Lionel Messi, sacré Ballon d'Or 2021 au Théâtre du Châtelet à Paris, le 29 novembre 2021, est favori pour la nouvelle distinction
Après leur triomphe en Coupe du monde, Lionel Messi et Aitana Bonmati sont les favoris du Ballon d’Or, récompense individuelle la plus prestigieuse du football, remise lundi à Paris, avec en perspective un huitième sacre pour l’Argentin, un tout premier pour l’Espagnole.
Enfin sacré champion du monde, au Qatar fin 2022, la superstar Lionel Messi a d’énormes chances d’améliorer le record qu’il détient devant l’autre extraterrestre du XXIe siècle, Cristiano Ronaldo, cinq fois élu meilleur footballeur de la planète.
Après un Mondial marqué de son empreinte avec sept buts, dont deux en finale, et trois passes décisives, ainsi qu’un titre de champion de France plus anecdotique avec le PSG, le génie argentin est en route pour succéder au Français Karim Benzema, au théâtre du Châtelet.
Evoluant désormais à l’Inter Miami aux Etats-Unis, dans un championnat beaucoup moins relevé, Messi va ensuite a priori laisser la place aux jeunes, comme Kylian Mbappé, 24 ans, et Erling Haaland, 23 ans, qui font partie de la liste des nommés.
Le Français et le Norvégien sont les deux principaux outsiders cette saison. L’attaquant du PSG a été meilleur buteur du Mondial avec huit unités, répondant à Messi en finale par un triplé étincelant. Il a néanmoins échoué, aux côtés de Messi et Neymar, à porter le PSG sur le toit de l’Europe.
Ce qu’a réussi Haaland, son rival de Manchester City, qui a lui enfilé les buts pour contribuer à la quête d’une première Ligue des champions pour les « Skyblues ». Avec, en outre, la Premier League et la Coupe d’Angleterre, c’est un fabuleux triplé qu’a obtenu Haaland pour sa première saison en Angleterre.
Elu joueur UEFA de l’année en août, le grand Nordique (1,95 m) a fini meilleur buteur du championnat (36 buts en 35 matches) et de la Ligue des champions (12 en 11 matches)… Des statistiques dignes de celles de Messi.
Comme pour toute récompense individuelle dans un sport collectif, le résultat risque de faire des heureux et malheureux, pour les joueurs et leurs fans.
Interrogé sur le sujet, l’entraîneur de Manchester City Pep Guardiola a choisi l’humour pour trancher: « Le Ballon d’Or devait avoir deux sections. Une pour Messi, et après on regarde pour les autres ».
Depuis 2008 (premier Ballon d’Or pour Ronaldo) et 2009 (premier pour Messi), les deux ogres ont cannibalisé la récompense: seuls Luka Modric (2018) et Benzema l’ont aussi glanée.
– Bonmati, l’évidence –
Chez les femmes, la récompense suprême devrait encore revenir à une Espagnole, preuve de la domination actuelle de cette nation victorieuse de la Coupe du monde en Océanie l’été dernier.
Après Alexia Putellas, lauréate en 2021 et 2022 mais gravement blessée à un genou cette saison, c’est la milieu de terrain de 25 ans Aitana Bonmati qui devrait être, sauf grande surprise, l’heureuse élue.
Pep Guardiola, ancien entraîneur du grand Barça, voit en Bonmati « l’Iniesta du football féminin ». Un compliment en or pour cette Catalane qui a grandi en admirant le milieu de terrain et toute la clique de Guardiola, allant de Xavi à Messi.
Formée elle aussi au FC Barcelone, Bonmati a largement contribué à faire de la section féminine de son club un grand d’Europe, en remportant la Ligue des champions 2021 et 2023. Elle a aussi gagné les quatre derniers championnats d’Espagne.
Une autre Espagnole, cette fois du Real Madrid, Olga Carmona, buteuse décisive lors de la finale contre l’Angleterre, ou encore l’Allemande Alexandra Popp et ses quatre buts au Mondial, ont des arguments à faire valoir.
Mais ils semblent en-deça de ceux de Bonmati, déjà élue joueuse de la Coupe du monde, avec notamment trois buts inscrits, et joueuse UEFA de l’année, avec cinq réalisations et cinq passes décisives en Ligue des champions. Mardi, elle pourrait se réveiller en belle compagnie, un lourd trophée doré à ses côtés.
LNT avec Afp