
Une étude menée par le ministère de l’Agriculture sur l’Aïd Al-Adha de l’année précédente révèle que 49% des ménages achètent leurs animaux de sacrifice entre 3 et 7 jours avant la fête. De plus, 24% des ménages effectuent cet achat un ou deux jours avant, tandis que 27% le font plus d’une semaine à l’avance.
Lors de la présentation des résultats à la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a précisé que 87,5% des ménages ont réalisé le rituel du sacrifice l’année dernière. Parmi eux, 94% étaient issus du milieu rural, contre 84% du milieu urbain.
Concernant la répartition par espèce, l’Aïd Al-Adha précédent a vu l’abattage de 6 millions de têtes, dont 5,5 millions d’ovins (92%) et 510.000 caprins (8%). Le nombre de bêtes importées pour le sacrifice s’élevait à 120.000, représentant 2,1% du total.
Mohamed Sadiki a également abordé les mesures prises pour atténuer les effets de la sécheresse sur la saison agricole 2023-2024. Il a souligné la distribution de 15,1 millions de quintaux d’orge subventionné, vendus à 200 dirhams le quintal, avec un coût total de 1,7 milliard de dirhams (MMDH). De plus, 4 millions de quintaux d’aliments composés subventionnés pour les vaches laitières ont été achetés à 250 dirhams le quintal, pour un coût de 5,4 MMDH.
Le ministre a mentionné un programme de réduction de l’impact du déficit pluviométrique, doté de 10 MMDH pour soutenir les agriculteurs. Ce programme alloue 5 MMDH à la protection du cheptel et au soutien des chaînes de production animale, 4 MMDH à la protection du capital végétal, et 1 MMDH pour renforcer la capacité financière du Crédit Agricole.
Dans le cadre de la stratégie « Génération Green 2020-2030 », Mohamed Sadiki a passé en revue les mesures prises pour améliorer les marchés de gros des fruits et légumes. Il a mentionné une réforme ambitieuse visant à moderniser les infrastructures et à améliorer la gestion, afin de remédier aux dysfonctionnements constatés.
Le ministre a attribué ces déséquilibres à la vétusté du cadre juridique datant de 1962, qu’il a qualifié de « très ancien, inadapté et nuisible à la compétitivité des chaînes agricoles ». Il a également souligné la déficience des installations, à l’exception des marchés de Casablanca et Tanger.
Concernant la commercialisation des fruits et légumes, Mohamed Sadiki a révélé que sur les 9,7 millions de tonnes produites nationalement, 80% sont destinées au marché intérieur, et 3,5 millions de tonnes sont commercialisées via les marchés de gros au Maroc.