celle du développement socioéconomique du monde rural et l’investissement dans l’agriculture, en tant que secteur offrant des opportunités énormes pour la création de la richesse et de l’emploi pour les jeunes, a-t-il enchaîné, notant que le développement agricole et la sécurité alimentaire ne constituent pas seulement une priorité stratégique pour le Maroc, mais représentent aussi les principaux objectifs de la coopération Sud-Sud.
Dans cet esprit de la solidarité africaine, le Maroc a entrepris de partager son expérience et ses bonnes pratiques avec les pays africains frères, a dit M. Bourita, expliquant que la démarche marocaine privilégie l’établissement de partenariats durables.
Il a dans ce sens rappelé le lancement lors de la COP22 de l’Initiative Triple A pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique, ainsi que l’Initiative Triple S, lancée en 2016 avec la République du Sénégal, et qui vise à soutenir la Soutenabilité, la Stabilité et la Sécurité en Afrique.
Le Royaume le fait aussi sur le plan bilatéral, avec plusieurs pays africains frères (Ethiopie, Nigéria …), a poursuivi le ministre, précisant que c’est dans ce cadre aussi que s’inscrit l’action de l’OCP en Afrique.
Ainsi, en réponse à la flambée des prix des fertilisants et aux défis de sécurité alimentaire, l’OCP a consolidé sa présence et son action en Afrique à travers l’ouverture de 12 représentations aux quatre coins du Continent et le renforcement de la production et de la distribution d’engrais, à travers le lancement de 8 projets industriels en Afrique, dont 3 nouvelles plateformes de stockage et de mélange, a-t-il noté.
Il s’agit aussi du lancement de 46 projets de développement à travers l’Afrique, axés sur l’amélioration de la fertilité des sols et la formation agronomique, afin de promouvoir des pratiques agricoles durables, et le développement d’initiatives telles que le programme « Agribooster », qui offrent un soutien complet aux agriculteurs, incluant l’accès aux engrais et aux semences ; ou encore le programme « Farm&Fortune Hubs », qui transforme les petites exploitations en entreprises agricoles productives, a rappelé le ministre.
Pour répondre aux besoins de l’Afrique, le groupe OCP lui a consacré 20% de sa production d’engrais, tout en offrant 180.000 tonnes d’éléments nutritifs du sol à titre d’aide, et 370.000 tonnes à prix réduit, a affirmé M. Bourita, précisant que ces volumes représentent respectivement 16% de la demande africaine actuelle et 25% des ventes du groupe sur le continent.
Le groupe prévoit d’augmenter sa production de 2 millions de tonnes cette année, soulignant ainsi son engagement envers une agriculture africaine.
À travers cette présence, l’OCP se positionne aujourd’hui en Afrique comme le principal fournisseur d’engrais mais aussi le principal pourvoyeur de savoir-faire agricole, particulièrement à travers des Laboratoires ambulants déployés dans plusieurs pays du continent.
Le ministre a par ailleurs affirmé que pour être résolu et volontariste, l’engagement du Maroc en faveur de l’agriculture africaine prend tout son sens dans la conjugaison des efforts de tous, plaidant, dans cet esprit, pour la création d’un Consortium Africain pour l’Innovation en Agriculture.
Une telle plateforme coordonnerait l’amélioration de l’utilisation des engrais et la santé des sols à travers le continent, facilitant le partage des technologies et le développement conjoint de politiques incitatives, a soutenu M. Bourita.
Le ministre a aussi plaidé pour l’établissement d’un Programme Panafricain de Formation et de Certification en Gestion des Sols, estimant que ce programme contribuerait à élever les standards de gestion des sols et à promouvoir des pratiques durables, à travers des centres de formation régionaux et une certification panafricaine.
Il s’agit aussi de la mise en place d’une Initiative de Financement des Infrastructures Agricoles Vertes, a dit M. Bourita, expliquant que cette initiative soutiendrait le développement d’infrastructures agricoles durables, incluant notamment la création d’un fonds pour des projets d’irrigation éco-responsables, ainsi que des incitations pour les investissements privés dans des technologies respectueuses de l’environnement.
Le ministre a également plaidé pour la création d’un Observatoire africain des données et analyses des sols, faisant savoir que cette structure aurait mandat pour compiler et mettre à disposition des pays africains des données précises et actualisées pour améliorer la prise de décision en agriculture, mettant à profit l’utilisation de technologies avancées, comme les satellites.
« Dans cet esprit, l’Afro-optimisme maintient le Maroc dans sa conviction ferme qu’en investissant dans l’agriculture africaine, nous cultivons les fondations de l’Afrique sûre et sereine de demain », a-t-il dit.
“Ensemble, nous pouvons relever le défi de la sécurité alimentaire en Afrique, qui a tous les atouts pour faire de l’agriculture un moteur de développement et de transformation”, a-t-il assuré, soulignant que le Maroc reste, comme il l’a toujours été, prêt à partager son expérience et son expertise avec ses frères africains, pour que l’agriculture sur le continent soit synonyme de stabilité et de prospérité partagée.
Organisé par l’Union africaine et le gouvernement kényan, le Sommet africain sur les engrais et la santé des sols ambitionne de souligner le rôle crucial des engrais et de la santé des sols dans la stimulation d’une croissance de l’agriculture africaine durable et favorable aux populations pauvres.
LNT avec Map
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]]>The post Le plus jeune président du Sénégal prête serment devant ses pairs africains appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>« Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois », a déclaré M. Faye, la main droite levée, devant des centaines d’officiels sénégalais et plusieurs chefs d’Etat et dirigeants africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.
M. Faye, en costume bleu et le verbe et l’allure assurés, a juré devant le Conseil constitutionnel de défendre « l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine”.
M. Faye, jamais élu auparavant, devient à 44 ans le cinquième et plus jeune président du pays ouest-africain depuis l’indépendance en 1960.
Il succède pour cinq ans à Macky Sall, 62 ans, qui a dirigé le pays de 18 millions d’habitants pendant 12 années et maintenu des relations fortes avec l’Occident et la France tout en diversifiant les partenariats.
La passation de pouvoirs entre MM. Sall et Faye aura lieu dans l’après-midi au palais présidentiel à Dakar.
Cette alternance par les urnes, la troisième dans l’histoire du Sénégal, marque la fin d’un bras de fer de trois ans entre M. Sall et le duo gagnant de la présidentielle du 24 mars: M. Faye et celui qui, disqualifié, l’a adoubé, Ousmane Sonko.
– Nouvelle génération de politiciens –
Surnommé « Diomaye » (« l’honorable » en sérère), M. Faye est musulman pratiquant, marié à deux femmes – c’est le premier président sénégalais polygame – et a quatre enfants. L’homme au visage juvénile incarne une nouvelle génération de jeunes politiciens.
La promesse de la rupture, l’onction d’Ousmane Sonko et l’apparente humilité de cette personnalité issue d’un milieu modeste et éduqué l’ont conduit à une victoire éclatante au premier tour de la présidentielle avec 54,28% des voix, 10 jours seulement après sa libération de prison.
Saluée par Paris, Washington et l’Union africaine, son élection, célébrée par des foules en liesse, a été précédée par trois années de tensions qui ont fait des dizaines de morts.
Le Sénégal, connu comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, avait traversé une nouvelle crise en février quand le président Sall avait décrété l’ajournement de la présidentielle.
Admirateur de l’ex-président américain Barack Obama et du héros sud-africain de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela, M. Faye se dit panafricaniste « de gauche » et prône le rééquilibrage des partenariats internationaux.
Le Sénégal va rester un allié « pour tout partenaire qui s’engagera, avec nous, dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive », a-t-il dit après son élection.
Il veut oeuvrer au retour dans la Cedeao du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pays sahéliens dirigés par des juntes qui ont rompu avec l’ancienne puissance coloniale française et se sont tournées vers la Russie.
– Front politique et social –
Ce haut fonctionnaire de l’administration des impôts, qui a gravi discrètement les échelons dans l’ombre de M. Sonko, a mentionné ses chantiers prioritaires après sa victoire: « baisse du coût de la vie », « lutte contre la corruption » et « réconciliation nationale ». Il met en exergue la souveraineté du pays.
Porté au pouvoir par le désir de changement, il devra relever des défis importants. Ses projets concrets restent flous, ainsi que la place faite à M. Sonko.
Il devra d’abord nommer un gouvernement, qui sera composé de « Sénégalaises et Sénégalais de l’intérieur et de la diaspora connus pour leur compétence, leur intégrité et leur patriotisme », a-t-il indiqué.
Ne disposant pas de majorité à l’Assemblée, il devrait être contraint de former des alliances pour faire adopter des lois avant une éventuelle dissolution.
Il est particulièrement attendu sur le front de l’emploi, dans un pays où 75% de la population a moins de 35 ans et où le taux de chômage est officiellement de 20%, poussant des jeunes, de plus en plus nombreux, à fuir la pauvreté et à entreprendre un périlleux périple vers l’Europe.
M. Sall, pour sa part, a été désigné envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, créé pour combattre la pauvreté, préserver la planète et soutenir les pays vulnérables, et prendra ses fonctions dès la fin de son mandat, selon ses services.
Dans un communiqué publié lundi, il dit rester à la présidence de son parti, l’Alliance pour la République, et demande à ses membres de dresser un « bilan objectif » de la présidentielle en vue d’une « relance » de l’organisation.
LNT avec Afp
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]]>The post Après la France, le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Rapidement après son arrivée au pouvoir lors d’un coup d’Etat le 26 juillet 2023, le régime de Niamey avait dénoncé des accords de coopération militaire avec la France et les derniers soldats français ont quitté le Niger fin décembre.
Après le coup d’Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum Washington a suspendu sa coopération avec le Niger.
Mais les Etats-Unis comptent quelque 1.100 soldats engagés dans la lutte antijihadiste dans le pays et disposent d’une importante base de drones à Agadez (nord).
En décembre ils s’étaient dit prêts à reprendre cette coopération, sous conditions.
Samedi soir, le colonel Amadou Abdramane, porte-parole du régime a indiqué que le gouvernement nigérien « prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple » avait décidé « en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des Etats-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire du Niger ».
Dans un communiqué, lu à la télévision nationale, M. Abdramane précise que la présence militaire américaine est « illégale » et « viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques ».
Selon Niamey, cet accord « injuste » été « imposé unilatéralement » par les Etats-Unis, via une « simple note verbale », le 6 juillet 2012.
Cette décision survient après une visite de trois jours d’une délégation américaine menée par la secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee.
Au cours de cette visite de trois jours, Mme Phee n’a pas pu rencontrer le chef du régime militaire Abdourahamane Tiani, selon une source gouvernementale nigérienne.
« L’arrivée de la délégation américaine n’a pas respecté les usages diplomatiques », a expliqué samedi M. Abdramane, assurant que le gouvernement américain avait informé Niamey de « façon unilatérale » de sa date d’arrivée et de la composition de sa délégation.
– « Attitude condescendante » –
Il a également dénoncé « l’attitude condescendante » de Mme Phee, « une attitude de nature à saper la nature » des relations entre les deux pays, selon lui.
Arrivée mardi à Niamey, cette délégation conduite par Molly Phee, secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines, devait initialement y passer deux jours, mais avait décidé de prolonger son séjour, selon la source gouvernementale nigérienne.
Elle a cependant pu rencontrer deux fois, le Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine.
Le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a fait savoir sur X que Washington avait pris connaissance du communiqué du régime de Niamey et qu’il faisait suite à des « discussions franches (…) sur nos préoccupations » concernant la « trajectoire » de la junte.
Les Etats-Unis sont toujours en contact avec la junte et fourniront de nouvelles informations « si nécessaire », a ajouté M. Miller sur le même réseau social.
Le Pentagone a fourni à l’AFP une déclaration identique.
Samedi soir, le colonel Abdramane a également évoqué le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays qui s’est rapproché de ses voisins le Burkina et le Mali – eux aussi gouvernés par des militaires – mais aussi de pays comme l’Iran ou la Russie.
« Le gouvernement du Niger a réaffirmé sa ferme volonté d’organiser dans les meilleurs délais le retour à une vie constitutionnelle normale », a-t-il déclaré, assurant qu’il s’agissait d’un « engagement solennel » du président de la transition, « tel qu’exprimé dans son adresse à la Nation du 19 août ».
Lors de ce message, le général Tiani avait alors évoqué une transition de trois ans maximum et que sa durée serait fixée par un « dialogue national ».
Depuis le coup d’Etat, le Niger a notamment – comme le Burkina et le Mali – quitté la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui l’avait lourdement sanctionné.
Fin février, la Cedeao avait décidé de lever une grande partie de ces sanctions.
Le Niger, le Burkina et le Mali ont annoncé la création d’une force conjointe pour lutter contre les jihadistes qui frappent régulièrement leurs trois pays.
LNT avec Afp
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]]>The post Les violences explosent au Burkina: 170 morts en un seul jour dans trois attaques de villages appeared first on La Nouvelle Tribune.
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Ce même jour, le 25 février, des massacres distincts avaient été commis dans une mosquée et une église dans ce pays sahélien.
Dans un communiqué publié dimanche, le procureur de Ouahigouya (Nord), Aly Benjamin Coulibaly, écrit avoir été informé le 25 février d' »attaques meurtrières massives (qui) auraient été commises dans les villages de Komsilga, Nodin et Soroe » dans la province du Yatenga de la région du Nord.
« Les mêmes sources indiquaient que le bilan provisoire d’ensemble s’établissait à environ 170 personnes exécutées, outre les personnes blessées et les divers autres dégâts matériels connexes », ajoute le procureur, sans préciser qui sont les auteurs des attaques.
Il indique qu' »au regard de la gravité et de la circonstance de toutes ces dénonciations et informations, mon parquet instruisait ses services de police judiciaire d’ouvrir une enquête aux fins d’élucider les faits ».
Le procureur a lancé « un appel à toutes les personnes qui disposeraient d’éléments ou d’informations sur ces faits à les communiquer » au parquet et/ou à la police.
Par ailleurs, a-t-il souligné, une équipe d’enquêteurs s’est rendue le 29 février dans les différents villages concernés aux fins de « procéder à toutes les constatations et de recueillir tous les éléments de preuve ».
Selon des habitants joints par l’AFP, des rescapés ont affirmé que des dizaines de femmes et d’enfants en bas âge, figurent parmi les victimes.
Ces attaques de trois villages du nord sont distinctes de celles intervenues le même jour contre une mosquée à Natiaboani (est) et une église à Essakane-village (nord), qui avaient fait « des dizaines de morts », selon des sources sécuritaire et locales à l’AFP.
Aucun bilan officiel n’a été communiqué sur ces attaques.
Plusieurs autres attaques ont également eu lieu le 25 février, notamment contre le détachement militaire de Tankoualou (est), contre le 16e Bataillon d’intervention rapide (Bir) près de Kongoussi (nord) et le bataillon mixte dans la zone de Ouahigouya (nord).
