Afrique : 3,4% de croissance prévus pour le continent en 2021
Dans son rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique publié le 12 mars, la Banque Africaine de Développement (BAD) prévoit une croissance de 3,4% en 2021 pour le continent. Ce rebond devrait effacer une récession de 2,1% subie en 2020, la première depuis cinquante ans, à l’origine du basculement de 30 millions de personnes dans la pauvreté.
Afrique du Sud : Près de 4 MM€ investis pour la relance
Près de 70 milliards de rands (3,94 MM€) ont été investis pour relancer les principaux secteurs qui stimulent la croissance économique et la création d’emplois en Afrique du Sud, a révélé le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence. Dans une note remise aux membres du Comité de l’Assemblée nationale sur le commerce et l’industrie, le ministère indique qu’à ce jour, quatre plans directeurs ont été finalisés et sont en cours de mise en œuvre. Ils sont destinés aux industries du sucre, de l’automobile, de la volaille et de la vente au détail.
Afrique du Sud : La situation urbaine se dégrade
La situation financière des villes sud-africaines ne cesse de se détériorer sous le coup de la crise sanitaire de la Covid-19, révèle un rapport du Réseau des villes sud-africain (SACN). La pandémie du coronavirus a ajouté plus de pression sur les finances des municipalités qui luttaient déjà pour générer suffisamment de revenus afin de fournir leurs services de manière adéquate, a souligné le SACN dans son rapport biennal sur les métropoles de Johannesburg, Tshwane, Ekurhuleni, Nelson Mandela Bay, Le Cap, eThekwini, Buffalo City, Msunduzi et Mangaung. Il a relevé également que les villes font face à des problèmes structurels dans le cadre budgétaire des gouvernements locaux et de la détérioration de l’environnement macro-économique dans lequel elles opèrent.
BAD : Un don pour des systèmes d’IA dédiés aux plaintes clients
La Banque africaine de développement a approuvé un don de 1,024 million de dollars pour des systèmes d’intelligence artificielle permettant de traiter les plaintes des clients au nom des banques nationales du Ghana et du Rwanda et de la Commission de la concurrence et de la protection des consommateurs de Zambie. Ces ressources proviennent du fonds spécial de la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique (« Africa Digital Financial Inclusion Facility », ADFI), un véhicule de financement destiné à accélérer l’inclusion financière numérique en Afrique. Le projet établira un système de traitement des plaintes pour les régulateurs financiers, en utilisant des chatbots multilingues et une intelligence artificielle en interface avec les principaux fournisseurs de services financiers dans les trois pays.
Crise : L’Afrique subsaharienne francophone s’en sort le mieux
En dépit d’une année particulièrement difficile, marquée par la pandémie, l’Afrique subsaharienne francophone a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent pour la septième année consécutive et la huitième fois en neuf ans, tout en en demeurant, et plus qu’auparavant, la partie la moins endettée. Selon les données fournies par la Banque mondiale dans son rapport « Perspectives économiques mondiales », relayé par le site +Financialafrik.com+, cette tendance devrait se maintenir pour l’année 2021, avec un rebond attendu de l’activité, même si les prévisions en la matière restent, à ce stade, assez hasardeuses.
Comores : Priorité aux infrastructures de base
Le Document de stratégie-pays 2021-2025 de la Banque africaine de développement (BAD) pour les Comores, publié récemment, accorde la priorité au développement des infrastructures de base soutenables et de qualité dans les secteurs du transport et de l’énergie. Selon la stratégie, malgré les performances réalisées depuis 2014 dans la promotion de politiques inclusives et la légère reprise économique en 2016, l’Union des Comores enregistre un faible niveau de résilience et demeure confrontée à des défis majeurs en matière de transformation économique, de développement social, de consolidation de la paix et de renforcement de l’État. Pour réaliser l’objectif principal de la nouvelle stratégie-pays pour la période 2021-2025, qui est de réduire la fragilité en renforçant les capacités de résilience du pays, la BAD investira dans le transport routier et la production, et dans le transport et la distribution d’électricité en concentrant son action sur les énergies renouvelables afin de renforcer la compétitivité économique et le développement socio-économique des Comores.
