Le Maroc a plaidé devant la 55ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2023) qui se tient à Addis-Abeba pour le renforcement des investissements pour assurer une agriculture plus résiliente face aux chocs climatiques et la sécurité alimentaire du continent.
La délégation marocaine a appelé à la mise en œuvre des initiatives en matière de la finance verte qui représente un levier essentiel pour lutter contre le changement climatique dans les deux volets d’atténuation et d’adaptation, notant que la mobilisation de ressources importantes ne peuvent être assurées uniquement par les États. Il est donc indispensable de faire appel aux capitaux privés, au niveau national et international, notamment, pour relever ces challenges et d’inscrire la démarche de financement dans une logique de partenariat public-privé, a souligné la délégation marocaine.
Dans le même sens, pour financer ces investissements, les acteurs public et privé doivent pouvoir accéder à un financement adapté et pérenne. Ainsi, le secteur financier doit être en mesure de canaliser l’épargne vers les investissements verts et mettre à disposition des investisseurs les ressources nécessaires pour leur permettre de contribuer aux objectifs du développement durable, a relevé la délégation marocaine.
D’autre part, le soutien financier international et la mobilisation de financements concessionnels sont d’une importance cruciale, note-t-elle, ajoutant que cette question exige non seulement des engagements par les bailleurs de fonds pour orienter les flux de capitaux mondiaux vers les objectifs d’atténuation et d’adaptation au réchauffement climatique, mais surtout d’assurer une additionnalité des financements accordés aussi bien en termes de volumes que de conditions financières et d’assouplir les conditions d’accès à ces financements.
La délégation marocaine a souligné la nécessité d’une coordination des efforts au niveau continental et international, relevant que la coopération sud-sud est de mise à ce sujet.
A cet effet il sied d’encourager les initiatives africaines telle la triple A, l’action des trois Commissions Climat, et la coalition de la dette durables, a soutenu la délégation marocaine qui a mis en avant les actions du Maroc et les réformes engagées en vue de s’adapter aux effets induits par le changement climatique et prendre en compte les impératifs liés au développement durable.
Ces réformes incluent notamment, la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable (SNDD) à l’horizon 2030 qui a pour objectif d’unifier la vision et les objectifs des différents acteurs en matière de développement durable et de poser les jalons d’une économie verte et inclusive.
Le Maroc a également présenté à fin 2021, la « Stratégie de Développement Bas Carbone à l’horizon 2050» aux Nations-Unies. Cette stratégie vise à établir une vision intégrée et commune, établissant les principales orientations de l’économie et de la société marocaines entre 2020 et 2050, en envisageant des transformations économiques et sociales profondes dans un monde neutre en carbone.
En juin 2021, le Maroc a publié sa contribution déterminée au niveau national actualisée, rehaussant ainsi son ambition en matière de décarbonation.
LNT avec MAP