Le traité de retrait négocié par Theresa May avec Bruxelles est « le seul traité possible pour un retrait ordonné », a réaffirmé vendredi à Paris le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier, alors que le processus pour la succession de la Première ministre vient de débuter.
« Je répète calmement que si le Royaume-Uni souhaite toujours quitter l’Union européenne (…) alors ce traité qui est sur la table (depuis novembre, NDLR) est le seul traité qui est possible pour un retrait ordonné », a déclaré M. Barnier.
Il intervenait lors de la réunion de l’Association des Sénats d’Europe, dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg, siège du Sénat français.
« Nous en sommes là et nous attendons la nomination d’un nouveau Premier ministre à Londres, et ce qu’il nous dira, c’est ça qui compte, mais je veux simplement rappeler la position des 27 », a poursuivi M. Barnier.
Initialement prévue le 29 mars, la sortie du Royaume-Uni de l’UE a été repoussée à deux reprises en raison de l’opposition du Parlement à l’accord de sortie négocié par Mme May. Le divorce est désormais fixé à fin octobre au plus tard.
« Le Brexit, c’est une négociation lose-lose, c’est une négociation négative. Et personne n’a été en mesure de me démontrer la moindre valeur ajoutée du Brexit. Personne, mais nous devons le mettre en œuvre en limitant les conséquences qui sont innombrables », a encore déclaré M. Barnier.
« Le paradoxe du Brexit, c’est que c’est au moment où notre continent doit relever tant et tant de défis (…) que le Royaume-Uni a choisi (…) de devenir solitaire plutôt que de rester solidaire », a-t-il ajouté devant les délégations des chambres hautes d’Europe et d’Afrique, dont le président de la Chambre des Lords, Lord Norman Fowler.
Le président du Sénat français Gérard Larcher accueille vendredi au palais du Luxembourg la XXe session de l’Assemblée des Sénats d’Europe, placée sous le signe d’un dialogue avec des pays d’Afrique comportant une seconde chambre.
LNT avec Afp