G5 Sahel : Appel à la restructuration de la dette
Les cinq pays membres du G5 Sahel -Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad- appellent à une restructuration profonde de leur dette afin de leur permettre de continuer à répondre aux attentes urgentes et légitimes de leurs populations en matière de sécurité et de développement, indique lundi un communiqué de la BAD. Dans une déclaration adoptée après leur 7e Sommet organisé les 15 et 16 février 2021 à N’Djamena, la capitale du Tchad, les cinq pays sahéliens estiment que le moratoire sur la dette des pays les plus pauvres décidé en avril 2020 par le G20 n’est pas suffisant. « Les chefs d’État du G5 Sahel, préoccupés quant à la capacité des pays d’Afrique subsaharienne à supporter le poids de leur dette en raison des conséquences de la pandémie de Covid-19 et du poids des dépenses sécuritaires, appellent à la mobilisation de toutes les parties prenantes pour une restructuration profonde de la dette des pays du G5 Sahel », insiste la déclaration ad hoc sur la dette.
Gabon : Bonne résilience des assureurs
Le marché des assurances a enregistré une bonne performance en 2020 en dépit du contexte difficile né de la crise sanitaire covid-19. Selon des chiffres de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) publiés le 12 mars 2021, le chiffre d’affaires du secteur a connu une hausse de 2,6% soit 104,1 milliards de FCFA au 31 décembre 2020 contre 101,1 milliards de FCFA en 2019. Cette hausse du marché des assurances est perceptible grâce à la branche vie dont le chiffre d’affaires a progressé de 6,9%.
Gabon : Un rebond attendu après la chute des revenus pétroliers
L’économie gabonaise a été durement touchée par le ralentissement économique mondial lié à la pandémie de Covid-19, fait ressortir un rapport de la Banque africaine de développement (BAD).Le PIB s’est contracté de 2,7 pc en 2020 après une croissance de 3,9 pc en 2019, ce qui reflète une baisse de 21 pc de la production nationale de pétrole, une chute des prix du pétrole et un ralentissement du secteur non pétrolier, souligne l’institution dans son document sur les perspectives économiques en Afrique 2021. Selon l’institution financière panafricaine, l’économie gabonaise devrait rebondir si la pandémie s’améliore au cours du second semestre 2021, prévoyant une croissance du PIB réel de 2,1 pc en 2021 et de 3,8 pc en 2022.
Kenya : Les exportations de mangues vers l’UE toujours problématiques
Les autorités kényanes s’efforcent de freiner la réexportation de mangues vers l’Europe via les routes du Moyen-Orient, même après que le pays a imposé une auto-interdiction des exportations vers l’UE. Le Kenya a arrêté la vente de mangues aux pays européens en 2014 pour éviter les sanctions de l’UE qui auraient été occasionnées par une forte présence de mouches des fruits dans les produits. Selon la Direction de l’Horticulture, les fruits sont toujours en train d’arriver en Europe via des pays tiers du Moyen-Orient qui exportent actuellement de grandes quantités de produits du Kenya.
Kenya : Les opérateurs économiques restent optimistes
Malgré l’impact négatif de la pandémie de Covid-19 au Kenya, les investisseurs et les analystes du marché restent optimistes quant aux nouvelles opportunités commerciales dans le pays. Selon les analystes, les technologies de l’information et des communications (TIC) sont l’une des principales opportunités d’investissement en 2021. Cette année devrait inaugurer une ère d’augmentation des activités économiques liées aux TIC dans le pays, comme en témoigne la croissance du commerce électronique, des transactions d’argent mobile et des startups TIC au cours des années précédentes.
Nigeria : L’inflation galope toujours
Poursuivant sa course effrénée vers de nouveaux plafonds, le taux d’inflation au Nigéria a progressé en rythme annuel de 17,33% en février 2021, une première depuis 2017. En comparaison à janvier (16,47%), ce taux a augmenté de 1,54%. Cette progression s’explique principalement par la hausse des prix des denrées alimentaires (poissons, viandes, huile, céréales …) dont l’indice a augmenté de 20,57% en février, soit son plus haut niveau sur ces douze dernières années. Par zone, l’on relève que le taux d’inflation a été plus élevé (+17,92%) en milieu urbain qu’en milieu rural (+16,77%).