La riposte de l’armée et de ses supplétifs civils, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a permis de « neutraliser plusieurs centaines de terroristes », selon des sources sécuritaires.
En début de semaine, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, avait reconnu à la télévision nationale que « durant (ce) week-end écoulé, nous avons enregistré plusieurs attaques coordonnées et simultanées sur le territoire national ».
« Ce changement de posture tactique de l’ennemi, est dû au fait que des bases terroristes détruites, ainsi que des camps d’entraînement et des actions ont été menées pour assécher les sources de financement de l’ennemi, ainsi que le contrôle des couloirs de ravitaillement », avait-il affirmé.
Le Burkina Faso, dirigé par des militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2022, est confronté depuis 2015 à des violences jihadistes attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, ainsi qu’aux représailles attribuées aux forces armées et leurs supplétifs, qui ont fait près de 20.000 morts et plus de deux millions de déplacés.
Selon Acled, organisation qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, 439 personnes ont été tuées dans ces violences au cours du seul mois de janvier.
LNT avec AFP
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]]>The post Tchad : le principal opposant à la junte tué dans un assaut de l’armée contre son parti appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Dans la matinée, le procureur de la république de N’Djamena avait fait état de « morts parmi lesquels Yaya Dillo », survenus le 28 février sans donner de précisions sur les circonstances.
Yaya Dillo est mort « là ou il s’était retranché, au siège de son parti. Il n’a pas voulu se rendre et a tiré sur les forces de l’ordre », précise Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement et ministre de la communication.
L’opposant était accusé d’avoir mené, dans la nuit de mardi à mercredi, une attaque contre les locaux des services de renseignements à la suite de l’arrestation d’un de ses militants pour « tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ».
Interrogé par l’AFP, quelques heures avant sa mort, M. Dillo avait farouchement nié et dénoncé « un mensonge » et une « mise en scène » destinée à écarter sa candidature contre le général Déby à la présidentielle prévue le 6 mai prochain.
LNT avec AFP
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]]>The post Maroc-Libye: vers le renforcement de la coopération dans le domaine du transport appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Au cours cette réunion, les deux parties se sont félicitées de l’excellence des relations de fraternité et de coopération liant les deux pays, soulignant la volonté commune de renforcer leur coopération dans les domaines du transport et du développement durable, indique un communiqué du Ministère du Transport et de la Logistique. A cette occasion, M. Al Shahoubi a exprimé la volonté de son pays de réouvrir la connectivité aérienne entre les deux pays, en vue d’encourager et de promouvoir les échanges économiques entre le Maroc et la Libye, et de contribuer au développement des relations de coopération bilatérale entre les deux pays dans les différents domaines, selon la même source.
Le responsable libyen a ajouté que son pays est prêt à s’engager dans toute initiative visant à ouvrir une ligne maritime entre les deux pays, pour favoriser les échanges bilatéraux et contribuer à l’Initiative Royale visant le renforcement de la connectivité maritime avec les pays de la façade atlantique. De son côté, M. Abdeljalil a affirmé la disposition de son département à œuvrer au développement de la coopération bilatérale dans le secteur du transport entre les deux pays, poursuit le communiqué, faisant savoir qu’à cet effet, les deux parties ont convenu d’intensifier les réunions des comités techniques bilatéraux pour examiner les moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et la Libye et de former une équipe de travail pour élaborer des mémorandums d’accord. Ils ont également convenu d’intensifier l’échange d’expériences et d’expertises dans les domaines du transport et de faire bénéficier les compétences libyennes de formations dans les établissements marocains, notamment dans le domaine de la sécurité de l’aviation civile.
Lors de cette réunion, le ministre libyen a été accompagné du chargé d’affaires de l’Ambassade de Libye au Royaume du Maroc, Abou Baker Taouil et d’une délégation libyenne de haut niveau, conclut le communiqué.
LNT avec Map
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]]>The post Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se retirent de la CEDEAO appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les dirigeants respectifs des trois Etats sahéliens, « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest », dit le communiqué lu sur les médias d’Etat de ces pays.
La Cedao a affirmé dans un communiqué que les trois pays sont « des membres importants de la Communauté » qui « reste engagée à trouver une solution négociée à l’impasse politique » créée par l’annonce de leur retrait. Elle dit attendre encore « la notification formelle et directe » de cette décision.
Une décision qui pourrait produire des effets considérables, par exemple pour la circulation des biens et des personnes, pour les trois pays concernés, dépourvus d’accès à la mer, et pour la région. Elle suppose des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxe, avec des retombées sur les prix.
La mise en oeuvre du retrait lui-même suscite des questions. Le traité de la Cedeao stipule que tout Etat désireux de se retirer doit le notifier par écrit dans un délai d’un an et est tenu de se conformer à ses obligations pendant cette période. Il laisse cependant la porte ouverte à un retrait de la demande de retrait pendant ces 12 mois.
Quelques centaines de personnes se sont rassemblées à Niamey pour apporter leur soutien au retrait, brandissant des pancartes anti-Cedeao, ainsi que des drapeaux des trois pays et de la Russie nouvel alliée des régimes militaires du Sahel après le départ forcé de la France, ex-puissance coloniale.
« Nous sommes ici pour manifester notre joie après l’annonce de la sortie des trois pays de la Cédéao, nous salons le courage de nos trois dirigeants qui montrent de quoi ils sont capables face à la Cédéao », a dit Hassane Gado, jeune manifestant.
Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d’insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cedeao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.
La Cedeao a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu’à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses instances.
Les régimes militaires ne cessent de dénoncer l’instrumentalisation faite selon eux de la Cedeao par la France et leur retrait est le dernier acte de rupture en date.
Ils ont poussé les ambassadeurs et les forces françaises vers la sortie et se sont tournés politiquement et militairement vers Moscou. Ils ont par ailleurs formé une alliance placée sous le signe de la souveraineté et du panafricanisme.
En annoçant leur retrait, ils ont accusé l’organisation de ne pas les avoir aidés face aux jihadistes qui sévissent depuis 2012, au Mali d’abord, puis aussi chez ses deux voisins, faisant des milliers de morts, combattants et civils, et provoquant le déplacement de millions de personnes.
Les mesures de rétorsion prises par la Cedeao ont produit peu d’effets à ce jour sur le retour des civils à la tête de leur pays.
Au Mali, les militaires en place depuis bientôt quatre ans sous la conduite du colonel Assimi Goïta s’étaient engagés à organiser des élections en février 2024. Mais ils ont repoussé l’échéance à une date inconnue.
Au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré avait affirmé après sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022 qu’il tiendrait les engagements pris auprès de la Cedeao par son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, de tenir des élections à l’été 2024.
Depuis, le régime a indiqué que la lutte contre les groupes jihadistes était la priorité.
Aucune sanction n’a été prise contre le Burkina, autre que la suspension des instances de la Cedeao.
Au Niger, le blocus commercial a fait grimper le prix des denrées alimentaires et créé une pénurie de produits essentiels, notamment de médicaments.
Quelques jours après le coup d’Etat, le général Abdourahamane Tiani a déclaré que la période de transition avant le retour des civils n’excéderait pas trois ans. La durée exacte de la transition doit être fixée lors d’un « dialogue national » qui n’a pas encore débuté.
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]]>The post Macky Sall loue la longue tradition des relations Maroc-Sénégal appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Macky Sall s’exprimait à l’ouverture de la 12-ème édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC), en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid qui représente le Maroc en tant que pays invité d’honneur.
« Pour cette 12-ème édition du FESNAC, nous avons comme invité d’honneur le Royaume du Maroc, un pays auquel nous lie une longue tradition de relations multiformes, relations amicales et fraternelles, spirituelles, économiques et commerciales », a souligné Macky Sall.
A cet égard, le président sénégalais a chargé M. Bensaid de transmettre à SM le Roi Mohammed VI, ses salutations cordiales et ses remerciements pour l’intérêt qu’accorde le Souverain au renforcement des relations entre les deux pays, notamment dans le domaine de la culture.
Dans ce cadre, il a affirmé que la proximité culturelle entre les deux pays a été montrée à travers les prestations des artistes marocains de Gnaoua et de Aïssawa qui se sont produits avec brio lors de cette cérémonie d’ouverture organisée au stade Massène Sène de Fatick.
L’ouverture de cette manifestation culturelle, qui a débuté par l’exécution des hymnes nationaux du Maroc et du Sénégal et qui a été présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall, a été marquée notamment par la présence du Premier ministre, Amadou Ba, de membres du gouvernement du Sénégal, de ministres représentants les pays voisins, de représentants du Corps diplomatique accrédité à Dakar, dont l’Ambassadeur de SM le Roi, Hassan Naciri, et des membres de la délégation marocaine accompagnant M. Bensaid, ainsi que du Directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), Salem Ibn Mohamed Al Malik.
L’ouverture officielle de ce 12-ème festival des arts et de la culture, placé sous le thème général « Macky, les arts et le patrimoine » et qui se poursuivra jusqu’au 12 janvier, a été précédée du démarrage des activités du village du FESNAC avec la coupure du ruban par les ministres de la Culture et du patrimoine historique du Sénégal, Aliou Sow, et son homologue marocain Mohamed Mehdi Bensaid, ainsi que par le Directeur général de l’ICESCO.
Le FESNAC mis en place depuis 1996 a été une recommandation forte du colloque sur les convergences culturelles au sein de la nation sénégalaise tenue en 1994 à Kaolack, à l’initiative du président de la République, Abdou Diouf (1981-2000). Le festival national des arts et de la culture a été organisé pour la première fois à Thiès en 1997. Il a eu lieu ensuite dans les régions de Dakar (1999), Ziguinchor (2001 et 2003), Tambacounda (2005), Saint-Louis (2007 et 2012), Louga (2017) et Kolda (2018).
LNT avec Map
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]]>The post Accord Ethiopie-Somaliland: la Somalie dénonce une « agression » d’Addis Abeba appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Ce texte prévoit d’accorder à l’Ethiopie 20 kilomètres d’accès à la mer Rouge sur le territoire somalilandais, notamment à une base militaire et au port de Berbera, pour une durée de 50 ans.
En échange, « l’Ethiopie va formellement reconnaître la République du Somaliland », s’est félicité lundi Muse Bihi Abdi, le dirigeant de ce territoire jamais reconnu par la communauté internationale depuis qu’il a proclamé unilatéralement son indépendance de la Somalie en 1991.
Ce « memorandum d’accord » a été signé alors que la Somalie et le Somaliland étaient convenus la semaine dernière de reprendre des négociations pour résoudre leurs différends, les premières depuis 2020.
« Le Somaliland fait partie de la Somalie en vertu de la constitution somalienne, a vivement réagi le gouvernement somalien, dénonçant « une violation flagrante de sa souveraineté et de son unité ».
Il a également demandé à l’ONU et l’Union africaine de se réunir face à cette « agression de l’Éthiopie et ingérence contre la souveraineté » somalienne, et rappelé son ambassadeur en Ethiopie « pour consultation ».
L’Union européenne a tenu à souligner mardi l’importance du respect « de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » de la Somalie, « clef pour la paix et la stabilité de toute la région de la Corne de l’Afrique ».
Devant le parlement réuni en urgence, le Premier ministre Hamza Abdi Barre a assuré que Mogadiscio défendrait son intégrité territoriale « par tous les moyens légaux possibles ».
« Je n’accepterai pas qu’on nous enlève un morceau de notre terre », a également lancé le président Hassan Cheikh Mohamoud aux parlementaires.
Cet épisode marque un regain de tension entre les deux voisins dont les relations historiquement tumultueuses, marquées notamment par deux guerres pour la région disputée de l’Ogaden (1963-64, 1977-78), s’étaient quelque peu apaisées ces dernières années.
Avec cet accord, l’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, obtient un accès maritime qu’elle cherchait et revendiquait depuis des années.
Le 13 octobre, M. Abiy avait réaffirmé que « l’existence de l’Ethiopie en tant que nation (était) liée à la mer Rouge », que son pays avait besoin d’un port et que la « paix » dans la région dépendait d’un « partage mutuel équilibré » entre l’Ethiopie, enclavée, et ses voisins ayant accès à la mer Rouge, citant Djibouti, Erythrée et Somalie.
Face aux craintes suscitées par ces déclarations, il avait toutefois assuré qu’il « ne fera(it) jamais valoir ses intérêts par la guerre ».
L’Ethiopie n’a plus d’accès maritime propre depuis l’indépendance de l’Erythrée en 1993.
Elle a bénéficié d’un accès au port érythréen d’Assab, qu’elle a perdu lors du conflit entre les deux pays entre 1998 et 2000. L’Ethiopie dépend désormais du port de Djibouti pour ses exportations et importations.
Le texte « permettra à l’Ethiopie de disposer d’une base militaire et d’une zone maritime commerciale », a affirmé lundi, sans plus de détails, le conseiller à la sécurité de M. Abiy, Redwan Hussein, évoquant le port de Berbera et une localité située plus à l’ouest, Lughaya.
Berbera, port géré par le géant émirati DP World, est situé sur la côte méridionale du golfe d’Aden, carrefour commercial majeur à l’entrée de la mer Rouge qui mène au canal de Suez.
Les islamistes shebab, groupe affilié à al-Qaïda qui mène depuis 2007 une sanglante insurrection contre le gouvernement fédéral somalien, ont également condamné l’accord et « l’agenda expansionniste d’Abiy Ahmed », dans un communiqué.
« La région n’a point besoin d’autres nids de conflit alors qu’elle est en train de traverser une situation conflictuelle aiguë assez large », a mis en garde Alexis Mohamed, conseiller du président djiboutien Ismaël Omar Guelleh dans un message sur X.
Région de 4,5 millions de personnes qui imprime sa propre monnaie, délivre ses passeports et élit son gouvernement malgré l’absence de reconnaissance internationale, le Somaliland a conservé une relative stabilité, contrairement à la Somalie ravagée par des décennies de guerre civile et de rébellion islamiste.
Les tensions politiques se sont accrues ces derniers mois, aboutissant à des combats entre les forces somalilandaises et des milices loyales à Mogadiscio.
LNT avec AFP
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]]>The post Plus de 160 personnes tuées dans des attaques dans le centre du Nigeria appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>« Les hostilités déclenchées samedi se poursuivaient lundi matin », a déclaré à l’AFP Monday Kassah, le président du conseil du gouvernement de Bokkos, une circonscription située dans cette région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques.
« Au moins 113 corps ont été retrouvés », a-t-il ajouté.
Et « plus de 300 personnes » ont été blessées et transférées dans les hôpitaux de Bokkos, de Jos et de Barkin Ladi, a affirmé Monday Kassah.
Un premier bilan provisoire de la Croix-Rouge locale transmis à l’AFP faisait état lundi soir de 104 morts dans 18 villages de la région de Bokkos.
Des groupes armés, dont les membres sont localement qualifiés de « bandits », ont attaqué « pas moins de 20 villages », incendiant de nombreuses maisons, entre samedi soir et lundi matin, a précisé M. Kassah, selon qui « les attaques étaient bien coordonnées ».
