Crédit photo : Ahmed Bouassarhane/LNT.
La capitale économique du Royaume est une ville sale, le constat est évident. Impossible, ou presque, de marcher à pied dans les ruelles et les artères de Casablanca à cause d’odeurs nauséabondes émanant des poubelles, égouts, amas de déchets… au point que les casaouis ont fini par s’y habituer !
Aussi bien dans les quartiers huppés de la ville, où le problème reste tout de même plus limité qu’ailleurs, que dans le reste de la ville, notamment le centre-ville, les quartiers populaires et les périphéries, la saleté est partout.
Ainsi, il était intéressant de savoir ce qu’en pensent les deux premiers élus de la ville, à savoir Mme Nabila Rmili et M. Abdelatif Maâzouz, respectivement présidente du Conseil de la Ville de Casablanca et président du Conseil de la Région Casa-Settat.
Ainsi, pour Mme Rmili, les citoyens assument une part de responsabilité dans l’amélioration de la propreté de la ville, indiquant que le non-respect par la population des horaires dédiés à la collecte des déchets ménagers (20h00-04h00) impacte le bon déroulement des tournées nocturnes des camions à bennes. Elle a tenu à rappeler que la collecte des déchets mobilise le tiers du budget de la ville, soulignant que le traitement des eaux usées et le recyclage vont améliorer fortement la qualité de vie des Casablancais.
Pour sa part, le président du Conseil de la région Casablanca-Settat, Abdelatif Maâzouz, a présenté un rapport dans lequel il est précisé que 10 axes de nuisance ont été identifiés, notamment l’hygiène, l’infrastructure et le parasitage du quotidien.
En ce qui concerne l’hygiène, l’assainissement et la propreté, M. Maâzouz a relevé que ce rapport élaboré en 2019 a mis l’accent sur la responsabilité des citoyens, l’organisation des équipements (disponibilité / contrôle /conditions de ramassage) et les initiatives privées, notant que l’hygiène et l’assainissement font partie des problématiques communes à tous les quartiers de Casablanca.
Pour les infrastructures, il a relevé trois éléments interdépendants: les trottoirs qui, dans certains cas la conception de l’élément d’infrastructure, n’est pas compatible avec l’usage premier et la fonction de base qu’il est sensé servir, la population ainsi que les chaussées qui entre nids de poules, dos d’âne et autres trous béants au milieu de la route mettent en danger la sécurité des usagers, et de l’éclairage qui dans certaines zones de la ville souffrent d’une absence, ou d’un manque d’éclairage public.
M. Maâzouz a, par ailleurs, présenté plusieurs projets et programmes concernant la région Casablanca-Settat, notamment une unité de tri et de valorisation des déchets ménagers de Casablanca, un programme d’appui à la valorisation et à la réutilisation des déchets ménagers et un programme régional de réutilisation des eaux usées.
Dans tous les cas et peu importe les arguments, le constat est là. La question de la propreté demeure une préoccupation de premier ordre pour les Casablancais, car elle est intimement liée à la qualité de vie. En effet, Casablanca a toujours été en quête d’une meilleure gestion de cette question, afin de satisfaire les différentes attentes et réclamations de sa population ou encore les exigences d’une métropole qui se veut concurrente des grandes capitales mondiales.
Mme Raja Aghzadi, présidente de l’association Bidawa, explique que la propreté de la capitale économique est une affaire collective, soulignant l’impératif de la sensibilisation des citoyens quant à leur responsabilité dans la propreté de leur ville…
H.Z