L'ex-président catalan Carles Puigdemont lors d'une conférence de presse à Berlin le 25 juillet 2018 © AFP Tobias SCHWARZ
L’ex-président de la région Catalogne Carles Puigdemont, en Allemagne depuis quatre mois, a annoncé mercredi qu’il retournerait « ce week-end » en Belgique après le retrait par la justice espagnole du mandat d’arrêt européen contre lui.
« Ce week-end, je retournerai en Belgique », a annoncé l’indépendantiste dans une conférence de presse à Berlin, ajoutant que désormais son « activité politique se basera en Belgique ».
Carles Puigdemont avait quitté l’Espagne pour la Belgique après une proclamation d’indépendance de la Catalogne le 27 octobre, point d’orgue d’une grave crise politique entre cette région et l’Etat espagnol.
Il avait été arrêté en Allemagne, à son retour d’un déplacement en Finlande, sur la base d’un mandat d’arrêt européen lancé par l’Espagne après la tentative de sécession de cette région.
Neuf dirigeants indépendantistes poursuivis comme lui mais ayant choisi de rester en Espagne ont eux été placés en détention provisoire.
M. Puigdemont devrait dorénavant pouvoir se déplacer comme il l’entend en Europe, sauf en Espagne où le mandat d’arrêt reste en vigueur.
« Je suis invité de longue date à plusieurs endroits en Allemagne et dans plusieurs pays européens, et mon intention est de les honorer dans la mesure du possible », a-t-il déclaré.
En théorie, il devrait attendre 20 ans, le délai de prescription, pour retourner en Espagne sans risquer d’être arrêté.
« Je ne sais pas si je devrai attendre 20 ans pour mettre les pieds en Espagne, ce que je sais, c’est que je n’attendrai pas 20 ans pour mettre les pieds en Catalogne », a-t-il affirmé.
La justice allemande avait accepté le 12 juillet que M. Puigdemont soit extradé vers l’Espagne pour malversation, mais pas pour rébellion, chef d’accusation beaucoup plus grave. L’Espagne, qui n’entend pas le juger uniquement pour malversation, avait en conséquence retiré le mandat d’arrêt européen contre M. Puigdemont et cinq autres dirigeants séparatistes en exil.
LNT avec Afp