La CGEM a tenu jeudi 11 février une conférence de presse durant laquelle, elle a présenté ses priorités pour l’année 2021.
Dans son allocution, Chakib ALJ, Président de la CGEM, est revenu sur les actions entreprises par la Confédération pour accompagner les entreprises dans la gestion de la crise.
Il a par ailleurs souligné que la CGEM doit se concentrer davantage sur les entreprises nécessitant une restructuration financière. « Il est autant de notre devoir de sauver des entreprises que d’en créer de nouvelles », a-t-il affirmé.
M. Alj a également soulevé la question de l’informel, appelant à réduire impérativement le gap entre le formel et l’informel, pour que la relance post-Covid soit saine et durable. Il a aussi rappelé les impacts de ce secteur sur l’économie mais aussi le danger qu’il représente sur la sécurité des employés, donnant l’exemple du récent drame de Tanger qui a coûté la vie à 29 personnes.
Sur le sujet de la préférence nationale, le président de la CGEM a affirmé que la confédération continuait son plaidoyer pour que les Établissements et Entreprises Publiques soient concernés. « La Préférence nationale est indispensable pour développer une offre Maroc compétitive. Nous saluons au passage l’initiative du Ministère de l’Industrie qui vise à substituer les importations en accompagnant les entreprises à tous les niveaux », a-t-il déclaré.
Six priorités pour l’année 2021
Lors de cette conférence, la CGEM a énuméré six priorités pour l’année 2021 couvrant six chantiers urgents et structurants.
Il s’agit d’appuyer l’entreprise par l’opérationnalisation de la stratégie des fonds propres; améliorer l’accès aux coûts des facteurs de production de l’entreprise; opérer un choc de simplification en faveur du développement économique notamment à travers l’accélération de la simplification des procédures administratives et le e-gouvernement.
La quatrième priorité porte sur la promotion du « Made in Morocco » et son soutien par la commande publique et la préférence nationale, à travers la création et la promotion d’un label « Made in Morocco », l’inclusion des établissements et entreprises publics (EEP) dans le décret d’application relatif aux marchés publics n 2-12-349, l’intégration des fournitures dans les marchés publics et aussi à travers des mesures fiscales notamment une TVA différenciée et avantageuse pour les entreprises labellisées.
Pour la cinquième priorité, il est question de favoriser l’emploi et la reconversion pour une meilleure employabilité. Quant à la 6ème priorité, elle porte sur la nécessité d’un engagement national (public et privé) pour intégrer de façon assumée le petit informel et éradiquer le grand informel.
Ainsi, pour le petit informel, la CGEM préconise l’élargissement de la couverture sociale et d’inclusion financière.
Concernant le grand informel, la CGEM souhaite l’éradication de la rente, le renforcement de l’action douanière au niveau des frontières, la lutte contre la corruption, la pénalisation des fausses factures et l’accompagnement dans l’intégration des unités de production informelle à l’économie formelle.
A.L.