Naoris amorce un tournant dans la cybersécurité avec un modèle décentralisé post-quantique
La société technologique Naoris a annoncé les premiers résultats de son outil de cybersécurité post-quantique décentralisée, lancé le 31 janvier 2025. Disponible sous forme d’extension compatible avec les principaux navigateurs, cette solution transforme chaque utilisateur en un nœud actif au sein d’un réseau distribué conçu pour détecter et contrer les menaces numériques en temps réel.
Contrairement aux systèmes centralisés classiques, l’architecture développée par Naoris repose sur une logique collaborative inspirée de l’intelligence collective. Le système utilise la blockchain et la validation croisée par les pairs pour créer un environnement de cybersécurité distribué, dans lequel la protection du réseau est assurée collectivement.
Implantée au Maroc depuis 2024 à travers un partenariat stratégique avec BDO Morocco, la société entend ainsi proposer une alternative aux modèles traditionnels, dans un contexte marqué par la hausse des cyberattaques. En 2024, la Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI) a recensé 644 incidents, illustrant les limites des infrastructures centralisées.
Depuis sa mise en ligne, le système de Naoris a enregistré plus de 38 millions de transactions post-quantiques et créé près de 1,8 million de portefeuilles numériques. Le réseau compte actuellement plus de 656 000 nœuds de sécurité actifs, dépassant de loin le volume observé sur certains protocoles établis comme Ethereum. En termes d’efficacité, l’outil a permis d’identifier et de neutraliser quelque 200 millions de menaces.
Selon Youssef El Maddarsi, CEO du groupe Naoris Consulting, ce modèle vise à proposer « une cybersécurité plus distribuée, résiliente, souveraine et adaptée aux enjeux post-quantiques », dans un contexte de pression croissante sur les infrastructures critiques.
Le projet bénéficie du soutien de plusieurs personnalités marocaines du monde économique, dont Driss Benomar, président de Al Omra Group, Salaheddine Mezouar, ancien ministre et ex-président de la CGEM, ainsi que Zakaria Fahim, Managing Partner chez BDO Maroc.
Naoris prévoit le lancement de son mainnet dans les mois à venir, avec un déploiement progressif dans les secteurs public et privé. Ce déploiement devra permettre de tester l’applicabilité à grande échelle du modèle, notamment en matière de résilience, de gouvernance et de conformité aux nouvelles exigences éthiques et sécuritaires du numérique.
LNT