Première séance de la réunion annuelle de la Plateforme Africaine des Villes Propres
La Plateforme Africaine des villes propres (ACCP) offre une opportunité d’élaborer et d’appliquer les directives de bonnes pratiques adaptées aux circonstances en Afrique, a souligné, mardi à Rabat, le ministre de l’Energie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah.
Cette plateforme permet également de créer l’environnement de partage et d’échange de connaissances et d’expérience de gestion des déchets, a indiqué M. Rabbah dans une allocution à l’occasion de l’ouverture de la première réunion annuelle de l’ACCP.
« La réussite de cette plateforme africaine et la garantie de sa pérennité est une responsabilité commune et partagée qui dépendra essentiellement de la contribution efficace de tous les acteurs des pays participants en particulier les pouvoirs publics, les communes, le secteur privé, la société civile et les citoyens », a-t-il noté.
Le ministre a dans ce sens, relevé que les pays africains sont confrontés à plusieurs défis notamment la création de villes propres témoignant d’une bonne gestion des déchets et l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) qui incluent les cibles pour le secteur des déchets solides, à savoir « réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant » (Cible 11.6) et « réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation » (Cible 12.5).
Passant en revue les grands chantiers de la mise à niveau environnementale au Maroc, M. Rabbah a souligné l’importance du programme national des déchets ménagers (PNDM) venu répondre à la problématique des déchets, laquelle s’est accentuée avec le développement socio-économique, l’accroissement démographique et l’amélioration du niveau de vie que connait le Royaume ces dernières décennies et qui ont engendré une nette augmentation de la quantité produite des déchets ménagers et assimilés pour atteindre environ 5,3 millions de tonnes par an dans le milieu urbain.
Il a par ailleurs, fait remarquer que le développement des filières de valorisation constitue le premier pas d’une stratégie de sortie à moyen et long termes de l’option mise en échange, ajoutant que « le Maroc a clairement annoncé sa volonté de développer le recyclage des déchets ménagers et assimilés dans le respect de la dimension sociale et environnementale ».
Pour sa part, le ministre de l’Environnement du Japon, Tadahiko Ito, a indiqué que l’ACCP permettra aux différentes parties prenantes de partager les données et de promouvoir l’investissement dans la gestion des déchets.
Il a, à cet effet, noté que les pays africains sont confrontés à « un énorme défi », à savoir l’augmentation de la population urbaine, rappelant que selon des estimations de l’ONU, la population mondiale devrait atteindre 9,8 milliards d’habitants en 2050.
Invitant les pays africains à utiliser les nouvelles technologies dans ce domaine et à profiter de l’expérience japonaise en la matière, M. Ito a également fait savoir qu’à travers l’ACCP, le gouvernement japonais vise à contribuer à la résolution du problème des déchets dans les villes africaines.
Organisée par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) en partenariat avec le ministère de l’Intérieur, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, le Secrétariat d’Etat chargé du Développement durable, le ministère de l’Environnement du Japon, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’ONU-Habitat et la ville de Yokohama, cette réunion constitue une occasion pour les participants de discuter de la pression environnementale sur les villes africaines qui devient, en raison de la croissance de la population, du développement économique et de l’évolution du rythme de l’urbanisation, de plus en plus importante, notamment dans le secteur des déchets dont la mauvaise gestion peut entrainer des effets néfastes sur les conditions d’hygiène et de santé des populations.
LNT avec MAP