A ces 113 morts dans la circonscription de Bokkos s’ajoutent « au moins 50 personnes tuées » dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, d’après Dickson Chollom, un élu de l’assemblée locale.
« Nous ne succomberons pas aux méthodes de ces marchands de mort, nous sommes unis dans notre volonté de paix et de justice », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Nous dormions la nuit quand, soudain, des coups de feu ont retenti. Nous avions peur, nous ne nous attendions pas à une attaque », a raconté dimanche à l’AFP Markus Amorudu, un habitant du village de Mushu, pris pour cible dans la nuit de samedi à dimanche.
« Les gens se sont cachés mais les assaillants ont capturé un grand nombre d’entre nous, certains ont été tués, d’autres ont été blessés », a-t-il ajouté.
Dimanche, le gouverneur de l’État du Plateau, Caleb Mutfwang, avait qualifié cette action armée de « barbare, brutale et injustifiée ».
« Des mesures proactives seront prises par le gouvernement pour freiner les attaques en cours contre des citoyens innocents », avait promis Gyang Bere, le porte-parole du gouverneur.
Des tirs de pistolet se faisaient encore entendre lundi en fin d’après-midi, a dit une source locale, contredisant des propos de l’armée selon lesquels « la situation a été maîtrisée » dimanche.
Sollicitées par l’AFP lundi, les forces de l’ordre n’ont pas donné suite.
L’ONG Amnesty International a réagi à ces violences sur son compte X, jugeant que « les autorités nigérianes ont toujours échoué dans leurs tentatives de mettre un terme à ces fréquentes attaques dans l’Etat du Plateau ».
Les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants.
Depuis des années, une âpre compétition fait rage entre éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires pour les ressources naturelles dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail.
Aggravées par le changement climatique et l’explosion démographique dans ce pays de 215 millions d’habitants, les violences sporadiques ont débouché sur une grave crise sécuritaire, entre attaques de bandits lourdement armés et représailles sans fin entre communautés, mais aussi humanitaire.
Le nouveau président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, qui a pris ses fonctions en mai dernier, a fait de la lutte contre l’insécurité l’une des priorités de son mandat.
LNT avec AFP
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]]>The post Soudan: pillages et destructions, les paramilitaires continuent leur percée vers le sud appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les villageois d’Al-Jazira retiennent leur souffle à chaque fois qu’ils entendent le vrombissement du moteur d’une voiture ou d’une moto tant ils craignent que soient nichés à leur bord les redoutés paramilitaires des FSR.
« Samedi, sept individus armés de mitrailleuses et portant l’uniforme des FSR ont frappé à ma porte », affirme Abdine à l’AFP qui ne souhaite pas révéler son nom de famille pour des raisons de sécurité.
Ils lui ont posé des questions sur la voiture stationnée dans son garage avant de « s’en emparer leurs armes pointées vers nous », se désole cet habitant de Hasaheisa, une ville située à 50 kilomètres au nord du chef-lieu d’Al-Jazira, Wad Madani.
La guerre sanglante qui oppose depuis huit mois l’armée soudanaise aux paramilitaires des FSR à Khartoum, avaient poussé un demi-million de personnes à trouver refuge plus au sud, dans cet Etat agricole jusqu’à récemment épargné par les violences.
Mais depuis peu, les paramilitaires, qui contrôlent la majorité de la capitale, ont avancé le long de l’autoroute qui relie la capitale à Wad Madani prenant village après village et terrorisant leurs habitants.
Le 15 décembre, ils ont attaqué Wad Madani, forçant plus de 300.000 personnes à fuir de nouveau, à l’intérieur de l’Etat d’Al-Jazira mais aussi vers les Etats voisins de Sennar et de Gedaref, d’après l’ONU.
Depuis, les paramilitaires continuent leur implacable descente vers le sud.
Samedi, ils étaient aperçus « à 15 kilomètres au nord de Sennar », 140 kilomètres au sud de Wad Madani ont rapporté des témoins à l’AFP.
« Des avions de l’armée ont bombardé des rassemblements des Forces de soutien rapide au nord de la ville, provoquant la panique parmi les habitants », ont rapporté d’autres témoins.
Depuis le début surprise du conflit le 15 avril, l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane joue principalement de son atout aérien : elle est la seule à avoir des avions de combat.
Les FSR du général Mohamed Hamdan Daglo, en revanche, privilégient des troupes mobiles juchées sur des pick-up.
Partout où ils passent, monte la crainte parmi les femmes et les jeunes filles de subir « des violences sexuelles, une menace récurrente » au Soudan, affirme l’ONG Save the Children.
Sur le marché de Hasaheisa, les portes des échoppes sont ouvertes et les marchandises qui n’intéressaient pas les pillards sont répandues au sol, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Les FSR sont elles venues nous combattre nous, les citoyens ou bien combattre l’armée? », s’interroge auprès de l’AFP, Omar Hussein, 42 ans, alors que les boutiques et les véhicules appartenant à sa famille ont été pillés ou ravagés.
Sur un autre marché, celui de Tamboul, à mi-chemin entre Khartoum et Wad Madani, les paramilitaires ont fondu sur le marché en tirant à l’aveuglette, ont rapporté des témoins.
LNT avec AFP
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]]>The post En RDC, les élections prolongées jeudi après une première journée chaotique appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le président sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat de cinq ans à la tête du vaste pays d’Afrique centrale à l’histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre.
Plus de 44 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés à élire mercredi leur président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux, ainsi que leurs conseillers locaux.
Plus de 100.000 candidats étaient sur les rangs pour les quatre scrutins, dont 19 pour la présidentielle, élection à un seul tour pour laquelle l’opposition n’a pas su trouver un candidat commun.
Il y a un an, la commission électorale (Céni) avait établi un calendrier fixant les élections au 20 décembre. Le gouvernement a affirmé depuis lors sa détermination à ce que le scrutin soit organisé à la date prévue, alors que de nombreux Congolais jugeaient inévitable un de ces « glissements » (reports) auxquels ils sont habitués.
Les délais ont été tenus, mais les difficultés logistiques se sont imposées à la Céni.
De nombreux bureaux de vote ont ouvert en retard. D’autres, n’ayant pas reçu leur matériel électoral, n’ont pas ouvert du tout. L’énervement a gagné les files d’attente et quelques violences ont éclaté, avec des agents électoraux molestés et des centres de vote saccagés, selon des témoins.
Dans la soirée, la commission électorale a dû se rendre à l’évidence: le vote a eu lieu, mais pas complètement.
« Les bureaux qui n’ont pas du tout ouvert vont le faire jeudi », a annoncé le président de la Céni, Denis Kadima.
Ce responsable n’a pas précisé le nombre de bureaux concernés. Selon lui, « pas moins de 70% » selon une estimation « hâtive », ont pu voter mercredi.
Cinq candidats de l’opposition à la présidentielle ont exigé « la réorganisation de ces élections ratées, par une Céni autrement composée ».
Dans un communiqué, le gouvernement n’a pu que reconnaître « le retard constaté dans l’ouverture de certains bureaux de vote ». Mais il a félicité le peuple congolais pour sa « mobilisation » et la Céni pour sa « détermination » à organiser dans les temps des élections qui se sont selon lui « globalement » bien déroulées.
Parmi les adversaires de Félix Tshisekedi figurent Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la région minière du Katanga (sud-est), Martin Fauyulu, qui affirme que le président sortant lui a volé la victoire à l’élection de 2018, ou encore Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre.
Après avoir voté mercredi, tous ont dénoncé les « irrégularités » qui, en plus des dysfonctionnements, ont marqué selon eux les élections. Ils appellent leurs militants à surveiller de près le dépouillement et l’affichage des résultats, autre épisode du processus électoral qui s’annonce à haute tension.
« J’ai déjà voté, mais j’attends le dépouillement, pour m’assurer que mon candidat à la présidentielle a bel et bien gagné. S’il faut attendre jusqu’à demain, je vais le faire », assurait dans la soirée un homme de 43 ans qui n’a souhaité se présenter que sous le nom de « Michoux », assis dans l’herbe à proximité d’un bureau de vote de Kinshasa.
La campagne a aussi été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l’est du pays, qui connait un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.
Certains candidats d’opposition ont été accusés d’être des « étrangers », une arme redoutable pour les discréditer dans un pays meurtri par des années de conflits.
LNT avec AFP
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]]>The post L’UE et le Kenya signent un accord commercial « historique » appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Cet accord de partenariat économique (APE), négocié de longue date et conclu en juin, garantit aux produits kényans un accès libre de droits et sans quotas au marché européen et des réductions tarifaires pour les produits européens à destination du pays d’Afrique de l’Est.
« C’est (…) le début d’un partenariat historique pour une transformation historique », a déclaré William Ruto lors de la cérémonie de signature du texte dans la capitale kényane Nairobi, en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Mme von der Leyen a qualifié ce partenariat de « situation gagnant-gagnant », appelant d’autres pays d’Afrique de l’Est à rejoindre l’accord.
« Nous ouvrons un nouveau chapitre dans notre très solide relation et nos efforts doivent désormais se concentrer sur sa mise en œuvre », a-t-elle déclaré.
Les parlements kényan et européen doivent désormais ratifier le texte, qualifié la semaine dernière par le Conseil européen de « partenariat économique le plus ambitieux » conclu avec un pays en développement.
Il comprend également des engagements en faveur du développement durable, de la protection de l’environnement et des droits du travail, a indiqué le Conseil dans un communiqué.
Pour le Kenya, l’UE représente plus de 20% de ses exportations, selon des chiffres officiels, principalement des produits agricoles comme les fruits et légumes ainsi que les célèbres thé et café.
« Le coeur de cet accord est de mettre de l’argent dans les poches des gens ordinaires », a affirmé William Ruto.
Cet accord s’inscrit dans une volonté de Bruxelles de tisser des liens économiques plus étroits sur le continent africain pour tenter de contrer la présence de la Chine, qui multiplie les dépenses dans de grands projets d’infrastructures, notamment au Kenya.
L’UE a pris des mesures pour contrer le programme chinois dit des « Nouvelles routes de la soie », également connu sous le nom de « La Ceinture et la Route », en annonçant en février qu’elle augmenterait les investissements au Kenya de centaines de millions de dollars par le biais de sa propre stratégie, « Global Gateway ».
Le Kenya est considéré par la communauté internationale comme une démocratie stable dans une région régulièrement secouée par des crises politiques ou militaires.
En marge de la conclusion de l’accord en juin, le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis avait affirmé à la presse que l’Afrique était « une région prioritaire » pour l’UE, espérant que l’accord avec le Kenya ferait écho ailleurs sur le continent.
Cet accord est l’aboutissement de négociations commerciales entre l’UE et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) débutées il y a une dizaine d’années.
En 2014, l’UE et l’EAC – à l’époque le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie – ont finalisé les négociations en vue d’un accord de partenariat économique, mais seul Nairobi l’a ratifié.
LNT avec AFP
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]]>The post RDC: après un mois de meetings et de promesses, fin de campagne électorale appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Dans un climat tendu, près de 44 millions d’électeurs, sur une population totale d’environ 100 millions d’habitants, sont appelés à élire mercredi leur président, leurs députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, leurs conseillers communaux.
Autre première, des Congolais de la diaspora vont pouvoir voter dans cinq pays.
A la présidentielle, élection à un seul tour, le chef de l’Etat sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat de cinq ans face à une opposition morcelée, qui n’a pas su s’entendre sur un candidat commun.
A deux jours du vote et après plusieurs désistements, il reste 18 postulants en plus de Félix Tshisekedi.
Selon les analystes, Moïse Katumbi, 58 ans, riche homme d’affaires et ancien gouverneur de la province minière du Katanga (sud-est), apparaît comme celui qui a mené la meilleure campagne et fait figure de challenger numéro 1.
Il y a aussi Martin Fayulu, 67 ans, qui affirme que la victoire lui avait été volée à l’élection de 2018, et le Dr Denis Mukwege, 68 ans, prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes violées.
Respecté et connu dans le monde, mais novice en politique, Denis Mukwege s’est fait discret ces derniers jours, à l’image d’une campagne qui ne semble pas avoir décollé.
Selon son équipe, Martin Fayulu, très pugnace et criant d’avance à la fraude cette fois encore, prévoit de son côté deux derniers meetings lundi dans le centre du pays.
Félix Tshisekedi, lui, tiendra un ultime meeting dans une commune populaire de Kinshasa, après avoir sillonné le pays avec force moyens.
Devant les Congolais, dont les deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté en dépit des immenses richesses géologiques du pays, tous ont plus ou moins promis les mêmes choses: la paix, du travail, des routes, des écoles, des dispensaires…
Jusqu’au bout, le doute aura subsisté sur la capacité de la Commission électorale (Céni) à organiser ce quadruple scrutin, dans un pays de 2,3 millions de km2 manquant cruellement d’infrastructures.
A huit jours seulement du vote, le gouvernement a demandé l’appui logistique de la Mission de l’ONU dans le pays (Monusco), alors que par ailleurs il l’accuse de ne servir à rien et réclame son départ. L’ONU a accédé vendredi à sa requête.
Dimanche sur X (ex-Twitter), le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, assurait que le peuple congolais allait pouvoir « élire dans la paix et la sérénité ses nouveaux dirigeants ».
« Deux avions Hercules C-130 de l’armée égyptienne, des appareils (de l’armée congolaise) et des hélicoptères » ont été mis à la disposition de la Céni par le gouvernement, en plus de l’appui de la Monusco, disait-il.
Au regard du passé politique violent de la RDC, où les élections de 2018, quoique très contestées, avaient marqué la première alternance pacifique, la campagne électorale s’est déroulée dans un calme relatif.
Mais Human Rights Watch a alerté ce week-end sur les violences électorales qui « risquent de compromettre la tenue du scrutin ». Depuis début octobre, l’ONG dit avoir documenté des affrontements entre partisans de partis rivaux ayant conduit à « des agressions, des violences sexuelles et au moins un mort ».
L’inquiétude est grande aussi au vu des « discours de haine » tenus pendant la campagne, qui augmentent les risques de violences entre communautés.
La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a elle-même fait part sur X de sa « préoccupation » face à ce type de discours et à « l’escalade de la violence ».
Le climat de la campagne a été empoisonné par la situation sécuritaire dans l’est du pays, qui connait un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence d’une rébellion (le M23) soutenue par le Rwanda voisin.
Les combats se sont calmés depuis environ une semaine, mais les rebelles continuent d’occuper de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, dans lesquels les habitants seront privés de vote.
LNT avec AFP
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]]>S’exprimant lors d’une conférence conjointe avec le président du Haut Conseil d’État Libyen, Muhammad Meftah Takala, à l’issue de leurs entretiens, il a souligné que le Maroc, partant de ses positions constantes vis-à-vis de la situation en Libye, telles qu’elles ont été définies par SM le Roi Mohammed VI, considérait toujours que la Libye peut s’acheminer vers un processus politique débouchant sur des élections et ce, au vu du contexte actuel sur les plans international et régional.
