La qualification du Onze national mardi soir au terme d’un match qui l’opposait à son homologue de Côte d’Ivoire dans le cadre de la CAN 2017 a incontestablement eu pour effet de mettre du baume au cœur de tous les Marocain(e)s.
Cette qualification pour les quarts de finale, obtenue de la plus belle manière face aux tenants de la précédente édition, est un exploit à mettre au crédit à la fois des joueurs, jusque-là fortement critiqués par les « spécialistes » du Café du Commerce, et également de l’entraîneur Renard, qui était lui aussi déjà cloué au pilori avant la fin même du premier tour !
Mais, hier soir, les Lions ont renoué avec le succès au dépend d’une grande équipe, au palmarès impressionnant.
Une victoire qualificative que les Baddou Zaki et autre Gerets avaient été incapables d’assurer au Maroc malgré les moyens dont ils disposaient en leur temps.
Oubliées donc les critiques déplacées contre les binationaux, remisées au placard les tentations de lynchage médiatique qui animaient le landerneau du football national à l’endroit d’un Renard qui, justement, mérite tout à la fois son nom, mais aussi sa belle réputation de spécialiste des compétitions interafricaines.
Mais, surtout, en ces temps de froidure atmosphérique et de morosité politique, alors que rien ne se passe hormis de vagues rumeurs tournées au conditionnel sur une rencontre entre le chef du gouvernement pressenti et celui-là même que M. Benkirane désigne comme le premier acteur du sombre « tahakkoum », les Lions ont rendu espoir, joie et optimisme à leurs concitoyens.
C’est d’ailleurs à ce type de réactions positives, massives, spontanées que l’on perçoit bien que dans notre pays, le premier parti politique n’est pas le PJD, mais l’équipe nationale de football qui unit, rassemble, motive et mobilise des millions de Marocains.
Un Roi actif et présent sur tous les terrains, de la pluie aux moments idoines pour assurer une bonne campagne agricole, des prestations réussies pour les Lions de l’Atlas. Voilà ce que demande le peuple !
M. Benkirane peut continuer à bouder dans son coin, ses alliés à ronger leur frein, et les éditorialistes à étaler leur culture.
Et si Bertolt Brecht a été appelé en renfort, pourquoi ignorer Samuel Beckett, lui qui nous fit attendre Godot…
Fahd YATA