Un policier assure le périmètre de sécurité autour de la salle de concert Arena, théâtre d'un attentat meurtrier à Manchester, au Royaume-Uni, le 23 mai 2017 © AFP Oli SCARFF
Les lieux de spectacles, concerts ou discothèques sont des cibles fréquentes d’attentats, tel celui qui a frappé lundi soir Manchester à l’issue d’un concert de la chanteuse Ariana Grande, le plus meurtrier en Grande-Bretagne depuis 12 ans.
– Carnage dans une discothèque d’Istanbul –
Le 31 décembre 2016, à Istanbul, un assaillant armé d’un fusil d’assaut tire au hasard sur la foule dans la boite de nuit branchée Reina, où 700 à 800 personnes fêtent le passage à la nouvelle année. 39 personnes, dont au moins 20 étrangers, sont tuées et 65 blessées.
Deux jours plus tard, l’attentat est revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
– Club gay d’Orlando –
Le 12 juin 2016, un Américain d’origine afghane, équipé d’un fusil d’assaut et d’une arme de poing, ouvre le feu et prends des otages dans le Pulse, un club gay très fréquenté d’Orlando (Floride, sud-est), perpétrant le pire attentat depuis le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis: 49 morts, une soixantaine de blessés.
L’auteur du massacre Omar Mateen, qui a prêté allégeance à l’EI, est tué lors de l’assaut lancé par les forces de l’ordre après trois heures de négociations. L’organisation jihadiste revendique l’attaque.
– Massacre au Bataclan –
Le 13 novembre 2015, un commando jihadiste de trois hommes portant des ceintures piégées fait irruption dans la salle de spectacles du Bataclan, en plein concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal, assassinant 90 personnes.
Les premières victimes tombent sur le trottoir, puis les tueurs font feu dans la salle. Un premier assaillant est abattu par un policier, les deux autres se font sauter lors de l’assaut des forces de l’ordre.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière parmi celles qui endeuillent Paris ce jour-là. Outre le Bataclan, les attaques -les pires qu’ait connues la France, avec pour la première fois des actions kamikazes- sont perpétrées contre plusieurs bars et restaurants du coeur de la capitale, et près du Stade de France, à Saint-Denis. Revendiquées par l’EI, elles font au total 130 morts et 350 blessés.
– Concert de rock à Moscou –
Le 5 juillet 2003, un double attentat suicide à l’entrée d’un concert de rock sur l’aérodrome de Touchino à Moscou fait 15 morts, outre les deux femmes kamikazes, et une cinquantaine de blessés. Quelque 20.000 jeunes se trouvaient sur les lieux pour assister au traditionnel festival de musique rock « Krylia ».
L’attentat n’est pas revendiqué mais sera attribué par les autorités russes aux rebelles indépendantistes tchétchènes.
Quelques mois plus tôt, du 23 au 26 octobre 2002, dans le théâtre moscovite de la Doubrovka, 912 personnes avaient été retenues en otage par des rebelles réclamant le retrait des troupes russes de Tchétchénie. La prise d’otages s’était achevée par un assaut des forces spéciales, et la mort de 130 personnes, la quasi-totalité asphyxiés par le gaz utilisé par les militaires.
– Discothèque à Bali –
Le soir du 12 octobre 2002, un kamikaze fait exploser une voiture bourrée de 1.100 kilos de TNT et de produits chimiques devant le Sari Club, une discothèque du quartier touristique de Kuta, la principale station balnéaire de Bali. Quelques vingt secondes plus tôt, un homme avait actionné sa veste pleine d’explosif dans un restaurant tout proche, le Paddy’s Bar. Au total, 202 personnes de 21 pays sont tués, dont 88 Australiens, 38 Indonésiens et 28 Britanniques. Plus de 300 personnes sont blessées, certaines grièvement brûlées.
L’attaque est attribuée à la Jamaah Islamiyah (JI), un réseau islamiste d’Asie du Sud-Est lié à Al-Qaïda.
LNT avec Afp