»Il existe aujourd’hui une opportunité que les institutions et les protagonistes en Libye se doivent de saisir pour trouver une solution », a-t-il estimé, avant d’ajouter que la solution à la crise en Libye est entre les mains des Libyens.
M. Bourita a noté, à ce propos, qu’au regard des relations équilibrées qu’entretient le Royaume avec toutes les parties du point de vue de la crédibilité, le rôle du Maroc consiste en l’écoute et à la promotion du dialogue inter-libyen et c’est d’ailleurs sa position constante lors des pourparlers à Skhirat, Bouznika et à Tanger.
Et de faire remarquer que le Maroc, dans toutes ses initiatives d’accompagnement, garde toujours à l’esprit que »la réussite du processus politique est tributaire en grande partie de son déroulement sous l’égide des Nations-Unies, et ce, en vue de garantir le respect de la légalité internationale ».
M. Bourita a aussi tenu à souligner que toutes les initiatives portées par le Maroc dans son accompagnement des Libyens procèdent de sa conviction que l’avenir de la région est lié à la stabilité de la Libye et à son retour en tant qu’acteur agissant dans son environnement maghrébin, arabe et africain, relevant que la Libye est »un point d’appui dans l’avenir de la région de l’Afrique du Nord et le Maghreb Arabe ».
LNT avec Map
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]]>The post Après le retrait militaire français du Niger, les États-Unis évaluent leurs options appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>« Tout en donnant une chance à la diplomatie, nous continuerons également d’étudier toutes les mesures futures qui donneront la priorité à nos objectifs à la fois diplomatiques et sécuritaires », a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin lors d’une conférence de presse dans la capitale kényane Nairobi, où il est en visite.
Dimanche soir, le président Emmanuel Macron avait annoncé le retour à Paris de l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté, « dans les prochaines heures », et le retrait du Niger des 1.500 troupes françaises basées dans le pays d’ici la fin de l’année, deux exigences des militaires ayant pris le pouvoir le 26 juillet.
Aucun mouvement particulier laissant supposer un départ de M. Itté n’a été observé depuis dimanche soir autour de l’ambassade à Niamey.
M. Macron a également annoncé que la France mettait fin « à sa coopération militaire avec les autorités de fait du Niger, car elles ne veulent plus lutter contre le terrorisme ».
Lors d’une conférence de presse lundi soir, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a précisé que Paris maintenait par ailleurs son « soutien » au président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par le coup d’Etat de juillet, et sa volonté d' »un retour de l’ordre constitutionnel au Niger, en plein appui aux efforts de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) ».
A Nairobi, le secrétaire américain à la Défense a refusé de commenter les annonces de Paris.
Les Etats-Unis disposent de quelque 1.100 soldats stationnés au Niger, engagés contre les groupes jihadistes actifs dans cette région.
« Nous n’avons apporté aucun changement significatif au positionnement de nos forces et (…) nous souhaitons réellement une solution diplomatique, une issue pacifique », a assuré M. Austin.
Le Pentagone avait annoncé le 7 septembre repositionner ses troupes « par précaution », transférant certains soldats d’une base de la capitale Niamey vers une base aérienne plus au nord, dans la région d’Agadez.
« Nous allons étudier les conséquences du retrait des troupes françaises du Niger mais pour le moment, nous nous concentrons sur la poursuite » de ce repositionnement, a précisé Sabrina Singh, une porte-parole du Pentagone.
– Visite de Kemi Seba –
Les Etats-Unis ont indiqué le 14 septembre reprendre leurs vols de surveillance au-dessus du Niger, qu’ils avaient interrompus après le coup d’Etat, le reste de leurs opérations militaires dans le pays restant figées.
La capitale nigérienne Niamey était calme lundi au lendemain de l’annonce d’Emmanuel Macron: aucune manifestation n’était prévue dans la ville où les habitants circulaient normalement.
Des soldats, arme au poing, ont pris position devant l’enceinte de l’ambassade de France. Des véhicules militaires y sont également stationnés.
Lundi après-midi, le militant panafricaniste franco-béninois Kemi Seba, connu pour ses positions très virulentes à l’encontre du « néo-colonialisme » des puissances occidentales en Afrique, est arrivé à l’aéroport de Niamey où il doit rester quelques jours.
« Le peuple du Niger a demandé à ce que l’armée française parte le plus tôt possible. Macron dans son arrogance somme toute coloniale dit que l’armée française partira d’ici a fin de l’année comme si c’était à lui de décider quand est-ce que le colon devait plier bagage », a-t-il lancé à son arrivée.
L’annonce du départ des troupes françaises était saluée par plusieurs Nigériens interrogés dans les rues de la capitale où plusieurs manifestations hostiles à la présence françaises ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes ces dernières semaines.
« Il faut que les militaires français quittent immédiatement (le pays) puisque vraiment, on n’a pas besoin d’eux », a affirmé Marzouk Doulla à l’AFP, dans le quartier populaire de Yantala, proche de l’ambassade française. « Ils disent qu’ils nous aident » mais « on n’a vu aucun changement ».
Un point de vue partagé par un autre habitant, Abdoulkari Hassane Maikano. « Ca fait très longtemps que la France a amené son armée ici au Niger mais ils n’ont pas pu éradiquer le terrorisme », déplore-t-il.
Les militaires au pouvoir à Niamey ont eux célébré dimanche soir « une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger ».
LNT avec Afp
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]]>The post Inondations en Libye: le procureur ordonne la détention de huit responsables appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les habitants de Derna, dans l’Est de la Libye, dont des quartiers entiers ont été emportés par la crue, avaient protesté le 18 septembre pour exiger que les autorités rendent des comptes.
Ils avaient notamment appelé à « une enquête rapide et à des actions légales contre les responsables de la catastrophe ».
Parmi les huit Libyens dont le Procureur a ordonné le placement en détention provisoire, figurent sept personnes occupant ou ayant occupé des postes à responsabilité au sein du département des ressources hydrauliques ou celui de la gestion des barrages en Libye.
Le maire de Derna, Abdulmonem al-Ghaithi, démis de ses fonctions avec le reste du Conseil municipal après le drame, fait également partie des personnes concernées.
La tempête Daniel a frappé dans la nuit du 10 au 11 septembre l’Est de la Libye, notamment Derna, une ville de 100.000 habitants bordant la Méditerranée, entraînant la rupture de deux barrages en amont et provoquant une crue de l’ampleur d’un tsunami qui a tout emporté sur son passage.
– « Mauvaise gestion » –
Selon le dernier bilan officiel provisoire annoncé lundi soir par les autorités de l’Est de la Libye, les inondations ont fait au moins 3.875 morts, alors que des milliers d’autres personnes sont portées disparues.
Le Procureur général libyen, al-Seddik al-Sour, avait annoncé le 15 septembre avoir ouvert une enquête sur les circonstances du drame. Selon lui, la direction des barrages en Libye avait signalé des fissures sur les deux ouvrages dès 1998 mais aucun travail n’a été accompli pour y remédier.
Selon le communiqué publié lundi par son bureau, 16 personnes au total, toutes impliquées à des degrés divers dans la gestion des barrages en Libye, sont concernées par l’enquête.
Les huit personnes visées par un ordre de détention provisoire ont été entendues dimanche par une commission chargé d’enquêter sur l’effondrement des deux barrages, d’après le communiqué.
Sept d’entre elles, dont le chef actuel du département des ressources hydrauliques, son prédécesseur et le responsable de la branche locale de Derna, ainsi que le directeur du département de la gestion des barrages et son prédécesseur, « n’ont pas été en mesure de réfuter leur responsabilité dans la mauvaise gestion des missions administratives et financières qui leur incombaient », indique le communiqué.
« Les fautes qu’ils ont commises » et leur « négligence en matière de prévention des désastres » ont « contribué » à l’arrivée de cette catastrophe et ses lourds bilans humain et économique, ajoute le texte.
– « Sommes disproportionnées » –
Quant au maire limogé de Derna, il est soupçonné notamment d' »abus de fonction et de mauvaise gestion de fonds alloués au développement de la ville ».
L’enquête s’est notamment intéressée à un contrat conclu entre le département libyen des Eaux et une compagnie turque pour l’entretien des deux barrages et le versement en 2014 à cette dernière de « sommes disproportionnées », et ce « bien qu’elle ait violé les engagements stipulés dans le contrat », selon le communiqué du Procureur.
D’après des politiciens et des analystes, le chaos en Libye a relégué au second plan l’entretien d’infrastructures vitales comme les barrages de Derna.
Dans une étude en novembre 2022, l’ingénieur et universitaire libyen Abdel-Wanis Ashour avait mis en garde contre une « catastrophe » menaçant Derna si les autorités ne procèdent pas à l’entretien des deux barrages.
Mais cet avertissement est resté sans effet bien que la Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique, ne manque pas de moyens.
Les autorités de l’Est du pays ont annoncé vendredi qu’elles envisageaient d’organiser le 10 octobre à Derna une conférence « internationale » pour la reconstruction de la ville.
Rongée par les divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux administrations rivales: l’une à Tripoli (ouest) dirigée par Abdelhamid Dbeibah, l’autre dans l’Est, incarnée par le Parlement et affiliée au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar.
Le gouvernement de l’Est doit se réunir mardi dans la ville de Derna pour examiner le dossier de la reconstruction, selon des sources officielles.
LNT avec Afp
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]]>The post Libye: plus de 43.000 personnes déplacées par les inondations appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver des milliers de disparus présumés morts, l’Organisation internationale des migrations (OIM) a publié jeudi des statistiques revues à la hausse pour les personnes déplacées à la suite des inondations de la nuit du 10 au 11 septembre.
Le drame a provoqué le déplacement de 43.059 personnes et « le manque d’approvisionnement en eau aurait poussé de nombreuses personnes », initialement déplacées à l’intérieur de Derna, à la quitter pour d’autres villes de l’Est et de l’Ouest de la Libye, a précisé l’OIM.
Les besoins urgents des déplacés portent sur « la nourriture, l’eau potable, la santé mentale et le soutien psycho-social », a ajouté l’organisation.
Rongée par les divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux administrations rivales: l’une à Tripoli (Ouest) et dirigée par Abdelhamid Dbeibah, l’autre dans l’Est, incarnée par le Parlement et affiliée au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar.
Selon le dernier bilan officiel provisoire communiqué mardi soir par le ministre de la Santé de l’Est, Othman Abdeljalil, les inondations ont fait 3.351 morts.
Mais les organisations humanitaires et les autorités libyennes craignent un bilan beaucoup plus lourd en raison du nombre de disparus, qui se comptent par milliers.
– « Restrictions injustifiées » –
Les réseaux téléphoniques et Internet avaient été coupés mardi soir et des journalistes avaient été priés de quitter Derna, au lendemain d’une manifestation d’habitants de la ville réclamant des comptes aux autorités de l’Est du pays, responsables selon eux de la catastrophe.
Les autorités avaient évoqué une panne, mais selon des analystes et des internautes, il s’agissait d’une coupure délibérée destinée à imposer un « black-out » après une large couverture médiatique de la manifestation de la veille.
Le « Forces armées arabes libyennes » (LAAF) du maréchal Haftar, qui tiennent d’une main de fer la ville de Derna depuis 2018, « doivent immédiatement lever toutes les restrictions injustifiées imposées aux médias et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à toutes les communautés touchée », a indiqué jeudi Amnesty International dans un communiqué.
« Des témoins ont également informé Amnesty International de l’arrestation de critiques et de manifestants, dans le cadre des efforts des LAAF pour orchestrer et contrôler l’accès aux médias », a ajouté l’ONG.
Les inondations ont été provoquées par l’effondrement de deux barrages en amont de Derna après le passage dévastateur de la tempête Daniel.
Michael Langley, le patron du Commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) et l’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland, sont arrivés jeudi à Benghazi, la grande ville de l’Est du pays, avec 13 tonnes d’aides de l’USAID, l’agence d’aide américaine, comprenant notamment des produits d’hygiène et des abris d’urgence, a indiqué l’ambassade américaine.
Le général Langley et M. Norland ont rencontré ensuite le maréchal Haftar. Lors de cette entrevue, le général Langley a souligné « l’importance de la formation d’un gouvernement national démocratiquement élu, de la réunification de l’armée libyenne et de la préservation de la souveraineté libyenne en éliminant les mercenaires étrangers », selon cette même source.
– « Identifier les corps » –
A Derna, des secouristes s’activent toujours pour retrouver les corps de disparus, en particulier en mer, des quartiers entiers ayant été emportés par les flots.
Le gouvernement basé à Tripoli a annoncé jeudi que les services de sécurités ont repéré des corps sur une zone s’étendant sur une centaine de kilomètres entre Derna et à al-Baida, plus à l’ouest. Une carte des emplacements des corps, a été remise aux services de secours pour pouvoir les récupérer, selon la même source.
Une équipe de la police d’Abou Dhabi, spécialiste dans l’identification des victimes de catastrophes, est arrivée jeudi dans l’Est du pays.
Celle-ci comprend notamment des experts et spécialistes dans la médecine légiste, l’ADN et les empreintes, a déclaré son chef, Issa Ahmad al-Awadhi, à des journalistes.
Le chaos en Libye a relégué au second plan l’entretien d’infrastructures vitales comme les barrages de Derna qui présentaient dès 1998 des fissures jamais réparées.
« Il est urgent d’établir les faits et les circonstances entourant la perte stupéfiante de vies humaines et la destruction à la suite de la tempête Daniel.
Cela inclut l’examen de la question de savoir si les autorités libyennes et ceux qui contrôlent de facto les zones touchées ont échoué à protéger les droits de la population », a ajouté Amnesty dans son communiqué.
LNT avec Afp
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]]>The post Gabon: le fils d’Ali Bongo et des proches du président déchu mis en examen et écroués notamment pour « corruption » appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>En tout, dix personnes ont été inculpées mardi « selon les cas » de « troubles des opérations d’un collège électoral », « contrefaçon et usage des sceaux de la république », « falsification et usage d’imprimés officiels d’une institution », « remise et obtention de sommes indues », « corruption », « détournement de deniers publics », « blanchiment de capitaux », « usurpation de titres et de fonctions », a déclaré lors d’une conférence de presse le procureur de Libreville André-Patrick Roponat, précisant que sept ont été placées sous mandat de dépôt.
Interrogé par l’AFP, le procureur a notamment confirmé que Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, et Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, « ont été mis en examen mardi et placés en détention provisoire » notamment pour « corruption ».
Ils avaient été arrêtés le jour du coup d’état avec quatre autres jeunes hauts responsables du cabinet de l’ex-président Ali Bongo et de son épouse Sylvia Bongo Valentin, et soupçonnés notamment de « haute trahison ». Ce chef d’inculpation n’a toutefois pas été retenu, a déclaré à l’AFP une source proche du parquet.
