Pour la première fois de son histoire, Scotland Yard va recruter des détectives issus du public et non parmi les policiers, notamment pour faire face aux nouveaux défis de la cyber-criminalité, a annoncé la prestigieuse police londonienne.
La « Met » a lancé mercredi une grande campagne de recrutement pour faire face à « des crimes de plus en plus complexes comme la cyber-criminalité et le besoin urgent de protéger les personnes vulnérables, qui rend nécessaire le développement de nouvelles expertises », a indiqué le commissaire Stephen Clayman dans un communiqué.
Les candidats doivent être diplômés, « observateurs, capables de gérer un grand nombre d’informations, de pouvoir prendre rapidement des décisions logiques et avoir une pensée critique », précise le commissaire, qui promet « des opportunités intéressantes de carrière ».
La police espère ainsi attirer de nouveaux profils et notamment des personnes qui n’étaient pas attirées par des fonctions requérant port de l’uniforme, selon Clayman.
Les aspirants doivent avoir vécu à Londres au moins trois ans au cours des six dernières années. Ils suivront une formation de deux ans. Le salaire de départ est de 30.000 livres par an (environ 34.000 euros)
Confrontée à une pénurie d’enquêteurs, la police londonienne espère ainsi en recruter 160 d’ici un an. Elle estime avoir besoin de 600 détectives supplémentaires et explique cette crise des vocations par une lourde charge de travail et le fait d’être constamment sous l’oeil du public.
Scotland Yard compte quelque 5.550 détectives sur 31.000 officiers de police.
LNT avec Afp