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Le coût total de la réforme de l’impôt sur le revenu (IR) a été évalué à 8,6 milliards de dirhams (MMDH), a annoncé jeudi le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
Cette réforme comprend une révision du barème de l’IR, notamment avec le relèvement du seuil d’exonération de 30.000 à 40.000 dirhams de revenus annuels, permettant ainsi d’exonérer les salaires mensuels inférieurs à 6.000 dirhams. En outre, les tranches d’imposition ont été réorganisées afin de les élargir et de réduire les taux applicables, avec une baisse pouvant atteindre 50 %.
Le taux marginal de l’impôt a été ramené de 38 % à 37 %, tandis que le montant de la déduction annuelle est passé de 360 à 500 dirhams, portant le plafond de la réduction à 3.000 dirhams. Ainsi, la proportion de contribuables totalement exonérés de l’IR passera de 71,4 % à 80 %.
M. Baitas a également précisé que 69,9 % de l’effort financier de cette réforme bénéficiera aux salaires inférieurs à 15.000 dirhams. Un salarié percevant 10.000 dirhams par mois verra son revenu net augmenter de 435 dirhams, tandis qu’un salarié gagnant 20.000 dirhams bénéficiera d’une hausse de 526 dirhams.
Parallèlement, une exonération totale de l’IR a été instaurée pour les pensions et rentes viagères relevant des régimes de retraite de base, représentant un coût global d’environ 1 MMDH au profit de 164.744 retraités. Dans ce cadre, 86 % des bénéficiaires de la Caisse marocaine de retraite (CMR) seront exonérés de l’impôt.
Le ministre a rappelé que cette réforme s’inscrit dans la continuité des mesures adoptées dans la loi de Finances 2023, qui avait déjà augmenté l’abattement forfaitaire des frais liés à l’emploi ainsi que celui applicable aux pensions et rentes viagères.
LNT