« D’autres interpellations sont en cours », a ajouté M. Roponat lors de la conférence de presse.
Le 30 août, moins d’une heure après l’annonce en pleine nuit de la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 et accusé de fraudes massives, les militaires, menés par le général Brice Oligui Nguema, l’ont renversé, accusant notamment son régime de « détournements massifs » de fonds publics.
Les perquisitions aux domiciles de certains de ces jeunes hauts responsables du cabinet de l’ex-président Mme Bongo Valentin, retransmises abondamment par la télévision d’Etat, les montraient aux pieds de malles, valises et sacs débordants de liasses de billets de banque.
L’ex-première dame du Gabon est en résidence surveillée à Libreville « pour sa protection » selon la présidence. « Nous n’avons aucune nouvelle de Mme. Valentin qui est maintenue au secret en dehors de tout cadre légal. Cette situation est injustifiable et incompatible avec un Etat de droit. Nous avons déposé plainte contre les responsables de ce qui apparait comme une prise d’otage », a déclaré mercredi à l’AFP l’un de ses avocats à Paris, Me François Zimeray.
Comme le faisait l’opposition depuis plusieurs années, les putschistes ont accusé Sylvia et son fils Noureddin d’avoir été les « véritables dirigeants du pays » et au coeur d’un gigantesque réseau de corruption, en manipulant notamment le chef de l’Etat victime d’un AVC en 2018 qui, lui, n’a pas le statut de détenu.
Ali Bongo, d’abord placé en résidence surveillée à Libreville, la capitale du Gabon, est « libre de ses mouvements » et peut « se rendre à l’étranger », avait annoncé le général Oligui le 6 septembre.
– « biens mal acquis » –
Le 13 septembre, le général Brice Oligui Nguema, désigné président de transition, a annoncé une commission d’enquête sur les marchés publics pour traquer les « fraudes ».
Après le putsch, l’ancien aide de camp d’Omar Bongo, qui avait dirigé le pays d’une main de fer pendant plus de 40 ans, avait immédiatement sommé les patrons pratiquant la « surfacturation » contre des rétrocommissions versées aux hauts responsables du pouvoir déchu de « stopper ces manœuvres » dans les passations de marchés publics, lors d’un discours menaçant devant 200 à 300 chefs d’entreprises gabonaises « convoqués » à la présidence.
Quelques jours plus tard, il tançait publiquement des centaines de hauts fonctionnaires et cadres du secteur public: « Venez de vous-même restituer les fonds détournés sous 48 heures sinon nous viendrons vous chercher et vous verrez la différence », avait-il déclaré.
A la suite d’une plainte d’ONG en 2007, des juges anticorruption parisiens se sont penchés sur des soupçons de détournements de fonds publics ayant permis notamment à la famille Bongo d’acquérir un patrimoine considérable en France.
Plusieurs membres de la famille Bongo, d’Omar le défunt père à Ali le fils, en passant par d’autres proches, notamment sa fille Pascaline, sont suspectés d’avoir bénéficié d’un important patrimoine immobilier « frauduleusement » acquis et évalué par la justice « à 85 millions d’euros ».
Neuf enfants d’Omar Bongo sont mis en examen en France, notamment pour recel de détournement de fonds publics dans le cadre de l’enquête sur les « biens mal acquis ».
Le Gabon, dirigé par la famille Bongo depuis 1967, où Ali Bongo avait succédé à son père Omar à sa mort en 2009, est souvent dénoncé pour l’ampleur de la corruption qui s’y pratique. Le pays est classé 136e sur 180 pour la perception de la corruption par Transparency International (2022).
LNT avec Afp
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]]>The post Libye: à Derna, l’insoutenable attente des proches des disparus appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les rescapés racontent que les cadavres sont « partout »: sous les décombres et sous une couche épaisse de boue que les flots ont laissée derrière, après avoir tout emporté sur leur passage. D’autres ont été charriés par le déluge vers la Méditerranée qui en a rejeté des centaines.
Selon un bilan officiel encore provisoire, le drame a fait plus de 3.300 morts mais les autorités et les organisations humanitaires internationales redoutant un bilan beaucoup plus lourd en raison du nombre de disparus, qui se comptent par milliers.
Mohamad Badr est occupé à nettoyer sa maison noyée dans la boue dans l’un des quartiers sinistrés de Derna, mais s’arrête par moments pour évoquer ses voisins et ses proches disparus.
« La famille Bouzid, la famille Fachiani, la famille al-Khalidi, ce sont des familles entières. Il n’en reste plus personne », raconte à l’AFP cet homme de 23 ans, les mains et les vêtements maculés de boue.
Il est revenu chez lui avec six ouvriers pour tenter de sauver ce qui restait des meubles et des affaires de la famille.
Sur le toit de sa maison, Mohamad Badr fait le tri: des canapés, des coussins, des vêtements, un tapis roulant, des chaises, des rideaux, des équipements électriques. « Dieu sait s’ils fonctionnent encore », dit-il.
L’émotion le rattrape lorsqu’il raconte comment il a miraculeusement survécu dans la nuit du 10 septembre après avoir été cerné par les eaux des heures durant.
– « Plus d’un cauchemar » –
« J’entendais beaucoup de hurlements. C’étaient des voisins qui avaient crié jusqu’à ce qu’ils rendent l’âme. Il faisait noir et il n’y avait personne » pour les aider.
Il affirme avoir vécu « plus d’un cauchemar » cette nuit-là.
« Mon frère est mort après avoir saigné pendant des heures à cause d’une blessure au bras causée par la chute d’un objet », sans que personne ne puisse l’aider.
Lorsque les flots ont envahi la maison familiale, Mohamad Badr s’est accroché au climatiseur. L’eau continuait à monter, ne lui laissant qu’un petit espace sous le toit pour pouvoir garder la tête hors de l’eau.
Il a failli se noyer quand le climatiseur s’est décroché, mais il a pu s’agripper à un canapé qui flottait.
Il a attendu des heures avant que le niveau de l’eau, qui a laissé des traces encore visibles sur les murs, ne commence à baisser.
Ses parents, sa belle-sœur et ses trois enfants ont survécu, mais il est sans nouvelles de ses oncles et leurs familles. Trente-deux au total. L’immeuble où ils vivaient s’est affaissé et ses décombres sont inaccessibles.
« Leurs corps ont peut-être été retrouvés et personne n’a pu les identifier. Avec le temps, on ne reconnait plus les traits », confie-t-il.
– « Aucun trait reconnaissable » –
Durant les premiers jours, des équipes de secours et des bénévoles ont enterré à la hâte des centaines de corps dans des fosses communes sans les identifier, ont regretté les autorités qui affirment avoir entrepris la collecte d’échantillons ADN des victimes dans l’espoir de pouvoir connaître leur identité plus tard.
Dans un autre quartier de la ville, Mahmoud Erqiq, 50 ans, offre de l’eau potable et des rafraîchissements aux secouristes.
Les yeux embués, il énumère les noms de familles voisines dont il est sans nouvelles. « La famille Karaz, la famille Bou Chatila, la famille Ghariani, la famille Snidel, la famille Tashani… »
Le lendemain des inondations, « j’ai récupéré 20 corps dans mon quartier », affirme-t-il.
L’appartement de Mahmoud, situé dans un étage supérieur, a été épargné, mais il a perdu sa « source de subsistance », déplore-t-il en montrant l’emplacement de l’atelier, entièrement détruit, dans lequel il exerçait comme tourneur fraiseur.
A côté de lui, Miloud Boussertia, 40 ans, visiblement encore sous le choc, dit avoir perdu 25 membres de sa famille. « Notre immeuble s’est effondré. Il y avait 25 personnes à l’intérieur et elle sont toutes mortes », raconte l’homme, qui n’était pas chez lui quand le drame s’est produit.
Il affirme avoir perdu « jusqu’à 70 » de ses proches ailleurs dans la ville. « Nous avons encore des personnes portées disparues. »
Miloud Boussertia reste en permanence aux côtés des équipes de secours.
« Dès qu’ils trouvent un corps, nous venons ouvrir le sac mortuaire », dit-il. « Mais maintenant, les traits ne sont plus reconnaissables. »
LNT avec Afp
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]]>The post L’ONU craint une mortalité « sans précédent » des enfants au Soudan appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les structures de santé sont soumises à une très forte pression en raison de la pénurie de personnel, de médicaments et de matériel essentiel, et le pays connaît une aggravation rapide de la situation en matière de malnutrition, depuis que la guerre entre généraux rivaux a éclaté le 15 avril.
Déjà, plus de 1.200 enfants sont morts des suites de malnutrition et d’une épidémie présumée de rougeole depuis mai dans des camps de réfugiés, selon l’ONU.
« Compte tenu de la dévastation totale des services vitaux », l’Unicef craint que les plus jeunes dans ce pays connaissent « une période de mortalité sans précédent », a averti un porte-parole de l’organisation, James Elder, lors d’un point de presse à Genève.
Des milliers d’enfants sont déjà morts, plusieurs milliers d’autres risquent de mourir « tant que cette crise perdure », dont des nouveaux-nés, a-t-il indiqué, tout en expliquant qu’il est très compliqué d’avoir des chiffres vérifiables.
Mais il a jugé « difficile de comprendre ce que le monde attend » pour agir car « nous sommes vraiment au bord du précipice ».
Dans un communiqué conjoint, l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont tiré aussi la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation sanitaire causée par la crise au Soudan.
– Choléra, dengue, paludisme –
Selon les équipes du HCR dans l’Etat du Nil Blanc, plus de 1.200 enfants réfugiés de moins de 5 ans sont décédés dans neuf camps entre le 15 mai et le 14 septembre, en raison des effets conjugués d’une épidémie présumée de rougeole et d’un taux élevé de malnutrition.
La plupart d’entre eux étaient du Soudan du Sud et d’Ethiopie, a précisé lors du point de presse le Dr. Allen Maina, responsable de la Santé publique pour le HCR.
Plus de 3.100 cas présumés de rougeole ont également été signalés au cours de la même période et plus de 500 cas présumés de choléra ont été rapportés dans d’autres parties du pays, ainsi que des cas de dengue et de paludisme.
« Des dizaines d’enfants meurent chaque jour des conséquences de ce conflit dévastateur et d’un manque d’attention de la communauté internationale. Nous pouvons prévenir de nouveaux décès, mais nous avons pour cela besoin de fonds pour la réponse, d’un accès à ceux qui en ont besoin, et surtout, de la fin des combats », souligne le Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans le communiqué.
Le personnel de santé local, avec l’aide de l’OMS et de ses partenaires a « désespérément besoin du soutien de la communauté internationale pour empêcher la propagation des épidémies et de nouveaux décès », renchérit le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’Unicef manque également de fonds. L’organisation a reçu moins d’un quart des 838 millions de dollars qu’elle avait demandés pour venir en aide à près de 10 millions d’enfants au Soudan, a indiqué son porte-parole à Genève. « Un tel manque de fonds va se traduire par des vies perdues », a-t-il prévenu.
Selon l’Unicef, les services de nutrition sont « dévastés » dans le pays. « Chaque mois, 55.000 enfants doivent être traités pour la forme la plus mortelle de malnutrition. Pourtant, à Khartoum, moins d’un centre de nutrition sur 50 fonctionne, et au Darfour-Ouest, c’est un sur 10 », a précisé M. Elder.
LNT avec Afp
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]]>The post Libye: à Derna, des rescapés sous le choc racontent la catastrophe appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les pluies torrentielles tombées sur cette ville de l’Est de la Libye dans la nuit du 10 au 11 septembre ont entraîné l’effondrement de deux barrages, provoquant une vague de l’ampleur d’un tsunami le long d’un oued habituellement à sec.
Devant les escaliers de sa maison détruite, le regard perdu face au paysage de dévastation qui s’étale devant lui, Abdel Moneim se souvient comment lui et sa famille ont survécu à la catastrophe qui a fait des milliers de morts et de disparus.
« J’ai quitté la maison et je n’ai rien emporté à part mes lunettes et mon téléphone portable. Je suis sorti et l’eau secouait les portes en fer », raconte à l’AFP l’homme de 73 ans.
Certaines parties de la ville incluant des bâtiments et des infrastructures ont été rayées de la carte, et d’après des habitants, la plupart des victimes ont été ensevelies sous la boue ou emportées vers la Méditerranée.
Dimanche, au port de Derna, des plongeurs turcs et russes étaient encore à la recherche de corps, une semaine après la catastrophe. Pas loin d’eux, d’autres secouristes émiratis et libyens étaient en réunion pour « coordonner » leurs opérations.
Entre la maison d’Abdel Moneim et l’oued, « il y avait trois ou quatre immeubles. Aujourd’hui il n’y a plus rien. Que de la terre. C’est comme s’il n’y avait pas de constructions ici », déplore-t-il.
Aujourd’hui, le sol de sa maison, au premier étage, est recouvert d’une épaisse couche de terre sèche, les fenêtres sont dévastées, des pans de murs, fissurés ou détruits. Il y vivait avec sa femme. Ses deux fils occupent avec leurs familles les autres étages de l’immeuble.
Lorsque la porte de leur maison a été détruite par les puissants flots, ils sont montés au quatrième étage. Mais ce n’était pas la fin de leur « cauchemar ».
Au bout d’un quart d’heure, raconte Abdel Moneim, « mon fils a crié pour dire qu’une autre vague arrivait et qu’elle était plus grande que la première, environ 20 mètres de haut ».
– Sur le toit jusqu’à l’aube –
Il dit que lui et les siens avaient été contraints de monter encore plus haut, au cinquième étage, sur le toit de la maison de son voisin.
« Nous avons utilisé une échelle en bois et nous sommes restés jusqu’à l’aube lorsque des jeunes volontaires sont venus pour nous porter secours. »
A l’instar d’Abdel Moneim, de nombreuses familles à Derna ont vécu le même cauchemar.
Mohamad Abdelhafidh, un Libanais résidant à Derna, dit à l’AFP avoir « vu la mort ». Il dormait quand il a senti une « secousse ». « J’ai cru à un tremblement de terre ».
Il a alors demandé à sa sœur et son père de descendre dans la rue, mais depuis son balcon, il a découvert que l’eau était montée jusqu’au niveau de son appartement, au troisième étage.
Il raconte que lui et les membres de sa famille étaient montés dans les étages supérieurs où ils sont restés jusqu’à ce que le niveau de l’eau baisse.
Selon un dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé du gouvernement basé dans l’Est du pays divisé, la catastrophe a fait 3.283 morts. Le bilan final pourrait être beaucoup plus lourd en raison du nombre de disparus qui se comptent par milliers.
« La veille (de la catastrophe), nous avions reçu des avertissements indiquant que de fortes pluies étaient attendues et que nous devions rester à la maison. Rien d’autre », se souvient Mohammed Al-Zawi, 25 ans.
Surpris par les flots, le jeune homme barbu dit à l’AFP avoir survécu avec sa famille de neuf personnes en grimpant sur le toit de leur maison à deux étages.
