Faire appel à une mère porteuse est illégal en Chine, et les Chinois aisés se rendent souvent à l'étranger pour en trouver une © dpa/AFP Frank Rumpenhorst
Une opération de police a permis de découvrir au Cambodge une organisation illégale qui fournissait des mères porteuses à des couples chinois, a annoncé la police samedi.
Cinq personnes, dont une de nationalité chinoise, ont été arrêtées vendredi soir à Phnom Penh, a indiqué à l’AFP le chef de l’unité anti-trafics de la police, Keo Thea.
« Nous avons trouvé 33 femmes, certaines ayant déjà accouché, d’autres encore enceintes », à qui l’organisation avait promis jusqu’à 10.000 dollars pour porter l’enfant d’un couple chinois.
L’assouplissement par les autorités chinoises de la régle de l’enfant unique a provoqué en Chine une recrudescence de la demande dans les cliniques de procréation assistée. On estime à 90 millions le nombre de femmes maintenant autorisées à avoir un deuxième enfant, mais souvent trop âgées pour le faire naturellement.
Et comme le recours aux mères porteuses est illégal en Chine, les Chinois aisés n’hésitent pas à se tourner vers les pays étrangers.
L’Asie du sud-est est depuis longtemps une destination favorite pour la gestation pour autrui, avec des coûts médicaux bon marché, une grande quantité de jeunes femmes pauvres et une absence de loi excluant les couples gays ou les parents célibataires.
Mais ces dernières années, les pays de la région ont commencé à interdire cette pratique, après une série de scandales et de critiques estimant qu’il s’agissait d’une exploitation des femmes.
Après l’interdiction de la gestation pour autrui en Thaïlande en 2015, le Cambodge à vu à son tour arriver des nombres de plus en plus importants de parents demandeurs, et a fini par interdire cette pratique à son tour en 2016.
En janvier au Cambodge, une infirmière australienne avait été condamnée à 18 mois de prison pour avoir tenu une clinique pour mères porteuses.
LNT avec AFP