Plus de 1,8 million de m 3 (1,8 Milliard de litres) d’eau potable ont été préservés sur 4.083 fuites détectées en 2020, a indiqué Adil Riahi, responsable département technique Eau, à la société délégataire des services de la distribution d’électricité, d’eau potable et d’assainissement liquide à Rabat, Salé et Skhirat-Témara, « Redal ».
« En 2020, malgré la situation pandémique de covid-19, nos équipes de recherche de fuites ont continué leur activité et elles ont détecté 4.083 fuites détectées et réparées, ce qui nous a permis de préserver 1,8 million m 3 d’eau, soit une consommation moyenne en eau potable de 62.000 habitants », a déclaré M. Riahi à la chaîne d’information en continue de la MAP M24.
« Redal, pour préserver la ressource en eau, a mis en place depuis 2002 un plan stratégique pour l’amélioration des performances techniques des réseaux d’eau potable par la réduction des fuites », a-t-il souligné, ajoutant que neuf équipes spécialisées dans le domaine de recherche de fuites et qui sont dotées des moyens et matériels de haute technologie balayent chaque année 1,8 à 2 fois le linéaire total du réseau de l’eau potable.
A cet égard, M. Riahi a fait état de la mise en place d’un nouveau système de détection de fuite composé de pré-localisateurs de recherche de fuites à poste fixe, qui permettent d’envoyer les données de la fuite au poste central de la Redal.
Ce système, a-t-il poursuivi, a permis de réduire considérablement le temps de la détection de fuite et par conséquent réduire le volume des pertes et préserver la ressource en eau.
S’attardant sur les nouvelles technologies initiées par sa société, le responsable note que Redal déploie et opère des solutions digitales développées par « Veolia », intégrant différents systèmes d’information pour l’amélioration de la performance du réseau de l’eau potable à l’image du « Water loss management ». Ce système d’information permet de récupérer, en temps réel, toutes les données (débit et pression) dans le réseau d’eau potable pour assurer une bonne gestion.
De même, pour l’alimentation en eau potable, M. Riahi note qu’en parallèle, la société procède chaque année au renouvellement des compteurs âgés et des réseaux anciens.
Dans le même sillage, Mme Aziza El Ouati, ingénieure à la direction d’investissement à Redal, passe en revue les investissements réalisés ces 20 dernières années dans le cadre de la préservation de la ressource en eau.
Il s’agit de « près de 1,5 MDH rien que pour le secteur de l’eau, avec une part importante pour le renouvellement du réseau de distribution », a précisé Mme El Ouati dans une déclaration similaire.
Le programme d’investissement concerne principalement le renforcement des capacités de stockage, où près de 120.000 m 3 de stockage supplémentaire sont prévus d’ici 2028, répartis sur cinq sites (réservoirs), a-t-elle précisé, notant que 100 km de réseaux de conduites (canalisations principales) seront réalisés, en plus de 200 km de réseaux secondaires, dont le renouvellement du réseau se taille la part du lion.
Quant à la stratégie de Redal dans la gestion du service eau potable, Mme El Ouati a affirmé qu’elle est basée sur quatre axes principaux, à savoir l’amélioration de l’accès à l’eau, la sécurisation de l’alimentation en eau potable, la préservation de la ressource en eau par l’amélioration du rendement du réseau de distribution, ainsi que la digitalisation et la gestion intégrée des systèmes d’information pour l’amélioration de la performance du réseau d’eau potable.
Mettant en lumière un projet illustrant l’engagement de la société dans le cadre de la préservation de l’eau potable, Abdelghani Laabadli, responsable département travaux hydrauliques à Redal, a indiqué, pour sa part, que ce projet s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’infrastructure de réseau d’approvisionnement en eau potable pour la ville de Salé, notamment les quartiers Al Mohite, Chemaou et Saïd Hajji.
« Ce projet consiste à réaliser près de 4 km de canalisations en fonte ductile, d’un diamètre de 500 mm, avec un coût estimé à 13 MDH et d’une durée de réalisation de six mois », a-t-il noté, ajoutant que ce projet intervient en réponse à la recrudescence des activités économiques et à la croissance démographique et urbaine que connaît la région, ainsi que pour répondre aux besoins de la population locale en termes d’eau potable et de préservation de cette ressource naturelle.
En somme, le spectre du stress hydrique plane toujours, et la Maroc n’est pas épargné. Or la célébration cette année de la journée mondiale de l’eau 2021 sous le thème « La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger », est une occasion de passer à l’action pour une meilleure optimisation de la gestion de nos ressources en eau, surtout, potable.
LNT avec Map