Dès que le niveau de l’eau a baissé, il raconte être descendu dans la rue et avoir vu de 25 à 30 corps avant de se précipiter vers les rescapés pour les aider.
« L’eau a emporté des voitures avec des gens à l’intérieur, des personnes et des biens. Tout a été déversé dans la mer », se souvient-t-il, encore sous le choc.
LNT avec Afp
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]]>Le déferlement d’eau dans la nuit de dimanche à lundi a rompu deux barrages en amont et provoqué des dégâts énormes dans cette ville de 100.000 habitants où des pâtés de maisons entiers, des voitures et un nombre incalculable de personnes ont été emportés dans la mer Méditerranée.
Des centaines de sacs mortuaires sont maintenant alignés dans les rues maculées de boue, dans l’attente d’une inhumation des victimes. Des habitants traumatisés et en deuil recherchent des proches disparus dans des bâtiments en ruine et des bulldozers évacuent des débris.
L’ONU, les Etats-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont promis d’envoyer des équipes de secours et de l’aide, notamment de la nourriture, des réservoirs d’eau, des abris d’urgence et des fournitures médicales.
– Accès difficile –
Cependant, l’accès à la zone sinistrée reste très difficile après la destruction de routes et de ponts, les dommages causés aux lignes électriques et téléphoniques coupées dans de vastes zones, où au moins 30.000 personnes se sont retrouvées sans abri.
De plus, ce pays d’Afrique du Nord est plongé dans le chaos depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements rivaux, l’un reconnu par l’ONU basé dans la capitale Tripoli, à l’ouest, l’autre étant installé dans la région orientale touchée par les inondations.
Les bilans avancés par les autorités varient d’un responsable à l’autre. Si le porte-parole du ministère de l’Intérieur au sein du gouvernement de l’Est a fait état mercredi de plus de 3.840 morts, le ministre lui-même, Issam Bouznigua, a parlé quelques heures plus tard de 2.794 morts à Derna et dans les autres villes de l’Est. Le ministre de la Santé Othman Abdel Jalil avait dit lui s’attendre lundi soir à un bilan de 10.000 morts.
Un responsable de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a fait état, lui, d’un nombre « énorme » de morts qui pourraient se compter en milliers, avec 10.000 disparus.
La plupart des victimes « auraient pu être évitées », a estimé jeudi le patron l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas, lors d’un point de presse à Genève, pointant du doigt la désorganisation liée à l’instabilité politique.
Des experts du changement climatique ont établi un lien entre le désastre qui a frappé cette région de Libye et les effets d’une planète qui se réchauffe, combinés à des années de chaos et de délabrement des infrastructures en Libye.
La tempête Daniel a pris de l’ampleur au cours d’un été exceptionnellement chaud et s’était abattue sur la Turquie, la Bulgarie et la Grèce, avant d’atteindre la Libye dimanche.
« La tempête Daniel est un nouveau rappel de l’impact meurtrier catastrophique que le changement climatique peut avoir sur notre monde », a déclaré Volker Turk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
Derna n’est plus accessible que par deux entrées au sud (sur sept habituellement), et des pannes d’électricité généralisées ainsi que des perturbations du réseau de télécommunication y limitent les communications, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Il s’agit de la pire catastrophe naturelle touchant la Cyrénaïque, province orientale de la Libye, depuis le grand tremblement de terre qui a frappé la ville d’al-Marj (est) en 1963.
– « Risques » –
Dans le pays comme depuis l’étranger, la mobilisation est forte pour aider les victimes.
Un avion français transportant une quarantaine de sauveteurs et plusieurs tonnes de matériel sanitaire, dont un hôpital de campagne, a été affrété. L’Egypte voisine va pour sa part installer des camps dans l’ouest du pays pour abriter les survivants des inondations.
Un responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Erik Tollefsen, a mis en garde contre le danger lié aux munitions non explosées qui ont été déplacées vers « des zones auparavant exemptes de contamination » par les crues.
Cela fait courir « davantage de risques pour les survivants et les personnes chargées de l’aide humanitaire », a-t-il averti.
LNT avec Afp
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]]>The post Le Maroc solidaire avec la Libye après la tempête et les inondations qui ont touché le pays appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le Royaume du Maroc exprime également ses vives condoléances et sa sincère compassion à l’Etat de la Libye, à son peuple frère et aux familles des victimes de cette dure épreuve, ainsi que ses voeux de prompt rétablissement aux blessés, ajoute la même source.
LNT avec Map
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]]>The post Gabon: le président déchu Ali Bongo « libre de se rendre à l’étranger » appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>M. Bongo, 64 ans, au pouvoir depuis 14 ans, était en résidence surveillée depuis le coup d’Etat militaire du 30 août, mené sans effusion de sang moins d’une heure après que son camp eut proclamé sa réélection dans un scrutin qualifié de frauduleux par les putschistes.
Le pouvoir du général Oligui, proclamé Président de transition, accuse aussi l’entourage familial, notamment son épouse et l’un de ses fils tous deux en détention, ainsi que des membres de son cabinet, d’avoir détourné « massivement des deniers publics » et dirigé le pays de « manière irresponsable et imprévisible » en manipulant un Ali Bongo affaibli par un grave AVC en 2018.
– Contrôles médicaux –
« Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux », ont annoncé les militaires dans un communiqué, lu à la télévision publique, du général Oligui, qui avait mené le putsch.
M. Bongo a été montré quelques minutes plus tard par la télévision publique recevant à son domicile Abdou Abarry, représentant spécial en Afrique centrale du secrétaire général de l’ONU. On le voit souriant et se déplaçant toujours difficilement depuis son AVC, mais sans sa canne habituelle.
Le 30 août, en plein couvre-feu décrété le jour du scrutin, au milieu de la nuit et après que son gouvernement eut coupé internet dans tout le pays, M. Bongo a été proclamé réélu à la présidentielel du 26 août avec près de 65% des voix. Moins d’une heure plus tard, des militaires annonçaient à la télévision d’Etat avoir « mis fin » à son régime.
Un coup d’Etat mené sans effusion de sang, les putschistes accusant le camp Bongo d’avoir grossièrement truqué le scrutin et falsifié ses résultats.
Le coup de force a été mené par le général Oligui, qui a rassemblé derrière lui tous les corps de l’armée et de la police, et suscité le ralliement de la quasi-totalité des partis de l’ancienne opposition et d’une partie de l’ex-majorité ainsi qu’un élan massif d’une population le remerciant de l’avoir « libérée » de 55 ans de « dynastie Bongo » au pouvoir.
Ce parachutiste de 48 ans, pourtant chef de la puissante et redoutée Garde présidentielle (GR), la garde prétorienne chargé de protéger le coeur du pouvoir, a prêté serment lundi en tant que Président d’une transition dont il n’a pas fixé la durée.
– Détournements « massifs » –
Et il a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à l’issue de cette transition, après avoir fait adopter « par référendum » une nouvelle Constitution qui devra être élaborée avec la participation de « l’ensemble des forces vives de la Nation » et qui débouchera sur des « élections libres et transparentes ».
Dès le lendemain du coup d’Etat, les militaires ont arrêté l’un des fils du président déchu, Noureddin Bongo Valentin, et six autres jeunes membres de la garde rapprochée du chef de l’Etat et de son épouse Sylvia Bongo, les montrant à la télévision, lors de perquisitions à leurs domiciles, au pied de malles, valises et sacs débordant de billets de banque pour l’équivalent de centaines de millions d’euros.
Et, comme le faisait l’opposition depuis plusieurs années, les putschistes ont accusé Sylvia et son fils Noureddin d’avoir été les « véritables dirigeants du pays » et au coeur d’un gigantesque réseau de corruption, en manipulant notamment le chef de l’Etat qui, lui, n’a pas le statut de détenu.
Ses avocats parisiens ont annoncé que Sylvia Bongo était « détenue au secret » et « arbitrairement » quelque part au Gabon.
Noureddin Bongo et les six autres membres dits de la « Jeune garde » du palais présidentiel, sont détenus notamment « haute trahison, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ».
Ali Bongo avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait depuis plus de 41 ans ce petit Etat parmi les plus riches d’Afrique grâce à son pétrole mais où un tiers des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
LNT avec Afp
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]]>The post Nigeria: la justice se prononce sur la contestation de la présidentielle par l’opposition appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les cinq juges de la cour d’appel d’Abuja délibèrent depuis des mois sur une série de poursuites engagées par le principal parti d’opposition, le parti démocratique du peuple (PDP), et le parti travailliste (LP), qui dénoncent fraudes et irrégularités.
Ils demandent que les résultats des élections du 25 février soient annulés et que leurs candidats soient déclarés vainqueurs, ou que le tribunal ordonne un nouveau scrutin. Quelle que soit la décision des juges, les requérants ont encore la possibilité de faire appel auprès de la Cour suprême, selon les avocats.
La sécurité a été renforcée autour de cette juridiction dans la capitale nigériane, la police et les forces de défense bouclant l’accès au bâtiment avec des barrages routiers.
Aucun tribunal n’a annulé une élection présidentielle depuis le retour du Nigeria à la démocratie après le régime militaire en 1999.
Dans un premier jugement, les cinq juges ont invalidé la requête d’un petit parti d’opposition (Allied Peoples Movement) qui demandait l’annulation du scrutin.
En milieu d’après-midi, la lecture fastidieuse du jugement sur les demandes des deux principales formations d’opposition se poursuivait, dans une salle d’audience pleine à craquer.
Près de 25 millions de Nigérians ont voté fin février lors d’un scrutin qui s’est globalement déroulé dans le calme, mais qui a été entaché par des retards dans le décompte des voix et d’importantes défaillances dans le transfert électronique des résultats, conduisant des électeurs et l’opposition à dénoncer des « fraudes massives ».
A l’issue du scrutin dans le pays le plus peuplé d’Afrique, le candidat du Congrès des progressistes (APC) et ex-gouverneur de Lagos, Bola Ahmed Tinubu, 71 ans, a été déclaré vainqueur avec 37% des suffrages.
Il a devancé l’ancien vice-président Atiku Abubakar (29%) du PDP, et le candidat travailliste Peter Obi, (25%). L’émergence de cet outsider, favori de la jeunesse, face aux deux principales formations politiques a constitué une première dans l’histoire démocratique du Nigeria.
Par le passé, les élections au Nigeria ont souvent été entachées par des allégations de fraude et des contestations en justice.
– « Pas inquiet » –
Certains électeurs et les partis d’opposition affirment que les défaillances du système lors du téléchargement des résultats ont permis la manipulation des bulletins de vote et des disparités dans les résultats des comptages manuels dans les bureaux de vote.
Les observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union européenne, ont également relevé des problèmes logistiques majeurs, des électeurs privés de leurs droits et un manque de transparence. La commission électorale a, elle, fustigé des accusations « infondées et irresponsables » de l’opposition.
Le gouvernement du président Tinubu a affiché sa confiance ces derniers jours.
« Parce qu’il a confiance dans le système judiciaire, il croit que le mandat que les Nigérians lui ont librement confié lors de l’élection restera valable », a déclaré cette semaine Ajuri Ngelale, porte-parole de la présidence sur Channels TV.
« Il n’est pas inquiet, simplement parce qu’il sait qu’il a gagné l’élection », a-t-il ajouté.
Après avoir pris ses fonctions, Bola Tinubu a immédiatement lancé une série de réformes visant à revitaliser l’économie et l’investissement, mais ces initiatives ont entraîné une subite hausse du coût de la vie, suscitant la colère de la population.
Le 29 mai, au moment de son investiture, le président a ainsi supprimé les subventions sur le carburant, ce qui a eu pour effet de quadrupler le prix de l’essence et entraîné une forte hausse des prix des denrées alimentaires.
Depuis 2016, le Nigeria subit une sévère crise économique qui s’est aggravée avec la pandémie causée par le coronavirus, puis l’offensive russe en Ukraine. La monnaie est faible, la dette extérieure énorme et le chômage sévit.
Le pays tente aussi de lutter contre des groupes armés pratiquant notamment des kidnappings dans le Nord-Ouest et le centre, de mettre fin à une insurrection islamiste qui sévit depuis 14 ans dans le Nord-Est et d’enrayer une agitation séparatiste dans le Sud-Est.
Bola Tinubu doit se rendre au sommet du G20 à New Delhi le week-end prochain, une démarche qui s’inscrit dans l’éventualité d’une candidature du Nigeria pour devenir membre de cette organisation, a annoncé dimanche la présidence.
LNT avec Afp
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]]>The post Putsch au Gabon: le général Oligui prête serment en tant que « président de la transition » appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Des militaires putschistes avaient annoncé le 30 août la « fin du régime » d’Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis 14 ans, moins d’une heure après la proclamation de sa réélection lors de l’élection du 26 août, estimant qu’elle avait été truquée.
Le lendemain, ils avaient proclamé le général Oligui, 48 ans, président d’un Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
« Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain », « de préserver les acquis de la démocratie », a déclaré devant des juges de la Cour constitutionnelle le général de brigade en costume d’apparat rouge de la Garde républicaine (GR), l’unité d’élite de l’armée qu’il commandait.
Le général Oligui a également promis des « élections libres » et « transparentes » à l’issue de la période de transition et s’est engagé à amnistier les « prisonniers d’opinion ».
La famille Bongo dirigeait sans partage depuis plus de 55 ans ce petit Etat d’Afrique centrale, parmi les plus riches du continent grâce à son pétrole mais dont la richesse était accaparée par une élite accusée de « corruption » « massive » et de « mauvaise gouvernance ».
Ali Bongo Ondimba, 64 ans, en résidence surveillée depuis le putsch, avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui avait déjà dirigé le pays plus de 41 ans. Le « patriarche » était aussi l’un des piliers de la « Françafrique », système de cooptation politique, chasses gardées commerciales et corruption entre la France et certaines de ses ex-colonies du continent.
– Garde prétorienne –
Mercredi à l’aube, moins d’une heure après la réélection annoncée à près de 65% de M. Bongo, des militaires ont proclamé « la fin du régime », signant un putsch « sans effusion de sang », a assuré le général Oligui.
Aucun mort ni blessé n’a été rapporté à ce jour.
L’Union africaine, l’Union européenne, l’ONU et une grande partie des capitales occidentales ont condamné le coup d’Etat mais en insistant généralement sur une « différence » avec les putschs dans d’autres pays du continent (huit en trois ans) parce qu’il a été précédé, selon elles, d’une élection manifestement frauduleuse.
« Un coup d’Etat institutionnel », a même souligné le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Depuis, le général Oligui a enchaîné, à un rythme effréné, des heures de discussions très médiatisées avec l’ensemble des « forces vives de la Nation »: les clergés, les chefs d’entreprise, les syndicats, la société civile, nombre de partis politiques et anciens ministres, les ONG, les diplomates, les bailleurs de fonds, les journalistes… Il a consciencieusement pris des notes et répondu longuement aux interrogations et doléances.
