Image tirée d'une vidéo diffusée par l'armée israélienne le 22 juillet 2018 de l'évacuation de familles de Casques blancs syriens dans un endroit non précisé © AFP Handout
Les autorités de Damas ont dénoncé lundi une « opération criminelle » après l’évacuation par Israël de centaines de secouristes des Casques blancs et leurs familles qui se trouvaient dans le sud de la Syrie, a rapporté l’agence officielle Sana.
Israël avait annoncé dimanche avoir évacué vers la Jordanie des secouristes des Casques blancs et leurs familles, une opération exécutée dans le plus grand secret, à l’initiative de plusieurs pays occidentaux, notamment la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Canada.
« Les mots de condamnation ne suffisent pas pour exprimer la colère de tous les Syriens face à ces complots méprisables et au soutien sans limite apporté par les pays occidentaux, Israël et la Jordanie à l’organisation des Casques blancs », indique une source du ministère syrien des Affaires étrangères, citée par Sana.
« L’opération criminelle menée par Israël (…) a montré la véritable nature » des Casques blancs, souligne la source, assurant que Damas avait « déjà mis en garde contre les dangers (de cette organisation de secouristes bénévoles) pour la sécurité et la stabilité du pays et de la région, en raison de sa nature terroriste ».
Moscou et Damas accusent régulièrement les secouristes d’être liés à des groupes jihadistes et de véhiculer des « mensonges » sur leurs opérations militaires.
Les Casques blancs sont devenus célèbres pour leurs opérations de secours en Syrie, où le conflit a fait plus de 350.000 morts et des dégâts considérables depuis 2011. Leur travail, très médiatisé, leur avait valu d’être considérés pour le prix Nobel de la paix en 2016.
Au total 422 personnes ont été évacuées selon les chiffres fournis par les autorités jordaniennes, alors que dans un premier temps Israël avait évoqué 800 personnes.
Les évacués doivent être hébergés en Jordanie pour trois mois maximum avant d’être transférés vers la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Canada, qui se sont manifestés pour les accueillir, selon les autorités à Amman.
LNT avec Afp