La protection des données personnelles (PDP) est un chantier « très vaste » qui se décline sous différentes formes et va au-delà d’une problématique de protection juridique, a souligné, mercredi à Casablanca, le président de la Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Seghrouchni.
S’exprimant lors d’une conférence initiée par l’Institut des sciences politiques juridiques et sociales (ISPJS) à l’Université Mundiapolis, sous la thématique « A l’heure du tout digital, la CNDP véritable rempart pour la protection des données à caractère personnel », M. Seghrouchni a relevé que le domaine des données à caractère personnel comporte plusieurs problématiques et ambiguïtés, notamment le fait qu’il soit généralement associé au digital.
« Pour bien vivre le digital, il est impératif de respecter la protection des données et y aller de façon responsable », a-t-il préconisé, ajoutant que la PDP concerne également tout type de données enregistrées sur papier.
M. Seghrouchni a, par ailleurs, rappelé que le Maroc est actuellement au stade du régime de notification, soit un régime réparti en deux familles, en l’occurrence, les déclarations et les demandes d’autorisations préalables.
Pour ce qui est des déclarations, il s’agit d’une espèce d’engagement du déclarant quant au respect des données, qui généralement ne sont pas sensibles dans ce cas, a-t-il expliqué. Concernant les demandes d’autorisations, les données sont considérées comme étant sensibles d’où la nécessité, dans ce cas, d’en discuter à la CNDP, avant d’autoriser tout traitement.
Ce régime « demeure souvent mal compris par les gens qui, généralement, n’arrivent pas à faire la différence entre une autorisation et une déclaration », a relevé M. Seghrouchni. Il a, à cet égard, fait observer que le traitement des données à caractère personnel passe par trois phases essentielles (la collecte qui se fait sur une base légale, l’exploitation des données collectées puis l’archivage).
LNT avec MAP