– Corruption –
Le nouvel homme fort de Libreville martèle qu’il a fait de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance son principal cheval de bataille avec le « redressement de l’économie » et la redistribution des revenus et richesses du pays aux populations.
Il a promis vendredi d’organiser, sans préciser quand, « des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées ». Mais ceci seulement après avoir fait adopter, « par référendum », une nouvelle Constitution pour des « institutions plus démocratiques » et « respectueuses des droits humains ». « Sans précipitation », a-t-il précisé.
La junte n’avait pas encore levé le couvre-feu décrété par l’ancien pouvoir au soir de la présidentielle. Pourtant, la vie a repris son cours dès le lendemain du putsch.
Depuis le coup d’Etat, les télévisions publiques diffusent à l’envi des images de l’un des fils du président déchu, Noureddin Bongo Valentin, et d’autres jeunes hommes proches de lui ou de l’ex-Première dame, sa mère Sylvia Bongo, qui est « détenue » arbitrairement et au secret au Gabon, selon ses avocats.
Ils sont tous d’anciens hauts responsables de la présidence, montrés devant des malles, cartons et sacs débordant de liasses de billets de banque saisis à leurs domiciles, selon les nouvelles autorités.
Ces membres dits de la « jeune garde » entourant M. Bongo sont détenus notamment pour « haute trahison », « détournements massifs de deniers publics » et « falsification de la signature » du chef de l’Etat, selon les putschistes qui accusent, en écho à l’opposition depuis des années, des membres de la famille proche de M. Bongo de l’avoir « manipulé » en profitant des séquelles d’un grave AVC survenu en 2018.
LNT avec Afp
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]]>The post Soudan: 25 civils tués en deux jours à Khartoum appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>« Cinq civils ont été tués quand des roquettes sont tombées sur leurs maisons à Omdourman », la banlieue nord-ouest de Khartoum, rapporte une source médicale à l’AFP.
Le « comité de résistance » du quartier de Kalakla à Khartoum a annoncé plus tôt que « le bilan des raids aériens sur Kalakla (avait) grimpé à 20 morts civils ».
Samedi déjà, ce groupe pro-démocratie qui organise depuis le début de la guerre en avril l’entraide entre habitants rapportait que « 11 morts civils dont deux enfants et une femme » se trouvaient dans la morgue d’un des tout derniers hôpitaux encore opérationnels de la capitale, ajoutant que « de nombreux corps calcinés et déchiquetés par le bombardement » n’avaient pu y être transportés.
La guerre qui a éclaté le 15 avril entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait 5.000 morts, selon le bilan très sous-estimé de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), et 4,8 millions de déplacés et réfugiés, selon l’ONU.
A Khartoum, les combats se sont concentrés dans des quartiers densément peuplés où depuis près de cinq mois des millions d’habitants vivent au rythme des coupures d’eau et d’électricité, par une chaleur étouffante, terrés chez eux pour tenter de se protéger des tirs croisés.
Dimanche encore, des témoins ont fait état à l’AFP « de tirs d’artillerie et de roquettes de l’armée sur les positions des FSR » dans les banlieues nord de la capitale.
Plus d’un Soudanais sur deux a besoin d’aide humanitaire pour survivre, et six millions d’entre eux sont au bord de la famine, préviennent les humanitaires.
Les combats et la faim menacent désormais d' »emporter » le Soudan et de faire basculer la région dans une catastrophe humanitaire, assure l’ONU qui n’a reçu qu’un quart de ses promesses de financement et fait face à des obstacles bureaucratiques pour acheminer l’aide.
LNT avec Afp
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]]>The post Plus de 70 morts dans l’incendie d’un immeuble à Johannesburg appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le sinistre, qualifié d' »immense tragédie » par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, se classe parmi les incendies d’immeubles les plus meurtriers sur le globe depuis au moins vingt ans, avec un nombre de morts déjà équivalent à celui de la Grenfell Tower (72 morts) en juin 2017 à Londres.
La cause du drame, survenu dans un édifice occupé illégalement, n’était pas encore connue. Mais un membre du comité municipal en charge de la sécurité publique, Mgcini Tshwaku, a estimé qu’un éclairage à la bougie en était probablement à l’origine.
« A l’intérieur du bâtiment, il y avait une porte (de sécurité) fermée et les gens n’ont pas pu sortir », a souligné Mgcini Tshwaku. « De nombreux corps brûlés ont été retrouvés derrière cette porte ».
L’incendie, le plus grave jamais recensé en Afrique du sud, a dévasté un immeuble de quatre étages situé dans une zone défavorisée de l’ancien quartier d’affaires de Johannesburg.
« Nous avons (recensé) désormais 73 morts et 52 blessés », a déclaré le porte-parole des services de gestion des urgences, Robert Mulaudzi.
Au moins sept enfants, dont un de moins de 2 ans, avaient déjà été comptabilisés dans le précédent bilan qui faisait état de 64 morts.
– « Reconnaissant d’être en vie » –
Les blessés, dont certains ont été intoxiqués par la fumée, ont été hospitalisés.
Le bâtiment, qui abritait par le passé un centre pour les femmes déplacées, avait été transformé en logements illégaux après avoir été abandonné, selon la municipalité.
Le feu était éteint jeudi matin mais les pompiers aspergeaient encore les lieux, tandis que les opérations de recherche et de secours se poursuivaient « d’étage en étage », selon les déclarations de M. Mulaudzi à une chaîne de télévision.
Un journaliste de l’AFP a assisté dans la matinée à la sortie de corps calcinés de l’immeuble, que les secouristes allongeaient ensuite dans la rue sous des draps ou des couvertures.
« Je suis reconnaissant d’être en vie, nous étions nombreux à courir, essayant de trouver la sortie de secours et beaucoup de gens sont finalement morts à cause de l’inhalation de fumée », a déclaré Kenny Bupe, qui rendait visite à un ami lorsque le feu a pris.
L’homme de 28 ans a raconté à l’AFP qu’il faisait partie d’un groupe qui avait réussi à forcer une porte de secours verrouillée et à se mettre à l’abri, tandis que d’autres sautaient par les fenêtres.
– Des habitants « piégés » –
La police, sur place, a bouclé l’édifice, devant lequel des ambulances et camions de pompiers étaient stationnés.
Des ambulanciers portaient assistance aux survivants tandis que deux femmes d’une rue voisine se consolaient en pleurant.
« C’est un triste jour pour Johannesburg… En plus de 20 ans de service, je n’ai jamais vu quelque chose de pareil », a souligné Robert Mulaudzi.
« Beaucoup de gens » ont été piégés à l’intérieur quand l’incendie s’est déclaré, a-t-il estimé.
Et dans cet édifice rouge brique et blanc aux fenêtres brûlées, plus de « 80 cabanes » avaient été installées, selon les estimations des autorités.
« Le feu s’est propagé très rapidement, affectant différents niveaux du bâtiment, en raison des matériaux combustibles utilisés », a expliqué Robert Mulaudzi.
Une résidente de l’immeuble, Noma Mahlalela, âgée de 41 ans, a évoqué une « scène de chaos », avec « des corps par terre partout », affirmant que la plupart des personnes vivant dans les locaux étaient des étrangers.
L’Afrique du Sud – l’économie la plus industrialisée du continent – attire des millions de migrants, dont beaucoup sans papiers, en provenance d’autres pays africains.
De nombreux bâtiments désaffectés du centre de Johannesburg sont illégalement occupés, dans certains cas sous le contrôle présumé d’organisations criminelles qui perçoivent les loyers des occupants.
En décembre dernier, l’explosion d’un camion-citerne près de Johannesburg avait tué 34 personnes, tandis qu’en juin, des flammes ont ravagé un immeuble délabré de la ville et tué deux enfants de moins de 10 ans enfermés dans un appartement.
LNT avec Afp
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]]>The post Gabon: coup d’Etat militaire, le président Ali Bongo en résidence surveillée appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Jusqu’à ce coup d’Etat, condamné par la France, ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo.
Ali Bongo, qui a succédé à son père en 2009, a été placé en résidence surveillée « entouré de sa famille et de ses médecins », et l’un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté notamment pour « haute trahison », ont annoncé les militaires putschistes à la télévision d’Etat.
Une série d’arrestations ont également visé six autres hauts responsables du régime, tels le directeur de cabinet de M. Bongo et son directeur adjoint, des conseillers de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG).Une série d’arrestations ont visé six autres personnes
Le chef de la garde présidentielle, le général Brice Oligui Nguema, a quant à lui été porté en triomphe par des centaines de militaires, selon des images diffusées par la télévision d’Etat.
Les réactions internationales à ce nouveau coup d’Etat dans un pays d’Afrique francophone n’ont pas tardé: la Chine a appelé à « garantir la sécurité d’Ali Bongo » tandis que la France, ex-puissance coloniale, a « condamné le coup d’Etat militaire en cours ». La Russie a fait part de sa « profonde préoccupation ».
– « Défendre la paix » –
Juste après l’annonce officielle dans la nuit de la victoire de M. Bongo avec 64,27% des voix, un groupe d’une douzaine de militaires était apparu sur les écrans de la chaîne de télévision Gabon 24, abritée au sein même de la présidence.
Réunis au sein du « Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ils ont « décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a annoncé un de ces militaires, colonel de l’armée régulière. « A cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés », a-t-il ajouté.
Parmi les militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), garde prétorienne de la présidence reconnaissable à ses bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers.
Les militaires ont notamment estimé que l’organisation des élections n’avait « pas rempli les conditions d’un scrutin transparent » et ont dénoncé « une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos ».
Ils ont annoncé la dissolution de toutes les institutions du pays et la fermeture des frontières du Gabon « jusqu’à nouvel ordre ».
Les sept hommes arrêtés par les putschistes incarnent la « jeune garde » qui formaient un groupe de très proches et influents conseillers du chef de l’Etat depuis le retour d’une longue convalescence de M. Bongo à la suite d’un AVC en 2018.
L’opposition et la société civile accusaient régulièrement les membres de cette « jeune garde » d’être devenus les véritables dirigeants du pays parce que, selon elles, Ali Bongo était très affaibli par les séquelles de son AVC.
Ce coup d’Etat est intervenu en plein couvre-feu et alors qu’internet était coupé dans tout le pays, deux mesures décrétées par le gouvernement samedi avant la fermeture des bureaux de vote afin de parer selon lui à d’éventuelles « violences ».
Internet a été rétabli peu après 07H00 GMT.
Peu après la lecture de la déclaration des militaires, des journalistes de l’AFP ont entendu des tirs d’armes automatiques dans plusieurs quartiers de Libreville. Ces tirs, sporadiques, ont rapidement cessé.
– « Le Gabon est libéré » –
Dans le quartier populaire Plein Ciel de Libreville, non loin du centre, un membre du personnel de l’AFP a vu une centaine de personnes sur un pont, à pied ou en voiture, crier: « C’est la libération ! » ou encore « Bongo dehors! ». Au son des klaxons, ils ont salué et applaudi des policiers en tenue anti-émeutes au visage masqué.
Selon cette source, des militaires à bord d’un pick-up ont levé les bras en signe de victoire et ont été applaudis par la foule.
Dans le quartier aisé d’Akanda, non loin de la résidence d’Ali Bongo, des habitants se tenaient sur le pas de leur porte, sans oser sortir, selon un membre du personnel de l’AFP, des militaires rigolards d’une unité d’élite leur demandant de rentrer chez eux.
A Port-Gentil, la capitale économique, sur la place du Château d’eau située dans un quartier populaire et bastion traditionnel de l’opposition, des centaines de personnes ont klaxonné en criant « Le Gabon est libéré ».
Certains dansent avec des policiers et des militaires en tenue, a rapporté Ousmane Manga, journaliste indépendant contacté par téléphone par l’AFP.
Les activités du groupe minier français Eramet ont par ailleurs été « mises à l’arrêt » dans le pays, où sont employées quelque 8.000 personnes, majoritairement gabonaises, a annoncé la société à l’AFP.
M. Bongo, 64 ans, a été élu en 2009 après la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé le Gabon pendant plus de 41 ans. L’opposition a régulièrement dénoncé la perpétuation d’une « dynastie Bongo » de plus de 55 ans à ce jour.
Ali Bongo briguait un troisième mandat, réduit de 7 à 5 ans, aux élections de samedi qui regroupaient trois scrutins, présidentiel, législatifs et municipaux.
Quelques instants avant l’irruption des militaires sur les écrans, les résultats officiels des élections avaient été égrenés en pleine nuit, à 03H30 (02H30 GMT), sur la télévision d’Etat sans aucune annonce préalable.
Selon ces résultats, le principal rival de M. Bongo, Albert Ondo Ossa, n’a recueilli que 30,77% des voix à la présidentielle et a dénoncé des « fraudes orchestrées par le camp Bongo ».
LNT avec Afp
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]]>Mme Mangoush « est suspendue provisoirement » et soumise à une « enquête administrative » par une commission présidée par la ministre de la Justice, a annoncé le gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah dimanche soir dans un communiqué.
Quelques heures auparavant, le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen avait annoncé s’être entretenu à Rome la semaine passée avec son homologue libyenne lors d’une rencontre « inédite ».
« J’ai parlé avec la ministre des Affaires étrangères du grand potentiel que représentent les relations entre les deux pays », a déclaré M. Cohen, selon un communiqué de son bureau.
« Ce qui s’est passé à Rome a été une rencontre fortuite et non officielle, au cours d’une rencontre avec son homologue italien (Antonio Tajani), qui n’a comporté aucune discussion, accord ni consultation », a réagi le ministère des Affaires étrangères libyen dans un communiqué.
La ministre a rappelé « de manière claire et sans ambiguïté la position de la Libye à l’égard de la cause palestinienne », a ajouté le ministère en assurant que Mme Mangoush avait « refusé de s’entretenir avec une quelconque partie représentant l’entité israélienne » et était « restée catégoriquement ferme sur cette position ».
Le ministère libyen a en outre dénoncé une « exploitation par les médias hébraïques et internationaux » de cet « incident » qu’ils tentent de présenter comme « une réunion ou des pourparlers ».
La Libye, plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, n’entretient pas de relations diplomatiques avec Israël.
Après l’annonce israélienne de la rencontre, le Conseil présidentiel (CP) libyen, un organe doté de certains pouvoirs exécutifs, a réclamé « des éclaircissements » au gouvernement, selon la chaîne de télévision Libya al-Ahrar, citant une correspondance confirmée par la porte-parole du CP, Najwa Wheba.
Pour le CP, « ceci ne reflète pas la politique étrangère de l’État libyen, ne représente pas les constantes nationales libyennes et est considéré comme une violation des lois libyennes qui criminalisent la normalisation avec l’entité sioniste ».
– « Première étape » ? –
Le ministre israélien a dit avoir évoqué avec Mme Mangoush « l’importance de préserver l’héritage du judaïsme libyen à travers la réparation des synagogues et des cimetières juifs dans ce pays ».