Somalie : L’insécurité alimentaire menace le pays
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a relevé que 2,7 millions de Somaliens, dont 840 000 enfants de moins de 5 ans, seront confrontés à une insécurité alimentaire de niveau critique ou pire entre avril et juin prochains. «Cela représente une augmentation de plus de 65 % par rapport aux niveaux actuels », a affirmé le porte-parole d’OCHA, Jens Laerke, lors d’un point de presse à Genève.
Soudan du Sud : L’aide humanitaire nécessaire estimée à 1,7 MM$
L’ONU a estimé à 1,7 milliard dollars le montant nécessaire au titre de l’année 2021 pour apporter une aide humanitaire d’urgence à 6,6 millions de personnes au Soudan du Sud, a affirmé un responsable onusien dans la capitale Juba. Un plan de réponse humanitaire au Soudan du Sud pour 2021 a été lancé mardi par l’ONU, selon Alain Noudéhou, son coordinateur humanitaire résident qui a affirmé que les «priorités immédiates (de l’ONU) sont le maintien de notre aide dans les zones les plus exposées à l’insécurité alimentaire et la préparation de la prochaine saison des pluies qui, selon les prévisions, devrait entraîner une fois de plus des inondations majeures».
Tanzanie : Une plateforme regroupe les services de paiement mobile
En Tanzanie, la start-up de FinTech Nala a lancé une application qui propose des services simplifiés de transactions financières, permettant d’accéder à tous les services de paiement mobile au sein d’une seule plateforme, rapporte la presse locale. Les utilisateurs peuvent initier des transactions à partir de leurs comptes, auprès des banques et opérateurs télécoms. Ils peuvent également effectuer des paiements de factures, des abonnements aux chaînes TV, etc. D’après la start-up de Nala, la solution pourrait permettre d’utiliser les fonds pour le financement de projets de développement au profit de millions de personnes.
Tanzanie : Le trafic télécoms face à WhatsApp
Pour compenser les pertes financières induites par la chute du trafic télécoms international voix provoquée par l’adoption massive de l’application Over-The-Top (OTT) WhatsApp, le gouvernement de la Tanzanie réfléchit actuellement à diverses solutions, notamment en introduisant de nouveaux tarifs data, a révélé le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Faustine Ndugulile, dans un entretien accordé au site d’info tanzanien « Mwananchi ». Reconnaissant qu’interdire les appels WhatsApp n’est pas une option viable, Emmanuel Manase, le directeur des questions sectorielles auprès de l’Autorité de régulation des communications de Tanzanie (TCRA), a indiqué qu’un ajustement des prix pourrait au contraire aider l’Etat à stabiliser ses recettes. Il a soutenu que la première étape sera d’abord d’identifier les téléphones qui émettent et reçoivent des appels via les OTT. A travers leurs données d’appels, le régulateur pourra estimer la valeur totale des appels émis et reçus afin de déterminer de combien ajuster le prix de la data.
UOMA : Les emprunts des pays en nette hausse
En janvier 2021, les huit pays de l’UEMOA ont emprunté au total 540,88 milliards FCFA sur le marché monétaire de la région pour financer le gap de leur budget. Comparativement au 419,94 milliards FCFA levés en janvier 2020, cette enveloppe est en hausse de 120,94 milliards FCFA. De façon détaillée, ce sont 191,58 milliards FCFA qui ont été mobilisés via le compartiment des bons assimilables du trésor (BAT) et 349,3 milliards FCFA via celui des obligations assimilables du trésor (OAT).
Zimbabwe : Négociations pour changer certaines réglementations minières
Les opérateurs du secteur minier au Zimbabwe viennent d’entamer des négociations avec le gouvernement en vue d’abroger les réglementations contraignantes relatives à la vente des devises à la Banque centrale zimbabwéenne (RBZ), a annoncé la Chambre des mines zimbabwéenne. La réglementation adoptée en janvier, obligeant les mineurs à vendre 40% de leurs devises à la RBZ, a provoqué un tollé parmi les professionnels du secteur, a déclaré Isaac Kwesu, le directeur général de la Chambre des mines, dont les membres représentent environ 90% de toute la production minière du Zimbabwe. «En fonction de la structure des coûts de chaque exportateur, certains mineurs ont des déficits en termes de besoins en devises et ont vu leur capacité à renforcer la production réduite», a ajouté M. Kwesu.