Il s’agit d’une « première étape dans les relations entre Israël et la Libye », a dit ce ministre estimant que « la taille et la place stratégique de la Libye offrent une opportunité immense pour l’Etat d’Israël ». Cette rencontre s’est déroulée sous les auspices du ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani, selon le communiqué israélien.
La majeure partie de la population juive libyenne a quitté ce pays pendant les vingt années qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale, principalement pour aller en Israël.
Quelques centaines de juifs vivaient encore en Libye au moment du coup d’Etat en 1969 de Mouammar Kadhafi, qui les a ensuite expulsés, a fait confisquer leurs biens et détruit des synagogues.
Israël a normalisé ces dernières années ses relations avec certaines nations arabes, dans le cadre des Accords d’Abraham sous l’égide des Etats-Unis. Cependant, la politique actuelle du gouvernement de Benjamin Netanyahu a fait l’objet de critiques des pays arabes à la suite de la vague de violences en Cisjordanie occupée ainsi que face à la poursuite de la colonisation dans ce territoire.
Des mouvements de protestation spontanés ont éclaté dimanche à Tripoli et dans plusieurs banlieues de la capitale en signe de refus d’une normalisation avec Israël, puis ils ont gagné d’autres villes où des jeunes ont coupé les routes, brûlé des pneus et brandi le drapeau palestinien.
Le centre-ville de Tripoli a été paralysé par les manifestants dont un groupe s’est dirigé vers le ministère des Affaires étrangères pour réclamer la démission de Mme Mangoush, selon des vidéos postées sur les réseaux sociaux.
Encouragés par les conducteurs des voitures passant à proximité, les manifestants ont tenté de forcer l’enceinte du ministère, brandissant des drapeaux palestiniens.
LNT avec Afp
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]]>M. Mnangagwa a été reconduit pour un second mandat avec 52,6% des suffrages exprimés, contre 44% en faveur de M. Chamisa, selon les résultats annoncés tard samedi par la commission électorale. L’opposition avait immédiatement affirmé ne pas avoir entériné ces résultats « faussés ».
« Nous avons gagné cette élection. Nous sommes les leaders. Nous sommes même surpris que Mnangagwa ait été déclaré vainqueur (…) Nous avons les vrais résultats », a déclaré M. Chamisa, un avocat et pasteur de 45 ans, au cours d’une conférence de presse dimanche à Harare.
Les Zimbabwéens se sont rendus aux urnes mercredi et jeudi pour choisir leur président et leurs députés. La bataille opposait principalement la Zanu-PF au pouvoir depuis l’indépendance en 1980 et la Coalition des citoyens pour le changement (CCC) de M. Chamisa, le plus grand parti d’opposition.
« Nous savions que nous allions participer à des élections entachées d’irrégularités. Nous avons une liste électorale incorrecte, un découpage des circonscriptions bancal.
Le scrutin a été entaché d’anomalies. L’environnement électoral était biaisé », a énuméré l’opposant.
Emmerson Mnangagwa, qui s’est exprimé plus tôt dans la journée du palais présidentiel, a défié ceux contestant sa réélection d’aller en justice : « Ceux qui estiment que la course ne s’est pas déroulée correctement doivent savoir où aller ».
– Vie meilleure –
Les défaillances pendant le vote, comme le manque de bulletins dans les bureaux, se sont multipliées en particulier à Harare, un bastion de l’opposition. Le scrutin, dont la clôture était prévue pour mercredi soir, avait dû être prolongé le lendemain.
Les observateurs internationaux ont souligné de « graves problèmes » et la violation de « nombreuses normes internationales » régissant des élections démocratiques, entachant la « transparence » du scrutin.
Selon les observateurs de l’Union européenne, d’Afrique australe (SADC) et des pays du Commonwealth, des électeurs étaient introuvables sur les listes. D’autres ont été la cible d’intimidations dans les bureaux. Le vote s’est malgré tout déroulé dans un contexte « calme et pacifique », ont-ils souligné.
Réaffirmant l' »indépendance et la souveraineté » du Zimbabwe, M. Mnangagwa a mis en garde contre les critiques.
« En tant qu’État souverain, nous demandons à nos invités de respecter nos institutions nationales », a-t-il dit, préférant porter l’attention sur « l’énorme participation à l’exercice de ce droit sacré qu’est le vote ». Près de 69% des inscrits se sont rendus aux urnes.
Dans un communiqué, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « préoccupé par les arrestations d’observateurs, les informations sur l’intimidation d’électeurs ». Il a appelé les parties à « rejeter toute forme de violence » et à régler les différends de manière pacifique et « transparente » de manière à ce que le résultat du vote soit « un reflet véritable de la volonté du peuple ».
Dans les rues de la capitale, au lendemain de l’annonce des résultats, certains lisaient les journaux quand d’autres laissaient parler leur désillusion.
« Les résultats ne sont pas bons, il y a quelque chose qui ne colle pas quelque part », est convaincu Godwell Gonye, interrogé par l’AFP.
Un peu plus loin, un autre avoue ne même pas avoir regardé les résultats de près. « Nous les acceptons tels qu’ils sont, c’est la décision de la majorité et nous la respectons », dit cet homme avec fatalisme.
Pourtant, Tinashe Gunda n’en démord pas, « ici nous attendons du changement, du développement et de la stabilité économique ».
Pour remporter le scrutin, l’opposition comptait sur cet espoir de vie meilleure, face à une corruption rampante et des pénuries d’essence, de pain ou de médicaments, dans une économie sinistrée depuis une vingtaine d’années.
Mais déjà la campagne, dans ce pays longtemps dirigé d’une main de fer par le héros de la libération Robert Mugabe, écarté en 2017 par un coup d’Etat, avait été marquée par une répression sans nuance.
Le CCC a dénoncé l’interdiction de dizaines de meetings et des arrestations d’opposants, dans un pays déjà accablé par une longue histoire d’élections entachées d’irrégularités.
En 2018, M. Mnangagwa, successeur de Mugabe, avait été élu de justesse (50,8%). L’armée avait tiré sur des manifestants deux jours après le scrutin, faisant six morts.
M. Chamisa, déjà son adversaire à la présidentielle, avait sans succès contesté le résultat devant la justice.
LNT avec Afp
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]]>Dans le township poussiéreux de Mbare près de la capitale, des foules attendent patiemment devant de larges tentes kaki. Diana Office, la trentaine aux cheveux courts, est arrivée deux heures à l’avance pour participer à ces élections présidentielle, législatives et municipales.
« C’est important pour moi de voter », dit-elle à l’AFP. Croit-elle au changement? Elle rit. « Non, je suis seulement là pour exercer mes droits ».
A Kwekwe (centre), le président sortant Emmerson Mnangagwa, 80 ans, cheveux teints et écharpe aux couleurs du pays, a déposé son bulletin, entouré de nombreux partisans.
« Avec mon vote, j’espère que la mairie va me donner un bon travail », commentait Freddy Kondowe, chômeur d’une quarantaine d’années. « Je me suis levée tôt pour voter pour notre vieux », lance sa voisine qui ne veut pas donner son nom, une marque noire sur son petit doigt comme preuve de son vote.
Les résultats du vote doivent être publiés dans les cinq jours suivant le scrutin.
L’opposition, forte dans les villes, veut engranger un vote protestataire ancré dans une grogne croissante liée à une économie sinistrée, marquée par un chômage record et l’hyperinflation.
Mais le président Mnangagwa et son parti la Zanu-PF, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980 de ce pays enclavé d’Afrique australe, semblent déterminés à s’accrocher au pouvoir.
– Liberté d’expression –
« On veut se débarrasser de ce système pourri qui nous rend pauvres, le pays est entre de mauvaises mains », confie à l’AFP Michael Chitoka, chômeur de 27 ans, dans un quartier huppé de Harare où les langues se délient davantage.
« Moins de corruption, plus de tolérance. Et pas cette idée que +Vous êtes un ennemi si vous n’êtes pas d’accord avec tout ce que je dis+ », ajoute Brian Crozier, 79 ans.
Le chef de l’opposition Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans, a voté à la mi-journée et sa Coalition des citoyens pour le changement (CCC) a dénoncé des intimidations.
Sa porte-parole Fadzayi Mahere a salué une « très forte participation ». Mais elle signale des manoeuvres de partisans de la Zanu-PF – arrivés dans certains bureaux sous couvert de sondages de sortie des urnes – pour semer la peur et inciter à voter pour le pouvoir, « ce qui est complètement illégal ».
« Le régime panique », a-t-elle affirmé. De fausses affiches ont aussi été distribuées mais « les citoyens ne se laisseront pas abuser ».
« Entourloupes ou pas entourloupes, notre victoire est certaine », a lancé M. Chamisa à ses partisans après avoir voté.
La commission électorale (ZEC) a reconnu que seuls 23% des bureaux de vote avaient pu ouvrir à l’heure à Harare, bastion de l’opposition, en raison de retards logistiques.
Chamisa avait rappelé lundi que plus de cent meetings de son mouvement avaient été interdits. « Mais Dieu dit que c’est le moment pour moi d’être président ».
« Nous allons gagner cette élection » et même « largement », avait ajouté d’une voix éraillée cet homme svelte au visage souligné d’une fine moustache.
« Le pays est calme » affirmait à la veille du scrutin le porte-parole du gouvernement, Nick Mangwana. En 2018, l’armée avait tiré à balles réelles contre des manifestants contestant l’élection, tuant six personnes.
« Je souhaite que chaque Zimbabwéen accepte le choix du peuple », a-t-il ajouté auprès de l’AFP. Comme si les jeux étaient faits.
Le président a promis inlassablement une élection équitable. Mais « la Zanu-PF est inarrêtable. La victoire est certaine », a-t-il répété samedi.
Les Zimbabwéens sont plongés depuis des années dans une profonde crise économique. Mais après des mois d’une campagne répressive à l’égard de l’opposition (arrestations, invisibilité dans les médias d’Etat…), peu croient aux chances de Nelson Chamisa, surnommé « le jeune homme ».
Human Rights Watch a prédit un « processus électoral gravement défectueux ». Et d’importantes irrégularités ont été relevées sur les listes électorales par des organisations de la société civile, suscitant aussi des craintes de fraude lors du décompte des bulletins.
Ces inquiétudes sont « le fruit d’une imagination débordante », a balayé auprès de l’AFP Rodney Kiwa, vice-président de la ZEC. « Nous sommes prêts. S’il y a des problèmes, nous les réglerons ».
LNT avec Afp
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]]>Le nouveau bilan a été communiqué mercredi par Malek Mersit, porte-parole du Centre Médical d’Urgence, à la chaîne Libya al-Ahrar. Les combats qui ont eu lieu de lundi soir à mardi soir ont cessé à la faveur d’un accord de cessez-le-feu mais la tension demeure palpable à Tripoli.
Selon ce centre médical, 234 familles et des dizaines de médecins et infirmiers étrangers ont dû être extraits de zones du sud de Tripoli, où se sont affrontées la Brigade 444 et la Force al-Radaa. Trois hôpitaux de campagne et une soixantaine d’ambulances ont été mobilisés pour secourir des blessés et évacuer les civils.
Les combats à l’arme lourde (lance-roquettes et mitrailleuses) ont éclaté après l’arrestation, sans explications lundi, du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la Brigade 444, par la Force al-Radaa.
Tard mardi, le « conseil social », formé de notables et de personnalités influentes de Soug el-Joumaa, le fief de la Force al-Radaa au sud-est de Tripoli, a fait état d’un accord avec Abdelhamid Dbeibah, le chef du gouvernement siégeant à Tripoli, pour transférer le colonel Hamza à une « partie neutre ».
Dans un communiqué, le conseil a également annoncé un cessez-le-feu, ce qui a permis un retour au calme.
Selon des médias locaux, M. Hamza se trouverait au QG de « l’Autorité de soutien à la stabilité », un autre groupe influent.
– Reprise des vols –
Les vols commerciaux, déviés provisoirement vers Misrata, à 200 km plus à l’est, ont repris mercredi, selon l’aéroport de Mitiga, le seul aéroport civil de Tripoli.
Les deux groupes se sont affrontés sans interruption du coucher du soleil lundi jusqu’à tard mardi, en banlieue sud-est et des tirs aveugles ont touché des zones habitées.
La brigade 444 et la Force al-Radaa figurent parmi les groupes les plus puissants de Tripoli où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir en Libye.
Fin mai, des combats entre ces deux groupes, jusque dans des rues bondées du centre-ville, avaient fait des blessés. En juillet et août 2022, une cinquantaine de personnes avaient péri dans des affrontements entre la Force al-Radaa et d’autres groupes à Tripoli.
Le pays nord-africain, qui regorge de pétrole, est plongé dans un chaos sécuritaire depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, alimenté par une prolifération de factions aux allégeances mouvantes.
– « L’ampleur des dégâts » –
Accompagné de son ministre de l’Intérieur, Imed Trabelsi, M. Dbeibah s’est rendu dans la nuit à Ain Zara, l’un des secteurs les plus touchés, dans la banlieue sud de Tripoli.
Sillonnant à pied des rues plongées dans l’obscurité, M. Dbeibah a donné des instructions pour « déblayer les débris » et recenser les « dégâts matériels afin de dédommager les citoyens », selon le gouvernement.
Le ministère de l’Intérieur a mis en place un dispositif de sécurité pour superviser le cessez-le-feu en déployant des forces dans les secteurs tendus.
Mais pour le spécialiste de la Libye, Jalel Harchaoui, « quelle que soit la suite des évènements, les trois dernières années ont été perdues » par les diplomates, les médiateurs de paix et les décideurs.
Selon lui, « Tripoli est un territoire encore plus dominé par les milices qu’auparavant » et même si « Dbeibah reste au pouvoir, les évènements montrent qu’il ne contrôle pas » la situation.
L’analyste a expliqué les combats par une « lutte entre milices » pour le contrôle du territoire dans la perspective notamment de la réouverture prochaine de l’aéroport international au sud de Tripoli, fermé depuis 10 ans.
La Libye est dirigée par deux gouvernements rivaux: celui de M. Dbeibah à Tripoli, reconnu par l’ONU, et un autre dans l’Est, soutenu par le puissant maréchal Khalifa Haftar.
La mission de l’ONU en Libye a lancé un appel pour « préserver les progrès accomplis ces dernières années sur le plan de la sécurité », une exhortation reprise par des ambassades occidentales.
Mais pour Hanan Saleh, une chercheuse de l’ONG Human Rights Watch, face aux « habituelles platitudes et lamentations », « rien ne changera (en Libye) tant qu’il n’y (aura) pas de conséquences » pour les responsables des violences.
La Brigade 444, basée dans le sud de Tripoli, dépend du ministère de la Défense et est considérée comme le plus discipliné des groupements armés de l’ouest libyen.
La Force al-Radaa se dit indépendante du gouvernement, contrôle le centre et l’est de Tripoli ainsi que l’aéroport de Mitiga et une prison.
LNT avec Afp
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